Scène 10 : jour 2 : Observations troublantes
Bien que je ne susse pas trop quoi espérer, je retournai au chantier. Dans ce milieu d’après-midi, la machinerie tournait à plein régime. Les équipes de surfaces œuvraient sous la conduite de leur chef, les ingénieurs discutaient et lançaient des instructions. Maintenant que le plaisir de la découverte était passé, je commençais à me lasser.
Du haut des quais, je cherchai des indices. Je ne voyais que la froide mécanique industrielle, aucune trace de secret. Madame Lambert avait été explicite, les ouvriers de Montreuil s’évaporaient après une période de confusion mentale. Il me semblait fou que les autorités n’aient pas eu vent du phénomène. Sept à Montreuil, Barroche et enfin Julien, cela portait à neuf le nombre de disparitions. À supposer que j’étais au courant de tous les cas.
La gendarmerie et la police n’avaient pas agi. Je connaissais suffisamment Plantieu pour dire qu’il avait relevé la plainte sans intention d’enquêter. Le sergent Carmin m’avait donné l’impression de ne pas vouloir se fouler non plus. Du côté des forces de l’ordre, l’incompétence expliquait l’inaction.
Annotations
Versions