Chapitre 6. El très mayo
Plusieurs nationalistes se positionnèrent devant eux, et prirent en main leur fusil ou leur pistolet. Une longue discussion commença entre eux avec ce qui semblait être leur commandant . La nuit et le brouillard empêchait de les dévisager vraiment, mais Emile poussa un cri en regardant cet homme. Il avait cru reconnaitre quelqu'un de sa famille, quelqu'un qui lui ressemblait étrangement, avec plusieurs décennies de moins ...
Son père.
Françis était lui terrorisé et fermait les yeux !
- Il vont nous fusiller, c'est sur. Il avait maintenant en tête le très célèbre tableau " El très mayo" de Francisco De Goya.
Les habitants piégés restaient immobiles, et attendaientt le dénoument fatal. Ils savaient trop ce qui était arrivé à de nombreux petits villages rebelles envahis par l'armée nationaliste.
Un jeune homme se mit à crier à plein poumon.
- Viva la revolucion, viva la republica, muerte a los nacionalistas. Guernica se vengara ! Todos serán maldecidos ! (Vous serez tous maudits !)
Une femme plus agée lui implora de se taire
- Diego, Diego Ramirez, En el nombre de Dios, ¡Cállate! Vas a hacer que nos maten a todos ! (Au nom de dieu, tais toi, tu vas tous nous faire tuer !)
Françis ouvrit les yeux et se retourna. Il avait en face de lui ce jeune homme débraillé, à peau mat, à cheveu frisé et noir, et en chemise blanche, celui qui tronait au centre du tableau de De Goya, et ce jeune homme si courageux et téméraire...
C'était son père !
Au loin le brouillard de dissipait lentemant. Le cercle de pierre devenait plus visible. Plusieurs emplacements étaient vides. Sur une des pierres était assis un vieillard, regardant le spectacle, impassible.
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