Une main sur mon bras
Une main sur mon bras… Je suis tiré en arrière dans une entrée… Je manque de tomber, je chavire…ne comprend rien, et tout va si vite ! Un coup sur la tête.
Je m’évanouie.
Lorsque mes yeux s’entrouvrent, je sursaute, me redresse, mes mains sont attachés. Mon cœur bat à la chamade et j’éclate en sanglots. Fin de la course : la peur aux trousses est remplacée par la peur de l’isolement, du noir, car, je me retrouve dans une pièce très sombre, clouée par terre, les bras dans le dos. La seule lueur vient d’une petite lucarne, très haut du sol, en face de moi, d’où émane le bruit du flot des passants. Je veux hurler, pour appeler de l’aide, mais, malheureusement, je suis bâillonnée. Mon cri sonne tel un râle lancinant.
Mais qu’est ce que c’est que tout ce cirque ? Si l’on n’avait pas eu l’idée de manger un couscous, seulement se reposer dans nos chambres d’hôtel… Victimes d’un attentat, ce doit être cela !
D’énormes regrets m’assaillent : je n’aurai jamais dû quitter la France ! Suivre un père absent, homme d’affaires, j’aurais dû lui cracher à la figure.
Quelqu’un a tiré sur mon père, est il mort ? Pourquoi ?
Les larmes coulent au rythme de mes pensées, le désespoir s’installe, car, comment s’en sortir. J’ai l’impression de vivre un film, un mauvais trip.
J’entends des pas s’approcher, un bruit de clefs. Je me raidis, la peur, les battements fous de mon cœur retentissent à me déchirer l’abdomen, je me prépare à…
La porte s’ouvre :
- Alors, réveillée ?
Je me colle contre le mur, comme pour échapper à cet homme qui s’approche. Il s’accroupit vers moi, je ferme les yeux, de réflexe je retiens ma respiration. Il me détache. J’expire…
- Lève-toi !
Me voilà debout, tremblante, anéantie.
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