Chapitre 70 : Percussions de l’aurore

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Les murs des bâtiments encore intacts vibraient en cadence. En tendant l’oreille, Lonka distinguait à travers les battements un début de mélodie. 

Elle se retourna pour observer le cours des évènements, mais perdit aussitôt le contrôle de son tonnodjetta. Raaah mais non ! Son engin vira dangereusement et elle redoubla d’efforts avec ses bras pour redresser le cap. 

 – Lonka, vire à gauche et appuie sur la pédale de droite pour prendre de l’altitude ! s’exclama Gojïn. 

 Le milicien blondinet virevoltait derrière elle, maniant son tonnodjetta avec bien plus de maîtrise. 

 À l’écoute des directives, Lonka mania le guidon et joua des pédales pour diriger son tonneau volant sur le toit d’un colosse terrier. « La droite pour monter, la gauche pour descendre », se répéta-t-elle à haute voix pour ne pas perdre le fil de sa manœuvre. 

 Le véhicule se posa brusquement sur un toit de la haute ville. 

 Gojïn atterrit plus habilement à l’extrémité qui pointait vers les hauteurs de Tabantz. Si Bojän et les autres miliciens invalides étaient restés au chevet du No Jagolèn, une dizaine de pilotes filaient vers les grands obusiers. 

 Les nuages d’or et de feu qui prenaient usuellement la direction de l’est semblaient stagner, voire se reculer.

 – Wouah, c’est fou quand même ! s’exclama-t-il.

 – Mais... de quoi tu parles ? questionna Lonka, essoufflée, les mains sur les genoux. 

 – Suän Or va aussi vite que la course des nuages. Il va même plus vite, j’ai l’impression.

 Le souffle court, elle le regarda d’un air ahuri. Comment pouvait-il être si détaché de l’effroyable réalité qui menaçait Tabantz ? L’air humide et poussiéreux, conjugué aux enchaînements de ce périple sans fin, rendait l’épuisement palpable. Lonka suait et voyait trouble. Ses tentacules rapetissés et retranchés dans sa nuque reformaient des cornes, qui ne semblaient pas prêtes à revenir l’aider. Nom d’un glazon, c’est trop dur... La fatigue l’écœurait. 

 –  Lorsque tout ça sera terminé, j’aimerais bien voir à quoi ça ressemble un Navire-Monde, depuis l’extérieur, continua-t-il.

 Il y eu un blanc. 

Comme un instant de répit. 

 – Heu... moi aussi à vrai dire, répondit-elle après réflexion. Mais tu n’étais pas censé te diriger vers le port pour sauver des gens, toi ?

 – À vrai dire, pour l’instant ça me parait compliqué… – Gojïn se retourna vers les bas quartiers pour tenter de repérer la provenance des percussions – et de toute façon cette musique me casse les oreilles. Mais sûrement que la voie va se dégager. Regarde... l’assaut final vient de débuter.

 Lonka se retourna à son tour : la vague de barbares commençait à se rapprocher, prête à déferler et engloutir la cité. Près de l’estuaire, Irina et ses troupes se dirigeaient vers le District de la Milice, à bord du dernier croiseur en état de vol. Leur vaisseau planait au-dessus de la marée d’envahisseurs et, comme ils l’espéraient, ces derniers n’attaquaient point, sûrement conscients que leurs flèches ne freineraient pas la course de l’exosquelette volant. Dès que c’est fini, il faut qu’on aille les sortir de là, c’est de la folie ! Jetés dans la gueule du lopòs, leur mission lui paraissait totalement suicidaire. 

Sa contemplation s’arrêta lorsqu’elle entendit des bruits dans la rue. Elle s’approcha du toit pour observer : une horde poursuivait des gardiens en armure. La vue de ses deux miliciens pourchassés par une dizaine de glaives prêts à les déchiqueter la crispa. Derrière, les battements se rapprochaient en même temps que la vague humaine accélérait le pas. Les secousses traversaient la charpente sous ses pieds. Concentre-toi nom d’un glazon ! T’y es presque, se dit-elle pour se donner du courage.

