Les Enchaînements

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Ce matin, je me suis réveillé dans le lit de Rajaar. Un sourire flotte sur mes lèvres alors que je le vois encore assoupi près de moi. Je me sens tellement heureux. La nuit avait été divine. Je garderais cette soirée gravée dans ma mémoire. Je dépose un tendre baiser sur son épaule et Rajaar remue légèrement. Je le laisse dormir, il en a bien besoin et je m'éclipse doucement. Je me rends à la cuisine après avoir enfilé un sarouel. Je fais le petit-déjeuner tout en laissant mon esprit divaguer et songeant à la veille. Les images me reviennent et me font doucement sourire. La journée ne pouvait pas être meilleure. Enfin, en tous les cas, elle débutait très bien. J'aurais aimé que Rajaar reste aujourd'hui mais je savais que ce n'était pas possible. Je dépose l'assiette sur un plateau avec le jus de fruits puis vais apporter le tout au Prince. "Service d'étage" dis-je, en arrivant dans la pièce alors que Rajaar semblait se rendre compte de mon absence. "Vous cherchez quelque chose, votre altesse?" demandais-je, un sourire en coin. Une lueur traverse mon regard alors que je croise son regard. "Ou peut-être quelqu'un..." ajoutais-je, passant ma langue sur mes lèvres alors que je dépose le plateau sur la table de nuit. Est-ce que je le provoque? Clairement et ça m'amuse. "T'es bien matinal" rétorqua le Prince avant de m'attraper et de venir quémander un baiser que je lui donne avec grand plaisir.

"Faut dire que mon estomac crie famine... avec les efforts de la veille et de la nuit" dis-je, en souriant de nouveau avant de l'embrasser une seconde fois. Rajaar glisse ses doigts dans ma chevelure et vient dévorer mon cou avant de murmurer " Ce ne sera pas la dernière fois qu'il criera de cette façon.. dans ce cas.." Je le vois venir pour m'embrasser et je lui glisse un grain de raisin avant qu'il ne s'empare de mes lèvres et je ris en voyant sa tête. "Ne vous plaignez pas, je vous nourris, cher Prince" dis-je, encore amusé, avant de lui déposer un chaste baiser sur ses douces lèvres. Rajaar finit par prendre sa tasse de café et souffle dessus alors que j'en fais tout autant avec la mienne et il jette un oeil à son réveil. "Je suis en retard" soupira t-il avant de boire quelques gorgées puis il avale un morceau. "Je voudrais rester avec toi, tu sais" Je hoche la tête et vient déposer un bisous sur sa joue. "Je sais... les obligations, tout ça.. tant fait pas. J'ai l'habitude. Allez file te préparer avant qu'ils ne t'envoient un escadron" dis-je, en faisant un clin d'oeil. "Promis, je tâche de me débrouiller pour revenir assez tôt" Rajaar s'en va à la salle de bain alors que je termine mon café. Qu'allais-je bien pouvoir faire aujourd'hui?

Alors que Rajaar sort de l'appartement, je ramasse tout ce que j'avais apporté et range ce qui va au frais puis mets les restes dans des tupperwares pour ce qui se conserve et vais mettre les couverts et tasses dans l'évier puis je fais la vaisselle que je laisse égoutter avant d'aller prendre une bonne douche. Je vais à ma chambre de fortune et attrape un boxer propre ainsi qu'un sarouel blanc puis un t-shirt à manches courtes. Avantage d'avoir Rajaar comme maître. Je songe à aller faire un petit tour ne serait-ce qu'à la bibliothèque ou aux écuries afin d'y retrouver mon ami et passer le temps. Un programme tranquille en soi sauf qu'il allait être chamboulé. En effet, trois coups sont frappés à la porte et je soupire alors que je vais ouvrir. Je trouve un garde devant moi "Siobhan, suis-moi, t'es demandé " dit-il. Je me mords la lèvre, n'aimant pas cette idée. Qui me convoquait? Je n'ose pas poser la question. "Ne t'avise pas de me prendre le chou, si tu ne veux pas encore avoir de problèmes. Je sais ce que t'as fait dernièrement. Tu veux vraiment tenter le diable en continuant?" " C'est bon, je vous suis... Je peux au moins savoir qui me demande..." " Si ça te chante. ça ne va pas te changer grand-chose de le savoir juste avant. C'est le Prince Askhan El Azadi qui désire te voir." Je me sens blêmir. Putain, le frère de Rajaar. Qu'est-ce qu'il me voulait celui-là? Je sens la panique me gagner. "Génial encore un Prince" marmonnais-je, essayant de donner le change. Je parcours un couloir puis un second avant d'arriver devant les appartements du Prince. C'est bien trop tôt, je n'ai pas eu le temps de me faire à l'idée de voir l'un des frères de Rajaar. Était-il au courant pour nous? Quelle poisse! Le garde me laisse en plan alors que je toque à la porte et qu'une voix grave et autoritaire s'élève. "Entrez!"

