Chapitre 20 : Le Poids du Destin
Kael se leva lentement de son siège et fixa sa mère dans les yeux.
Il savait ce qu’il voulait. Rien ne pourrait l'arrêter maintenant.
> — Maman, tu ne comprends pas… je sais ce que je suis censé faire.
Je suis destiné à faire quelque chose de plus grand que tout ce que tu pourrais imaginer. C’est pour ça que je veux aller à l’université. Pas juste pour apprendre. Mais pour découvrir ce que je suis. Qui je suis.
Elena hésita. Elle savait que son fils n'était pas comme les autres, mais cette détermination la perturbait. À cet âge, il semblait avoir une clarté d'esprit que même les adultes peinaient à avoir.
> — Kael, c’est… c’est une grosse décision. Tu sais ce que ça implique ?
Tu vas être entouré de gens que tu ne connais pas, dans un monde que tu n’as jamais exploré. L'université, ce n’est pas juste des examens. C'est une nouvelle vie. Est-ce que tu es sûr de ce que tu veux ?
Kael acquiesça, mais dans son regard, il y avait une lueur étrange. Comme si, au fond de lui, il savait déjà que son destin allait bien au-delà de ce qu’il avait connu jusque-là.
> — Maman, je n’ai pas peur.
Je l'ai déjà vu, ce monde. Dans ma vie précédente.
Et tout ce que je veux, c’est comprendre. Comprendre ce que l’avenir me réserve.
Il se tourna vers la fenêtre, regardant le monde extérieur avec un regard un peu lointain.
> — Je veux… que tu crois en moi. Et que tu m’aides à y arriver.
Sinon, je vais devoir le faire seul. Et tu sais bien que je n'ai pas peur de ça.
Elena sentit un mélange d'amour, de fierté, mais aussi une peur grandissante. Son fils semblait plus mature qu’il ne l'était quelques semaines auparavant, mais elle savait qu'il portait en lui quelque chose de bien plus grand. Une mission. Un pouvoir qu'il ne comprenait peut-être même pas encore totalement.
> — Je crois en toi, Kael. Mais tu dois comprendre qu’il y a toujours un prix à payer quand on choisit de changer.
Si tu veux vraiment ce chemin, il faudra être prêt à tout affronter.
Kael sourit légèrement, un sourire empreint de sagesse et de confiance.
> — Le prix est déjà payé, maman. C’est à moi de le récupérer.
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