CHAPITRE 7.2 * JAMES

9 minutes de lecture

ATTENTION PASSAGE EROTIQUE

J.L.C

♪♫ DANGEROUS WOMAN - ARIANA GRANDE ♪♫

Ses mots traversent l’air comme une délivrance. Une vague de soulagement m’envahit, suivie d'une chaleur intense qui se répand dans tout mon corps. Mes mains se détendent, ma prise sur son menton devient plus douce, plus caressante. Elle se penche vers moi, nos lèvres s’effleurent tendrement tandis que mes doigts glissent vers son cou, ses seins, ses hanches. Je la sens frémir d'anticipation et chaque contact me confirme que ce moment est bien réel, qu’il est désiré de part et d’autre. Je dépose une rivière de baisers le long de son cou, traçant une ligne invisible sur sa clavicule, goûtant la fraîcheur salée de sa peau, avant de retourner capturer sa bouche avec une passion renouvelée.

Quand elle finit par se détacher, je vois dans son expression cette lueur ardente qui m’a tant manqué. Victoria commence à déboutonner ma chemise avec une impatience palpable. Ses gestes sont rapides, presque frénétiques,  comme si chaque seconde perdue augmentait son désir.

J’en profite pour l’observer. Elle a les yeux qui pétillent, les lèvres gonflées. Étonnamment, ses cheveux sont encore parfaitement en place. Je décide d’y remédier. D'abord, je défais son chignon avec une tendresse délicate, veillant à ne pas lui faire mal en tirant sur ses cheveux. Ses mèches blondes se dénouent lentement, se déploient autour de son visage. Je prends le temps d'en caresser quelques-unes, savourant leur douceur entre mes doigts.

Victoria, par un geste naturel, repousse ses cheveux en arrière, comme pour retrouver une certaine liberté. Ce mouvement, bien qu’innocent, est d’une sensualité brûlante pour moi. Je n’y tiens plus. J’empoigne sa crinière avec une prise ferme, l’attirant encore plus contre moi. Je plaque ma bouche sur la sienne, plongeant ma langue en elle. Son gémissement est si goutural, si fervent, qu’il me fait perdre la tête. Sans cesser de m'embrasser, elle reprend le déboutonnage de ma chemise, tire dessus pour la dégager de mon pantalon. Les boutons cèdent sous ses doigts agiles et je me retrouve torse nu, exposé à son regard brûlant. Elle ne perd pas une seconde, ses mains glissent sur mes pectoraux, mon abdomen, mes côtes, me découvrant à nouveau comme si c'était la première fois. Ses lèvres suivent, traçant des chemins sinueux le long de ma mâchoire, jusqu'à mon lobe d'oreille qu’elle mordille légèrement. Je siffle entre mes dents. Elle sait que j'adore ça. Elle connait mon corps aussi bien que moi je connais le sien. Je suis à elle, il faut qu'elle le sache...

Chaque baiser, chaque contact est une torture délicieuse qui alimente ce feu intérieur. Elle se redresse et j’ajuste ma position, incapable de contenir cette énergie qui monte en moi. Lorsqu’elle se lève, mon regard la suit, captivé. Elle retire lentement sa veste, ses gestes mesurés, ses mouvements empreints d’une assurance provocante. Son regard est chargé de promesses non dites et je ne peux m’empêcher de me sentir sur le fil du rasoir. Victoria a ce don de deviner mes désirs avant même que je les formule, comme si elle pouvait lire en moi aussi bien que je lis en elle. Mais, il y a une tension qui persiste entre nous, à la fois électrisante et insupportable. Je voudrais qu'elle sourie. Je ne l’ai pas encore vu sourire, ça me met mal à l’aise. J’adore l’entendre rire quand on couche ensemble. Cette gravité dans son expression m’inquiète, me fait douter un instant.

Elle commence à soulever sa robe sensuellement, je vois apparaitre son sous-vêtement noir, délicat, une dentelle fine qui caresse ses hanches et ses cuisses. Elle le fait descendre, lentement, pour que je prenne toute la mesure de cet acte. Je bouillonne de la voir nue à nouveau devant moi, ça fait des semaines que je fantasme sur elle. Je sens mon cœur battre plus fort, mes mains trembler légèrement sous l’effet de l’adrénaline.