Je me retrouve dans un petit hall ou je ne m'attarde pas tellement et arrive au niveau du séjour. Askhan est installé près d'une baie vitrée, un verre en main, un livre dans l'autre. Il délaisse celui-ci en me voyant et je baisse aussitôt le regard. Il ne fallait pas que je déconne. Non vraiment pas. Je garde le regard rivé au sol et attend qu'il parle. Première fois depuis mon arrivée que je daigne respecter quelques règles. A vrai dire, je ne suis pas du tout à l'aise, à l'idée de me retrouver devant le frère de Rajaar. J'ai juste envie de faire demi-tour. "Je suis heureux de voir que tu as répondu à ma petite convocation Siobhan... j'imaginais que tu serais plus rebelle. J'entends tellement parler de toi... Apparemment, tu donnes du fil à retordre aux gardes du complexe." Je sens mon coeur accélérer dans ma poitrine à ces mots. Vous connaissez ce pressentiment qu'on peut ressentir? Eh bien, c'est cette sensation me disant '' t'es en danger '' qui planait au-dessus de ma tête à cet instant. " Sauf qu'il va falloir cesser ce comportement" dit-il sèchement alors qu'il s'avance vers moi puis il me force à relever la tête. "Siobhan, que les choses soient claires... t'es qu'un putain d'esclave qui se doit de faire ce qu'on lui dit et rien d'autre. Je ne permettrais pas que tu ridiculises mon nom ainsi que mon frère. Rajaar n'a pas besoin de ça. Notre famille a une réputation qui n'a pas à être terni par un sale petit con qui n'a aucune classe ni éducation." Je serre les mâchoires pour m'éviter de répliquer. "Et si je t'ai fait venir ce matin c'est également parce que j'aimerais mettre les choses au point. Tu es peut-être au service de mon petit frère, mais je tiens à te signaler que cela ne m'empêchera pas de t'écraser si jamais, tu continues à salir notre nom et à le ridiculiser comme tu le fais. Ensuite, je voudrais évoquer un autre point important. Rajaar est fiancé. N'essaie même pas de croire que tu as la moindre chance avec lui. Et l'homosexualité mène à la peine de mort dans notre pays. Donc, si tu tiens vraiment à lui, tu arrêteras ton manège" Je fixe Askhan qui est juste devant moi. Je ne dis pas un seul mot et je le regarde, bouillonnant intérieurement. "Votre frère m'a déjà puni pour lui avoir manqué de respect. Et je ne comprends pas pourquoi vous me dites qu'il est fiancé, ni pourquoi vous parlez de vos lois." "Parce que mon frère est naïf de croire qu'il est discret et naïf de penser que tu lui apporte quelque chose." "Discret? A quel sujet exactement? Je ne vois pas ce que vous voulez insinuer" Askhan m'attrape le t-shirt d'une main de fer et me fixe tout autant que moi. "Ne me prends pas pour un con Siobhan. Je sais que tu te fais baiser par mon frère. Et tu en fais peut-être autant" " Je ne fais que ce que je suis censé faire. Donc, en l'occurrence, me faire baiser par des Princes tels que vous ou votre frère fait partie des obligations que je dois remplir. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant ou d'étrange, là-dedans. S'il y a un problème, voyez directement avec votre frère ou avec le propriétaire des lieux. Je ne fais qu'obéir aux ordres qu'on me donne."

Le prince ricane à mes paroles. "Bien sûr.. t'es le genre d'esclaves docile qui obéit aux règles... C'est pour cela que tu as assommé ce garde, n'est-ce pas? Ne me prends pas pour un idiot. Si tu te fais baiser par Rajaar et que tu acceptes ce sort, c'est parce que tu aimes ça.. tu sembles croire que tu comptes aux yeux de mon frère. Sache que je ne laisserais personne entraver le chemin qui lui est destiné." Je fixe le regard d'Askhan. Je ne me laisse pas intimider. "Que tu le veuilles ou non, Rajaar va se marier et rien ne pourra l'empêcher et surtout pas un esclave minable de ton espèce. Tu n'es rien." Il relâche mon t-shirt puis remet sa propre veste en place avant de poursuivre. "Si tu es si docile comme tu le sous-entend.. et que tu obéis aux règles dictées, tu ne vois pas d'inconvénients à ce que je te demande de me servir Siobhan... Rajaar n'est pas disponible aujourd'hui.. je peux bien t'avoir. Qu'en dis-tu ?"

