Prologue

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La terreur avait toujours été le maître mot des gouvernements occidentaux. Les guerres contre les envahisseurs et les génocides des population dites "impures" faisaient le quotidien des milliards d'êtres humains vivant sur la Terre. Le bien survivait tant bien que mal à la barbarie. Mais aux yeux du tout Puissant, il n'existait pas plus décevante espèce que l'homme.

Dieu s'entoura alors d'un petit comité ayant pour but de mettre au point une stratégie pour redresser les hommes, les remettre dans le droit chemin. Ses plus fervents admirateurs se montrèrent tout de suite enthousiastes. Leur loyauté envers leur dirigeant les mena à se porter volontaires du recrutement des futurs Messagers de la Paix : les anges-gardien.

Sa lecture achevée, la professeur leva les yeux de son ouvrage, son regard vif survolant l'assemblée d'enfant qui s'était crée devant elle. Elle s'éclaircit la gorge et demanda :

- Qui peut me dire, maintenant, pourquoi le travail de ces anges est si difficile ?

Pyrame, 14 ans, leva la main.

- Parce que les démons ont pervertit l'esprit des hommes.

La professeur hocha la tête. À ce moment-là, la sonnerie de la fin des cours retentit et la salle se vida aussi vite qu'elle s'était remplie. Seuls restaient Pyrame et son amie, Thisbé.

Cette dernière rangeait calmement ses affaires. Le garçon l'attendait patiemment.

- Ça va pas ?

La jeune fille ne répondit pas. À la place, elle sortit de sa poche une enveloppe timbrée.

- Tu sais ce que c'est ?

- Euh... Une lettre ? demanda t-il bêtement.

- Oui mais pas n'importe laquelle.

- Ah ?

- Ils m'ont remarqué ! Tu te rends compte ? Moi, une Messagère de la Paix ?

Son ami marqua un instant d'hésitation.

- T-toi, une gardienne ?

- Oui ! se réjouit Thisbé.

- Pas possible... marmonna t-il, horrifié.

Loin de le faire sourire, cette nouvelle signifiait qu'il allait à nouveau se trouver seul pour les cours, le déjeuner. De plus, la jalousie qu'il considérait à l'égard de sa meilleure ami le rendait fiévreux.

- Tu es un peu rouge, Pyrame. Tu ne te sens pas bien ?

Celui-ci hocha vigoureusement la tête, le cœur au bord des lèvres.

- Allons à l'infirmerie.

Thisbé le prit alors par la main et l'entraina dans le couloir. La fine distance le séparant de celle qu'il aimait eut raison de lui. Quelques mètres plus loin, il s'évanouit pour de bon.

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