Chapitre 2
Les grains de sable crissaient sous le cuir tanné de sa chaussure chauffée à blanc par l’ardent soleil de la journée. Les chausses, essentielles pour un périple dans le désert, surtout le Silimen réputé pour être le plus meurtrier de tous, protégeaient la peau de la brûlure et évitaient aux pieds de s’enfoncer, donc des efforts inutiles. Les lacets attachés avec fermeté cinglaient les jambes de Reilaa, des gouttes de sueurs roulaient sur ses temps et sa nuque. Elle avançait en tête de son clan, donnait la cadence, motivait les troupes et tirait les plus faibles ; c’était une tâche épuisante et si prophétesse n’était pas chef, elle n’avait pas moins l’impression d’en être un. Malgré sa superbe perdue, Reilaa progressait le torse bombé, la mâchoire en avant et serpentait entre les dunes, au rythme silencieux du désert. Chaque lieu créait sa propre musique, claire ou sourde, perceptible ou non, si on apprenait à l’écouter, à l’analyser et à en décomposer les sons, le désert guidait. Celui du Silimen ressemblait à un champ composé de plusieurs voix ; celle grave du vent délogeant le grain des crêtes des dunes, l’autre stridente qui dévalait les flancs et la troisième, plus barbare se résumait au bruit mat de la fin d’une courbe. C’était le chant du désert et à celui-ci se mêlait la musique de la nuit qui éclairait autant qu’elle dissimulait ses caprices. Reilaa suivait le chemin des étoiles, la tête dressée vers sa traînée lumineuse.
Sa gorge asséchée brûlait mais s’en plaindre ne l’irriterait que plus. Contrainte au silence, elle évalua l’avancée de son clan ; beaucoup traînaient et peu la suivaient avec aplomb pourtant, la prophétesse ne pouvait faire autre que les encourager et les intimer à sacrifier un peu de leur force, de leur confiance en elle et en Liu-Yella. La déesse voyait, la déesse conduisait ses troupes. Seules les chamelles se portaient bien et marchaient en ondulant. Que n’avions-nous pas nous aussi une réserve, songea-t-elle en avisant les bosses qui déformaient leur dos.
Tous le savaient ; si elle ordonnait la halte, ils mourraient, s’ils continuaient, seuls quelques-uns survivraient mais en réalité, Reilaa ne décidait rien. Chez les nomades du Sud, le rôle du chef n’existait pas et les décisions importantes se prenaient par vote à main levée, chacun à partir de dix Hautes-Saisons s’exprimaient s’il le souhaitait. Le guérisseur et le prophète conseillaient et orientaient les décisions selon les capacités des membres du clan ou des messages de Liu-Yella. Presque à l’unanimité, les siens optaient pour faire front à la mort, s’il y avait une chance de s’en tirer, autant la saisir. Reilaa organisait la horde avec méthode mais les vieillards avaient plus de difficultés à tenir le rang et se retrouvaient dépassés, il en restait peu cette nuit, beaucoup alimentaient de leurs os le Silimen, un gage à celle qui les avait vu naître et vivre. Elle acceptait leur présence en échange de lui léger leur corps après la mort et ainsi étaient nés les premiers Hommes-Sables. Une belle légende. Les Peuples Natures existaient depuis la création de Naarhôlia et les Hommes-Pierres bien avant les autres car la roche constituait la terre et les animaux et les plantes s’y greffaient. Ensuite vinrent les humains.
Le poids de sa charpente pesait dans ses genoux, ses fémurs crissaient contre les rotules, elle jouait de ses cuisses pour esquisser un pas après l’autre dans ce désert sans fin malgré la promesse des étoiles. Les dunes se découpaient, la surface irrégulière d’une mère immobile sur l’horizon d’un ciel de diamants mais la beauté n’ôtait rien au supplice. Le clan avait toujours aimé les paysages désertiques, les chaleurs suffocantes, la vie de nomade et leur corps adapté à cet exercice les aidait. Sans eau, n’importe quel organisme vivant mourrait, il n’en n’irait autrement avec eux. Leur peau s’assècherait. Reilaa ordonna l’arrêt et détacha l’outre des flancs de la chamelle qui protesta avec un long grognement d’agacement.
