C'était comme si je ne m'étais jamais levé

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A l’aube du printemps je cueillais les fleurs du champ de Papa.

Ma main encore endormie caressait la rosée matinale et mes yeux contemplaient la campagne du matin dans sa splendeur brumeuse, humide et fraîche. Les rayons orangés du levant venaient lécher gracieusement les pétales et réchauffaient tendrement mes bras nus.

Soudain, j’agrippais fermement un bouton d’or et, je tirais dessus de toutes mes forces. Impitoyablement. Je le mettais dans mon autre main et j’en attrapais un autre.

Bouton d’or. Fleur de mes rêves, éclat de mes jours.

Le bouquet terminé, lorsque ma petite main peinait à maintenir ensemble ces fragments de printemps, je le ramenais à la maison et je me glissais de nouveau dans les draps refroidis. C'était comme si je ne m’étais jamais levé. Comme si je n’étais jamais allé réveiller les boutons d’or.

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