Elle me chevauche à nouveau, alors que j’ai les yeux toujours rivés sur son anatomie et que je déglutis avec peine. Ses doigts agrippent mon menton et elle me force à la regarder. Ses yeux sont sombres, intenses. “C’est moi qui décide”, semblent-ils me dire. Je sens une bouffée d'émotions me traverser. Elle impose sa volonté avec cette maîtrise qui m’envoûte autant qu’elle me défie. Je n’ai pas besoin de répondre ; tout dans mon attitude montre ma soumission volontaire à ce qu’elle désire.

Dans un geste lent et précis, elle détache la boucle de ma ceinture, défait le bouton de mon pantalon et fait descendre la glissière avec une délicatesse calculée, révélant lentement ce qui l’attend. Mon souffle est court, presque haletant. Je serre les dents, le corps aux aguets. Elle fait passer sa main sous mon boxer, empoignant fermement ma virilité avec une habileté qui me fait vibrer. Elle se mord la lèvre, mes muscles se contractent et se détendent de concert. Je ferme les yeux. Putain de merde ! Non ! Hors de question de fermer les yeux. Je les rouvre précipitamment. Je ne veux rien manquer de ce spectacle hypnotique. Elle sourit enfin, mais ce n’est pas un sourire de joie. C’est un sourire de triomphe, une expression de la conscience aiguë du pouvoir qu’elle exerce sur moi.

Elle fait remonter sa main le long de ma queue, tire délicatement dessus pour me décapoter, et appui doucement sur mon gland, une goutte de mon fluide apparait. Je la sens hésiter un instant, ses lèvres s’entrouvrent légèrement et mon esprit s’emballe. Putain, si elle me suce, je suis mort ! Alors, je la tire contre moi et je l’embrasse promptement. Je veux être en elle, je veux qu’elle s’empale sur moi là tout de suite !

Je décale nerveusement Victoria, soulevant mes hanches avec une urgence à peine contenue. Mon pantalon et mon boxer glissent rapidement sur mes genoux, libérant ma queue tendue qui semble sur le point d’exploser à tout moment. Une brûlure d’impatience me traverse et mes doigts tremblent légèrement en fouillant ma poche pour attraper mon portefeuille. Chaque seconde paraît interminable alors que je tente fébrilement de récupèrer une capote, tout en la serrant contre moi, comme si je ne pouvais supporter de la lâcher ne serait-ce qu'un instant. Je suis en train de batailler vainement pour l'ouvrir d'une main jusqu’à ce que je sente Victoria m'attraper délicatement le poignet, stoppant net ma maladresse.

Je lève les yeux vers elle, le souffle suspendu, attendant son signal. Elle capte mon regard, son expression est à la fois déterminée et vulnérable. J’ai besoin de son accord, de sa volonté claire et pleine pour continuer. Avec une intensité silencieuse, elle récupère la capote dans mon portefeuille. Nos doigts se frôlent et le contact me rappelle à quel point ce moment doit être partagé, voulu par nous deux. Elle l’ouvre et le déroule sur ma verge avec assurance.

Quand elle s’abaisse sur moi, sa chaleur intime m’enveloppe​​​​​​​ avec une facilité déconcertante. Mon Dieu, elle était déjà trempée, prête à me recevoir. Un frisson parcourt mon corps alors qu’elle m’accueille en elle. Son corps s’adapte à moi avec une telle aisance que je suis submergé par la sensation d’être complet, entier, après des mois d’absence. Son regard reste accroché au mien, nos yeux se verrouillent dans une danse de feu et de désir. C'est comme si elle cherchait à capturer chaque fragment de ce moment, à me faire sentir à quel point elle est entièrement présente et engagée.

Elle commence à bouger, à imprimer des va-et-vient langoureux dans un rythme sensuel et lent. Ses mains se perdent dans mes cheveux, agrippant mes mèches avec une douce fermeté, tandis que son visage reste tout près du mien. Je sens son souffle sur ma peau lorsqu’elle gémit après chaque nouvelle pénétration. Chaque mouvement est un échange silencieux, une communication sans mots, où soupirs, frissons, regards révèlent plus que n'importe quelle parole. Depuis des mois, j’avais oublié ce plaisir brut et profond et je me demande si elle ressent la même joie pure que moi.

Elle se contorsionne sensuellement et rejette la tête en arrière dans un râle érotique qui m’incendie la peau. Mes muscles se tendent sous la montée du désir, répondant à l'appel de son plaisir. Petit à petit, elle accélère, se cambre plus fort, impatiente. Je presse mes mains sur ses fesses, guidant son mouvement, intensifiant notre contact. Mon esprit se déconnecte du monde extérieur, chaque mouvement restructurant mes pensées chaotiques. C’est comme un retour à l’essentiel, une réinitialisation mentale où tout ce qui compte, c’est cette union parfaite de nos corps.

