Châtiment
Forcément quand quelque chose de positif arrive, il faut que quelque chose de négatif se produise. L'un ne va pas sans l'autre en général. Fallait pas se leurrer pour que je pense m'en sortir encore longtemps de cette manière. J'avais fait trop de vagues ces derniers temps. Je devais payer l'addition. Deux gardes étaient venu me trouver à l'appartement et ce n'est clairement pas bon signe lorsque je remarquais leur façon de sourire. Je n'ai pas pu lutter contre eux. J'ai été traîné de force et malgré toute ma bonne volonté de ne rien laisser paraître, je blêmis en constatant qu'ils m'emmenaient dans le Donjon. Rajaar n'était pas à l'origine de cela, j'en étais persuadé. Le propriétaire des lieux, pas possible que ce soit autrement. Je ne sais pas ce qu'ils me réservent mais je sais d'avance que cela ne va pas me plaire. Mais, absolument pas. Je suis obligé d'avancer jusqu'au centre de la pièce et je me fais alors enchaîner les poignets après avoir été forcé de me mettre à genoux. La chaîne est tendue et me force à tenir une position pour le moins inconfortable. Cependant, ce n'est pas ce qui me préoccupe vraiment. Je ne sais pas ce qui va se produire mais ce n'est pas du tout bon signe pour moi. Les deux gardes s'occupent alors d'installer une table pas trop loin de l'endroit où je me situe avant de disposer. Je me retrouve totalement seul. Bien entendu, ça ne durerait pas. Je tâche de me concentrer sur ma respiration alors que j'observe la pièce... la décoration puis mes yeux se posent encore sur cette table qui trône et je me demande ce qui se trouve dessus et dans les tiroirs. Mais, mon petit doigt me dit que je le saurai bien assez tôt et que cela ne va pas me plaire. J'entends du bruit alors que je fixais le sol un moment. Ma respiration s'accélère et je me dis qu'il est plus prudent de garder les yeux rivés sur le sol. Je suis déjà en très mauvaise posture donc il serait plus sage de ne pas commencer les hostilités.
Je sens une main se poser sur mon menton me contraignant à relever la tête. Je croise alors le regard de l'individu qui venait d'arriver, un sourire malsain se dessine sur ses lèvres et j'en ai des frissons. -Oh quel magnifique cadeau... Quelle délicieuse attention à mon égard, je suis flatté que le propriétaire des lieux ait pensé à moi.Je ne bronche pas alors que je me contente de fixer l'individu. Il finit par me lâcher le menton et je garde les yeux rivés sur lui en attendant la suite. -Alors...quel est ton nom, à moins que tu ne veuilles être appelé chose ou toutou? Mon poing dans la figure ne lui ferait pas de mal à cet enfoiré de première. Je garde le silence. Je n'ai aucune envie de répondre ce que j'ai sur le cœur car ça ne ferait que me rajouter des problèmes mais cela me démangeait. Toujours silencieux, j'observe le client qui s'aventure vers la table disposée plus loin à son intention. Il ne met pas longtemps avant de revenir près de moi, lâchant un rire au passage, verre d'une main et carte dans l'autre. -Le propriétaire des lieux me fait l'honneur de t'offrir à mes soins. Mon travail semble avoir été remarqué. Il faut dire que je façonne les esclaves avec soin. La mienne est un pur bijou et a déjà été servir quelques autres clients.. J'imagine qu'on a dû apprécier la docilité et l'obéissance de mon joli bijou. Je déglutis, mais je ne réponds pas pour autant. Je dois rester calme. Putain d'endroit ! Je songe au garde assommé, puis à mon escapade aux écuries rendant visite à Matthew ou encore à celle ou j'étais tombé sur cette femme et maintenant me voilà en face d'un nouveau client. J'écoute les dires de celui-ci sans rien laisser entrevoir et me contente de répondre - Faut croire que j'ai tendance à attirer un peu trop l'attention. Quant à mon nom, c'est Siobhan Autant lui dire mon nom avant qu'il ne s'impatiente trop. Et quitte à choisir, je préfère lui donner que d'être appelé chose ou toutou bien que cela ne garantie pas le fait qu'il puisse m'appeler ainsi s'il le souhaite. -Et puis-je, au moins savoir, qui vous êtes ? Autant savoir l'identité de mon nouveau bourreau. Histoire de le conserver dans un coin de ma tête. Un jour qui sait, je parviendrais à renverser la vapeur. Enfin, l'espoir fait vivre...
Rajaar n'allait pas apprécier la nouvelle. Savoir que j'avais été livré à un autre client pour recevoir une leçon. En attendant, il n'était pas crédible avec moi. Il n'était pas en mesure de me punir convenablement, du moins, j'imagine que c'est ce que doit penser le propriétaire des lieux. Sinon, pourquoi demander à un autre de s'occuper de moi? Est-ce que la nouvelle était déjà répandue? Sans doute... Son frère semble aussi savoir que Rajaar a un faible à mon égard. Et pour ne pas trahir Rajaar, j'avais même terminé par me laisser faire. Askhan m'avait baisé et souillé, juste par principe. Juste pour rappeler que je n'étais rien. Qu'un pauvre jouet avec lequel on peut jouer. Peut-être qu'on visait aussi Rajaar à travers ce traitement, à travers ce nouveau client. Me voilà coincé dans cette satanée pièce, contraint de rester à genoux alors que je suis enchaîné. Je n'aime pas du tout la tête du nouveau venu. Il ne semblait pas très sympathique. Il semble même assez malsain et je crains que cette entrevue ne prenne des proportions trop extrêmes. Je réponds vaguement à ses questions parce que je n'ai pas tellement envie de le faire dans un premier temps mais également parce que je suis peut-être un peu trop suicidaire dans l'âme. Rebelle est mon deuxième prénom et ce n'est pas pour rien. Je bouillonne intérieurement à ses dires: -Est-ce si compliqué de répondre à une simple question? Je vais te donner une petite leçon Siobhan. Quand une personne te pose une question, tu y réponds et tu ne tournes pas autour du pot. Tu t'en sens capable Ou est-ce que tu es un incapable? Dois-je te le graver dans ta chair pour mieux imprimer ce que je dis? Alors qu'il fait détendre les chaînes me faisant comprendre que je devais me lever. Je regarde toujours le client -Mon nom est Alan Finder Back, mais ce soir, je serais ton bourreau ou maître. Tu te devras de m'appeler Monsieur ou Messire. *Dans tes rêves, du con*, pensais-je, furieusement. -Bien.. nouvelles questions.. Pourquoi es-tu ici ? A qui appartiens tu, Siobhan?
Rajaar m'avait prévenu sur mon comportement et mes agissements. Il avait été clair là-dessus. Et je me rendais seulement compte qu'il avait raison. Il fallait vraiment que je cesse d'attirer l'attention. Enfin, au fond, je le savais depuis le départ mais je n'arrivais pas à rester neutre. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée d'obéir sagement sans rien dire. Je ne suis pas fait pour me soumettre. En tout cas, la patience n'est clairement pas une qualité chez Alan qui s'en prend à moi parce que je ne me lève pas assez vite à son goût. Faut dire que j'avais un peu fait exprès d'y aller lentement. Il tira violemment sur les chaînes et je me retrouvai sur le sol en moins de deux me rattrapant avec mes mains. Je finis par me lever et croisais son regard. Je me contiens pour ne pas m'élancer et lui mettre mon poing dans la figure. Mon regard est mauvais. Je suis tenté de lui répondre tellement de choses. La première de la liste, je n'ai pas de maître, sale enfoiré ! La seconde, j'ai un maître actuellement donc je ne vois pas l'intérêt de ta présence ici. J'aimerais lui dire aussi d'aller se faire foutre, qu'il ne pourra pas m'intimider ni me briser. Mais, je ne dis rien de tout cela. Je préfère rester silencieux pour le moment. Je serais aussi tenté de répondre : le Pape, par pure provocation. Je me mords la lèvre et inspire en tâchant de me calmer. Réfléchis à ce que tu vas dire Sio. Sa question n'est pas lancée au hasard. Il sait ce qu'il fait. Répondre à cette question me bouffe... je n'ai pas envie de prononcer ces mots. Reconnaître une chose que je ne veux pas. Une chose que je rejette totalement : être la propriété de qui que ce soit. Je fixe Alan dans les yeux. - J'appartiens au Palace, dis-je, finalement, serrant les dents. Cela me coûte énormément de prononcer ces mots. Je n'aime pas du tout la tournure des événements. Mais, je savais bien que je me retrouvais ici, uniquement par ma faute. Parce que je n'avais pas agit comme il fallait. J'avais beaucoup trop attiré l'attention. Il fallait que je me fasse oublier quelque temps. Le propriétaire des lieux ne faisait que répondre à mes provocations, il me remettait une piqûre de rappel. Je me maudis d'être une faiblesse pour Rajaar. Me maudis d'être amoureux de lui. Cela ne nous rendait pas du tout service. Penser à Rajaar me permettrait malgré tout de tenir le choc face à Alan. D'ailleurs, je me demandais ce qu'il comptait me faire exactement. Me frapper ? Me torturer ? Me violer ? Y a l'embarras du choix. Je ne connais pas Alan, j'ignore ce qu'il a en tête et sa façon de procéder. Tout ce que je sais, c'est que je n'allais pas aimer être en sa compagnie, c'était certain. Si Monsieur X. l'avait sélectionné, il y avait forcément une bonne raison. Il correspondait forcément au genre de rebelle que j'étais. -Mais c'est que tu apprends vite Siobhan, je serais presque tenté de te donner un su-sucre, mon petit chien. Mais avant dit moi, à quel point ça t'a écorché la bouche de l'avouer ?