Gojïn enfourcha son tonnodjetta. « Allez, ne soyons pas en retard ! », clama-t-il en faisant chauffer le tonnomoteur. 

Elle leva alors les yeux vers leur objectif : l’immense obusier endormi, bâti au milieu des habitations au centre de la haute ville. Il n’était plus qu’à un dixième de lieue et le temps pressait. Son canon, pointé vers le sud, nécessitait d’être manœuvré pour viser les arches et elle ne savait pas si elle était vraiment capable de réaliser cette tâche à elle seule. « D’accord… plus de questions », Lonka prit une grande inspiration et se dirigea, les poings serrés, vers son tonnodjetta.

Alors qu’elle l’enfourchait, elle vit un éclair et quelque chose planer dans les airs au coin de son œil. Son sang ne fit qu’un tour lorsqu’elle découvrit la scène : la forteresse flottante avait tiré une nouvelle ogive et cette dernière s’apprêtait à s’écraser dans les terriers de colosses au nord de la ville. Ses poils se hérissèrent. 

Au moment de redécoller, elle se sentit paralysée : l’impact était imminent. Elle ferma les yeux au moment d’encaisser le bruit sourd de l’explosion. 

Elle avait beau être loin, elle sentit le souffle irradiait l’espace, jusqu’à son échine. 

La clameur des Avazen résonna dans toute la cité. 

***

La première explosion de l’aurore ne freina en rien le mouvement de la Milice. Alors que certains observateurs se demandaient quelle était la cible – Le quartier des anges n’avait jamais été visé jusque-là –, d’autres observaient d’un œil inquiet, voire terrifié, leur arrivée aux abords du port. 

– Capitaine, êtes-vous sûr de procéder ainsi ?

– Je l’ai fait pas plus tard que cette nuit et j’ai hâte de recommencer, ironisa Irina, les mains enserrant fermement la barre. 

Le croiseur survolait les vagues d’ennemis qui regardaient l’engin se frayer une route aérienne jusqu’au District. Un millier d’hommes grouillaient en bas et elle savait pertinemment qu’une fois à l’intérieur de la base, beaucoup d’entre eux feraient demi-tour pour assaillir tous les passagers du vaisseau. « Capitaine, je crains qu’ils ne soient trop nombreux », à ces mots, la femme fière sourit.  

Le croiseur venait de passer la zone d’entrée du grand pont. « Mettez-vous tous à l’abri ! », la collision approchait à vive allure.  

Une dizaine de navires ennemis stagnaient tout autour du District, dont le portail était grand ouvert : sacrée aubaine, son croiseur prêt à s’écraser dans la grande salle de garde ferait aussi diversion pour toutes les autres actions menées en ville. Elle devait survivre coûte que coûte, peu importe la flèche logée dans sa poitrine, peu importe le nombre d’adversaires en embuscade, car elle seule savait où se trouvait la salle des commandes ; elle seule pouvait sauver Tabantz.

Les Avazen devant le hangar du District se munirent de balistes portatives (un long canon qui pouvait être transporté par deux épaules solides) et tirèrent des harpons qui se logèrent dans la coque du croiseur. 

L’imposant bolide de la Milice piqua sur le dernier segment du pont et sa courbure avant percuta le rempart humain. Des cris de rage et de terreur s’élevèrent dans la course destructrice du vaisseau. Il traversa la salle de garde dans des crissements assourdissants, balayant les installations fragiles d’échelles et de plateformes.

Le croiseur se stoppa ; la taule s’effondra sur sa proue. 

Irina, restée à la barre malgré la virulente collision, mesura la première l’ampleur des dégâts : en plus des dommages matériels, la salle de garde, reposant d’ordinaire dans son écrin doré et flamboyant, était marquée du sang et des cadavres de miliciens qui avaient vaillamment défendu le bastion. Se mêlaient à présent le sang et les immondices restants des barbares qui avait croisé la course infernale de son vaisseau. 

