Chapitre 10 - Marielle

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Ce cauchemar n’en finit jamais. Il est là, près de moi, je ne le vois pas mais je le sens.

- Bonjour ma jolie, j’ai comme qui dirait une grosse envie de te baiser.

Alors que je le sens entre mes cuisses, je sens qu’on me tient la tête. Ses doigts appuies fort sur mes temps et me provoque une grosse migraine.

- Elle aussi, avait l’impression que sa tête allait explosée. Tout son crâne était rempli de sang. D’ailleurs en parlant de sang…je me suis occupé de ta belle sœur.

Non !!! J’ai dis à Mick’ de changer de médecin, comment s’est possible !!! Il ne m’a pas cru !!!

- Je peux t’assurer qu’elle a bien souffert. J’ai planté une aiguille dans son ventre pour injecter de quoi arrêter le cœur de son bébé. A travers l’écran de l’échographie, elle a vu son bébé mourir. Ensuite j’ai déclenché ses contractions. J’ai mis la dose, elle a mis 8 h pour le sortir, épuisée par sa tristesse et sa douleur. Je lui ai laissé sa petite fille morte dans les bras et j’assure son suivi pour être sur qu’elle ne s’en remette jamais. Elle finira par craquer et va finir à Saint Pierre quand je lui dirais que son utérus rejette ses grossesses car à chaque fois qu’elle viendra me voir, elle perdra son enfant. Il n’aura jamais de neveu et nièce et peut s’estimer chanceux que ta fille soit en vie. Faudrait pas qu’elle soit un jour hospitalisée ici car je te jure qu’elle s’en sortira pas, compte sur moi. Ça me rend malade qu’il ait une môme alors qu’il a pris la mienne ! Et ça putain c’est de TA FAUTE !!! Je vais la crever ta gosse, je vais lui faire tellement de mal comme il a fait du mal à la mienne.

Non !!! Ne faites pas de mal à ma fille !!!

- Elle ne méritait pas ça…mon petit ange ne méritait pas de mourir si jeune. Son corps était si abimé, tous ses organes ont fondu à cause de cette putain de came qu’il lui a fait prendre. Il la filmait pendant qu’il la baisait sans la respecter, il la piquait encore et encore, ses petits bras étaient tous bleus. Mon petit amour, ma petite chérie je la reconnaissais plus. Elle a vendu son corps pour lui !!! Elle nous volait pour acheter sa saloperie !!!

Je sens quelque chose couler sur mon visage puis j’entends renifler.

- Tu vas payer salope. Je te jure que tu vas payer !!! Il méritait de mourir !!! Pourquoi tu l’as sauvé !!! Pourquoi !!!

- Ouais, tu vas payer. Dit Gramont en accélérant en moi.

Je le sens me lécher mes tétons, puis sa bouche descend au niveau de mon entrejambe. Non pitié arrêtez !!!

- Demain biopsie pour toi et ensuite pose du drain et du cathéter dans tes reins. Tu vas souffrir encore et encore. Chuchote le médecin à mon oreille, avec la haine plein la voix.

- J’ai finis.

- On n’y va. A plus tard sale garce.

Enfin le silence. J’aime quand je ne les entends plus.

- Bonjour Marielle, je vais faire vos soins.

Oh non pas ça.

- Ce n’est vraiment pas terrible. Heureusement pour elle, elle ne s’aperçoit pas son état.

Bien sur que je m’en aperçois !!! Mon corps est tourné et la douleur monte jusqu’à mon cœur pendant qu’elle bourre mon escarre de compresse.

- Bon, on verra à la biopsie ce que ça donnera mais c’est bien nécrosé quand même.

- Je n’arrive pas à comprendre comment s’est possible sur un matelas anti escarre.

- Regard ses urines, c’est de pire en pire.

- Elle est dans le protocole d’essai.

Je ne veux pas qu’on m’utilise comme cobaye. Je veux que ça s’arrête.

- Bien, aujourd’hui nous allons mettre en place un drainage rénal. Oui je vous écoute ?