Je déglutis en sentant que je vais avoir des ennuis. Je suis piégé, il le sait. Je baisse les yeux me rappelant que je dois regarder le sol. " Si tel est votre souhait" répondais-je, à contrecœur. "Seulement, je vous informe que je dois rentrer tôt ce soir... Je suis avant tout au service de votre frère." Rajaar n'allait pas apprécier la nouvelle. Cependant, je n'ai pas vraiment le choix. Je ne peux pas m'opposer à la demande de son frère aîné, ce serait irrespectueux sans oublier que je salirais encore leur nom. J'ai déjà attiré pas mal l'attention sur moi dernièrement. Et Askhan pourrait bien aller se plaindre également auprès du propriétaire des lieux afin d'envenimer la situation actuelle. Je ne lui ferai pas ce plaisir. Je redoute tout de même ce qu'il va me demander. "Va donc me chercher la boîte métallique sur le meuble d'entrée" ajouta le prince. Je ne fais que hocher la tête avant de me rendre vers le meuble puis lui apporte ce qu'il a demandé. Askhan s'empare de celle-ci, je regarde le sol, redoutant le pire. "Siobhan, vire-moi ces vêtements." dit-il d'un ton sec et autoritaire. Je blêmis et hésite un instant avant de me forcer à obéir. Je sens le regard du Prince posé sur moi et je suis mal à l'aise. "Surprenant... je pensais que tu refuserais" lâcha encore celui-ci et je me raidis davantage. Je serre les dents pour m'obliger à demeurer muet. Putain, il me teste... je le déteste!

Sa main vient alors effleurer ma hanche puis mes fesses et j'ai une envie irrépressible de m'écarter de lui mais je ne le fais pas. Je ne dois pas lui donner raison. Je me dois de conserver ma liaison avec Rajaar coûte que coûte. Je me dois de le protéger et de le défendre. Je ne lui attirait pas d'autres ennuis surtout pas auprès de son frère. Je me mords à l'intérieur de la joue alors qu'il m'ordonne de me pencher en avant. Je m'exécute et j'entends un bruit. Askhan vient d'ouvrir la boîte en métal et je peine à me dire que ça va aller. Je suis tendu comme pas permis. Mes craintes sont justifiées car le Prince m'introduit sans prévenir et sans préparation, un objet dans mon antre et je me concentre tant bien que mal pour me détendre afin que ça soit moins douloureux. Je grimace. J'ignore ce dont il s'agit mais ça fait mal. Askhan retire l'objet sans douceur pour mieux le réintroduire et fait alors des va et vient brutaux ce qui finit par me faire hurler de douleur. Le temps semble s'écouler au ralenti durant cette intrusion forcée. Il finit par arrêter la torture et je retrouve enfin ma respiration. Je me redresse car il me demande de le faire. Askhan attrape mon menton et me force à croiser son regard. "Un petit avant-goût de ce que je te ferai endurer si tu oses te mettre en travers de mon chemin et que tu détournes mon frère de sa destinée. J'espère que le message est assez clair." Je déglutis et fais un signe de tête pour dire que j'ai bien compris. "Bien, brave bête" ajoute t-il. *Connard!* pensais-je.

Je commence à comprendre pourquoi Rajaar agit de la sorte envers moi. Il a un bel exemple de sale enfoiré sous les yeux. Si Askhan le pousse à agir comme lui, forcément, ça donnait le résultat de ce que j'avais enduré au tout début de ma rencontre avec le Prince. Je tâche de rester muet. C'est très difficile de garder pour moi tout ce que j'ai envie de lui balancer à la figure. En premier, lui dire que c'était un gros connard me ferait du bien. Cependant, je ne tiens pas à en rajouter. Je n'ai pas envie qu'il me torture davantage. Quoi que, rien ne m'assure que s'était terminé. Je garde les yeux rivés sur le sol. Askhan vient encore effleurer mon fessier malmené. Je sursaute lorsque je sens ses doigts dans mon antre, l'instant suivant. -Tu n'as rien contre le fait que je joue un peu avec toi, Siobhan? Après tout, comme tu l'as dit... tu es là pour ça... n'est-ce pas? "Je dois demander à mon maître..." Askhan m'attrape à la gorge avec dureté. - Ton maître ? Qui est-il, Siobhan ? Tu sembles avoir oublié. Ce n'est pas Rajaar. Le propriétaire du complexe ne dira rien sur le fait que je veuille t'utiliser. Il a raison et je me rends compte de mon erreur. Je déglutis puis hoche la tête. "Vous avez raison. Il ne dira rien. Je suis là pour ça" Les mots sont difficiles à prononcer. Askhan m'attrape alors le poignet et me force à le suivre. Sa poigne est dure et ferme. J'arrive dans la chambre et je n'ai rien le temps de dire ou de faire que je me retrouve à plat ventre sur le lit. Je regarde la couverture de lit alors que je sens Askhan me redresser pour me mettre à quatre pattes. Je sens alors ses mains sur mon corps et me force à me laisser aller. Je sens que je vais encore avoir un horrible souvenir. Mais, je le savais d'avance... ce ne serait pas le dernier.

Rajaar... mon dieu... comment pourrais-je lui avouer ce qui se passe à cet instant? Comment pourrait-il encaisser le fait que son propre frère décide de me baiser dans l'unique but d'espérer me faire dire ce qu'il désire entendre... Askhan cherche à ce que je me rebelle et à ce que je me grille devant lui. Il espère que je parlerai au sujet de Rajaar... sur notre relation. Mais, je ne le ferais pas. Jamais. Quitte à devoir me faire baiser par sa personne. Je ne dirais rien. *Soit un caméléon Sio et ça ira* songeais-je, en repensant aux paroles de Rajaar. Je ferme les yeux au moment où Askhan vient me prendre. Je pousse un gémissement malgré moi et agrippe la couverture entre mes doigts. Voilà, j'étais en train de subir les assauts de cet enfoiré. Mais, je ne lui donnerais aucune satisfaction. Il espérait me détruire en venant me baiser... dans un sens, c'est le cas. Mais, je ne laisserais rien transparaître. Pour la première fois, je serais un "caméléon".

