47 à 46 terravolutions avant le Jugement Nouveau... Pérégrinations d’une grande traversée 

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« Pa ! Pa ! », Jennän, à la barbe garnie et hirsute avec le temps et le manque d’entretien – Il ne s’était plus rasé depuis la perte de sa lame fétiche au cours d’un terrible périple sous la pluie, le vent et l’orage –, grimpa sur le rocher pour rejoindre Lonka. 

De là, sous les rayons du colosse enflammé, ils pouvaient profiter d’un large panorama sur la forêt verdoyante et le fleuve en contrebas. L’homme comprit pourquoi sa fille l’appelait à tue-tête : au cent-trente-troisième jour de son périple, il allait pouvoir retrouver sa tribu. 

À moins d’une demi-lieue, il discerna un groupe de cinq à six individus en train de traverser le fleuve, ramant à travers le courant qui descendait vers l’ouest. Ils s'étaient construits des radeaux de fortune avec du bois et des tiges de Hou. Il plissa les yeux et pensa reconnaître Karo et Jewesha.

Son cœur fit un bon.

Moins d’une grada plus tard, ils se retrouvèrent à mi-chemin. 

Jennän salua d’abord Karo, d’une longue étreinte amicale. Il sentait son ami affaibli, mais ce n’était rien face à Jewesha (pourtant habillée d’une lumineuse tunique brune) qui fondit en larmes dans ses bras, avant de l’embrasser fougueusement. Lonka regarda la scène avec curiosité. 

Quelques anciens fermaient la marche. Leurs salutations furent plus sobres.

Jennän invita ce petit monde en haut de son rocher. Bô communiqua sa joie de voir d’autres humains. L’un d’entre eux lui rendit cette attention en caressant un long moment son crâne massif. 

On mit en place la table et fit cuire du pot de Glaù[1]. Une fois les ventres repus, les langues se délièrent :

– Jennän, je dois t’annoncer que je suis le nouveau chef du groupe, exposa Karo.

Jennän resta pensif. Donc c'est comme ça que tout se termine ? Alors qu'il m'a envoyé là, à l'écart du groupe ? Kirin... Finalement, avec assurance et empathie face à la détresse de Jewesha, il se mit à parler :

– J’ai cru comprendre, je le sentais… Que s’est-il passé ?

– Notre père est tombé malade. Quelque chose que l’on n’avait jamais vu avant…

– Sa peau avait jauni, compléta Jewesha, les yeux rougis par les larmes.

– Il ne fut pas le seul à nous quitter, beaucoup connurent la même infamie et personne ne put en guérir. On a même perdu la moitié de nos soigneurs, en vingt jours…

Il y eut un instant de pause. J'ai donc évité ce fléau en restant ici, isolé...

– Heureusement, il y a eu beaucoup de naissances ces derniers temps, reprit Karo. De quoi garder l’espoir pour l’avenir de notre groupe. Et toi, comment ça se passe avec Lonka ?

Le regard de Jewesha s’assombrit. Lonka essayait d’attirer son attention, mais la jeune femme continuait de l’ignorer. « Lonka, va jouer avec Bô », Jennän ne voulait pas que sa fille adoptive soit là pour écouter. 

Sans vraiment comprendre, elle s’exécuta.

– Vous n’avez rien remarqué ? demanda Jennän au cercle des invités.

– C’est exactement ça, répondit un ancien d’un ton grave. Nous n’avons rien remarqué.

– Elle n’a pas grandi, ni pris du poids on dirait, paracheva Karo.

Jennän était rassuré, Banaji n’avait rien dit. Cependant, ils avaient raison : la croissance de la petite était extrêmement lente, voire inexistante.

– Je n’arrive pas à comprendre… Je me suis toujours débrouillé pour qu’elle mange à sa faim, dorme au chaud, apprenne à parler, mais tout parait si long avec elle…

– En revanche, toi tu as changé ! s’exclama Jewesha en levant les yeux vers son amoureux.