—Désolée, ma grande. Si je t’en donne, il n’y en aura plus assez pour nous.
L’animal allongea son coup pour renifler ses sabots et renâcla. Les membres de la tribu attendaient en file, les enfants devant tandis que la prophétesse sorti une louche en bois de ses paquets. Elle porta l’objet deux fois à leur bouche et au lieu de s’essuyer du dos de la main, leur langue léchait leurs lèvres pour recueillir les dernières gouttes qui avaient pu échapper à leur étau. Enfin, Reilaa put s’agenouille et trempa sa bouche dans l’eau chauffée, elle avait l’impression d’un baume anesthésiant son œsophage, elle oublia l’état pâteux de son palais un instant suffisant pour lui redonner la volonté de fermer l’outre et de la ficeler au flanc de la chamelle.
Sa sœur l’approcha. Ses cornes torsadées et la finesse de sa peau amaigrissait son visage, ses cheveux teints en rouge étaient secs et cassants, si fragiles que d’une seule main vigoureuse, le vent les arracherait. Reilaa ne devait offrir meilleure mine avec sa tignasse tintellante de bagues, uniques bijoux qu’elle acceptait. Non pas que les prophètes les refusaient. Elle n’aimait pas encombrer poignets, oreilles ou cou de fils d’argent, les seuls que la jeune femme acceptait restaient ses anneaux retenant quelques mèches. Elle semblait porter des dreadlocks et avec ses cornes enroulés, le résultat intimidait et forgeait le respect.
—Nous devons repartir immédiatement, la tança la prophétesse. Il ne nous reste presque plus d’eau.
—Nous ne suivions plus le rythme que tu nous imposes, le clan veut se reposer. Ils refusent de te suivre tant que tu ne leur accorderas pas un peu de repos.
Reilaa jaugea le ciel ; pour l’instant il était sombre. C’était à ce moment précis qu’ils devaient avaler les dunes avant la terrible et impitoyable aurore.
—Je ne leur ai jamais caché le niveau de notre réserve d’eau. Sont-ils inconscients ?
—Ils sont épuises, rectifia Filya. Parle-leur, tu ne l’as pas fait depuis le songe que tu as reçu hormis pour les oraisons. Ils sont découragés.
Sa cadette enroula sa paume autour de son épaule dans un geste de réconfort.
—Je ne suis pas leur chef. Ils ne me doivent rien.
—Tu es la voix de Liu-Yella, c’est bien plus que diriger. Restaure leur foi et ils te suivront.
—Non.
Ses doigts se raidirent, sa prise se resserra sur ses articulations.
—Je ne te comprends pas ; toi seule peur leur redonner espoir.
Elle leur apportait ses rêves, ses interprétations, la foi demandait une intime conviction et allumer l’étincelle près du cœur chez les Hommes-Sables ne dépendait pas d’elle. S’il la perdait, ce n’était pas son problème. Certes, elle aurait pu les aider avec des mots forts qui auraient résonnés dans leur âme mais elle refusait de le faire ; chacun décidait de ce qu’il était prêt à croire ou non, à sacrifier ou non. Cette tâche ne convenait pas aux prophètes.
—Je ne suis pas une de ces enfants de Nogaïla, ils usurpent le terme de prophète. S’ils perdent la foi en Liu-Yella, c’est qu’elle n’était pas assez forte et c’est à eux de faire ce chemin et non à moi.
—Personne ne te suivra, l’avertit sa sœur.
—Alors ils mourront. Certains comment déjà.
