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Marie émergea dans une salle gigantesque. Face à elle, ce qui semblait être un immense labyrinthe se déployait à perte de vue.

Ses cloisons, translucides, montaient jusqu’au plafond et bloquaient tout passage à droite ou à gauche. Devant elle, une seule entrée puis l’inconnu.

Sa main resta crispée sur la poignée de la porte qu’elle refusait de fermer. Elle était partagée entre sa peur viscérale des labyrinthes et celle de l’obscurité du couloir qu’elle venait d’emprunter.

Elle jeta un regard anxieux vers l’intérieur du couloir. L’obscurité était totale, la porte de la piscine avait dû se refermer depuis longtemps. Elle n’était même pas certaine qu’il y ait un système d’ouverture depuis l’intérieur du couloir.

Finalement, elle lâcha la porte qui se referma lentement. Son avenir, quel qu’il soit, se trouvait devant elle et certainement pas derrière.

Elle examina alors attentivement ce labyrinthe et tenta, à travers les parois transparentes, de définir un chemin. Elle finit par se perdre et se rendre compte que cela ne menait à rien. Elle prit son courage à deux mains et entra dans le labyrinthe.

Passé la porte d’entrée, deux chemins s’offraient à elle. Elle s’engagea à droite et avança rapidement. Les parois étaient si transparentes, que le couloir, assez étroit semblait s’ouvrir sur une multitude de salles identiques. L’angoisse de rester prisonnière aidant, elle accéléra le pas jusqu’à percuter de plein fouet une cloison. Sonnée, elle tituba et se rendit compte qu’elle était dans une impasse. Sur ses gardes, elle fit marche arrière et repassa devant l’entrée du labyrinthe et poursuivit son chemin à gauche.

Ce test était une véritable épreuve pour elle. La panique la gagnait, elle devait se ressaisir !

Plus déterminée que jamais, elle avançait en espérant suivre le bon parcours. À la première intersection suivante, elle prit encore à gauche et, la main bien tendue devant elle, elle accéléra.

La deuxième intersection lui proposa deux directions, à droite ou droit devant elle. Elle choisit de continuer sa route et se retrouva, à nouveau, dans un cul-de-sac.

Elle fit demi-tour et reprit sa route. Plus elle avançait, plus elle s’enfonçait dans l’inconnu. Elle savait ne pas pouvoir compter sur son sens de l’orientation, elle avançait au hasard espérant qu’avec un peu de chance, elle pourrait s’en sortir.

Après une demi-heure à tourner en tout sens, elle était complètement perdue et incapable de retourner à son point de départ.

À chaque cul-de-sac, elle rebroussait chemin et son stress s’aggravait. Elle s’était égarée et le savait très bien. Son dernier espoir résidait dans un coup de chance.

Mais plus les heures passaient et plus son optimisme faiblissait.

Tout d’un coup, elle reprit espoir. La porte de sortie se trouvait devant elle. Elle se précipita, mais fut sévèrement repoussée par une paroi en verre.

Les larmes lui virent aux yeux. Elle frappa la cloison qui lui bloquait le passage. La sortie était bien devant elle, mais elle ne pouvait pas y accéder. Le passage lui était impossible.

Épuisée, elle s’agenouilla à même le sol en regardant fixement la sortie du labyrinthe qui n’était qu’à moins d’un mètre d’elle. Elle finit par se ressaisir et reprit son chemin. À l’aveuglette, elle enchaîna les passages à droite, puis à gauche et finalement, tomba dans un trou de près de trois mètres.

En touchant le sol, numéro 3 se brisa la nuque et mourut sur le coup…

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