18. Bisous avant de partir
18. Bisous avant de partir
En fin d’après-midi, ils reprirent ensemble le chemin de leur immeuble, une fois sur place, Madison demanda,
— On se rejoint quand on a fini de faire nos sacs ?
— Ok, chez toi, chez moi ?
— Oh… Je dirais chez moi, c’est déjà un étage en moins pour les sacs.
— Ok, à tantôt, de toute façon, je dois repasser chez toi pour récupérer mon pyjama.
— Oui, c’est vrai !
Il la laissa devant sa porte, elle sourit en entrant dans son studio et fit ses bagages.
Comme prévu le matin même, ils passèrent une bonne heure à s’embrasser et se câliner ; allongés sur le lit, entre deux baisers, ils se caressaient au travers de leurs vêtements.
Madison regarda la grande horloge qu’elle avait placée au-dessus de sa kitchenette et souffla,
— Oh, il est déjà 19h, je vais devoir y aller Gaétan.
— Moi aussi…
Il posa sa tête sur la poitrine de Madison, cette dernière lui caressa les cheveux et lui souffla,
— J’ai pas envie de bouger Gaétan, je suis bien avec toi, comme ça.
Il releva la tête et lui dit,
— Je resterais bien comme ça aussi, tu sais.
Elle rigola franchement et lui lança,
— Tiens donc ! Je ne comprends pas pourquoi !
— Moi, si !
Elle le repoussa, il se retrouva couché sur le dos, elle s’installa sur lui et lui dit,
— Mais je vais devoir partir…
Il hésita, puis, en la tenant par la taille, il lui demanda
— Madi, est-ce que la semaine prochaine…
Il se tut, elle lui demanda,
— Quoi, la semaine prochaine, Gaétan ?
— Est-ce que tu serais d’accord qu’on dorme encore ensemble la semaine prochaine ?
Un peu désarçonnée par sa question, elle répondit spontanément,
— Oui… Mais…
La voyant chercher ses mots, il la rassura,
— Comme cette nuit Madi, je ne compte pas te sauter dessus. Si on va plus loin, on le fera quand on sera prêt tous les deux Madi. Tu sais, moi, je veux d’abord te connaître avant de passer ce cap avec toi, et puis, personnellement, je préférerai qu’on soit paré côté contraception, préservatifs, tout ça.
— Je suis d’accord Gaétan, j’ai envie d’être avec toi, j’ai envie d’apprendre à te connaître, plus intimement. Merci d’être comme tu es.
— Je ne compte pas changer Madi.
Elle se coucha sur lui et soupira en fermant les yeux. Gaétan commença à rigoler, ce qui fit réagir Madison,
— Mais, quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Gaétan ?
— Je rigole parce que si on n’y va pas maintenant, nous serons, tous les deux, ultra tard chez nous… Et que je viens de me souvenir que mes parents avaient prévu un repas avec l’un de mes oncles, sa femme et mes cousines… Et que ma mère m’avait demandé de ne pas être en retard !
Tout sourire, Madison se releva et lui dit,
— Viens, on y va alors ! On avait bien fait de faire les sacs avant, non ?
— Oui ! Heureusement !
Une fois à la gare, ils se quittèrent après un dernier câlin sur le quai du train de Madison.
C’est heureuse et souriante que Madison commença le long trajet qui la ramènerait de Liège vers Tournai.
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