Et on les voit qui, oubliant qu'un bras ça se lève,

Abaissent lamentablement leur tête,

Presqu'au niveau de leur assiette,

Tels des ânes avec leurs mangeoires,

Mais eux ont l'excuse de ne pouvoir autrement boire,

Eh oui, désolé de briser de certains le rêve !

Et de ces gens-là j'en connais, j'en connais,

Qui font semblant de ne pas se sentir visés !

C'est la fourchette ou la cuillère,

Qui doit aller à la bouche et non le contraire,

Comme si les bras étaient en plombs !

Peut-être serait-il préférable sinon,

De se servir d'un solide cordon,

Pour les attacher au dossier de leur chaise,

Que cela leur plaise ou déplaise,

Mais au moins comme il se doit,

Ils se tiendraient bien droits,

Et non comme des bossus,

À qui le ciel serait tombé dessus .

Et de ces gens-là j'en connais, j'en connais,

Qui font semblant de ne pas se sentir visés !

Et si cela s'avère vain,

Alors peut-être envisager des disques tranchants,

Qui sur la table feraient gicler le sang,

Des bras qui seraient trop pesants,

Au moins on aurait la sauce et le vin !