La nostalgie de l'enfance passée trop vite
Je me souviens de l’odeur de la forêt. Cette odeur que j’aimais tant.
L’odeur des gouttes de pluie tombant sur la terre humide. Les marrons à moitié sortis de leur enveloppe hérissée de piquants et, les champignons recouverts de mousse tendre et verdoyante. L’odeur des feuilles ; dorées, brunes et vermillon qui recouvraient le sol en un tapis coloré.
Je me promenais souvent avec Maman. Je courrais à travers les arbres et respirait l’odeur de la forêt de mes automnes. L’odeur des constructions de cabanes, de la cueillette des champignons et des jeux de bâtons. L’odeur du ciré jaune de Maman et de mes bottes qui se jetaient d’elles-mêmes dans les flaques profondes.
J’aimais l’automne. Parce que l’automne respirait les balades en forêt. Les marrons, les flaques et les bâtons. Les feuilles mortes qui craquaient sous les pieds et qui nourrissaient les escargots. L’automne respirait la nostalgie. La nostalgie de l’enfance passée trop vite.
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