PVC.
J'ai fait posé un parquet de grandes lattes en pvc, pour remplacer la moquette souillée. La chambre vide retrouve peu à peu, une lumière timide, presque fragile.
Debout devant la dalle de marbre gris moucheté, je me recueille, toujours sidéré, l'esprit confus malgré les deux ans écoulés.
Rien en cette vie, ne nous prépare jamais à la brutalité de l'évènement décisif.
La mort est une violence tangible, sauvage et sadique, féroce comme la voiture qui vous fauche par surprise, laisse la chair meurtrie et le bitume inondé de sang.
L'absence nous laisse aphasique, telle une singularité provoquant un trou noir. Toute lumière est absorbée, toute chaleur nous quitte.
Puis reviennent les souvenirs magiques et illuminés. Tourbillonnant comme un manège d'enfants, ils adoucissent nos coeurs et font rouler sur nos joues, de grosses larmes salvatrices. Peu à peu, l'air remplit à nouveau nos poumons, comme il remplirait ceux d'un nouveau-né.
Présence et absence se mêlent, dans un élan pastoral.
Le même tourbillon nous conduira aussi, tandis qu'éclateront les rires innocents, recouvrant le silence, et faisant taire nos sanglots.
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