Je bouillonne intérieurement. Il me traitait vraiment comme un moins que rien.. comme un animal futile. Je commençais à en avoir vraiment marre de tous ces salauds de clients et de ce maudit endroit. -Pourquoi faire ? Vous savez très bien que c'est le cas. Un vrai sadique ce type. Je sens que je vais avoir pas mal de soucis avec celui-là. Je soupirais. -Tu n'as toujours pas répondu. Je suis tenté de ne rien dire. Qu'il aille au Diable ce sale enfoiré ! Mais, ne pas répondre était sans doute ce qu'il attendait aussi. Je finis par daigner lui répondre parce que je n'ai pas forcément envie de me prendre un coup pour cela. -Visiblement, vous n'êtes pas à la page.... j'ai assommé un garde dernièrement... satisfait ? ajoutais-je, d'un ton sec et le regardant de travers. -Même pas fichu de savoir ce qui se passe au sein du palace. Et que je réponde ou pas à vos questions ne changera rien au fait que je sais déjà que vous allez vous acharnez sur moi. Le propriétaire des lieux ne vous a pas choisi au hasard. Non, le palace savait parfaitement comment procéder pour punir ses esclaves. Et je pouvais m'estimer encore heureux qu'il n'ait pas décidé de me faire exécuter. L'esclave qui avait tenté de s'échapper n'avait pas eu la même chance. Je ne sais pas ce que me réserve ce client de malheur, mais ce n'était clairement rien de bon. Sa façon de me regarder, de s'amuser à me poser ses questions et à insister sur le fait que je devais répondre. Il prenait son pied... j'étais tombé sur un gros malade, un putain de sadique... c'était certain. Cet endroit regorgeait vraiment de vrais tarés qui étaient bons pour être enfermés dans un asile. Quelle poisse ! Finalement, je regrettais un peu de m'être tant emporté contre le garde. Si je n'avais pas été aussi stupide, je ne serais pas ici en ce moment. Je me demandais si Rajaar était au courant de ce qui se tramait en ce moment. Si on l'avait informé de mon traitement. J'imagine que non. Pourquoi le préviendrait-on ? Après tout, j'étais leur propriété et Rajaar ne faisait qu'un emprunt en me louant.
Mon esprit s'égare un peu alors que je songe au Prince. Je repense à mes derniers instants en sa compagnie. Au collier qu'il m'avait offert et que j'avais soigneusement rangé dans ma chambre. Je ne pouvais pas me permettre de le porter. Ce serait trop étrange aux yeux des autres. Ils comprendraient qu'il y avait un lien bien plus fort que ce que nous prétendons tous les deux. D'ailleurs, combien de temps avons-nous exactement tous les deux avant que tout ne s'éclaire dans l'esprit des autres ? C'était déjà en marche à vrai dire... j'ai rencontré Askhan. Il m'avait clairement fait comprendre qu'il savait pour Rajaar et moi. J'avais dû jouer les caméléons et mentir... j'étais prêt à tout pour protéger Rajaar. Prêt à faire des sacrifices, quitte à devoir me laisser baiser.. ce qui s'était produit en fin de compte. Je frissonne en songeant de nouveau à cela. Je fixe à nouveau le client devant moi et me dit qu'il faut que j'arrête de me disperser. Je dois rester concentré sur l'instant présent, me préparer à recevoir des coups et à souffrir car je doute que Alan reste encore très longtemps inactif à mon encontre. Je me prends un coup de cravache sur le ventre et ce n'est vraiment pas agréable et encore ce n'était pas un coup trop violent. Je serre les dents pour ne pas lui dire ma façon de penser. Punaise, j'ai vraiment du mal à me contenir mais je sais que je ne dois pas craquer. J'allais déjà avoir suffisamment à endurer. Il ne fallait pas que je lui donne d'autres raisons pour s'en prendre à moi. -Et tu crois que tu peux être insolent juste comme ça, Siobhan. Je résiste à l'envie de lui répondre. Calme-toi Sio... ne lui donne pas ce qu'il veut.
Ma réponse fuse mais n'est clairement pas sur un ton sympa et ne semble pas non plus lui plaire, ce qui ne m'étonne pas. -Va te faire foutre. Il passe dans mon dos et j'aperçois son regard au passage et je me dis que je jouais vraiment avec le feu. Il frappa une seconde fois sans prévenir sur ma peau et le coup fut bien plus violent que le précédent. Je serrais les poings et tâchai de ne pas émettre le moindre son. Encaisser.. je commence à être habitué. - Tu oublies que je suis client ici, ce n'est pas mon rôle de savoir les détails sur les merdeux comme toi. Quant à mon esclave, elle est docile et bien élevée, elle ne cause aucun problème ! On sait comment je dresse mes esclaves depuis le temps, je viens depuis de nombreuses années. C'est ton maître qui devrait s'inquiéter étant donné ce qui est en train de se passer à cet instant. Si tu penses que tu vas en baver avec moi, tu as raison. Crois moi, je vais m'amuser avec toi. Je ne suis que le début de ton cauchemar.. je pense que les gardes n'ont qu'une seule envie, s'occuper de toi pour venger leur collègue. Peut-être même que le garde que tu as assommé va se charger de toi directement dans les prochains jours. Alan me rabâche ce que je sais déjà... que je ne sortirais jamais d'ici. Ma vie était condamnée. Je devrais être un esclave jusqu'à la fin de ma vie, servir d'objet et me taire. Sauf que je n'ai pas dis mon dernier mot et je ne suis pas le genre à abandonner si facilement. Je ne suis pas un lâche. Je sais parfaitement que je risque énormément de me rebeller mais je n'ai plus rien à perdre. Je suis coincé donc autant tenter le tout pour le tout, non ? Je fixe le mur devant moi alors que Alan était toujours dans mon dos. Je n'aimais pas le fait qu'il soit si près de moi attendant le prochain coup. Mon existence ne peut être totalement effacée... ma famille me cherchait, je le savais. Surtout ma sœur. Elle n'abandonnera pas si facilement les recherches... Elle était un peu comme moi. Déterminée. Je sens sa main se poser à l'endroit ou il avait frappé à l'instant et j'ai envie de me décaler. Je résiste parce que ce geste va clairement empirer la situation. Je sens mon cœur accélérer dans ma poitrine. Je songe à Rajaar qui m'avait violé contre la commode et je déglutis. Alan allait-il en arriver-là ? Je ferme les yeux un instant, tâchant de rester calme. Mais, je sens le stress m'envahir. Je n'étais pas prêt à endurer ce genre de traitement ... Cela avait déjà été compliqué de coucher avec Askhan, mais je l'avais fait parce que je devais protéger Rajaar. Je ferais tout pour lui. Je regarde toujours un point fixe sur le mur devant moi alors que Alan était toujours dans mon dos. Il me demande subitement depuis combien de temps, je me trouvais au sein du complexe. Je réfléchis un instant. A force, je perds un peu la notion du temps. Je calcule rapidement avant de répondre -ça fait quatre voir six mois, Monsieur.
