L’hologramme claqua des doigts.

Et le blanc autour d’eux changea.

Il devint plus dense, plus glacial, comme un vide qui oppresse.
Les scènes suspendues s’éteignirent une à une.

Il se leva de son trône. Marcha lentement autour de Kael.

> — Tu veux savoir ce qu’est cet endroit ?



> — C’est le futur.



Kael fronça les sourcils.

> — Le tien.



Le roi holographique s’arrêta derrière lui.

> — Si tu continues comme tu es maintenant…
Sans poser de question.
Sans amis.
Sans amour.
Sans créer avec d’autres.
C’est ici que tu finiras.



Il tendit les bras.

> — Un monde parfaitement blanc.
Sans guerre. Sans peine. Sans bruit.
Mais aussi… sans vie.



Kael se leva. Regardait autour. Ce blanc semblait le manger de l’intérieur.
Il murmura :

> — C’est moi qui ai créé ça ?



L’hologramme sourit doucement.

> — Non.
C’est ce que tu atteindras si tu crois que ton pouvoir suffit à tout.
Si tu crois qu’être fort, c’est être seul.



Un silence.

Puis l’hologramme s’approcha. Tapa doucement sur la tâche noire du poignet de Kael.

> — Ce n’est pas une arme.
Ce n’est pas un jouet.
C’est une clé.



> Une clé… pour ouvrir des mondes.
Pas pour t’enfermer dedans.