- Doit-on endormir la patiente ? Demande une voix féminine.

- Non, elle est dans le coma, ça serait inutile. D’autres questions ?

- Pourquoi son pouls varie t’il ?

- C’est du au médicament qu’on lui donne. Je peux continuer ?

- Oui désolée docteur.

- Donc je disais…on va poser un drain afin de faire fonctionner les reins qui sont affaiblis. Avant ça, vous allez me faire une biopsie de son escarre. 3 prélèvements chacun, vous me l’analysez, et j’attends vos propositions de traitement d’ici la fin de la semaine.

- Peut-on prélever un morceau d’os ?

- Pour quel raison ?

- Voir si l’os est atteint.

- Quel instrument vous allez prendre ?

- Le trépan ?

- Parfait. Faites-le.

Non !!! Arrêtez ça !!!

Tout mon corps vibre, j’ai beau hurler, aucun son ne sort de ma bouche. Chaque élève prend son temps à me retirer un morceau de chair ou d’os.

- Très bien, passons au protocole.

Je sens qu’on me pose sur le ventre.

- On fait bien attention que son respirateur ne bouge pas, on désinfecte la peau et on incise.

AHHHHHHHH

- On prend son temps, le rein est un organe très fragile. On décolle doucement la peau et on insère les tuyaux qui vont permettre le drainage.

Arrêtez pitié !!!

- Branchez la machine et on va injecter le produit qui va nettoyer ses reins.

- Son pouls monte.

- Et vous comptez faire quoi pour la stabiliser ?

- Je…euh oui je lui fais l’injection tout de suite.

- On augmente la pression et on programme l’aspiration.

J’ai mal !!!! Arrêtez !!!!

- Maintenant on fait pareil pour l’autre rein.

Je pensais que l’intervention allait être le plus dur mais toutes les heures un produit m’est injecté puis l’heure d’après on me l’aspire. Mes reins ne fonctionnent plus par eux même désormais. 24h/24 j’ai l’impression que mes reins vont exploser par la pression du produit puis j’ai l’impression qu’on me les arrache par l’aspiration.

- Putain tu me l’as mise dans un sale état.

- Ma fille aussi ils l’ont mise dans un sale état.

- Je sais. Elle me manque aussi.

- Tous les jours elle me manque, cette pute doit morfler, elle a voulu le laisser vivre, elle va en crever.

- C’est quoi le programme maintenant ?

- Lui bousiller la rate.

- Elle va survivre ?

- Ouais. Organe après organe je vais la torturer comme on a torturé ma fille. Tu entends salope, tu vas en chier !!! T’as 75 organes dans le corps et je vais un a un te les bousiller. Dit-il en me postillonnant au visage, tout en appuyant sur mon ventre qui me brule.

Non !!!! Je ne veux pas survivre à ça !!! Alors que je ne suis que souffrance, ma mère vient me voir.

- Oh ma chérie, j’ai tellement de peine de te voir sur ce lit d’hôpital. Dis-moi qu’elle va s’en sortir ?

- Je fais mon maximum, elle est dans un état très critique mais je t’assure que je fais tout mon possible.

- Merci beaucoup de la prendre en charge Marc.

- J’aurais aimé en faire plus. Je te laisse un peu avec elle.

Je sens qu’on me prend la main et chaque geste est une torture.

- Je sais que je n’ai pas été une mère parfaite. J’aimerais tellement qu’on retrouve notre complicité ma chérie. Je t’aime si fort.

Tu parles tu m’as laissé tomber et tu t’es marié avec ce monstre !!! Faut dire que moi aussi je suis mariée à un monstre. Sans la drogue que vendait Mick’, Alysson serait encore en vie, et moi je ne serais pas là à déguster et notre fille ne serait pas en danger. Si Mick’ a changé, ça n’efface pas le mal qu’il a fait et la souffrance des familles de ces jeunes drogués qui n’ont pas survécus. Parfois je me demande pourquoi je suis tombée amoureuse de lui, comment j’ai pu être complice de ça.

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