Soyons dociles un tant soit peu. Je me mordais la lèvre inférieure. Je me demandais bien ce que ça pouvait bien lui changer de savoir cela. Sans doute espère t-il comprendre pourquoi je me rebellais encore... Selon la durée, la réponse changeait peut-être. Sauf que me connaissant, ça pouvait faire deux mois comme un an, ça n'empêchera pas pour autant que je continuerais de me rebeller... j'étais ainsi fait. Je n'arrivais pas à me soumettre et je ne suis pas certain d'y parvenir un jour. Je faisais des efforts, certes, mais de là, à devenir un soumis comme Matt, je ne pense pas que cela puisse arriver. Je ne suis pas du tout à l'aise en présence d'Alan. Je sens que je vais avoir des ennuis. Ce qui allait arriver n'allait pas me plaire, c'est certain. Et je commence à perdre patience. Je ne sais pas si je parviendrais à rester calme encore très longtemps. La cravache se balade alors le long de mon bras doucement et je m'attends à tout moment à ce qu'il me redonne un autre coup. Sauf qu'il ne vient pas. Je ne réponds pas à sa petite provocation. -Et ils n'ont pas encore su abattre ton côté rebelle qui vibre en toi. Dois-je en déduire qu'ils ont perdu la main ? Je ne préfère pas. Il vaut mieux éviter. Je suis sûr que c'est volontaire de sa part aussi... il me provoque autant qu'il le peut, il veut que je craque, c'est certain. Sentir le corps du client dans mon dos m'horripile et me donne la nausée. Cela me rappelle de mauvais souvenirs avec Rajaar. Mais, je savais que ce serait bien pire avec Alan et je déglutis alors que je sens son excitation à travers les tissus. J'ai envie de m'éloigner. Je ne supporte pas le fait qu'il se colle ainsi contre moi. Et sa bouche se trouve tout près de mon oreille à cet instant. -C'est à se demander si tu es idiot ou suicidaire... pourtant, tu pourrais facilement te sortir de ce genre de situation... Clairement, je sais que je pourrais bien faire ce genre de choses, mais je ne m'en sens pas capable. Me rabaisser à ce point et devoir jouer ce genre de jeu pour obtenir des faveurs... c'est plutôt dégradant et humiliant à mes yeux. Et je ne suis pas un soumis. Je me fiche de ne pas avoir de privilèges. Ça ne change pas le fait que je dois être baiser même en faisant cela. Je me raidis instinctivement en sentant sa main sur ma taille. -T'es vraiment stupide comme mec, soufflais-je, entre mes dents serrées. - Je n'ai pas besoin d'un client pour savoir ce genre de choses. Je ne suis pas stupide si c'est ce que tu insinues. Je sais pertinemment que mon comportement allait m'attirer des ennuis et que j'allais me retrouver dans ce genre de cas. Je me dis que j'aurais mieux fait de me taire mais je n'y parviens pas. Il me fait sortir de mes gonds. Surtout qu'il venait de clairement confirmer ce que je pensais. Il avait un penchant pour les hommes. J'allais prendre cher. Je fixe toujours le mur devant moi attendant le coup fatal. Sentir ses mains sur moi, je me sens vraiment mal intérieurement bien que je ne montre rien. Je sais que je ne vais pas réussir à ne pas réagir... je finis d'ailleurs par me décaler.
Je ne parviens pas à supporter le fait qu'il me touche comme cela. Je sais que je ne devrais pas mais c'est plus fort que moi. J'allais m'attirer davantage de problèmes avec lui. Alan n'était pas le genre d'individus qu'il fallait provoquer mais sentir ses doigts se balader sur mon corps me dégoûtait. Et que je réagisse ou pas... Étrangement, je me disais qu'il allait me prendre de gré ou de force tout comme il prendrait un malin plaisir à me torturer. Il était convoqué dans ce but... me donner une leçon. Une leçon, ils osaient appeler cela une leçon... c'était clairement pire que cela... humiliation, viol... Je ne peux pas me reculer de beaucoup étant donné que je suis attaché au sol avec une chaîne et ça m'emmerde profondément d'avoir les mains liées. Si j'étais plus libre de mes mouvements, je lui aurais déjà donné des coups. Et l'envie ne me quitte pas d'ailleurs. Mais, il est certain qu'il en prendrait en me touchant davantage. Je ne lui rendrais pas la tâche facile. Jamais. Je suis écœuré et bouillonne intérieurement contre ce sale enfoiré. Je ne pouvais pas le laisser me toucher de cette manière. Je ne pouvais pas le laisser agir sans réagir. C'était impossible de rester impassible en face de ce fou et je savais d'avance qu'il allait me faire regretter ce que je venais de faire. Il ne manque pas de rire au fait de me voir reculer. -Sale enfoiré.. cesse de me toucher, marmonnais-je.
-Ahhhh, le rebelle se réveille. Finalement, tu optes pour les insultes. Je le vois s'éloigner vers la commode et revenir muni d'un fouet. Je déglutis. Les choses allaient se corser et je me disais que j'aurais dû tenir ma langue mais c'était peine perdue. Il évoque l'épisode de la jeune femme punie devant tout le monde qui avait subitement disparue. Tuée. Je savais bien que je risquais de finir de la même manière sauf que ça ne m'empêchait pas de poursuivre mes conneries. Assommer un garde n'était pas très intelligent. Je vois le sourire malsain du client qui s'avance vers moi alors que le fouet claque dans l'air. S'il croit que ça va m'empêcher de me défendre, il se fourre le doigt dans l'oeil. Je le regarde de travers alors qu'il parle du fait qu'il doit m'imprimer la leçon. Le fouet claque sur mon flanc et je serre les dents pour ne pas crier et j'ai déjà subi des coups avec Rajaar donc je connaissais cette douleur. Alan se colla de nouveau contre mon torse et sa main se balada sur moi alors qu'il glissait le manche du fouet à l'endroit ou il m'avait frappé. Il m'agaçait au plus haut point et j'avais des envies de le massacrer. Je le fusille du regard surtout quand il prétend visiblement que ça puisse m'exciter d'être pris violemment. -Serais-tu du genre prude à ne pas vouloir dévoiler tes sombres penchants? Je pourrais te baiser.. te faire prendre ton pied et te faire atteindre la jouissance.. et dans quel état seras-tu alors après une bonne petite baise avec moi, hein?
Rajaar avait ce privilège et uniquement lui. Trop prude ? Quel enfoiré ! Et avant que je ne réagisse vraiment, sa main glissa directement sur mon sexe qu'il tâtait avec ses sales pattes. Je le pousse violemment par réflexe de mes deux mains afin de me retrouver à l'écart de lui. -Espèce de sale enfoiré ! crachais-je, incapable de me contenir. Je fulminais et je ne parvenais pas à rester impassible à ses provocations. Je savais que je faisais que lui donner ce qu'il voulait et qu'il allait s'en réjouir mais me faire toucher comme ça... Impossible de rester calme. En fait, seulement Rajaar avait eu l'occasion de le faire et aussi Askhan parce que je m'étais forcé pour le sauver. Protéger Rajaar était tout ce qui importait. Par réflexe, je tirais sur les chaînes mais c'était peine perdu, elles étaient bien trop solide pour les briser en tirant simplement dessus. Je suis tellement remonté contre ce sale type. Je jure que je ne vais pas lui rendre la tâche facile. Je ne comprenais pas ces gens qui prenaient leur pied à humilier, torturer et violer les autres. Je ne suis pas prêt à en encaisser autant, je le sais. Et pourtant, fallait que je me prépare. Alan ne me ferait pas de cadeau. Il n'allait pas m'épargner surtout après les gestes qu'il venait d'avoir avec moi. Sans ses chaînes, ça serait tellement plus facile de le remettre en place. Il ne met pas longtemps pour réagir et me donne des coups de fouet par trois fois et j'encaisse la douleur sans rien dire car je ne lui ferai pas ce plaisir. J'ai déjà encaissé des coups du même genre avec Rajaar. J'allais ajouter de nouvelles marques à mon dos. Il tire sur les chaînes et je me trouve à nouveau coincé près du sol comme précédemment et je suis encore plus furax contre lui. Je croise son regard et je suis vraiment énervé contre sa personne. J'ai une envie de lui casser la figure, enlever ce sale sourire de son visage comme bien d'autres choses. Il me demanda si j'étais calmé d'un ton moqueur. - va te faire foutre ! crachais-je, toujours aussi énervé. Bordel, je ne supportais plus sa présence. Je n'arrive pas à me calmer, je suis vraiment furieux après lui. J'ai les nerfs d'être coincé et ne pas pouvoir être libre de mes mouvements. Ne pas pouvoir m'éloigner davantage de sa personne. Surtout qu'il décide de m'agripper par la nuque et il me maintient fermement alors que je l'entends parler tout près de mon oreille. Je tente en vain de me défaire de son étreinte.