Jennän avait perdu du poids et des couleurs. Ses muscles étaient plus fins et saillants, son teint plus blafard.

– Je pense que tu as besoin de plus de compagnie Jennän, dit Karo. Mon père n’a pas pris la meilleure des décisions et t’excluant ainsi, les regrets ont peut-être précipité sa maladie.

– Je ne lui en veux pas Karo. C’est compliqué de prendre des décisions pour le bien de tout un groupe.

Jennän voulait rassurer ses comparses, mais au fond de lui, la déchirure faisait encore mal. Il ne comprenait toujours pas pourquoi le Major Kirin avait prononcé une telle sentence et, à présent, il n’était plus de ce monde pour lui fournir des réponses.

– Quoi qu’il en soit, nous en avons beaucoup discuté avec Jewesha, ma sœur a décidé de te rejoindre…

Le cœur de Jennän fit un nouveau bon. Ses yeux se mirent à chauffer. 

De son côté Jewesha partageait son regard entre son amoureux retrouvé et la direction où était partie Lonka, cette présence qu’elle allait devoir subir... Beaucoup de sentiments ambigus se mêlaient chez la jeune femme.

– J’espère que la prochaine fois que l’on se verra, un nouvel arrivant rejoindra nos rangs, continua Karo avec cette fois un large sourire qui se dessinait sur son visage.

Les autres se gaussaient discrètement en observant le jeune couple rougir de ces insinuations. Avant que Jennän, un semblant gêné par le souhait de son ami, ne puisse répondre, Jewesha enchaîna :

– Je suis si heureuse que ce jour arrive enfin Jennän. Mais… Me permets-tu d’aller parler à… Lonka… Seule à seule ?

– Je ne vois pas pourquoi je dirais non, répondit Jennän, encore plus surpris.

La jeune femme s’éloigna ainsi du groupe pour chercher Lonka. Elle la trouva en bas du bloc de rocher, à côté de son Bobön de compagnie. La bête resta relativement calme et docile en voyant arriver la belle jeune femme aux longs cheveux blonds et tissés.

« Lonka ! », en entendant la voix assurée et féminine de Jewesha, la fillette se tourna aussitôt vers elle, surprise qu’elle daigne subitement lui porter attention. Elle lui offrit ses yeux les plus écarquillés en guise de réponse.

Jewesha s’approcha d’elle et s’agenouilla pour se mettre à sa hauteur. Après une grande inspiration, elle se lança :

– Je sais que je ne t’ai pas réservé le meilleur accueil et, contrairement à Jennän, je ne sais pas si je me sentirais comme un de tes parents un jour.

Devant l'absence de réaction de son interlocutrice, Jewesha s'agaça un peu plus :

– Je t’en ai beaucoup voulu vois-tu… Depuis que tu es là, chaque nuit j’ai rêvé que j’avais perdu Jennän à cause de toi ! – Jewesha prit une autre inspiration avant de montrer son plus beau sourire. Après tout, elle n'avait rien dit de grave – Mais je suis finalement prête à partir avec vous, même si cela signifie que je dois te supporter.

Lonka tenait un petit tas de terre dans ses mains, par lequel une fleur aux éclats rosâtres peinait à entendre ses maigres racines. En guise de bienvenue, elle tendit l’amas en s’écriant « Pa ! » :

– Avec moi il n’y a ni de Pa, ni de Ma, quand tu seras en âge de parler, ou si un jour tu arrives à parler, tu m’appelleras Jewesha, et c’est tout.

Jewesha se leva, tourna les talons et s’en alla.

***

Jewesha eut encore beaucoup de mal à accepter la présence de Lonka, mais, au fil d’une douce et chaleureuse saison des défloraisons, certains liens se mettaient en place. 