Siobhan ne parvenait pas à quitter l'esprit du Prince. Rajaar ne pouvait pas s'empêcher de songer à son esclave et cela devenait difficile au quotidien. Mais, ce qui le rongeait à l'heure actuelle était le fait qu'il n'avait pas la conscience tranquille. En effet, pendant sa semaine d'ignorance juste avant les révélations sur leurs sentiments respectifs. Rajaar avait été voir Alexander Solheim, Prince de Norvège et magicien. Il avait été voir son spectacle à Dubaï afin de se changer les idées. Il en avait eu grand besoin. Sauf qu'il n'avait pas prévu que la soirée se terminerait de cette manière. En effet, Rajaar et Sander avaient pas mal échangés... ils s'étaient déjà croisés tous les deux. Mais, ce fameux soir, Rajaar avait franchi une ligne. Il avait couché avec le magicien. Il avait laissé son aîné le prendre encore et encore à en perdre haleine. Il avait laissé un autre homme que Siobhan le dominer durant l'acte et il avait pris le norvégien en retour sans la moindre retenue. Il l'avait baisé avec brutalité et sauvagerie pour le plus grand bonheur de celui-ci. Quelque chose s'était produit ce fameux soir... Alexander était tombé amoureux de son bel arabe. Rajaar était loin de s'en douter d'ailleurs. Il n'avait d'yeux que pour Siobhan. Et à l'heure actuelle, il s'en mordait les doigts. Il regrettait sa trahison. Il avait essayé de lui dire mais il était lâche. Il n'arrivait pas à concevoir le fait qu'il puisse briser le cœur de son amant. Il ne voulait pas le blesser mais inévitablement il le ferait lorsque Sio apprendrait la nouvelle. Il en était malade, rien qu'à l'idée. Voilà pourquoi il demeurait silencieux. En partie. Il n'osait pas non plus affronter son regard. Il avait peur également de se faire rejeter par l'homme qu'il aimait. Il ne savait plus ce qu'il était judicieux de faire ou non. Il était complètement perdu. N'ayant pas le droit d'aimer et encore moins un homme, Rajaar avait espéré que ça passerait. Il s'était dit que coucher avec Sander lui ferait prendre conscience que son esclave n'était rien de plus à ses yeux. Il s'était totalement trompé à ce sujet.

Rajaar n'est pas quelqu'un de mauvais. Il est juste jeune et fatigué de devoir porter toutes ses responsabilités sur son dos alors qu'il venait à peine de perdre sa femme. Le deuil n'a même pas sa place dans sa vie. Il n'a pas le temps de s'apitoyer sur son sort. Il a un peuple qui compte sur lui, tout comme sa famille. En particulier, ses frères jumeaux. Il n'a pas le droit à l'erreur. Pourtant, il n'a que 24 ans à peine. Et il fait déjà si vieux tant le poids de son fardeau pèse sur ses épaules. On lui donnerait plus facilement la trentaine, comme Siobhan. On oublie son jeune âge. Son innocence et insouciance lui ont été retirées très vite. Rajaar déteste sa condition. Et il déteste d'autant plus le fait de voir des personnes forcées servir comme son amant contre leur gré. ça le révolte de voir de telles choses. ça ne devrait pas exister. Mais, il doit bien admettre que sans cela, il n'aurait pas connu, son cher esclave.

Et alors qu'il songe à son passé, au présent, et à son futur, il est loin de se douter de ce qui se trame en ce moment-même dans la chambre de son frère. S'il savait, il y aurait sans doute un meurtre ou pas loin... Il ne pourrait pas supporter l'idée qu'on touche Siobhan encore moins de la part de ses frères. Ce serait la pire des trahisons. Il se contente plutôt de fixer l'horizon devant lui alors qu'il se trouve sur le balcon dans les appartements de Sannah, sa petite soeur. Surnommée Zana, faisant référence à leur enfance et au fait que Sannah ne parvenait pas encore à dire correctement son propre prénom alors qu'elle n'avait que trois ans, et ce surnom lui était resté et elle était appelée ainsi la majorité du temps comme Alexander qui utilisait le diminutif de son prénom et se faisait appelé Sander. Il devait aussi songer à trouver un plan pour aider sa soeur.. pour lui éviter ce stupide mariage. Il ne veut pas qu'elle subisse ce qu'il doit lui-même endurer. Elle n'a que 20 ans. Il se frotte les yeux une seconde alors que sa soeur revenait avec le plateau de thé entre les mains. Elle s'installa près de lui. "-Rajaar... tu n'as pas l'air en grande forme... est-ce que tu dors au moins?"