Il existait deux processus qui conduisaient à la mort chez les Hommes-Roches du Silimen. La première était commune à tous les hommes ; Liu-Yella fauchait la vie d’un coup de bref, la chair devenait sable et la mort marquait son territoire avec le grand F du mot « fin », la deuxième était due à la maladie ou à l’âge avancé. L’organisme se désagrégeait petit à petit et os, peaux muscles tendons, organes se transformait en sable à tour de rôle. Il n’était pas rare de voir à travers le crâne d’un vieillard, d’autres déambulaient plus être de vent et de sable que de chair. Ce processus s’étayait sur plusieurs Hautes-Saisons d’où leur effrayant et non-mérité surnom de fantômes. Reilaa et sa sœur ne craignait pas encore le passage du temps, il leur restait quelques années de jeunesse si le manque d’eau ne les précipitait pas à terre.
—Nous repartons, annonça-t-elle.
Quelques individus, hommes et femmes jeunes avec leurs bambins s’attroupèrent autour de la jeune femme mais les plus âgés demeuraient assis. Parmi eux, beaucoup mourraient ; des bras manquaient, des occiputs et chez une femme, la cuisse était grignotée, ne restait que l’os jaunie et des filaments de chair. Avec un signe de tête pour sa sœur, Reilaa rompit les rangs, les agenouillés relevèrent leur visage, guettant la sentence d’années de loyaux services.
—Les Hommes-Roches n’ont jamais élu de chef et je n’ai pas la prétention d’en être la première. Depuis que nous arpentions le désert, jamais nous n’avons eu besoin que quelqu’un nous dirige et ce pour une bonne raison : la liberté. Nous l’avons toujours affectionné plus qu’un autre principe. Je n’ai pas à vous dire de vous redresser sur vos jambes chétives ou de vous cramponner à des espoirs qui ne sont plus les vôtres comme ne je ne peux vous forcer à croire dans les rêves que Liu-Yella m’adresse et ce, toujours pour cette même chose qu’est la liberté. Car nous nous sommes le clan qui se respecte le plus ; chacun a le droit à la parole et à son avis. Je vais honorer mon éducation en vous souhaitant bonne fortune et en vous rappelant que pour votre mémoire, nous rencontrerons ces Trois Dames. Je vous dis au-revois mais ceci n’est pas un adieu ; nous nous reverrons dans le jardin de notre Déesse.
La tribu perdit cinq membres ce jour : quatre vieillards et un jeune homme qui refusait de les abandonner. Filya la fusilla du regard devant la non réaction de prophétesse, elle l’accusait de la sacrifier, ce à quoi Reilaa rétorqua :
—Nous la sacrifions si nous l’obligeons à emprunter une destinée qu’elle n’a pas choisie. En route.
Son clan se tournait vers elle en quête d’approbation, Liekko trop jeune pour se substituer à Mirri. Elle conseillait et parlait non par la voix de Liu-Yella comme se plaisait à le figurer les enfants de Nogaïla mais à l’aide, elle admettait que parfois les signes manquaient de clarté et que seule la persévérance des siens déchiraient le voile de la confusion. Reilaa leur exposait ses rêves, guettaient les signes. Ensemble, toujours aidés par leur prophétesse, ils décidaient de sa signification. Le prophète précédent accordait une attention particulière à l’aspect des dunes, leurs tailles autant que l’ondulation des crêtes mais Reilaa privilégiait le ciel ; de ses couleurs aux myriades d’étoiles en passant par les multiples phases des lunes, il appartenait au Silimen autant que le cœur des Hommes-Sables le foulant. Liu-Yella ne veillait pas sur eux cette nuit, car à travers les queues trainantes des étoiles filantes, Reilaa y lut une intense période de découragement. Cette fois, elle se tut même lorsque sa sœur s’informait de la raison de son visage fermé, c’était ça être prophète : cacher des signes pour le moral du clan. Beaucoup cillaient et un coup supplémentaire les inciterait à renoncer alors que les Dames leur tendaient les bras quelques dunes plus loin. La foi ne faiblissait pas encore mais la flamme vacillerait jusqu’à s’éteindre et pas un désir égoïste, elle ne voulait être seule à franchir les portes de cette ville.