Elle avait beau faire des frayeurs à Jennän, l’acte ne suivait jamais les paroles : Elle promettait qu’elle allait noyer Lonka à la prochaine baignade, elle s’occupait de sa toilette ; elle promettait qu’elle lui arracherait les cheveux, elle les tissait avec le plus grand soin.

Chaque jour, elle inspectait l’évolution des cornes sur la nuque de Lonka car, si la petite fille ne grandissait toujours pas, ses cornes, elles, variaient en taille, d’un jour à l’autre. Quel drôle de sortilège, se disait-elle. 

Certains soirs, elle tentait d’en savoir plus auprès de Jennän. Son regard évasif laissait présager des secrets enfouis, mais le bellâtre parvenait toujours à détourner l’attention. Soit. Je finirai par les découvrir moi-même, s’agaçait-elle en son for intérieur. 

Toutes les vingtaines de nuit, Karo et quelques hommes et femmes venaient leur rendre visite de l’autre côté de la rive. On installait la table et prenait du bon temps autour de mets cuisinés par le trio de voyageurs : Lonka apportait les ingrédients, Jennän surveillait le feu, Jewesha dressait la table et les parts. Agatha, fille d’un bras droit du regretté Major Kirin, devenue mère à son tour, prenait plaisir à emmener son premier fils lorsqu'elle se joignait au groupe. La présence d’un autre enfant rendait Lonka heureuse. Par singeries, elle s'affairait à communiquer avec le marmot. 

Elle évoluait.

Agatha et Jewesha étaient tantôt copines, tantôt rivales. À l’occasion d’une discussion tournant à la moquerie, Jewesha sembla pour la première fois assumer Lonka comme un membre de sa famille, n’acceptant pas certaines railleries adverses.

***

Les défloraisons de cette deuxième terravolution de voyage touchaient à leur fin.

Depuis trois nuits, la petite troupe formée par Jennän, Jewesha, Lonka et Bô bivouaquait à l’orée d’un joli coin d’eau. Des singes et des oiseaux haut-perchés dans les arbres du bois avoisinant ; des animaux à écailles se glissant sous l’eau, la faune et la flore illustraient le décor, paisibles. Qui plus est, l’eau n’avait pas besoin d’être filtrée pour être bue. 

Un temps en suspens dans cet usant périple.

Du haut de son rocher, Jennän observait Jewesha se baigner et se rafraîchir sous la cascade qui alimentait le bassin. Lonka barbotait à côté d’elle, heureuse de ne plus être une gêne. Parfois, elle plongeait, et remontait à la surface un long moment plus tard. Si Jewesha ne comprenait toujours pas cette aisance surhumaine avec la vie aquatique, Jennän n’était plus surpris. Après tout, cette petite venait de la Terre Bleue. 

« Jennän ! Jewesha ! », c’était la voix de Banaji qui les appelait. Jewesha rougit et immergea son corps nu, n’en laissant dépasser que la tête. L’éclaireur se fraya un chemin parmi les fourrés et se posa à côté de son ami, salué de loin et d’une main timide par la jeune femme. « Ah, bah c’est bien beau ici », mains sur les hanches, il découvrit à son tour l’abri idyllique, un sourire crispé aux lèvres.

Jennän remarqua sa mine inquiète et engagea la discussion : 

– Bah alors, t’as croisé un grand raùr ?

– Heureusement, non, répliqua l’éclaireur en s’asseyant. Mais il y a plus important, ou plus grave, je ne sais pas.

Banaji avait le regard fermé. Lonka surgit de l’eau en éclaboussant Jewesha. Cette dernière éructa en retour avec de grands gestes, avant de se rendre compte qu’elle mettait ses seins à découvert par la même occasion. La petite fille gloussa et salua à son tour l’éclaireur de la tribu lorsqu’elle remarqua sa présence. 

Les deux hommes s’amusèrent de la scène, puis reprirent leur discussion d’une voix discrète.

