Le retour

3 minutes de lecture

Les dures épreuves sont derrière elle. Elle ressent un grand changement intérieur. Elle se sent en période de renaissance ! Quand on a une décision à prendre il faut choisir l’amour, écouter son cœur, laisser l’angoisse de côté. Souvent les choix se prennent uniquement par peur de décevoir ou de faire du mal à l’autre, et non pas pour soi, alors que l’on nait et vit pour sa propre existence.

Avant cette retraite, Andrée avait senti une activité en elle s’animer, même infime, se ranimer. Aujourd’hui un souffle de vie la traverse, une sensation de gaité l’envahit, la joie prend le relais au mal être, une lueur d’espoir s’installe. Elle va se mettre en mouvement, l’énergie se réveille en douceur, elle le perçoit, ses papillons se mettent à danser…

Faire la paix avec son passé, éviter de se réfugier dedans, par peur de l’avenir. Laisser les appréhensions de côté. Elle imaginait que l’amour ne la concernait plus. Elle avait déjà donné, et payé cher le prix de ce passif, trop souffert. Et voilà qu’à nouveau cet organe, qu’elle croyait éteint, se met à produire des pulsations, des signes de vie, tout comme s’il redémarrait avec fébrilité après un arrêt cardiaque.

Au secours !

Andrée chantonne ce matin, "je suis une femme amoureuse"... Toutes ses angoisses qu'elle ressentait au début se dissipent au fur et à mesure des pratiques et maintenant elle ne souhaite qu'une seule chose, rester encore longtemps dans ce nuage de bien-être.

Les portes s'ouvrent grand, et un retour à la vie pleine d'énergie, elle se redefinit le présent pour un meilleur avenir.

Ecouter battre son palpitant !

Plus tard elle décide de continuer le désencombrement de sa maison, commencé avant sa retraite. Une détoxication, pour poursuivre son chemin, plus légère comme dans la sorcière de PortoBello, roman de Paulo Coelho, qu'on lui conseilla et qu'elle lut d'une traite.

Notre "survivante" veut prendre une place entière dans sa propre existence, assumer son pouvoir de femme sur la vie, et peut désormais transformer ses croyances limitantes en pensées positives, tout commence.

Elle est en mouvement, se sent debout, un chemin se dessine devant elle, même sans connaître le trajet, son but, elle a juste envie de l’emprunter, d’y être en conscience. Bien sûr ce changement l’effraie et l’attire en même temps. Elle le choisit. Il va devenir son allié. Elle ne le subit pas. 

Andrée sait qu’il faudra consolider tous ces acquis, un travail au quotidien.

Après avoir mis sa vie sentimentale entre parenthèses, Andrée décide de ranger sa pudeur et ses nombreuses blessures du passé de côté, pour penser à elle, et répondre à l’ardeur de François.

Communiquer de cœur à cœur, être présente pour Lui, avoir l’esprit vide, pour dévoiler ses sentiments.

Bien que de nature réservée, elle a ce culot des amoureuses !

Son esprit déborde d' ébullition que la voilà obligée de poser les mots qui dansent ou se bousculent dans sa tête.

Andrée se fait la réflexion qu'en cette période de SMS, de mails, les amoureux ne prennent plus le temps de s'écrire. Nous avons perdu beaucoup lorsque nous avons arrêtés de griffoner des lettres manuscrites et ont disparu, petit à petit. Qu’il était agréable de lire et relire un courrier amicale ou une déclaration enflammée.

Qu’il était doux d’explorer ses sentiments, de les délivrer en les inscrivant sur un beau papier au fond coloré et décoré dans les coins, vers leur destinataire qui attendait avec impatience de traduire notre flamme à travers ces quelques phrases, en lisant entre les lignes, les mots comme peut-être, espoir, encore…pensait-elle le stylo en l’air, prêt à glisser sur la feuille.

Combien de missives sentimentales d’antan se conservèrent avec le plus grand soin, entourées d’un charmant ruban rose ou bleu, protégées des regards indiscrets avec l'espoir que nos petites-filles les lisent par la suite, les découvrant rangées dans une boîte en métal ou cartonnée.

La voilà qui rêvasse, observe sa plante, et la trouve très épanouie. Pas question de la déraciner trop tôt ! tout en se mettant à sa table pour continuer l’écriture de la lettre destinée à François, et commencée lors de sa retraite.

Andrée, se sent si bien, dans le même état que sa plante, le coeur léger, ou presque !

Annotations

Vous aimez lire NINA BOUIN ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0