II
1er septembre, il fait encore beau. Le soleil baigne de sa chaleur ma peau. Malheureusement, ce n'est plus le moment de se languir en prenant un bain de soleil. C'est la rentrée, je suis en première, je rejoins à nouveau cet établissement ou j'y ai passé ma seconde. Ce premier jour me laisse totalement indifférente. Je laisse mon regard parcourir les dizaines de feuilles nominatives à la recherche de mon nom. Permière E, pourquoi pas. Je regarde un peu les gens qui sont dans ma classe, ça à l'air d'aller, peut-être mieux que l’année dernière. Je me dirige donc vers ma salle de classe où je rentre, regarde un peu les nouvelles têtes et m'assoit à côté de la fenêtre, ma place favorite. Le reste de la classe arrive et le prof entre en fermant la porte. ‘’Bonjour, je suis votre professeur principale et professeur de physique-chimique cette année, M.Brisse. Je vais vous donner vos carnets de correspondances et tous les papiers qu’il faut remplir pour la prochaine fois qu‘on se voit, vous pourrez partir à midi.’’. Effectivement on est partis à midi. Comme au sein d'une espèce, les groupes se sont déjà formés : deux groupes de populaires, un petit groupe d'intello, un autre de gens entre les deux et le reste, ce sont des solitaires, il n’y a pas grand monde. Ça y est, chacun à une place définie pour le reste de l'année. Bref je sors du lycée et arrive à prendre de justesse mon bus. Je m’arrête à mon arrêt et rentre chez moi. Je marche environ cinq minutes et je pousse enfin la porte de chez moi, accessoirement porte du restaurant. Mon père n’est pas là, il travaille au restaurant et Gérôme doit être en cours lui aussi. Je suis donc seule. Je rentre dans ma chambre, ma bulle, pose mon sac en bandoulière sur ma table et m’affale sur mon lit. J’aime ma chambre ! Avant c’était un grenier et quand ma mère était encore là, ils l’ont aménagé comme chambre pour plus tard. C’est la seule chose que ma mère m’a laissé… Elle est grande, en forme de rectangle. Visualisez-vous donc un rectangle de 10 mètres de longueur sur 8 de largeur. Dans le coin en bas à gauche il y a l'escalier. En face une vitre en oblique, logique c'est le toit. A droite de cet escalier, il y a notre espace musique avec nos instruments. Un peu plus loin, il y a une poutre droite. Elle marque la moitié de ma chambre, il y a d'ailleurs sa jumelle en face. A côté, à droite, il y a mon bureau. C'est un grand bureau qui me permet de faire tout ce que je veux, il est plein de marques de cutter à cause de mes idées farfelues en arts plastiques. Oui d'ailleurs un petit point sur mes spécialités : donc géopolitique trois heures, philosophie quatre heures et anglais quatre heures. Ça c'est fait ! Donc, grand bureau et à côté une grande fenêtre. En face de celle-ci, mon lit contre le mur et une armoire à côté de l'autre poutre. C'est bon ? On avance. Donc je suis dans mon lit tranquille à regarder insta. Les minutes passent et je me mets enfin à travailler.
Mercredi 16 septembre, je commence par la philosophie, deux heures avec M. Lecerf. Je n’aime pas du tout la philo, dès que je suis rentré dans cette classe à la rentrée, j’ai su que la philosophie n’était pas mon truc. Je n’y peux rien, j’y comprends que dalle. J’ai deux fois ce prof dans la semaine, celui là qui enseigne la philo, et une professeure qui enseigne l'humanité et les lettres. Nous commençons donc le premier cours avec lui. Quel ennui ! J'ai tout de suite détesté la philosophie parce que, premièrement, le professeur est clairement un professeur de fac, pas un professeur de première, deuxièmement, c'est beaucoup trop abstrait pour moi ! Et dire que ce supplice dure deux heures d'affilée sans pause. Quelle idée d'avoir pris cette spé' ?! Ce prof est le professeur type de philosophie : grand, un peu large au niveau des épaules, presque chauve, des lunettes carré noires, la cinquantaine, il porte très souvent une écharpe, il ne lui manque plus que la pipe allumée et on a le parfait portrait, Sherlock !
La sonnerie se fait ressentir, pour moi ce son est le son de la libération ! Je range en deux spi’ mes affaires et sort de cette classe d'un ennui mortel. Je descends les escaliers, seule. Je sors dans la cour dans un coin que je connais bien. J'y passe le plus clair de mes pauses là-bas. C'est un coin tranquille où personne ne vient me déranger. J'y griffonne des dessins. Je dessine aussi la flore de cet endroit paisible : je me trouve sous un sol pleureur, l'un des plus beaux arbre à mon goût, je suis assise sur un banc, tranquille. La sonnerie sonne une nouvelle fois. Cours jusqu'à midi. Tout le monde se rut vers la cantine. Une queue prend forme et j'en fait partie. Toujours aussi seule, je continue à croquer les personnes autour de moi. Le dessin, ma passion. Une bulle dans laquelle je peux exprimer toutes mes émotions ! Une bulle dans laquelle l'isolement est, pour moi, un des principaux éléments. J'attends, la file avance petit à petit. Je passe ma carte, prend mon plateau sur lequel je dépose mes couverts, mon verre et mon assiette et m'installe à une table, là encore à côté de la fenêtre. Seule. Je regarde les autres, formant des groupes distincts, rigoler entre eux. Je ne les envie pas. Ils ont l'air heureux, tant mieux pour eux! Midi vingt, j'ai fini de manger, range mon plateau et part de la cantine. Je mange vite c’est vrai, ça va toujours plus vite quand on est seule, bien que je ne m’en plains pas le moins du monde. Reste à parler de longues minutes de la tendance ou du dernier album de Booba, je trouve ça épuisant. Et puis je ne suis pas spécialement bavarde. Enfin bon, je sors de la cantine. L'air frais me titille les joues. J'aime bien cette sensation : pour &respirer un grand coup, un grand bol d’air frais, quoi de mieux ? Je vais, comme les autres jours, en permanence d'art. J'y dessine et fait une partie de mes devoirs. La sonnerie sonne le début des cours, c’est reparti. Voilà donc le déroulement d'une journée banale chez moi.
Note d'auteur:
Voilà, deuxième chapitre, plus long. Je prends en compte tous vos commentaires et j'essaye de m'adaptez pour que ca vous plaise le plus possible alors n'hésitez pas. ;)
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