Chapitre 11
Je me réveillai brusquement en pleine forêt, allongé par terre, le souffle court. Combien de temps il s’était passé depuis ma chute, je n’en eus pas la moindre idée. Je m’examinai, et regardai si je n’avais pas de blessures.
Je me redressai, et regardai attentivement autour de moi, pour voir si je ne reconnaissais pas un endroit familier. Je repérai alors un Arbre, au beau milieu de la forêt. Je me levai, mais, pris d’une soudaine faiblesse, je dus m’appuyer contre un arbre.
Je continuai de respirer lentement, jusqu’à ce que je sois calme. Malgré cela, je compris que je ne pouvais pas encore marcher. Alors que mon regard se fixa un peu plus longtemps sur l’Arbre, je me sentis transporté et me retrouvai appuyé contre l’Arbre.
Je regardai celui-ci, surpris. Est-ce que je venais juste de me téléporter ? Après plusieurs tests, je compris que j’avais acquis un nouveau pouvoir. Si je me concentrais et fixais un arbre, n’importe lequel, je pouvais me retrouver à côté de lui.
Tout cela à condition de me trouver dans une forêt, et de toucher un arbre. Toujours pris d’un mal de tête épouvantable, j’entrai dans l’entre-monde et réfléchis un instant. Peut-être mon nouveau pouvoir marchait lui aussi dans l’entre-monde ?
Je tendis la main en avant, et me concentrai. Ce fut alors comme si une force invisible me poussait à toute vitesse en avant. Je m’arrêtai devant la fin du tunnel, à côté du mur détruit. Bizarrement, le mur prenait la forme de ma silhouette tombant.
Je secouai la tête et entrai dans le repère. Rien n’avait changé. J’espérai trouver quelqu’un, mais l’endroit ne semblait ne pas avoir servi depuis des mois. Les ordinateurs avaient pris poussière.
Dans le dortoir, on avait retiré tous les sacs de couchage, si bien que je découvrais la salle vide pour la première fois. Dans la salle de bains, même résultat. La salle abritant nourriture et munitions avaient été vidées.
J’eus soudain le même mauvais pressentiment qui m’avait assailli lorsque j’étais allé visité mon ancienne maison. Combien de temps avais-je été absent ? Que c’était-il passé en mon absence ? Les policiers avaient-ils retrouvé les autres ?
Je décidai immédiatement de retrouver Lionel et Alex, les seuls qui m’avaient témoigné un minimum d’affection ( même si pour Alex, c’était relatif ). Le problème, c’est que je n’avais rien. Aucune piste, pas de nourriture, pas de lieu où dormir.
Je fouillai des yeux la pièce, espérant trouver un bout de papier avec une adresse écrite, mais rien. Je pensai :
- Trop de problèmes. Autant en régler un à la fois. D’abord, le problème de l’argent.
Celui-ci n’en était pas vraiment un. Je me dirigeai vers la quatrième porte, composai le code, et ouvrit la porte. La salle était assez grande, et surtout, environ la moitié de celle-ci était remplie d’argent.
Je pris une ou deux liasses de billets, avant de sortir et de refermer la porte. Problème suivant : le logement. Je pouvais aller dans la maison de mon père, mais je ne savais pas si elle avait été occupée durant mon absence.
Puis je haussai les épaules. Ça me ferait un point de départ. Je continuerai de réfléchir là-bas. Je sortis du repère, et me marchai dans le long tunnel. Problème : je ne savais plus où était l’Arbre accédant à ma maison.
Je tentai d’y aller par la pensée, mais rien ne se passa. Je continuai de marcher, jusqu’à un moment, m’arrêter brusquement, et ressortir dans le vrai monde. Coup de chance, j’étais tombé sur l’Arbre d’après. L’Arbre où j’étais allé pour mon unique jour de congé.
Je décidai d’aller acheter un peu de nourriture avant de retourner dans ma maison. Après une heure d’emplettes, je retournai dans la forêt et mangeai un peu.
Lorsque je ressortis de l’Arbre de ma maison, et que je m’approchai de celle-ci, je sus que rien n’avait changé non plus. La maison était conforme à mes souvenirs de ma précédente visite. J’avais gardé heureusement la clé permettant d’ouvrir la porte. J’entrai dans la maison, et découvris qu’une fenêtre avait été cassée, aérant d’un air frai toute la pièce. Sur la table, il y avait un message. Un autre de mon père ?
Sur le papier, il était marqué une adresse. Ce papier était signé par Alex et Lionel. Les deux frères s’étaient installés dans la ville où j’étais cinq minutes plus tôt. Je partis immédiatement de la maison, en prenant soin de fermer la porte derrière moi.
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