Ordinary thing
Je poussais un grand soupir dans l'espoir de chasser cette migraine, ou plutôt cette gueule de bois. J'avais l'impression d'entendre un hélicoptère attérir dans mon crâne et que ce dernier semblait sur le point d'imploser. Et comme si ça ne suffisait pas à mon malheur, Charlotte avait décidé de me harceler.Cette chipie n'allait pas me lâcher tant que je ne lui aurais pas raconté ma soirée d'hier, en version intégrale et non censurée. Pourquoi je l'aimais autant ? Je devais être masochiste. Pourquoi était-elle ma meilleure amie ? Elle devait être aussi dingue que moi. Pourquoi je la supportais quand elle me torturais comme en ce moment? Parce qu'elle était toujours là quand j'avais besoin d'elle.
Bon sang, je songeais sérieusement à noyer mon téléphone dans les toilettes et tirer la chasse ! Oh c'est vrai, je ne pouvais pas, Seb devait m'appeler pour me dire à quelle heure il finissait.
- Ivy !
La voix de Cruella me perça les tympans. Elle va m'achever. Adieu monde cruelle !
- Ivy ! Dans mon bureau !
Elle ne connaissaitt pas le téléphone ? Non, suis-je bête, l'humiliation et les cris d'éléphants étaient un sport de compétition pour elle. Je soupirais et décollais mon derrière incrusté dans mon fauteuil avec la grace d'un pachyderme puis je traversais les open-space rejoindre cette garce.
J'entrais dans le bureau de la RH et me postais devant son bureau en silence. Après avoir réveillé tout l'étage, elle ne daigna même pas lever les yeux sur ma petite personne. Lutin de mer ! Ce qu'elle m'insupporte ! Allez compte jusqu'à dix et souris Ivy ! Je lui offris le plus faux-cul des sourires de l'univers.
- Vous m'avez demandé Madame Schtrasse ?
Elle ne me répondit pas pendants quelques secondes interminables, les yeux fixés sur un formulaire.
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