– Tu lui as dit, pour Lonka et ses cornes ?

– Ça reste entre nous, affirma Jennän.

– D’accord… – Banaji réfléchit quelques instants –Tu te souviens de Jimän et Henzo ? 

– Oui, bien sûr, que leur est-il arrivé ? demanda Jennän en retour, l’air perplexe.

– Ils ont disparu. Aucune nouvelle d’eux et leur trace s’arrête à un endroit où nous avons trouvé d’autres empreintes humaines. Nous pensons qu’ils ont été enlevés.

Jennän écarquilla grand les yeux. Percevant le malaise, Jewesha prit Lonka contre elle pour qu’elle arrête de gesticuler et tendit l’oreille, espérant entendre des bribes de cet échange.

– Nous sommes arrivés sur un territoire habité, pourtant aucun signe ne nous montre que nous sommes à Java, continua Banaji. Même au point d’observation le plus haut, nous ne voyons que des forêts et des montagnes.  

– Mais qu’est-ce qu’on doit faire alors ?

– Faire attention. S’il-vous-plait, faites au moins attention et, si jamais vous croisez une tribu ou des hommes malveillants, fuyez aussitôt, quitte à vous éloigner du fleuve. Karo est très inquiet…

Jennän se mit à réfléchir, anxieux.

– Comment faire pour se retrouver, si on s’enfonce dans l’inconnu ?

– Cela fait plus de deux terravolutions que nous avons quitté Bozo. Plus de deux terravolutions que nous voyageons dans l’inconnu. Mais tu sais où se trouve l’est maintenant ?

– Tu me prends pour qui ? rétorqua Jennän dans un sourire taquin.

Banaji s’esclaffa, puis tapota l’épaule de son ami.

– Allez, profitons de ce petit cercle de Terre Bleue avant de reprendre la traversée.

Il se tourna ensuite vers Jewesha :

– Eh, Jewi’ ! J’ai le droit de me baigner, moi aussi ?

– Une fois que je serais sortie ! s’exclama cette dernière pour se faire entendre.

Jewesha sentit la peau de Lonka se fendre sous ses doigts et cria sa surprise. « Qu’est-ce qui se passe ?! », s’inquiéta Jennän en se levant. « Rien, j’ai marché sur un gros caillou ! », la jeune femme reprit son souffle sous le regard curieux de la petite baigneuse. Jennän et Banaji haussèrent les épaules et s’éloignèrent. D’une mine sévère, la jeune femme ramena la petite vers elle et l’inspecta.

Ses cornes avaient légèrement repoussé et sa peau se craquelait sur son buste. 

–  Bon, tournez-vous le temps que je sorte ! 

– Même moi ?! interrogea Jennän, surpris.

– Oui ! Même toi !

Amusés, les deux aventuriers se retournèrent. Aussitôt, Jewesha reprit son inspection. Lonka restait passive, pourtant quelque chose se passait. 

La jeune femme posa la main sur la poitrine de la petite fille et sentit sa cage thoracique gonfler légèrement. Elle grandit ? se demanda Jewesha, circonspecte.

***

Après des centaines et des centaines de jours, plus personne ne comptait, la tablette en bois s’étant fendue avec le temps et l’humidité. 

Parfois, Jennän envoyait Lonka récupérer des matériaux, avec ou sans Bô. Au fond de lui, il se disait qu’au moindre danger, elle pouvait peut-être redevenir l’effroyable chimère pourfendeuse de grand raùr. 

De son côté, la petite fille s’habitua très vite à ces aventures sans autre présence humaine et partait parfois sans même qu’on ne le lui demande. 

Elle remarquait qu’à son retour Jewesha était plus gentille avec elle, alors elle répétait l’opération.

Elle s'amusait à choisir et ramasser des branches idéales pour la confection d'une cabane lorsque deux hommes, habillés avec des accoutrements plus sombres que ceux des pèlerins, croisèrent son chemin. Des faisceaux de lumière se reflétaient à leur hanche.