Je tâche de camoufler du mieux que je peux mes pensées en lâchant. "Je vais bien. Et ça va... Ça dépend des nuits." Je bois une gorgée de thé. "Est-ce vrai ce qui se dit sur ton esclave... Qu'il a assommé un garde?" Je me pince l'arête du nez. "Oui" marmonnais-je. Les rumeurs vont tellement vite. Je me demande d'ailleurs combien de temps va s'écouler avant que cela ne jase sur ma personne et sur le fait que Siobhan soit à mon service. Si ce n'est pas déjà le cas. Et que dire d'Alexander? Les rumeurs à son sujet ne sont pas forcément bonnes. Le prince boit une nouvelle gorgée alors que sa sœur ajoute: "Tu sembles bien pensif aujourd'hui... Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui te tracasse?" Je déglutis et secoue la tête. "Rien. J'aimerais seulement t'éviter ce fichu mariage. Pourquoi faut-il que nos frères décident de nous marier à tout prix ? Je voudrais pouvoir t'éviter ce poids." "Rajaar... Je suis préparée à ce jour depuis mon enfance, tout comme toi. Nous savions que ça arriverait tôt ou tard." "Tard serait le mieux" marmonnais-je, agacé. "Tu ne pourras pas toujours être là, pour me protéger." Et malheureusement, je sais combien, elle a raison. "Es-tu sûr que c'est tout? N'est-ce pas ton esclave qui te perturbe... Qui te mets dans cet état ?" "Bien sûr que non. Ce n'est qu'un esclave Zana." Un esclave qui te fait bien trop d'effets, pensais-je. Un esclave qui me fait regretter ma nuit avec Sander. Enfin, pas totalement. Je soupire en me disant que j'ai beau me dire cela, la soirée avait été plus qu'agréable mis à part la fin. Askhan avait fini par débouler et ça avait très mal terminé. Sander avait dû s'interposer pour éviter une bagarre entre nous. J'étais furieux contre mon frère. Mais, j'étais loin d'imaginer que bientôt je le haïrais davantage. "Ne parlons pas de cela.. je ne t'ai pas fait venir pour déprimer, mon frère. Mais, pour profiter d'être ensemble. Cela n'arrive plus depuis longtemps. Réjouissons-nous de pouvoir nous revoir. Qu'en penses-tu?" "Tu as absolument raison." dis-je, avant de sourire à ma tendre sœur. Sauf que mon esprit s'évade une nouvelle fois.

Flashback

Ce soir, j'avais décidé de me rendre à Dubaï pour la soirée. Alexander Solheim, Prince de Norvège, donnait une représentation de magie. Et je comptais bien assister au spectacle. Cela me ferait le plus grand bien d'aller me divertir afin d'oublier tous les derniers événements avec Siobhan. Le spectacle est un vrai régal pour les yeux. Alexander a indéniablement du talent. Et lorsque le monde s'en alla pour rentrer chez soi, le prince Norvégien vint à ma rencontre. Nous avions déjà eu l'occasion de nous croiser plusieurs fois au palace. "Bonsoir Rajaar.. quel plaisir de vous voir. La représentation vous a t-elle plût?" "Bonsoir Alexander. Effectivement, c'était vraiment magnifique. J'ai beaucoup aimé. Vous avez beaucoup de talent." Le Norvégien eut un sourire aux lèvres. "Dites-moi... êtes-vous pressé de rentrer? Je me disais que nous pourrions faire un tour... prendre un verre et faire plus connaissance.. rassurez-vous, j'ai une chambre d'hôtel afin d'avoir plus de tranquillité et d'intimité. Ce ne serait pas judicieux de se promener ainsi dans les rues. Qu'en dites-vous?" Je hochais la tête, plutôt emballé par l'idée. Nous nous retrouvons dans la chambre d'hôtel d'Alexander à Dubaï. Il me propose une coupe de champagne que j'accepte volontiers. Nous sommes sur le balcon, la nuit est fraîche et on peut distinguer les étoiles au-dessus de nos têtes. Finalement, la situation dérape rapidement. Sander est le premier à prendre les devants lorsqu'il m'embrasse. Surpris, je ne réagis pas et me laisse faire. En fin de compte, je finis par répondre à son baiser avec plus de fougue. Ne désirant pas prendre le moindre risque, je l'attire avec moi à l'intérieur. Je sais pertinemment que ce n'est pas bien ce que je suis en train de faire. Siobhan surgit un laps de temps dans mon esprit mais s'évapore au moment où Alexander vient mordre mon cou. A ce moment précis, je ne suis plus en mesure de réfléchir et les vêtements rejoignent rapidement le sol. Bien entendu, il est hors de question de me laisser dominer... du moins, c'était l'idée de base. Mais, visiblement, le norvégien arrive à me déstabiliser totalement. J'ai finalement tenté de le laisser faire lors de cette nuit de débauche. Mais, pour le moment, c'est moi qui mène la danse et ça ne semble pas déplaire au beau Norvégien qui se trouve devant moi et dont je parcours la peau avec envie et désir. Mes doigts effleurent sa peau lentement alors que ma bouche s'attaque à son cou puis je descends celle-ci le long de son torse et vient mordiller l'un de ses tétons alors que ma main malaxe le second histoire de ne pas faire de jaloux et puis de bien accentuer le plaisir chez mon nouvel amant. Le jeune Prince poursuit son exploration avec sa bouche au bout de quelques minutes et vient alors lécher la verge du plus vieux qui semble déjà bien disposé pour la suite vue comme il était tendu. Rajaar le lèche sur toute sa longueur avant de finir par la prendre dans sa bouche. Il commence alors à faire des va et vient puis des gorges profondes. Il s'applique à sucer le Norvégien qui glisse ses doigts dans sa chevelure. Le bel Iranien se délecte des soupirs qu'il entend avant que sa main ne s'aventure vers la rondelle du plus vieux afin de le préparer. Et il sait combien il se doit de faire attention sur ce point avec ses divers amants. En effet, Rajaar est gâté par la nature et fort bien bâti à ce niveau. Il doit donc faire attention afin de ne pas blesser le bel homme. Ce serait un peu fâcheux de blesser bêtement le joli cul du Norvégien et il ne pourrait alors plus assouvir ses moindres désirs et envies. Rajaar humidifie ses doigts puis les enfonce une nouvelle fois dans l'antre d'Alexander et écarte la zone le plus possible pendant un long moment. Sauf que la situation change un peu lorsque son amant décide d'agir à son tour. Rajaar se retrouve plaqué sur le dos sur le matelas et il se fait alors embrasser sur le torse et frissonne de plaisir sous les caresses avant de sentir la main de son amant caresser sa verge qui durçit encore sous les attentions puis il pousse un râle de plaisir sous la bouche du plus vieux alors que son corps se cambre de lui-même sous la gâterie. "oh bon sang... " Mmmh" souffle-t-il se perdant dans le plaisir. "Je vois que tu es aussi doué... mmh.. je vais y prendre goût" souffle t-il encore avant de glisser ses doigts dans sa chevelure et le fait ensuite se redresser pour échanger un baiser des plus passionnés. Putain que c'était bon de se retrouver ainsi avec le Norvégien. Rajaar glisse alors de nouveau ses doigts dans l'antre du plus vieux pour reprendre là où il s'était fait stopper et accentuer le rythme rompant le baiser à bout de souffle. "Putain ce que tu es excitant" il vient mordre le cou d'Alexander et le pousse pour se mettre sur lui et lui écarte les jambes pour se placer à son entrée. Il croise alors son regard puis vient prendre le bellâtre d'un coup de rein puissant venant pousser un râle de plaisir sous la sensation ressentie.