—Un oasis ! S’écria un homme du nom de Ril. Regardez les palmiers !
La rumeur enfla jusqu’à parvenir à ses oreilles, chassa la raideur de son dos et le poids de leurs épaules, ils retrouvaient, malgré leur allure échevelé la prestance d’Hommes6roches. Quatre palmiers aux épais troncs se dressaient, incongrus. L’espoir les tenaillait, plus meurtrier que jamais. S’était-elle trompée dans les signes ? Non, l’inclinaisons des étoiles lui rappelaient un terrible événement mais son clan se dirigea vers l’oasis avec une démarche trébuchante précipitée par le souvenir de l’eau. Reilaa, avec plus de réserve guidait la chamelle. Ses mains moites d’avoir tenu le cuir des brides se resserraient, l’appréhension la gagnait ; elle espérait tant qu’un havre de paix mettrait le point final à leurs malheurs. Ce n’était pas ce qui se passa. Au lieu des bruits d’éclaboussures, des lamentations s’élevèrent des membres de la troupe déjà postés aux berges de l’étang et entre leurs jambes, Reilaa discernait le reflet de la nuit sur l’onde. Pourquoi ne trempaient-ils ni leurs mains ni leurs lèvres dans la source de vie ?
La prophétesse doubla son clan pour s’approcher de la marre, les muscles de son bras crispé pour retenir la chamelle, elle aussi attirée par l’eau.
—Que se passe-t-il ?
Voilà que l’avenir lu dans les étoiles se confirmait ; un corps gonflé se prélassait, jambes et bras écarté et plus étrange encore, son cuir chevelu s’offrait à la vue de tous et son visage, englouti. Il était mort.
—Reculez ! Ordonna-t-elle. J’espère que personne n’a bu cette eau.
Impossible de savoir si l’étant était contaminée ou non. De multiples lésions zébraient dos et jambes, ses avant-bras étaient épargnés, des bactéries proliféraient probablement. Y goûter, ce serait se donner la mort.
—Quelqu’un a-t-il bu cette ? Répéta-t-elle.
Elle jaugea ses camarades du regard sans épargner leurs mains, elles avaient toutes l’air sale. Reilaa se déraidit et la tête de la chamelle s’agitait enivrée par l’odeur. Pauvres bêtes, songea la prophétesse, incapable de comprendre que l’eau est certainement empoisonnée.
—Non, nous avons tous vu le corps.
L’épreuve ultime : s’approcher de ses désirs, les contempler à quelques centimètres de ses pieds et ne pouvoir le toucher. Abasourdies, les femmes cachèrent leurs yeux de leurs mains pour s’extraire de cette cruelle vision, d’autres détournaient regards et corps quand les plus audacieux –ou plus fous- fixaient l’étang avec une expression avide qui alerta la prophétesse. Reilaa aurait aimé s’éloigner de ma marre mais la noirceur du ciel palissait déjà. Elle poussa son clan à le lever le camp aux creux des dunes voisines et s’éloigner de l’oasis. C’était une épreuve où seuls ceux avec la plus grande force de caractère s’en tiraient.
A cinq, ils dessellèrent la première chamelle, érigèrent les tentes du sable et la jeune femme distribua une demie louche de plus à chacun à raison des cinq membres disparus.
—J’aurai préféré ne pas tomber sur ces oasis plutôt que m’en voir privé, commença Filya en écartant les pans de leur demeure pour la nuit.
Elle appuya sa joue sur le sol sans cesser de la regarder. Couchée ainsi, elle lui rappela l’enfant qu’elle était ; ses yeux scintillaient de larmes et comme la veille, aucune ne perla sur ses pommettes rendues proéminentes par le manque d’eau et de nourriture. Leur chair fondait nuit après nuit.
—Penses-tu que nous avons une chance de survivre ?
Avant même qu’elle ne puisse esquisser l’ombre d’une réponse, sa cadette la coupa d’un geste.