-Et moi, je m'en fous totalement de ce que tu peux bien penser... tu ne sais rien alors ne t'avances pas trop... beaucoup ont tenté de me briser, gros malin. J'avais eu plusieurs clients avant Rajaar que j'avais repoussé. J'étais coriace. Rajaar était le premier qui n'avait pas lâché et qui était parvenu à m'atteindre. Tellement que je ne pensais pas que tout serait différent avec lui. -Disons que je sais que je vais prendre de rétorquer mais tu m'emmerdes sérieusement... et je dis toujours ce que je pense. Là-dessus, je ne changeais pas. -Le propriétaire des lieux fait bien ce qu'il veut puisque je suis à lui. Je n'appartiens pas au Prince à qui on m'a prêté... je ne suis pas son esclave donc il ne me prête pas. Rajaar allait détester le fait que Alan s'en soit pris à moi mais il ne pouvait rien y faire. Seul le propriétaire des lieux pouvait décider de mon sort. Rajaar ne pouvait pas empêcher cette entrevue effectivement... mais il n'est pas obligé de savoir. Un frisson me parcourt l'échine quand il évoque le fait de me baiser ou de m'amener à la jouissance ne sachant pas dans quel état je serais après. Bizarrement, j'en ai une petite idée.
Inévitablement, je repense à ce qui s'est passé avec Rajaar la première fois puis à la soirée contre la commode et je déglutis en songeant que Alan allait faire de même ce soir. Perdu dans mes sombres pensées, je n'ai pas le temps de voir le coup suivant de mon adversaire qui me force à tourner la tête et m'embrasse sauvagement. Surpris par l'attaque, je ne parviens pas à l'esquiver. Alors qu'il finit par se reculer, je vois son sourire mauvais et je bouillonne. Instinctivement, je lui crache en plein visage, écœuré aussi par son baiser. -sale ordure ! Et si je lui crache dessus, c'est également parce que je n'aime pas du tout ces propos, comme je le pensais, il comptait me prendre de force. Et il me bouscula également et je me retrouvais au sol à nouveau comme à son arrivée. Je sais que je vais prendre cher et que je ne vais pas supporter la situation mais voilà je dois faire avec. Je ne peux pas m'échapper d'ici et je ne peux pas l'envoyer bouler comme je voudrais. Cependant, je ne comptais pas rester sans agir et sans me défendre. Je me retrouve face à un adversaire de taille. Alan n'a pas dit son dernier mot et compte bien me faire endurer les pires tourments. Il veut me voir brisé et je crains qu'il n'y parvienne. Il m'attribue le mérite d'avoir du caractère. Trop aimable !! Je vois également qu'il prend plaisir à me malmener et encore, il n'avait pas fait grand chose... Ce n'était que l'échauffement, c'est certain. Je savais que je ne serais pas épargné. C'était un vrai sadique, il s'amusait. Le baiser forcé me donne la nausée et me fout encore plus en rogne contre lui. J'avais eu le malheur de baisser un laps de temps ma garde... me perdant dans des souvenirs peu joyeux. Et celui avec Alan serait bien pire encore... je le pressentais. Son regard à cet instant me glaça alors qu'il s'essuyait le visage du revers de la main. Ce sourire... un vrai sadique, un pur taré, digne d'un asile de fou. Et je me retrouve à terre. Il resserra les chaînes et je suis contraint de me retrouver les mains à même le sol, genoux à terre, position pour le moins inconfortable, livré en somme à quatre pattes, livré au Diable. Il n'y a pas d'autres mots pour décrire Alan. Je l'avais insulté mais les insultes n'étaient vraiment rien comparé à ce que je voulais lui faire endurer pour ce qu'il me faisait subir. -Mon bel étalon, tu viens de signer ton salut. Tu vas prendre cher quand je vais venir te prendre et ce sera fort douloureux, à sec et sans préparation. La brûlure infligée sera bien réelle et bien présente, voilà ce que l'ordure te répond. Je sens mon cœur s'affoler dans ma cage thoracique à ses paroles et je déglutis. Je n'arrive pas à défaire les chaînes malgré mes tentatives et me retrouver dans cette position est atroce. En position de soumission, offert contre mon gré. Quel sale enfoiré ! D'ailleurs, il n'attend pas pour poursuivre car il m'attrapa par la taille pour tirer sur mon pantalon et je lui donne un coup me penchant sur le côté tentant de l'en empêcher et de le faire tomber par la même occasion. Mais, c'est un échec et je me retrouvais nu. Un frisson me parcourt le corps alors que je songe déjà à ce qu'il va me faire subir par la suite. Alan se posta devant moi et me força à le regarder. J'ai le regard noir, mauvais... Je le tuerais sur place si je le pouvais surtout en entendant ses mots qui continuent de m'enfoncer. Sceller mon destin... c'était déjà fait, en effet. -T'aimes ça les insultes en fait... ça t'excite visiblement... soufflais-je, en le regardant toujours de travers.
Je vois le fouet danser devant mes yeux et je sens que j'allais encore prendre des coups avant qu'il ne vienne me prendre de force. Les coups de fouet étaient le cadet de mes soucis. Je redoutais surtout le moment où il allait s'emparer de mon corps. Me retrouver nu devant lui ne me plaisait vraiment pas. Pas que je sois quelqu'un de pudique mais, je me sentais déjà sale rien qu'avec son regard de pervers posé sur moi. Je jure que je trouverais une solution pour me venger de ce sale chacal. Tellement facile de s'en prendre à quelqu'un qui ne peut pas se défendre. Attaché je ne pouvais pas beaucoup riposter. Puis, je suis pris d'un doute... Mes dires le font rire et cela me refroidit... Alan était un vrai malade. Je sens le fouet claquer la seconde suivante sur mes fesses et la douleur est bien plus forte à ce niveau-là que sur mon dos. Mais, je sais encaisser... les coups de fouet j'en ai déjà reçu par le passé avec Rajaar et je trouvais encore la douleur disons supportable... je savais que je pouvais endurer bien plus que de simples coups de fouet et c'est cela justement que je redoutais dans le fond. Je ne savais pas du tout ce qu'avait en tête le client devant moi. Je sais simplement qu'il veut ma peau. Qu'il veut me voir souffrir et je sais qu'une fois qu'il aura jugé qu'il a assez joué, il me violera sans retenue. Et je ne sais pas comment j'allais supporter la chose. Je ne sais pas comment mon corps va réagir face à ses assauts... face à la douleur. Quand je songe au donjon, je suis assez étonné de savoir que j'avais réussi à encaisser la douleur avec Rajaar et que j'avais même adoré qu'il me prenne brutalement. Suis-je maso et plus que je ne pouvais le croire ? Après tout, je ne pensais déjà pas que j'apprécierais de coucher avec un homme. Avant le prince, ce n'était même pas une chose que j'imaginais. Le palace me transforme et cela me fait peur. Le fouet claque à plusieurs reprises sur mes fesses et je serre les dents à chaque fois. Je ne crierais pas, je suis comme ça... je préfère encaisser en silence. Je savais que ma peau allait saigner une nouvelle fois et à peine remise des coups du Prince, elle craquerait encore plus facilement. Le coup suivant dévie et atteint le creux de mes reins et me fait sursauter davantage et je pousse un juron. C'était bien plus sensible et l'entendre rire me fout en rogne alors qu'il précise que mes insultes ne lui font rien à part le pousser à me faire mal. Et ma peur l'excite tout comme de ne pas savoir comment j'allais pouvoir réagir. Il lit en moi comme dans un livre ouvert et ça ne me plaît pas du tout de faire cette constatation, qu'il arrive à viser juste à ce point à mon sujet. Malheureusement, je ne sais pas comment je vais réagir à tout ce qui va suivre parce que je songe au donjon avec Rajaar et je redoute d'avoir les mêmes réactions. Je ne me comprends pas moi-même. Comment pourrais-je ne serait-ce qu'apprécier d'être ainsi malmené ? J'entends à peine les mots. Je me concentre pour ne pas flancher. Je regarde le sol me concentrant sur ma respiration et chassant la douleur déjà infligée sur mon corps avec les coups de fouet. Je sais qu'il ne vient que de commencer et vu qu'il est derrière moi, j'ignore totalement ce qu'il peut bien faire dans mon dos. Et je m'en fous dans un sens. Finalement, j'entends un bruit de tiroir qu'on ouvre et je continue de fixer le sol serrant les poings. Je suis frustré et énervé aussi de ne pas pouvoir défaire ses fichues chaînes. Tellement facile d'agir quand la victime se trouve dans l'incapacité de se défendre. Putain de client ! Alan revient trop vite à mon goût. Effectivement, il se posa près de moi, je vois son genou juste à côté de moi.