Repenser à sa soirée avec Alexander n'est pas très judicieux surtout en présence de sa soeur. Et surtout qu'il risque bien de se retrouver avec une nouvelle érection. Puis, il songe à Siobhan et se mord la lèvre inférieure.. Il culpabilise de l'avoir trompé avec Alexander. Mais, il ne peut pas nier qu'il a aimé s'envoyer en l'air avec le Prince Norvégien. Rajaar termine son thé puis croise le regard de sa petite soeur. "Et si nous allions nous promener un peu? J'en ai marre de rester enfermé" dit-il en souriant de nouveau à sa soeur adorée. "Enfin, je me dis que c'est un peu idiot de rester enfermé alors que nous sommes dans un lieu paradisiaque.. Tiens.. si nous allions faire une balade à cheval ? Ce serait l'occasion. En plus, ça fait longtemps qu'on a pas eu l'occasion de faire de l'équitation ensemble. ça pourrait être bien.. et on pourrait aussi se trouver un coin tranquille et se baigner.. profiter du temps aussi et ainsi profiter comme lorsque nous étions de simples enfants. Qu'en pense tu?" Sannah eut un grand sourire à la proposition de son frère. "En voilà une excellente idée.. je passe un coup de fil pour qu'on nous prépare nos montures.. pas la peine de perdre de temps. Et va donc chercher ton maillot. enfin sauf si tu préfères te baigner en boxer ou carrément nu" rit-elle un peu. "Oh en boxer ça ira très bien.. ça fait office de maillot de bain.. va donc te changer.. je t'attend." sourit-il. Rajaar n'a pas conscience que s'il s'était décidé à rentrer maintenant, il aurait trouvé un appartement vide alors que Siobhan était censé s'y trouver à cet instant.. mais au lieu de ça.. Son pauvre amant était aux prises avec son frère. Il était forcé d'obéir à tout client. Rajaar s'en voudrait de ne pas avoir été présent à ce moment-là pour empêcher ce malheureux incident.

