Lundi 12 août 2013

L'équipe de Kleen s'était déployée dans l'appartement de la victime. Les policiers fouillaient méthodiquement les lieux. Après plus d'une heure de recherches infructueuses, un des agents interpella l'inspecteur. Il avait déniché un coffret qui lui paraissait intéressant, celui-ci étant fermé à clé. Il ne restait plus qu'à mettre la main sur cette dernière ! Les enquêteurs n'avaient pas trouvé de clé pouvant correspondre, ni sur Dorian ni dans les affaires qu'il portait à sa mort. Elle devait donc être dans l'appartement. Plus qu'à examiner jusqu'au moindre recoin ... Un travail de fourmi attendait le groupe. Ce type d'enquête était totalement inhabituel dans cette petite ville d'ordinaire tranquille, voire d'un calme assommant.

Les policiers avaient tout retourné dans l'habitation, allant jusqu'à explorer le réfrigérateur, lequel pouvait après tout constituer une cachette de choix. En outre, ils avaient poursuivi leurs investigations, même après avoir extrait une clé minuscule d'un pot de crème à raser dans l'armoire de la salle de bains.
Chaque détail pouvait se révéler important. Il ne fallait rien laisser de côté. La tâche était fastidieuse mais nécessaire.

Riveira, qui avait récupéré le mystérieux coffret ainsi que le précieux sésame permettant de l'ouvrir, émit un long sifflement lorsqu'il vit ce que la boîte en acajou recelait : des lettres d'amour par dizaines. Un premier examen de sa découverte lui apprit que les missives n'émanaient pas toutes de la même personne. Il avait déjà lu trois prénoms féminins au bas des douze lettres qu'il avait sorties de leur cache. Le prénom le plus fréquemment retrouvé était celui d'une certaine Chloé. L'officier, enfin parvenu au bout de sa tâche, avait dénombré pas moins de sept expéditrices. Il n'avait pour l'instant lu que les lettres de Chloé, dont la dernière ne remontait qu'à quelques semaines. Cette jeune femme faisait par conséquent une suspecte de choix. Il devait absolument la retrouver et l'interroger au plus vite.

Georges Kleen rejoignit son subordonné. Il avait, quant à lui, mis la main sur un calepin qui lui paraissait digne d'intérêt. C'était en réalité un agenda rempli d'annotations, pour la plupart incompréhensibles. La veille du décès du jeune O' Maley, des lettres qui évoquaient des initiales étaient accompagnées d'un commentaire, malheureusement quasi illisible.
Une fois au commissariat, ils devraient approfondir. Le carnet et les lettres semblaient être deux éléments prépondérants.