-Et si on passait aux choses sérieuses. Le fouet tu sais l'endurer, mais est-ce que tu peux endurer ce qui s'en vient ? La question qui tue et dont je m'abstiens toute réponse. Je sens alors le gode glisser le long de ma colonne vertébrale et sa taille ne me rassure absolument pas. Et il n'est pas en plastique non plus, je ne sais pas si ça sera pire que le martinet... je me mords la lèvre jusqu'au sang redoutant l'instant ou il va l'enfoncer dans mon antre. D'ailleurs, cela arrive bien trop vite. Je mords toujours ma lèvre alors que je sens le gode s'introduire avec lenteur entre mes chairs. Le bougre prend un malin plaisir à prendre son temps et la douleur est déjà un cran plus élevé voir plus qu'un cran par rapport au fouet. Je fixe toujours le sol devant moi alors que mes poings sont serrés et que je sens le sang couler un peu le long de ma lèvre tellement je me suis mordu fortement. J'essaie de ne pas me raidir de trop, car plus je le ferais et plus ça ferait mal, je commence à le savoir. Sauf que mon corps réagit par instinct et ce n'est pas facile de rester détendu bien au contraire. Un autre juron s'échappe de mes lèvres alors qu'il poursuivait son entreprise me l'enfonçant un peu plus à chaque seconde et cela fait vraiment mal. Je viens de me mordre le bras pour ne pas crier. La douleur était bien présente et je ne pouvais pas l'éviter. Forcer mes chairs sans préparation était vraiment désagréable et faisait mal. Un juron m'avait échappé et cela le fit rire. Ça m'agaçait de l'entendre rire de cette manière. Il prenait son pied à me voir dans cet état. Si je n'étais pas attaché, je lui sauterais à la gorge à ce sale enfoiré. Je me mords la lèvre jusqu'au sang, mes poings sont toujours serrés et je glisse un autre juron avant de me mordre le bras. Je sens la progression de l'objet dans mon antre. Sauf qu'Alan n'a pas terminé de jouer avec moi bien au contraire... sa main glisse sur mon sexe et je me raidis instinctivement et tente un mouvement pour le pousser. Sentir sa main me caresser me donne la nausée. Mais fallait s'y attendre, il allait tout faire pour que je sois brisé autant physiquement que psychologiquement. Et ce petit jeu semble le réjouir. Je l'entends m'annoncer que bientôt, selon lui, je me ficherais pas mal de hurler et le supplierais même qu'il me prenne et me laisse jouir. Ces propos me glacent le sang. Mon corps quant à lui réagit à la douleur d'un côté avec le gode qu'il m'inflige dans mes entrailles puis de l'autre il semble réagir à ses caresses... je sens mon sexe qui inévitablement se tends sous les caresses. Réaction normale provoquée par la stimulation mais cela m'écœure et je ne peux rien faire pour empêcher mon corps d'agir. Le plaisir allait s'ajouter peu à peu à la douleur sans que je ne puisse l'éviter. La colère était bien présente aussi, je bouillonnais contre lui de ne pas pouvoir me défendre comme je le désirais et de devoir subir ses assauts. Je revois la scène du martinet dans ma tête puis les paroles de Rajaar retentissent dans mon esprit '' Accepte la douleur, Siobhan. Accepte-là. Elle te sera plus facile à supporter.'' et je songe à ce que Alan avait dit un peu plus tôt ''Tu ne sais pas comment ton corps va réagir et ça te fait peur. Tu veux connaître le secret pour ne plus avoir peur ? Embrasse cette peur, avec elle vient l'envie et la débauche, elle permet de survivre ! Le plaisir ne sera que plus grand lorsque tu auras lâché prise et cesser d'avoir peur.'' Je sais qu'il avait raison. Si je laissais la peur de côté, j'apprécierais forcément ce qu'il me ferait sauf que je ne le désirais pas. Je ne pouvais pas concevoir qu'un autre client parvienne à me donner du plaisir en me faisant souffrir et en me forçant. Rajaar avait été le seul à me malmener jusqu'à présent et ça m'allait très bien. A cause de mes conneries, je me retrouvais livré entre les mains d'un autre. Je subissais le même genre de traitement que dans le donjon. J'avais fini par rendre les armes avec Rajaar. J'avais aimé qu'il me baise. Et désormais, j'étais épris du Prince. Chose qui me permettait d'accepter encore plus facilement tout ce que pouvait bien m'infliger le Prince. Alan en revanche était un parfait inconnu. Un client aussi sadique que le Prince, même bien pire que Rajaar. Et je redoutais le fait que je puisse aimer contre mon gré ce qu'il allait me faire. Je ne pouvais pas contrôler toutes les réactions de mon corps.
Le conseil de Rajaar sur le fait d'accepter la douleur était dur à appliquer. Mon corps réagissait forcément face à la douleur et se raidissait alors que le gode en verre s'enfonçait lentement dans mon fondement. La grosseur de celui-ci était vraiment désagréable et me faisait souffrir surtout sans préparation. Je songeais donc au martinet que Rajaar m'avait enfoncé. La situation était similaire. J'allais réussir à endurer cette nouvelle épreuve et de toute manière, je n'avais pas trop le choix. Mais, le plus ennuyeux était ce qui se passait maintenant... Alan prenait un malin plaisir à me masturber et à provoquer le plaisir malgré moi. J'étais une nouvelle fois partagé entre les deux. Partagé entre la douleur de l'intrusion forcée dans mon antre et le plaisir naissant dû aux caresses donnés avec la main ferme du tortionnaire qui était bien décidé à me faire jouir. Je tirais encore sur mes chaînes sans pouvoir les faire céder. Je perdais patience. Je n'aimais pas du tout ce qui se passait. Être nu, livré et offert à ce sadique... me retrouver en position de soumis. Je finis par lâcher -Arrête un peu de te croire irrésistible et de prendre tes rêves pour des réalités. Le supplier ? Je ne veux pas qu'il me touche bien au contraire donc je ne risque pas de lui demander de me prendre. Je voudrais pouvoir m'en aller d'ici dès à présent mais j'étais bloqué. Impuissant, j'étais totalement impuissant face à la situation. Mon corps réagissait aux stimulations et ça m'agaçait de ne pas pouvoir rester indifférent à ce qui se passait. Je souffrais d'un côté et de l'autre, je sentais le plaisir envahir mon être. Un mélange tantôt désagréable et tantôt plaisant. Je déglutis et essaie de me familiariser au contact du gode dans mon fondement. Je sais qu'Alan prend du plaisir à me voir dans cet état et ça me fait bouillonner. Je ne peux pas me défaire de mes liens pour l'étriper et ça me rend d'autant plus furieux. Je suis tellement coincé. Alan prend tout son temps pour l'enfoncer jusqu'au fond de mon antre et le retire alors pour mieux l'enfoncer encore et cela m'arrache une grimace. Être ainsi forcé sans préparation, mon corps n'aime pas ça... j'aimerais tellement pouvoir lui arracher la figure à ce prétentieux. Entendre ses paroles n'aide pas à me calmer. Effectivement, je ne peux pas empêcher mon corps de réagir à ces attentions. C'est purement physiologique et physique au premier abord, je n'accepte pas pour autant la chose. Je serre les dents à ce qu'il affirme ensuite... que j'aimais cela... que j'aimais qu'on abuse de moi. Enfoiré de client! -T'es vraiment un enfoiré. Ce qui ne faut pas entendre comme conneries... Tu as vraiment un problème, tout ne tourne pas rond dans ta tête comme la majorité des gens ici... inaperçu ici c'est une blague vraiment... on ne peut pas être laissé dans un coin... ce serait tellement facile, ça se saurait si c'était si simple. Et ce n'est pas parce que je dis ce que je pense que ça veut dire que je veux qu'on vienne vers moi, crétin. Vraiment, il ne brille pas par son intelligence. Et jamais de la vie, je n'avais envie qu'on vienne à moi, bien au contraire. Je voulais qu'on me foute la paix et qu'on me laisse partir aussi. Être libre.
