Chapitre 7 : Le trait d’encre
Le lendemain de son réveil, Kael ne parla pas.
Il observait. Écoutait. Sentait.
Mais à l’intérieur, il savait.
Il n’était pas seulement de retour.
Il était en mission.
Dans sa chambre, seul, il s’agenouilla au sol.
Il regarda sa main droite.
Là, sur son poignet, la tâche noire en forme de stylo palpitait doucement, comme un cœur.
Alors Kael tendit l’index.
Pas vers un cahier.
Pas vers un mur.
Vers l’air.
Et il dessina.
Un seul trait.
Fluide. Noir. Suspendu dans le vide.
Puis un autre. Et un autre.
Et en quelques secondes, la porte apparut.
Exactement celle de ses souvenirs.
Une simple porte d’entrée, comme dans sa première vie.
Avec un battant blanc. Une poignée ronde. Et ce silence total derrière.
Il s’approcha.
Posa la main sur la poignée.
Inspira.
Et l’ouvrit.
Le monde redevint blanc.
Pas un blanc vide.
Un blanc vivant, immense, chargé de possibilités.
Il entra.
Sans un mot.
Sans peur.
Puis la porte disparut derrière lui.
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