Je me retrouve enfermé dans l'une des cellules du palace. J'ignore la raison de ma venue ici. Qui était derrière cette idée? Pourquoi m'avoir amené ici? Je déteste le fait de me retrouver enfermé. Etant claustrophobe, je ne suis pas à mon aise. Je tâche de me concentrer sur ma respiration. La porte ne mets pas longtemps à s'ouvrir, laissant place à une belle jeune femme. Je la dévisage de haut en bas. Je ne l'ai encore jamais vue. Qui était-elle? Une princesse? A son allure, sans doute. Que me voulait-elle? Les convocations se rapprochent beaucoup trop à mon goût. Je ne me remets déjà pas de mon entrevue avec Askhan, il y a deux jours. Est-ce qu'elle venait pour Rajaar? Je baisse les yeux par prudence et non par respect et encore moins pour respect du règlement des lieux. Je retiens mon souffle alors que j'entends ses talons claquer sur le sol alors qu'elle s'approche dans ma direction. "Bonjour Siobhan" Je me mords à l'intérieur de la joue avant de répondre. "Bonjour..." "Je me présente, je m'appelle Djelilah Al Sahimar." Oh putain... Voilà que je suis en présence d'un membre de la famille de la promise de Rajaar. Je suis mal barré. Que me voulait-elle? Était-ce la fiancée de Rajaar qui l'envoyait vers moi?

Voici donc, l'esclave de mon frère. Rajaar a bon goût, c'est un fait qu'elle ne peut nier. Zana a décidé de prendre les devants. Elle s'est assurée que son frère soit absent pour avoir cette entrevue avec Siobhan. Elle a besoin de savoir si cet esclave est fiable. Elle est comme ça. Elle ne peut pas s'empêcher de vouloir protéger son frère. Elle a tout organisé dans les moindres détails. Son plan était parfait. Siobhan ne se douterait de rien. En principe. Elle sourit alors qu'elle se poste devant l'esclave. "J'ai appris que vous faisiez beaucoup parler de vous, Siobhan... Visiblement, vous continuez d'aboyer... Votre maître doit être bien embarrassé d'avoir un tel esclave.. ou pas.. puisqu'il ne demande pas à changer ou il aime mater les fortes tête comme toi." Elle fait des allers et venues devant moi et je me mords la lèvre à ces mots. Il est certain que je n'aide pas Rajaar en me faisant remarquer comme je l'ai fait avec le garde. Cependant, je suis surpris par la présence de la jeune femme. Je ne comprends pas ce qu'elle veut... Où veut-elle en venir? "Et si vous alliez droit au but, princesse?" "Ne m'appelle pas Princesse. Appelle-moi plutôt par mon prénom Siobhan. Je ne suis pas une Princesse. On m'a reniée de la famille. Je ne suis pas digne d'être appelé Princesse... je suis une cousine éloignée de l'Emir Abdel." Je regarde la jeune femme quelque peu surpris par ses mots. Elle n'était pas une princesse, en tout cas, pas considéré comme telle. Pourquoi? Qu'avait-elle fait pour être reniée? Et dans ce cas, pourquoi était-elle présente? Pourquoi m'avoir convoqué? C'est étrange, non? L'Emir avait-il vraiment demandé à la jeune femme de me rencontrer et de m'interroger? "Djelilah.. Et si vous m'expliquiez la raison de cette entrevue? Que me voulez-vous?" La jeune femme esquisse un sourire. "Je viens voir à quel point tu es fidèle à ma famille, Siobhan... tu sais que tu dois obéissance et loyauté envers ma famille." Je croise les bras. "Et?" J'arque un sourcil attendant la suite. "Et, j'aimerais savoir un peu si tu serais prêt à servir dignement ma famille.. si tu es prêt à te soumettre enfin.. car je suis au courant de tes frasques... qui ne sont pas à ton avantage. Si tu continues, tu vas avoir de sérieux problèmes.. est-ce que c'est ce que tu souhaites?" Quelle question! Bien sûr que non, sauf que je ne réponds rien. Cela ne me plaît pas ce qu'elle dit. Prêt à me soumettre? Jamais de la vie! Ce n'était pas prêt d'arriver. Je ne suis pas fait pour obéir aux ordres. Je n'ai jamais été doué pour ça. Mon père n'avait jamais réussi à me faire plier à sa volonté. Il avait espéré me voir marié à une de ses prétendantes.. surtout la dernière. Il pensait avoir réussi, lorsqu'il avait vu que j'avais accepté de sortir avec la belle Solkem. Sauf que ça n'avait pas fonctionné entre nous. J'avais fini par mettre un terme à cette relation pour le plus grand agacement de mon paternel. Non, je ne me marie pas sur commande. Si j'avais su...