J'ignore depuis combien de temps je me trouve en compagnie du client mais je trouve vraiment que le temps s'écoule lentement. Je ne sais pas combien de temps je vais parvenir à tenir le coup et à lutter contre cet enfoiré avant de me laisser abuser sans pouvoir rien y faire. J'étais condamné de toute manière. Il me passerait dessus quoi qu'il arrive et cela me dégoûtait. Je fermais les yeux un instant en essayant de me calmer. J'étais tellement en colère contre lui. En colère aussi contre moi-même. Quelle idée stupide j'avais eu d'assommer ce fichu garde. Je n'avais que des ennuis depuis... je savais que le propriétaire des lieux me ferait payer cet acte mais je n'imaginais pas les choses de cette manière. Je pensais que Rajaar se chargerait de me punir et qu'on en parlerait plus. Non, ça serait trop facile. Et vu que les rumeurs allaient bon train sur nous... ça n'allait pas aider à ce que ce soit lui qui s'occupe de moi. Ils estimaient que j'avais la vie trop simple avec le Prince et dans un sens, c'était un peu le cas. Rajaar était trop gentil avec moi pour s'en charger. Bien qu'il pouvait être violent aussi quand il le souhaitait. Je songeais au moment où il m'avait pris de force contre la commode. Mais, il avait réalisé son erreur. Alan à l'inverse, allait me violer et n'aurait aucune once de remords de m'avoir infligé ce traitement, c'était certain. Rajaar avait beau avoir ce comportement envers moi, ça ne m'aidait pas pour autant à me faire à l'idée de devoir encore endurer cette épreuve. Et dire que ça ne serait pas la dernière fois me donnait la nausée. Je ne m'y ferais pas. Je sentais toujours les mains baladeuses et ça me répugnait au plus haut point et je ne pouvais pas l'arrêter alors que je sentais mon érection s'intensifier au fil des minutes. Je commençais à avoir chaud aussi malgré moi. Sérieux, il faut vraiment que j'apprenne à me taire. Je perdais mon temps et mon énergie pour rien. Alan se fichait pas mal de ce que je pouvais bien dire... ça l'amusait plus qu'autre chose et devait l'exciter encore plus car il m'enfonça le gode plus profondément et avec plus de force et un cri s'échappa de mes lèvres.
Bordel, ça fait mal ! Je sentais aussi sa main s'activer davantage sur ma verge et je serrais les dents alors qu'une vague de plaisir me parcourait le corps. Il s'arrêta soudainement mais je savais que ce répit ne durerait pas très longtemps. Je me mordais la lèvre et un autre cri se glissa entre mes lèvres alors qu'il appuyait une seconde fois sèchement sur le gode qui alla au plus profond de mes entrailles pour finalement le retirer d'un coup. Je peine à encaisser qu'il revient à la charge sur mon sexe déjà bien tendu par l'excitation provoquée à force de me masturber. Et il me demanda si j'avais d'autres mots doux pour lui et si je ne commençais pas à en avoir marre qu'il trouve le moyen de me faire encore plus mal ou m'humilier plus profondément lorsque je lui parlais. Je ne réponds pas à ses propos. Je suis plutôt concentré sur ce qu'il faisait. Mon érection commençait à me faire mal et je sentais aussi le plaisir se déverser dans tout mon être et cela me tuait de ne pas pouvoir lutter... Mon corps réagit positivement aux stimulations et je déglutis alors que je sais qu'Alan doit jubiler de me voir bander comme ça malgré moi. - Ta bouche me lance un discours et ton corps m'en donne un autre. Tu le sens ce frisson de plaisir qui part du creux de tes reins et qui remonte doucement le long de ta colonne pour venir ensuite redescendre dans ta jolie verge tendue de désir et prête à l'emploi. Plus tu m'insultes et plus je ferai en sorte de te faire souffrir.. Quant à ton corps, cela semble lui convenir divinement ce genre de traitement... tu sembles aimer ça, Siobhan.. tu aimes qu'on te malmène et c'est sans doute cela qui fait que tu continues de jouer le rebelle. Car, cela t'apporte alors la douleur que ton corps tend à vouloir recevoir comme à cet instant. Embrasse cette douleur.. accueille là comme il se doit... Ressens là comme il se doit et tu verras.. tu seras libéré de bien des tourments. Et crois moi, il n'y a pas besoin de jouer les rebelles pour obtenir cette fameuse douleur... Ici, tu peux l'avoir tout en restant docile. Tu auras les privilèges et en bonus ce genre de traitement tant convoité par ton corps.
Et malheureusement, c'est vrai. Je ne peux rien faire pour que mon corps ne réagisse pas à ces provocations. Écouter mon corps quitte à trouver normal de me laisser faire par ce détraqué ? Je ne réponds pas parce que je ne sais pas tellement ce que je pourrais dire. Je ne peux pas vraiment le contredire. Et ce chacal en rajoutait une couche en me disant que je ferais mieux de me taire et de suivre mon corps et à cela il m'infligea un coup sec avec sa main et un râle s'échappa de ma bouche. Mon érection me faisait trop mal et le plaisir était bien réel pour que je l'ignore malheureusement ... je commençais à lâcher contre mon gré. Mon corps commençait à me faire céder... je ne pouvais pas lutter contre le plaisir qui s'emparait de moi. J'étais furieux qu'il puisse me mettre dans un tel état et parvienne à m'arracher du plaisir alors que je ne le voulais pas. Je ne voulais pas éprouver quoi que ce soit... Rajaar était le seul qui avait eu l'occasion de me donner du plaisir jusqu'à maintenant. Mais, mon corps était comme celui de n'importe quel homme. A force d'être chauffé comme le faisait Alan, il réagissait et me donnait du plaisir et ce même si ma tête refusait ce fait. Je ne pouvais ni le nier, ni l'empêcher. Et ça me tuait de constater qu'on pouvait m'atteindre et que je puisse aussi aimer. Quoi que je ne suis pas certain que ce soit vraiment cela,aimer ce que faisait Alan ? Je ne peux pas le croire. Comme avec Rajaar, je tentais de me dire que c'était juste physiologique et physique. Mais, était-ce vraiment le cas ? Je commençais à avoir des doutes. Peut-être que j'étais maso... que j'aimais ça, la douleur... Après tout, Rajaar m'avait pris brutalement et j'avais adoré.
Deux cris distincts s'étaient échappés de ma bouche parce qu'il m'avait encore malmené brutalement avec le gode en verre qu'il finit par retirer de mes entrailles. Dans un sens, c'est un soulagement. Mais, d'un autre côté, cela présageait la suite qui ne serait pas forcément plus agréable pour moi. Je sentais le plaisir me consumer à force de me faire titiller le sexe et son geste sec m'arracha un râle malgré moi parce que l'excitation était présente. Parce que j'étais un homme avant toute chose et que je réagissais de façon normale. Je ne peux pas rester indifférent éternellement. Je commençais à lâcher prise et ça me faisait bouillir de rage aussi d'être incapable de résister à ses avances. Je sens sa présence derrière moi alors qu'il se place... il allait me prendre d'ici peu et je ne pouvais rien faire pour l'empêcher. Je ne pourrais pas lutter. Je déglutis et me prépare mentalement à subir ses assauts. Lorsqu'il posa sa main sur ma hanche, ce ne fut pas avec douceur, mais avec force et détermination, il serra ma peau entre ses doigts me forçant à rester en place. -Tu tentes le moindre mouvement et je t'aplatis les bourses pour en faire du jus de prune ! Tu m'as compris? Je sais que sa menace n'est pas à prendre à la légère et je déglutis une nouvelle fois. Je tenais à mon anatomie. Je serrais les dents alors qu'il finit par se décider à agir et je sentais sa verge traverser mes chairs malmené par le gode. Alan prit tout son temps et je sentais la nausée me gagner alors qu'il progresse sans la moindre douceur et tout aussi lentement que lorsqu'il m'avait infligé le gode en verre. Il s'ancra profondément en moi puis sa main reprend ses caresses sur mon membre déjà durement sollicité qui à force allait finir par se déverser tant l'excitation était présente. Sa main me tenait avec force et j'avais envie de me dégager de son étreinte... Je prenais sur moi pour ne pas le faire. C'était difficile. Je ne tenais pas à ce qu'il me broie les bijoux de famille de son autre main qui était toujours agrippé à mon sexe tendu comme pas possible tellement il m'excitait depuis tout à l'heure. Mon corps était submergé par le plaisir stimulé par ses mains et son membre maintenant logé tout au fond de mon antre.