Je m’affale un peu plus bas, cherchant l'angle parfait pour nous, glissant une main derrière sa nuque, l’autre au creux de ses reins, suivant son rythme avec une synchronisation presque instinctive. Mon corps répond au sien, sans réserve, sans hésitation. Mais c'est elle qui ajustant la cadence avec une maîtrise envoûtante. Nos respirations se fondent à l'unisson, créant une mélodie de halètements et de soupirs. Nos corps sont en parfaite harmonie. “Comme à chaque fois", me dis-je. Putain que c’est bon !

Ses yeux s'ancrent aux miens, et à cet instant, c'est comme si tout se cristallisait entre nous. Ses cheveux, désormais libres et en désordre, et qui tombent autour de nous dans une cascade dorée, me chatouillent délicieusement le visage. Elle répète mon nom, une, deux, trois fois, sa voix à peine plus qu'un souffle. Je sais ce qu'elle veut, ce qu'elle me demande, même sans mots.

— “Victoria ?, lui dis-je d'une voix rauque.

Elle hoche la tête en gémissant. C’est le signal que j’attendais : elle me laisse les commandes. Alors, je m’exécute. Je l'enlace plus étroitement, mon bras ceinturant fermement sa taille. Elle se repositionne, ses mains trouvant appui sur le dos du canapé, sa tête nichée près de mon oreille. Je m’enfonce plus profondément en elle, encore et encore chaque coup de reins plus intense, plus précis, cherchant ce point où tout bascule.

Mes pensées sont comme des vagues qui se brisent contre les rivages de l'extase. Chaque instant passé avec elle efface les mois de frustration et de solitude, me plongeant dans un état de calme euphorique. Pourtant, dieu comme chaque enfoncement dans sa chair me coute, tellement la montée de mon orgasme est dure à maîtriser. Alors je serre la mâchoire, je me concentre sur son corps, à l’affût des moindres signes de son plaisir. Ses cris étouffés, ses tremblements, chaque réaction devient une mélodie que je suis avec une précision presque obsessionnelle. Je sens ses muscles se tendre sous mes mains et je sais qu’elle est proche.

Soudain, elle retiens son souffle contre ma bouche. Elle se raidit, un râle muet remonte du fond de sa gorge, et enfin son périnée se contracte délicieusement autour de ma queue. Ses jambes tremblent légèrement et elle jouit en moi, en retenant un cri d’extase.​​​​​​​ Je la sens s’abandonner totalement et je sais que c’est maintenant à mon tour de lâcher prise. Avec elle frémissant autour de moi, je ne peux plus me contenir. Je perds tout contrôle, ressentant chaque spasme avec une force brutale. Les derniers coups sont frénétiques, chaque poussée m’amenant plus près du bord, jusqu’à ce que je cède enfin, le corps tendu, les dents serrées pour contenir mon propre cri.

Elle retombe doucement contre moi, ses bras enroulés autour de mon cou. Elle pose son front dans le creux de ma clavicule et je sens ses paupières se refermer. Je dégage délicatement ses cheveux dans son dos. Elle transpire, mais sa peau est froide, contrastant avec la chaleur de nos corps, encore vibrants de l'effort. La fraîcheur de la nuit se fait sentir. Je tends le bras pour attraper sa veste posée sur le bord du canapé et la lui passe doucement sur les épaules, tout en la gardant serrée contre moi, toujours enfoncé en elle.

Elle reprend son souffle tranquillement et après une minute, se dégage enfin pour s’assoir contre moi, laissant une jambe en travers de mon abdomen. Je pose ma main sur sa cuisse, l'autre dans son dos, la caressant doucement, et elle laisse ses doigts se glisser le long de ma peau. Peu à peu, ses respirations deviennent plus profondes, rythmées par le retour à une normalité apaisante, tout comme les miennes.

Un sentiment de complétude m'envahit alors que je la garde près de moi, une profonde tranquillité remplaçant l'excitation frénétique de tout à l’heure. Soudain, sa voix, empreinte de curiosité et d’une légère inquiétude, brise le silence :

— “Est-ce que tu en avais envie autant que moi ?"

Si j'en avais envie ? Putain oui ! Un sourire satisfait et sincère se dessine sur mon visage.

— “Bien plus, mo chridhe ("mon coeur").”

Annotations

Vous aimez lire D D.MELO ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0