"Qui ne l'est pas? J'imagine que toute votre famille est au courant de mon attitude, tout comme le propriétaire des lieux. Et il ne me semble pas que ce soit une vraie découverte vue mon tempérament. Vous allez demander pour que je sois tué si je continue, c'est ça? Eh bien soit... faites donc... ça serait une délivrance comparé à cet enfer! D'ailleurs, avez-vous vraiment le pouvoir de le faire? Le propriétaire sera-t-il d'accord pour abattre l'un de ses jouets? " La jeune femme me regarde de travers à mes propos et ça m'est bien égal. "Allez donc vite chercher vos gorilles pour me corriger si ça vous chante" ajoutais-je, provocateur comme pas permis. Rajaar allait encore râler d'apprendre que j'avais provoqué une personne surtout qu'il s'agissait d'un membre de sa belle-famille. Mais, honnêtement, j'en ai rien à faire. J'étais agacé par les paroles de Djelilah. "A croire que rien ne vous fait peur, Siobhan..." Je souris en coin, tâchant de lui donner raison sur ce point. Alors que c'est loin d'être le cas.. si j'ai peur de certaines choses. Comme me retrouver ainsi enfermé est l'une des choses que je déteste au plus haut point. Je suis claustrophobe, mais visiblement ce point-là, n'est pas connu de ma personne et je ne tiens pas à donner ce détail. Ce serait donner un bâton pour se faire battre. Je la vois alors s'approcher, elle effleure ma joue puis la seconde suivante elle était à califourchon sur moi alors que j'étais assis sur cette chaise inconfortable de la pièce. "Siobhan.. pourtant la vie serait bien plus douce pour toi, si tu faisais ce qu'il faut..." Je fronce les sourcils. Je n'en crois pas un mot. "Tu n'as pas grand chose à faire pour cela... tu dois simplement nous servir... "

"Il me semble que je le fais déjà étant donné que je suis à un Prince actuellement. Donc, je crois que je remplis déjà les conditions pour lesquelles on m'a mené ici." "Oui, en partie... mais, tu n'es pas très sage avec ce Prince" Je me mords la langue pour éviter de répliquer. "Tu as frappé ce garde sous ses ordres... vilain garçon... il va peut-être falloir te donner à quelqu'un d'autre..." Je me sens défaillir et serre les dents. "ça ne semble pas te plaire... Rajaar a l'air d'être quelqu'un de bien trop tendre avec toi... il te faut une formation digne de ce nom... mais, si tu ne veux pas en arriver-là, du moins si vite... tu devrais peut-être mieux servir nos intérêts... avoir un esclave qui sème la zizanie et qui humilie ainsi son maître... ce n'est pas tolérable. Tu vois ce que je veux dire... mais si tu veux on peut faire un deal" Je déglutis à ses paroles. Un deal? Vous le sentez le coup fourré? Moi, clairement. Qu'allait-elle exiger de ma part? "Un deal... rien que ça?" " Allons Siobhan... rien de bien compliqué.. histoire de prouver ta loyauté envers la famille." " Il me semble que de mémoire, je suis censé être fiable envers mon maître actuel. Je n'ai pas le droit de divulguer quoi que ce soit au sujet de mon maître." "Sauf que tu es à nous Siobhan... Tu devrais intégrer cette information, c'est un conseil.""Ce qui veut dire que je dois déroger à cette règle? N'est-ce pas un mensonge pour les clients, dans ce cas-là? Le palace prétend offrir des esclaves digne de confiance, qu'ils ne pourront rien répéter à qui que ce soit et à l'instant vous me dites l'inverse. Le complexe perd du monde, voir l'intégralité de ses pigeons si je fais une telle chose. Alors votre deal n'est pas très bien venu, et je risque très gros si je divulgue la moindre information. Je suis rebelle, je ne le nie pas, mais je ne suis pas naïf, Mademoiselle. Alors, s'il s'agit de vendre mon maître actuel, vous avez votre réponse. Maintenant, si vous n'avez rien d'autre à me dire.. je pense que nous n'avons plus rien à se dire, tous les deux." Zana était vraiment agréablement surprise par les réponses de Siobhan. Non, vraiment, il savait comment tenir tête et se sortir de mauvais pas. Il lui plaisait beaucoup et elle eut un sourire aux lèvres, assez satisfaite. Peut-être bien que Siobhan n'était pas un souci. Elle allait finalement lui laisser une chance. Zana ne résiste pas très longtemps avant de venir embrasser le bel esclave aux yeux bleus clairs. Faut bien admettre qu'il a énormément de charme. Siobhan est totalement surpris par le baiser qu'il reçoit. Il finit par y répondre à contre coeur puis recule et jette un oeil à la jeune femme. "euh.. vous .. qu'est-ce qui vous prend? Vous comptez aussi profiter de moi?" Il n'a pas envie de coucher avec elle. Peu importe que la jeune femme soit sexy et attrayante. Il n'est pas d'humeur. Il aimerait simplement partir. Sa remarque semble faire réagir aussitôt la jeune femme qui se relève d'un coup. "Non. Je ne suis pas une fille facile.. pour qui me prenez-vous?" Zana ne touchera surement pas l'esclave de son frère. Ce serait une terrible erreur... une trahison envers lui. Elle ne se le pardonnerait pas. "Pardon. Moment d'égarement. Pour ce qui est du reste.. si vous changez d'avis.. Faites-le moi savoir. Nous en avons terminé pour le moment. Si besoin, je reviendrais auprès de vous." Siobhan est ravi de pouvoir s'éclipser et file sans se retourner mais il ne peut s'empêcher de se dire que cet entretien est pour le moins étrange. Quelque chose clochait.. Il n'arrive pas encore à mettre le doigt dessus mais il ne comprend pas pourquoi la belle-famille de Rajaar le convoqua et le considérait comme acquis. Il servait uniquement Rajaar. Il se fiche bien des autres. Cette femme était louche aux yeux de l'infirmier. 

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