Je me mords la langue alors qu'il prenait le temps de me titiller encore de sa main. Je sais qu'il attend que je rende les armes et lâche prise... Et malheureusement, ça allait finir par arriver. Je ne pouvais lutter indéfiniment contre mon propre corps et les sensations que je ressentais alors qu'il me provoquait de façon exagérée et volontaire dans cet unique but. Il n'attendait que cela... me voir céder et le supplier de continuer sauf que je ne le ferais pas. Il pouvait à la rigueur me faire lâcher prise car je ne pouvais pas aller contre la nature mais je ne lui ferais pas le plaisir de lui demander de poursuivre. Ça me répugnait déjà qu'il soit en moi à cet instant. A son contact, mon corps s'était même totalement raidit. J'étais hyper tendu et n'arrivait pas à accepter ce qui se passait. Cela me faisait replonger dans de mauvais souvenirs lorsque Rajaar m'avait pris de force. Je revivais le même cauchemar mais en bien plus horrible. Ma lutte est vaine avec le temps. Effectivement, Alan parvient à m'arracher d'autres râles de plaisir à force de me stimuler et je me mordais violemment la langue de produire ces sons et de lui donner ce qu'il attendait tant. Je redoutais surtout le moment où il se déciderait à se mouvoir à l'intérieur de moi. A ce moment-là, je savais que je ne tiendrais plus.... mon corps réclamait davantage d'être ainsi chauffé... Diantre, je suis tellement tendu, mon corps tout entier est raide comme pas possible d'être au contact d'Alan. Sa verge est au plus profond de mon antre et je déglutis alors que je peine à me faire à cette idée. Je me revois dans la chambre avec Rajaar qui m'avait défloré brutalement de force puis le soir contre la commode. Je ferme les yeux et je me concentre sur ma respiration. Je redoute vraiment le moment où mon bourreau va se mouvoir dans mes entrailles. Mon sexe est tendu et gonflé et ne demande qu'à être soulagé également. Je me doute qu'Alan est bien content de me voir ainsi lutter et qu'il patiente tranquillement jusqu'à ce que je me soumette et lâche prise. Et finalement, il me donne un premier coup de hanche, lâchant un soupir de plaisir et je sens le plaisir s'intensifier dans mes chairs.
Alan finit par commencer à faire des va et vient d'une extrême lenteur et chaque coup m'envoie une vague de plaisir contre laquelle je luttais pour ne pas gémir. Je sens mon corps malgré moi se détendre à ses assauts qui se font de plus en plus rapide. Je me faisais baiser... je n'avais pas d'autres choix que de me laisser faire et j'en avais la nausée. Mon corps s'adapte bien assez vite. Alan vient rajouter une couche glissant à mon oreille d'une voix basse pleine de désir. -Te baiser alors que tu es en colère.. C'est un réel plaisir pour moi..te voir succomber au plaisir est un pur délice. Tu te rend compte de la vue que tu m'offres en ce moment-même? Un vrai régal! Tu ne vas pas tenir encore très longtemps face au plaisir.. Sens un peu comme tu es tendu mon mignon, ça te fait mal,n'est-ce pas? Laisse-toi aller, abanfonne le combat, il est futile, Siobhan. Ton plaisir n'en sera que plus décuplé et fulgurant.. La torture sera finie. Je déglutis à ces paroles. Malheureusement, il a raison. Je ne pourrais pas tenir éternellement, c'est certain. Mon corps était en train de céder complètement à ses coups de reins mais je me refusais de lui donner le moindre son de ma part sauf que le plaisir s'intensifie à chaque seconde et m'arrachait des râles de plaisir mais visiblement insuffisant pour Alan, et bientôt, je lui donnerais ce qu'il attends si ardemment. Et il me donnait la nausée à me dire qu'il aimait me voir succomber au plaisir et qu'il avait une belle vue sur ma personne. Le temps s'écoule bien trop lentement. Je voudrais qu'il s'acharne et qu'on en parle plus. Et pour que cela se produise, il me fallait abandonner le combat, le message était clair. Accepter de lâcher prise, accepter de montrer combien ce qu'il me faisait était bon. Peu importe que ça me répugne, les faits étaient bien présents. Mon corps aimait le traitement que lui infligeait Alan. Et il finissait par avoir raison de mon esprit. Un gémissement venait finalement de franchir la barrière de mes lèvres. Mon esprit finissait par céder comme mon corps et le plaisir était tellement présent que je ne pouvais plus vraiment lutter. Je ne voulais pas montrer que je puisse aimer ce qui se passait parce que ce n'était pas le cas... mais, je n'arrivais plus à me retenir... et peut-être que si je lui donnais ce qu'il attendait tant, je serais enfin libéré de cet enfer. Fallait me rendre à l'évidence, je devais accepter l'idée de me faire violer. Je n'étais rien d'autre qu'un esclave, j'étais ici pour cela. Pour servir les besoins de tordus comme Alan. Sans doute pour cela qu'il l'avait choisi. Pour me faire une bonne piqûre de rappel que je n'ai pas mon mot à dire que je dois me laisser baiser que je le veuille ou non.
Le plaisir... mon corps n'était plus que plaisir et réclamait encore ce que lui donnait Alan et il en voulait même davantage. Je repense au donjon avec le Prince. J'avais apprécié particulièrement que Rajaar me prenne plus violemment, de façon plus brutale et sauvage. Et je redoutais la suite avec Alan. Visiblement, j'aimais bien plus que je ne le supposais être malmené, être pris de façon assez brutale. Et Alan ne tarderait pas à le découvrir, je ne pourrais pas empêcher mon corps de réagir. Les paroles du client ne me plaisait pas du tout et je sais qu'il dit vrai. Mon corps allait me faire céder, je ne pouvais pas ignorer éternellement les sensations ressenties, à force de caresses et de coups de reins, qu'il s'employait à me donner avec acharnement. Je résistais encore mais je sentais que je commençais à perdre la face à ses assauts. Chaque coup de bassin, m'enfonce un peu plus dans le plaisir et je finis par avoir des râles de plaisir... je sens le regard brûlant du client. Regard qui semblait brûler ma nuque alors qu'il prenait le soin de me caresser de ses mains sur mon corps afin de me faire craquer davantage tandis que son sexe martelait l'intérieur de mes chairs. Un gémissement finit par franchir la barrière de mes lèvres... à moi. Je le haïssais de réussir. Mais, comment pourrais-je bien lutter contre mon propre corps ? Je lâchais prise au moment ou le client décida de s'en prendre à mon cou. Je ne pouvais plus lutter, je n'y arrivais plus et mon corps semblait ravi par les attentions que me procurait Alan. J'en avais la nausée de constater qu'une fois de plus, je ne pourrais pas aller contre l'envie et le plaisir et apprécier ce que faisait Alan alors que c'était purement un viol, c'était inconcevable pour moi. Mais, mon esprit avait beau me dire que c'était illégal, horrible et j'en passe... mon corps lui aimait. Et j'étais happé dans la spirale, succombant au plaisir. Tenir, c'était ce que j'avais en tête depuis le départ. Ne rien laisser transparaître, ne rien montrer à ce sale enfoiré de client qui prenait son pied à me malmener et à me donner des coups de butoir dans mon fondement.
L'objectif, attendre que ça soit passé... attendre qu'il ait terminé. Sauf que ce sale sadique veut que je succombe et s'emploie par tous les moyens à me faire perdre pied. Il veut me voir prendre du plaisir alors que ça me révulse et me répugne. Et mon corps qui réclamait encore plus d'attentions de sa part alors que mon esprit en était écœuré. J'étais au bord de la nausée. Je me maudissais mentalement de ne pas parvenir à passer outre et à parvenir à tenir davantage. Et de toute façon, tant que je ne cédais pas, Alan continuerait sa torture. Il n'attendait que cela... Que je cède au plaisir que ressentait mon corps et peu à peu je n'arrivais pas à garder la tête haute. Il était en train de gagner sur moi... Je sentais que je succombais sous ses assauts. Torture. Alan avait promis une leçon dont je me souviendrais et me violer comme il le faisait à cet instant était la pire manière de me torturer et de me marquer comme au fer rouge. Je ne pourrais pas ignorer ce qui se passait maintenant durant des jours voir des semaines. Je savais que son empreinte serait présente pendant un long moment et ça me dégoûtait et me révoltait. Rajaar allait péter les plombs en apprenant la nouvelle. Non, il ne fallait pas qu'il sache... impossible. Tellement humiliant, tellement horrible comme situation... C'était même bien pire encore avec Alan. Je le haïssais de tout mon être et si je n'étais pas enchaîné je me serais déjà débattu et me serait fait un plaisir de lui casser la figure. Je sentais un haut le cœur remonter, il me rendait malade à me toucher comme il le faisait et à me baiser sans la moindre retenue. Et cela semblait le faire jouir ce sale chacal. Violer ne semblait pas un problème pour lui.