– Svat, ouuuuh, svat ! Svat ![2] s'exprima l'un d'eux, curieux – Il avait l’air bien plus jeune que l’autre –.

Il parlait un autre langage. Lonka était tout autant intriguée par cet accent guttural que par l’attention qu'on lui portait. 

Ces deux grands hommes à la peau dure, marqués par les affres des bois sauvages, s'approchaient d'un air serein. Le plus imposant dévoila sa dentition décharnée. Quelque chose dans ces approches et ce sourire sonnait faux. Pourtant, elle se laissa encercler, pétrifiée.

– Vélup’ ! Kher olèn gozkorz ![3] s’exclama le deuxième.

Lonka fit des yeux ronds. Les mots se reformaient dans sa tête. Elle pensait les comprendre. Pourquoi avaient-ils l’air si intrigués par les deux pointes dures qui dépassaient derrière sa nuque ? La petite fille se retourna vers lui ; il se rapprocha de plus belle. 

Lorsqu’il fut assez près, elle remarqua distinctement l'origine des reflets : une longue lame aiguisée, accolée à son flanc. Elle sentit ses duvets de poils se hérisser.

Avant qu'il ne puisse lui attraper le bras, elle se faufila entre ses jambes et détala.

« Eeeh ! Ulgo’alal !![4] », la robustesse de ses poursuivants ne leur permettait pas de se faufiler à travers les troncs et les grosses racines comme elle pouvait le faire et leurs vociférations l’exhortaient à poursuivre sa fuite. 

Rapidement, elle parvint à les semer.

« Pa ! Pa ! Là-bas ! », affolée, ce furent les premiers mots qui sortirent de sa bouche lorsqu’elle retrouva son père et Jewesha à leur cabane.

– Là-bas quoi, Lonka ? questionna Jennän, espérant que sa fille lui sorte de nouvelles expressions.

– Là-bas, d’autres comme Pa, là-bas !

Jennän et Jewesha se regardèrent. Cette dernière entoura son corps nu de tissus et emmêla ses tresses blondes en chignon avant de prendre part à la discussion.

– Karo est là ? Des gens de chez nous ? demanda-t-elle.

– Non ! D’autres ! 

Passé la surprise, Jennän et Jewesha inspectèrent les environs le restant de la journée.

Le soir, ils décidèrent de ne pas allumer le feu. Lonka sentait une appréhension grandissante chez eux. Ils passèrent la nuit à discuter de ce qu’ils devaient faire, gardant la petite proche d’eux.

Le matin suivant, le verdict tomba : il fallait s’éloigner du fleuve, au plus vite. 

Lonka perçut les sifflements qui s’élevaient dans les bois. Des mises en garde.

[1] Glaù(s) : cf. Glossaire/Bestiaire. Un oiseau sédentaire issu d’un croisement entre des gallinacés et des palmipèdes. Espèce très répandue, Le glaù (ou galù galù) est, en plus d’un met très apprécié des humains, une anomalie de l’ordre des oiseaux : Disposant d’un bec épais pour picorer et attraper des insectes, il est aussi muni de petites ailes qui épousent les rondeurs de leur corps au plumage souvent noir et les empêchent de voler. Cependant, ses longues pattes palmées lui permettent de marcher dans de petits étangs, voire de nager s’il faut fuir. De plus, des crochets au bout de ses palmes leur permettent de grimper aux arbres pour faire leur nid si besoin.

[2] Traduction Dikkèn - Svat, ouuuuh, svat ! Svat ! : Fille, ouuuuh, fille ! fille !

[3] Traduction Dikkèn - Vélup’ ! Kher olèn gozkorz ! : Viens voir (regarde) ! Elle a des cornes !

[4] Traduction Dikkèn - Eeeh ! Ulgo’alal !! : Eeeh ! Reviens ici !!

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