5.     Un peu de douceur …

 

Le lendemain matin, Clémence se réveilla parce qu’elle se sentait un peu oppressée, elle songea,

Ce doit être Christophe sur moi… Je vais bouger.

Mais rien n’y fit, le poids restait. Elle ouvrit un œil et vit le doudou de Ludovic sous son nez, elle écarquilla les yeux et se dit,

Mais c’est pas vrai, il a réussi à grimper sur le lit !

Elle tourna la tête vers Christophe qui la regardait en souriant, la tête sur l’oreiller. Il lui dit tout bas,

— Ça va ?

— Mais, qu’est-ce qu’il fait là ? Lui demanda-t-elle, tout bas, elle aussi.

— Bah, il dort…

— Ça, je vois… Enfin, je le sens, il pèse une tonne… Il a réussi à grimper dans le lit cette nuit ?

— Non, je l’ai aidé.

— Hein ?!

— Oui, il est venu en pleurnichant dans la cuisine vers 4h du matin, je lui ai donné un peu de mon chocolat chaud, puis comme il voulait rester dans mes bras, je l’ai pris avec dans le lit.

— Ah.

— Tu aurais préféré que je ne le fasse pas ? Tu ne veux pas que les enfants viennent dans le lit des parents ?

— Non, c’est pas ça, il pleurait pourquoi ?

— Il voulait sa maman…

— Ça devient peut-être un peu long pour lui.

— Le fait de dormir à côté de toi l’a calmé, tu sais.

— Je ne me suis pas rendu compte qu’il était là jusqu’à mon réveil… Dit-elle, songeuse.

— Pourtant, tu l’as entouré de tes bras dans ton sommeil.

— Je devais penser que c’était toi…

— Ah oui ?

— Oui, elle sourit… Mais toi, tu as mal dormi après le cauchemar ?

— Non, je me suis vite rendormi juste après, mais je me suis réveillé un peu plus tard, avec une envie de douceur.

Elle lui caressa la joue, il sourit et lui attrapa la main pour l’embrasser puis se rapprocha d’elle pour embrasser ses lèvres.

— Bisouuu ! S’écria Ludovic qui s’était réveillé entre-temps et les regardait en souriant.

Le couple échangea un regard complice, mais dépité.

— Hello toi, tu es réveillé, bien dormi dans les bras de ta tante ?

— Oui, on va voir la mer ?

— Oh hé ! On va d’abord se lever, déjeuner, se préparer… Déclara Clémence.

— Oh oui, manger… Ça vous dit si je prépare un petit déjeuner comme hier ?

Ludovic hocha positivement la tête en se lovant encore dans les bras de sa tante tout en baillant.

— Je crois qu’il est plus que d’accord et moi aussi, je suis d’accord pour te voir derrière les fourneaux.

— D’accord, je m’y mets.

Il reposa un baiser sur ses lèvres puis se leva. Clémence cajola encore un peu son neveu qui finit par se réveiller complètement.

Le reste du séjour se déroula de la même façon et Ludovic eut la possibilité de retrouver son étoile de mer puis ce fut le retour à Bruxelles.