Ses compagnons d’armes constatèrent à leur tour le terrible écueil. « Courage, braves miliciens. Il faut atteindre le troisième étage, coûte que coûte ! », la capitaine pointa du doigt les escaliers encore intacts derrière l’amas de ferraille dégueulé sur le pont. La légère inclinaison vers le haut du croiseur échoué et la disposition des débris dessinaient un chemin, certes délicat, vers l’objectif. 

En contrebas, des bataillons avazen s’excitaient aux abords de la carcasse du véhicule volant. « Vous avez entendu la capitaine, en avant ! », encouragea un des vingt gardes prêts à lutter face à cette horde d’assaillants. « On traverse deux à la fois et on se bouge ! Laissez passer notre capitaine !! », gueula une milicienne en armure.

Irina sauta sur la structure accidentée, accompagnée d’un sergent imposant.

Les cris et les invectives en dikkèn redoublèrent d’intensité. Les Avazen escaladaient la coque brisée du navire ou s’y infiltraient et, derrière les échos terrifiants de la salle de garde, à travers les battements lourds et saccadés de cet étrange rite de guerre qui résonnait dans la cité, la détonation d’une nouvelle explosion secoua les entrailles de chaque milicien. 

– Écoutez ! Écoutez bien ce qu’il se passe et apprêtez-vous à n’avoir aucune pitié ! hurla la capitaine du haut de la route de ferraille.

Elle sentit son cœur se serrer un peu plus.

***

Mais bordel ! Mais comment ils font, ces cons ?! Deön freina sa chute en percutant le rebord d’une fenêtre, maudissant la gozbum qui venait d’exploser à deux toits de lui. Il roula-boula dans la pièce au quatrième étage d’une habitation abandonnée et cogna le mur.

L’explosion souffla la rangée d’habitations parallèles et des tremblements résonnèrent au-delà de cette musique infernale. Les battements diffusés par les cryptomicrons s’amplifiaient à mesure que la vague ennemie déferlait dans la ville. Deön profita de sa cachette précaire pour faire le point sur sa situation : il était en train de fuir. Bordel !

Il se releva. L’ombre des Avazen s’avançait déjà dans la lueur entre rouge et bleu pâle qui se diffusait à la fenêtre. 

Ils se trouvaient sur le toit d’un bâtiment, en face du sien. Deön s’empressa de sortir de ce qui ressemblait à une chambre et sinua à travers les couloirs et les pièces de l’habitat pour trouver une autre issue. Donc si je comprends bien, j’ai beau utiliser ma vitesse et sauter de toit en toit, ils arrivent à me suivre, Deön réfléchissait au profil de ses adversaires, qu’il s’avouait avoir quelque peu sous-estimés.

Il trouva une fenêtre donnant vers les ruines de la rangée d’immeubles. Un nuage de poussière opaque et suffocant offrait la cachette parfaite. 

Deön prit son élan et se propulsa dans le brouillard de molécules. Son ombre fuselée rebondit sur un pan de bâtisse effondrée, puis gagna un toit, hors du marasme. À peine réceptionné, Deön sentit le tir du cyberponneur érafler sa mèche de cheveux. Non pas possible ! Là, c’est de la chance ! Le tir venait d’au plus profond du brouillard ardent. 

Il jeta un rapide coup d’œil au ciel. Le bleu de l’aurore, visible entre les stries de fumée noire, s’éclaircissait. La fraîcheur de la rosée matinale donnait à la ville une odeur de cheminée au moment d’éteindre le feu. Allez, pour une fois, réfléchis, Deön ! Ils ont pris des tonnodjettas et sont une quinzaine à me poursuivre ! Un autre tir de cyberponneur s’échoua à quelques pieds de lui. L’un d’eux communique des informations sur mon emplacement à l’arche qui bombarde la cité donc je suis devenue la cible principale ! Un troisième tir perfora la toiture à ses pieds. Deön bondit et reprit la fuite. Et bordel ! ce mec tire bien !

L’Oiseau du tonnerre se propulsa de nouveau au-delà du toit et se réceptionna l’instant d’après au beau milieu d’un grand boulevard – L’avenue remontait jusqu’à la falaise lustrée qui bordait le parvis du palais­ –. Le brouillard était à présent loin derrière, mais les ombres des tonnodjettas, chevauchés par l’escadron avazen, volaient déjà au-dessus de lui. Raaah mais oui, ils ont leur cryptosonar pour me repérer !