J'aurais tellement préféré qu'il me torture physiquement durant des heures. Mais, visiblement, il avait bien compris que ce serait trop facile de le faire. Que ça ne suffirait pas. Le mental était l'arme qui me restait au complexe et il était en train de la briser... il me faisait flancher. Et mon corps était tellement en ébullition que je finis par lui donner ce qu'il attendait... un gémissement s'échappa de mes lèvres alors qu'il s'attaquait à mon cou. Je ne répondais plus de rien lorsqu'on s'en prenait à cet endroit. Je n'avais pas réussi à camoufler mon point sensible et il s'employa à continuer au niveau de mon cou et de mon sexe tendu comme pas possible, tandis que ses coups de bassins furent plus lents mais restaient tout de même intense dans mes entrailles. Je me sentais alors défaillir et je me mordais la lèvre dans une vaine tentative d'étouffer mes gémissements qui devenaient difficile à contenir. Au même moment, il me balança -Vas-y, Siobhan, succombe, jouis, laisse la vague de plaisir te submerger, tu aimes ce qui se passe, cesse de lutter, accueille là... c'est ce que tu désires. Et je savais que quelque part je n'allais pas tenir encore très longtemps. J'étais happé par la spirale du plaisir malgré mes tentatives de garder la tête froide. Sentir sa main s'activer à ce rythme si régulier sur mon sexe et sentir ses baisers tout comme sa langue dans mon cou eurent raison de moi. Je sentais l'orgasme approcher à grand pas. Je fermais les yeux et me crispais un peu plus puis la vague finit par s'emparer de moi et je jouissais sans pouvoir l'éviter, mon sperme se déversant sur ses doigts ancrés sur ma verge et coulant également sur le sol alors qu'un râle s'échappait de ma bouche. J'avais été incapable d'empêcher le moment. Et je sentais les larmes qui n'étaient pas loin de suivre mais je me forçais à les chasser. Je ne voulais pas lui donner cette satisfaction de me voir dans cet état. -Sale bâtard! dis-je, écœuré d'en être là, réduit à l'état d'objet sexuel, réduit à me faire baiser comme si je n'étais rien. Je sens que je vais finir par vomir tellement je suis dégoûté et la nausée me gagne de plus belle.
Le temps semblait s'être figé sur place. Je ne supportais plus le fait de sentir Alan en moi ou encore sentir ses mains s'acharner avec vigueur sur mon sexe, sa bouche allant le long de mon cou. J'étais écœuré par ce qu'il me faisait et j'avais envie de le frapper à mort. Qu'il succombe dans une mare de sang. Mon corps avait cédé lui donnant ce qu'il attendait ardemment et je me sentais sale. Totalement humilié par ce qu'il venait de faire. Ramené au statut d'objet. C'était dur à encaisser. Malgré toute ma volonté et malgré mes tentatives, l'orgasme se pointa me dévastant totalement. Alan était parvenu à ses fins, il avait accompli ce que je ne voulais pas. Je me sentais vraiment mal et ce fut bien pire encore de sentir sa main maculé de mon propre sperme sur ma joue avant qu'il ne vienne me gicler sa semence sur le dos. Il m'en avait volontairement mis partout et je serrais les dents pour ne pas réagir tandis qu'il lâchait un râle. L'entendre rire la seconde suivante me donnait envie de l'étriper. Il ajoute d'une voix glaciale: - Les paroles d'un homme qui n'a plus rien, voilà ce que sont tes insultes. Et elle ne feront que t'apporter ce genre de séance et cela semble être ce que tu recherches tant tu aimes être pris de force. Tu nies l'évidence, tu adores te faire malmener.. Sans doute que tu ne l'acceptes pas encore mais avec le temps.. Peut-être bien que tu finiras pas cesser de te voiler la face et admettra que tu adores ce genre de moment. Je me contente de serrer la mâchoire à ses propos car je sens que je vais encore déraper et lui donner une raison de rester pour continuer. Je ne voulais pas endurer plus longtemps sa présence. Qu'il sorte de ma vue et vite. Je le vois approcher de mon sarouel sur lequel il s'essuie sans le moindre scrupule et par ces gestes, je me sens d'autant plus humilié mais je reste silencieux. Pourtant, intérieurement, je bouillonne littéralement et j'aimerais lui faire ravaler son rire. Je sens sa présence tout près de moi et il me glissa au creux de l'oreille -Et je tiens à confirmer que j'ai pris beaucoup de plaisir à te voir ainsi succomber. Et met-toi dans le crâne que tu n'es plus rien, tu est la propriété de ton maître et celui-ci est le propriétaire de cet endroit de luxure. Il détient ta vie entre ses mains et a tous les droits en ce qui te concerne car tu n'es rien d'autre qu'un objet pour assouvir les besoin des autres. Et il n'hésitera pas à te punir si tu continues à agir en sale cabot. Et tu réaliseras alors que je n'étais rien d'autre que l'entrée. Malheureusement, je sais qu'il dit vrai et je sais qu'il peut y avoir encore bien plus tordu que lui. Et il le confirme en poursuivant -A moins que tu ne veuilles mourir.. Je ne vois pas d'autres raison que de continuer à jouer les fortes têtes comme tu t'entêtes à le faire.. Ton maître actuel qui te loue ne peut rien pour toi.. Il ne pourra pas contrer les décisions prises pour toi. Est-ce que je voulais mourir ? Peut-être bien... A quoi bon être une vie enfermé à servir de jouet sexuel ? Et je n'ai pas besoin de lui pour savoir que Rajaar ne peut pas empêcher ce qui vient de se passer et si ça devait se reproduire, il ne pourra toujours rien y faire.
Je reste le regard fixé sur le sol, la rage coule à travers mes veines, tout comme le fait que je me sentais vide... impuissant, sali... humilié. Je n'avais qu'une hâte qu'il dégage. Je restais à terre parce que j'avais les chaînes mais je n'étais pas certain d'être en mesure de pouvoir me lever si je l'avais désiré à cet instant et si j'avais pu le faire. Je le vois revenir vers le mécanisme et il fit en sorte que je puisse avoir plus de liberté de mouvements sauf que je restais sur le sol. Il déposa à mes genoux une carafe d'eau et un verre ainsi que la clé pour me libérer. J'étais un peu étonné qu'il ne me laisse pas en plan à la merci des gardes. Sa phrase me glaça le sang. -Considère cela comme un cadeau. Quand tu seras prêt, libère-toi. Pour cette fois, je serais clément et je ne préviendrais pas les gardes que j'ai terminé ma séance. Mais, si j'étais toi, je ne trainerais pas trop car je suis certain qu'ils ont hâte de pouvoir s'occuper de toi et de venger leur camarade. Ils n'hésiteront pas à en faire autant que moi.. Sans doute bien pire encore.. Car tu as beau me haïr à cet instant, je n'ai pas été au maximum de mes capacités et de mes idées.. Tu aurais pu subir bien pire de ma part mais j'estime que la séance a été assez parlante pour toi, aujourd'hui. Fais attention à toi, Siobhan.. Si je suis amené à devoir te revoir.. Sache que le niveau sera bien plus élevé et il sera trop tard! Il pensait la même chose. Très peu pour moi de subir encore quoi que ce soit aujourd'hui. Et lorsqu'il me caressa la nuque, je me raidis de tout mon corps n'appréciant pas du tout ce contact qui fort heureusement ne dura qu'un bref instant. Je savais qu'il allait partir ensuite et je serais enfin soulagé. Enfin... façon de parler. Mais, j'espère ne pas être amené à recroiser son chemin, sans façon. Je n'ai nul désir de connaître ce qu'il pourrait faire de pire qu'à cet instant. J'en ai un frisson d'effroi. J'estime que cette séance a déjà été bien éprouvante, je n'ose imaginer ce qu'il ferait d'autre. Je ne tiens pas à le savoir. Et j'attends qu'il soit sorti avant de bouger. J'attrape la clé et finit par me libérer des chaînes. Des fois qu'il ait l'idée de revenir ayant changé d'avis. Je me frottais les poignets un moment et je finis par me redresser tant bien que mal. Je prends sur moi à l'idée de devoir garder le sarouel souillé par Alan. De toute façon tout mon corps était souillé, sali par ce qui s'était passé. J'enfilais le vêtement puis attrapais la carafe d'eau et me servais un verre puis un second. Je finis par jeter un œil vers la porte de sortie. Visiblement, Alan avait bien quitté la pièce. Savoir que je me retrouve seul, je sens mon corps trembler, je ne parvenais plus vraiment à me contrôler. Mais, il le fallait. Je devais m'en aller d'ici... très loin. Je n'ai aucune envie de tomber sur un garde désireux de me faire la même chose. Étant dans un état de faiblesse flagrante, je savais que je ne pourrais pas me défendre si je venais à croiser l'un d'eux. Ainsi, je me forçais à avancer, sentant que je ne pourrais guère aller très loin. Mes jambes n'allaient pas me porter très longtemps. Je n'avais plus de force. J'étais plus qu'une coquille vide. Intérieurement, j'étais... mort.
Annotations