Toi. Moi. Eux.
Toi, moi, eux. Nos différences. Nous serions si riches les uns des autres. Autant de couleurs à poser sur la palette humaine. Autant de nuances pour habiller les sensibilités. Vêtir les sensations. Dénuder les sentiments. Oui ! Nous serions les peintres d’une humanité retrouvée. Nous éclabousserions la terre et la voûte céleste de couleurs ! Comme Michel Ange à paré la chapelle Sixtine. Ou nous serions, toi, moi, eux, musiciens. Autant de tessitures à poser sur la partition humaine. Autant de notes pour harmoniser les voix si souvent dissidentes. Ajuster le diapason frénétique de nos vies. Harmoniser les dissonances de nos désaccords. Oui ! Nous serions les bluesmen d’une humanité retrouvée. Nous inonderions la terre et la voûte céleste de musique et d’une note bleue. Cette note née du déni de ces différences, quelque part dans les champs de coton. Ensemble. Nous serions si riches ! Mais je suis si pauvre. Devant mon écran. Mon virtuel ensemble qui me rappelle à ma solitude. Je ne suis pas peintre. Je ne suis pas musicien. Je suis un seul… ensemble.
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