Il poursuivit son échappée en accélérant sur de brèves distances. Il zigzaguait et alternait entre les rues et les toits de Tabantz par de grands bonds. Il jaillissait dans les airs et déviait sa trajectoire. Petit à petit, il parvenait à distancer ses poursuivants. Tant que je suis loin d’eux, leur obsidienne modifiée ne peut pas perturber mon fluide, faut que je trouve un moyen de les attaquer à distance ou... l’ombre d’une gozbum le sortit de ses réflexions. Deön se réceptionna sur un toit devançant une grande place où s’érigeait une structure à coupole : c’était la gare centrale, jouxtant le plateau, où transitaient dilidjettas et caradjettas venant de tous horizons. 

Bon...

La gozbum se crasha en traversant les grands vitraux de la devanture. 

L’instant suivant, une gerbe de flammes éructa dans un effroyable fracas, causé autant par le déchirement des taules que par les éclats de verre. Le souffle propulsa une lance de ferraille ardente en direction du toit. Deön puisa dans son énergie pour fuir dans un éclair, rebondissant sur les façades des bâtiments fusillés de débris. 

De nouveau sur la terre ferme, il slaloma entre dans les ruelles séparant les tours de pierre, mais vit une ombre jaillir au-dessus de sa tête au détour d’un croisement : un Avazen muni d’une arbalète le pourchassait à bord d’un tonnodjetta qu’il maîtrisait comme s’il en avait toujours fait. La sentinelle braillait des phrases en dikkèn et tirait ses flèches sur le fuyard. Ridicule ! pensa Deön devant la faible menace.

Une horde de barbares apparut au fond de l’allée. Je m’en doutais, Deön joua de ses appuis et sauta sur un mur avant de rebondir d’une paroi à l’autre. Dans son slalom effréné, il bouscula le tonnodjetta de son poursuivant, mais ce dernier redressa aussitôt l’engin. 

« Bon, oublions les rues », se dit Deön à haute-voix une fois posé au-dessus des combles. Ses principaux opposants le suivaient depuis les airs et venaient de bifurquer au niveau de la gare centrale, à présent en ruines et en flammes. 

L’Oiseau du tonnerre se tourna vers la haute ville. Les rangées d’obusiers n’étaient plus qu’à un quart de lieue. 

Dans son dos, il sentait le canon du cyberponneur le pointer de nouveau. « Il me reste une chose à tenter ! », s’exclama-t-il avant d’esquiver le laser.

***

– Prenez tout ce que vous pouvez, qu’il s’agisse de boucliers, de lankorois, de larmes de brume ou d’huile inflammable, de ce que vous voulez qui pourrait nous défendre ! somma Irina en inspectant chaque recoin de la réserve.

– Capitaine, il reste des sacs de poudre pour les canons de croiseurs, doit-on en prendre ?!

– Parfaite idée !

Les miliciens avaient barricadé la porte des réserves. Les vitres dans chaque angle du plafond laissaient profiter de la lumière de l’aurore.  

Les barbares allaient arriver d’ici peu, mais la petite escouade pouvait profiter de son temps d’avance pour s’équiper – Divers attirails s’étalaient sur les larges étagères –. Chacun donnait de la voix pour s’encourager dans les préparatifs de cette lutte inévitable. 

– Où devons-nous nous rendre, Capitaine ? demanda un milicien à la mâchoire carré.

– Les salons de l'État-Major se trouvent derrière le dédale de couloirs qui nous attend. La base de contrôle se cache à l’intersection des deux salons, vous comprendrez.

Tous ceux assez proches pour entendre acquiescèrent, ragaillardis et confiants.  

Irina porta la main à sa poitrine. Elle sentait son cœur palpiter anormalement et la douleur s’intensifier. Elle s’était beaucoup déplacée malgré la flèche plantée en elle. Elle voyait les bords de sa vision se brouiller. Derrière, des cris résonnaient dans les couloirs adjacents. « En route pour l’objectif, miliciens ! », cria-t-elle. 