—Ne me dis pas qu’elles sont proches. Tu n’en sais rien, tu ne les as jamais vues.
—Toutes les cartes le spécifient.
—Quelles cartes ? Celles qu’ont dessinées nos ancêtres à moitié effacé par l’usure et le temps. Les nouvelles ont été dérobées par ces brigands.
—Il reste celle du ciel.
—Tsss, quelques points lumineux qui brillent sans aucune constance. Un jour, elles te dessinent des animaux et objets que toi seule comprend et le lendemain, il n’y en a plus une.
Elle cracha ce dernier mot et surprise par la véhémence de sa sœur, Reilaa demeurait quoite. La prophétesse savait que ce sont était le résultat de la peur et du désespoir plus qu’un simple courroux.
—Je ne veux pas mourir.
Le trémolo dans sa voix la désarma plus que de raison. Elle était sidérée par la terreur que dégageait l’aura de sa sœur, Reilaa n’avait jamais appris à être câline et à rassurer, petite elle fuyait les baisers de ses pères et trouvait leurs embrassades dégoûtantes. C’était d’une étreinte maladroite qu’elle essaya de la calmer, aucun mot n’était assez juste et profond pour lui témoigner compassion et soutien. La prophétesse comme la sœur se contentait d’être là et de l’épauler et d’un geste lent et qualifié de paresseux pour ceux qui maitrisaient cet art, elle la berça. Elles s’endormirent enlacées protégeant un sentiment de solitude commun à tout le clan.
Malgré de nouveaux réveils en proie à une chaleur suffocante, Reilaa espérait que le calvaire prendrait fin de cette nuit ou la prochaine. Les étoiles l’avaient prédit. Le crépuscule miroitait encore dans le ciel lorsque la jeune femme s’extirpa de sa tente la gorge séchée, l’espoir se voyait à sa détermination et à un sourire grinçant. Une ceinture de feu colorait l’horizon et nimbait les dunes d’un halo de cuivre presque dorée, les palmiers appelaient la vie mais Reilaa n’avait pas le cœur à escalader la colline de sable pour que ses yeux s’abreuvent de ce que sa bouche était défendue. Les siens dormaient encore.
Reilaa s’approcha de la chamelle et constata avec horreur la disparition de l’outre. Affolée, elle tourna sur ses talons les yeux rivés à la recherche de traces. L’animal, dans son étonnement avait piétiné les marques et la courbe des chausses se mêlaient à celles des sabots ;c ’était un lieu de passage où les gens se croisaient, les enfants caressaient la chamelle et hier, ils avaient emprunté ce passage entre deux dunes. Enfin, après quelques instants d’investigation, elle retrouva des traces semblables. Elles se creusaient à la pointe des pieds et sur le bord interne ; la chaussure devait être grande, plus que la sienne. Reilaa la suivit, ignorant les derniers rais de soleil brûlant sa peau, le cœur battant et la respiration saccadée et dans sa tête, une pluie de scénarios. Elle espérait que le voleur ait conservé le peu d’eau qu’il leur restait mais un mauvais pressentiment la taraudait. L’une de ses pires suppositions se trouva fondée lorsqu’elle retrouva l’outre dans une comble et des jambes enroulées autour.
—Je… Je ne voulais pas, s’écria Katalla en écarquillant les yeux.
Mais il voulait.
—Ce n’est pas ton acte que tu regrettes mais le fait d’être surpris, répliqua-t-elle mordante en lui arrachant l’outre.
Avec stupeur, elle découvrit qu’il avait bu plus de la moitié de l’outre. Jamais il n’y en aurait assez pour tenir jusqu’au Tiers ! Ses troupes avaient eu foi en elle et voilà que l’unique élément qui affirmait leur volonté était dérobée par la sottise d’un et affligée, elle ne put retenir un gémissement. Une question plus pressante encore éclipsa toutes les autres dans son esprit : sans eau, qu’allaient-ils devenir ?
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