Lorsqu’elle hurlait et se jetait dans le feu de l’action, la douleur s’atténuait.

***

Après avoir fait atterrir leurs tonnodjettas sur le toit d’une bâtisse accolée à l’imposant obusier, Gojïn et Lonka gravissaient les escaliers incrustés en spirale tout le long du tronc de la structure. 

Le colosse enflammé se levait à l’extrémité gauche de l’estuaire, irradiant une partie du golf. 

– Normalement le soleil se lève au centre de l’estuaire, Suän Or est peut-être en train de virer au sud, fit remarquer Gojïn.

– Je crois que ce n’est pas le moment de s’occuper de ça, regarde par là.

Lonka pointa du doigt le centre de la haute ville, légèrement en amont du palais. Des étincelles émaillaient le décor flambant de fumée noire. « Oh, nom d’un glazon ! Ceux-là, ils ne sont pas de chez nous », Gojïn pointa du doigt l’escadron d’ombres virevoltantes à la poursuite des étincelles. Des barbares chevauchaient les mêmes engins volants qu’eux.

– Pas de doute, c’est Deön ! s'exclama-t-elle, préférant se concentrer sur la course de l’Oiseau du tonnerre.

« Eh oh ! On est là ! », Gojïn agita les bras en signe de reconnaissance, jusqu’à ce que Lonka interfère d’un coup dans l’épaule. 

– Mais ça va pas ! Y a déjà une flopée d’Avazen en bas de ton “obu-machin” !

– Ah oui, bon, continuons de monter alors.

– Voilà, plus de temps à perdre !

À chaque fois qu’ils faisaient un tour du pylône, leur regard se portait sur la course-poursuite. Deön s’approchait plus vite que ses poursuivants. Au quatrième tour, il était déjà à deux rangées de colosses terriers. Ils se hâtèrent de plus belle et, au cinquième tour, ils virent un flash de lumière en contre-bas. « Mais c’est pas vrai ! », c’était sa voix et ses bruits de pas qui s’acheminaient dans les escaliers.

« Deön ! », s’exclamèrent en chœur Gojïn et Lonka à quelques marches seulement de la plateforme. Ce dernier arriva à leur niveau, furibard. Gojïn tiqua :

– Mais attends, cette fois t’as gardé ta tenue intacte.

Une mine effarée anima les traits du visage de Deön.

– Oh bah écoute, j’ai réussi à canaliser mon énergie pour porter de courtes accélérations afin de ne pas atteindre une vitesse que mes vêtements ne pourraient plus supporter et c’est ainsi que tu peux voir ma parfaite combinaison qui doit être d’un textile irréprochable pour se permettre de tenir sur mon corps sculpté, exposa-t-il de manière calme malgré un débit élevé.

Qu’est-ce qu’il vient de raconter, là ? se demanda Lonka, sidérée. Gojïn échappa un rire, ce qui plongea son interlocuteur dans une colère noire :

– Mais d’après toi, c’est le moment de te demander si je finis à poil ou non ?!! Pourquoi vous n’êtes pas déjà aux commandes ?!! Que foutent les autres ?! Ils sont réactivés, ces canons ?!! Vous avez branlé quoi pendant que je me tapais tous ces fumiers au cul ?! Oh, franchement !

Il faisait de grands gestes de ses bras, exagérant son besoin de s’époumoner aux yeux de Gojïn et Lonka. 

Cette dernière tourna la tête vers les rangées de colosses terriers d’où il avait bondi. « Je... je crois que tes ”fumiers” sont tous là ».

Gojïn et Deön tournèrent la tête l’un après l’autre et se penchèrent pour constater : l’escadron d’Avazen s'alignait en contrebas, sur le plus haut toit jouxtant le pylône.

L’intrépide Kalah leva à son tour les yeux vers eux. Sourcils froncés, œil sévère et sourire écarté jusqu’aux oreilles, il affichait une expression terrifiante.

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