CHAPITRE 7.1 * JAMES

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ATTENTION PASSAGE EROTIQUE

ELLE

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J.L.C

♪♫ BEAUTIFUL THINGS (acoustic) - BENSON BOONE ♪♫

Victoria est contre moi et la chaleur de sa présence me rappelle à quel point elle m'a manqué. Putain ! Qu’est-ce que ça me fait du bien ! Son corps contre le mien me donne l'impression de retrouver quelque chose d'essentiel, quelque chose que j'avais perdu depuis trop longtemps.

Quand j’ai pris sa main, une seconde d'angoisse m’a traversé : et si elle la retirait, me laissant suspendu dans l’incertitude, dans ce vide froid où j’ai passé tant de temps ? Sa décision était prise et son message était clair : oui, elle accepte la conversation, non, pas ce soir. Pourtant, elle s’est arrêtée, à peine à quelques centimètres de moi. Je respire son parfum envoûtant – ce mélange familier de jasmin et de patchouli, et quelque chose d'autre, de plus doux, de plus intime... vanille, peut-être de la fève tonka. Je me perds dans cette fragance, dans ce souvenir d’elle. Sa peau est glacée à cause de la pluie et ça me brise le cœur. J’ai envie de la prendre dans mes bras, de la réchauffer, de ne plus jamais la laisser s’éloigner.

Je m'avance d'un pas et elle se rapproche en retour, son corps s’appuyant contre le mien comme une promesse silencieuse. Je sens tout son poids contre moi, sa confiance, même si elle est hésitante. Mon esprit ne crie qu'une chose : ne la laisse pas partir encore une fois. Mon cœur bat à tout rompre, et tout ce que je veux, c’est la serrer contre moi.

Et puis tout à coup, son corps s’anime, quelque chose se réveille en elle. Elle s'écarte de mon étreinte avec une précision inattendue, comme si elle avait pris une décision soudaine. Elle se dirige vers la porte qui mène à l’intérieur. L'angoisse monte en moi, un instant figé entre l'attente et la peur. Je la regarde désemparé, incapable de bouger et mon cœur rate un battement. Merde ! Elle va me planter là !

Mais non. Elle s’arrête. Je la vois fouiller dans la poche de sa veste. Mes yeux ne quittent pas ses gestes, cherchant à comprendre.

Pourtant, au lieu d’ouvrir la porte pour s'en aller, elle fouille dans la poche de sa veste. Elle en sort une clé, l’élève à la lumière ténue. Les ombres du toit-terrasse se resserrent autour de nous, comme si elles avaient leur propre volonté, amplifiant l’incertitude qui pèse dans l’air. Elle s'avance lentement vers la porte. Mais, au lieu de partir, elle glisse la clé dans la serrure et ferme le rooftop à clé.

Elle se retourne, son regard glissant vers moi avec une lueur indéchiffrable, puis laisse tomber ses chaussures à ses pieds. Le bruit sec résonne dans le silence de la nuit, comme un signal, une provocation. Elle s’avance vers moi, féline et sauvage. Ses cheveux attachés dégagent son cou, où de fines gouttelettes de pluie scintillent, presque comme une brume posée délicatement sur sa peau. Sa robe, légèrement mouillée, colle à ses courbes, accentuant chaque mouvement qu’elle fait avec une sensualité palpable. Chaque pas qu'elle fait semble suspendu dans l'air, comme si elle défiait le moment de céder à l'inévitable. Elle sait très exactement ce qu’elle fait et le feu qui brûle dans ses yeux ne laisse aucun doute sur ces intentions. Mon cœur s’emballe, ma respiration s'accélère, et je suis à la fois impatient et anxieux.

Tout ce que tu voudras”, lui ai-je dit.

Oh oui, je prendrai tout d’elle, même les putains de miettes qu’elle voudra bien me donner !

Elle est là, tout près, son souffle chaud contre ma peau. Sans un mot, elle pose une paume ferme sur mon torse. À travers le tissu de ma chemise, je sens la brûlure de son contact. Puis, avec une détermination sans faille, elle se hisse sur la pointe des pieds et m’embrasse à pleine bouche. Un baiser fougeux, urgent, comme si elle voulait à la fois m’absorber et me repousser. Sa main libre se glisse sur ma nuque, ses doigts s'enfonçant dans ma chair, exerçant une pression qui mélange douleur et plaisir. Elle force le passage de mes lèvres, sa langue s’invite dans ma bouche, sondant, cherchant, exigeant. Et soudain, elle me mord. Merde ! La douleur se mêle à une vague d’excitation pure, viscérale. Dieu, comme elle m’a manqué !

Mes mains se mettent à parcourir son corps reconnaissant chaque courbe, chaque creux que j’ai tant de fois explorés. J’ai envie de l’attraper, de la soulever, de la sentir contre moi, de la posséder. Mais non, je dois me retenir, c’est elle qui mène la danse ce soir.

Elle ralentit notre baiser, juste assez pour me faire languir, ses lèvres suçant les miennes avec une douceur qui contraste avec l'intensité de ses gestes précédents. Puis elle repart à l’assaut, avec une faim presque animale. Je sens le goût de l'alcool sur sa langue, l'amertume de l'ivresse, mais peu importe. Même si je préfère de loin son goût à elle : un mélange sucré de vanille et de musc qui m’enivre à chaque baiser. Elle continue de m’embrasser, et chaque pression de ses lèvres, chaque mouvement de sa langue contre la mienne me fait perdre pied un peu plus. Mon corps tout entier est en feu, consumé par le désir, tandis que la froideur de la nuit s’efface sous la chaleur de nos baisers.

Je me laisse aller à sa volonté, mais au fond de moi, une voix grondante me crie de reprendre le contrôle, de la saisir… mais je lutte, je résiste. Pas cette fois. Elle gémit contre ma bouche, non, ce n’est pas vraiment un gémissement… c’est un grognement, un son rauque, primal, qui résonne en moi comme un écho. Je bande, c’est certain. Comment ne pas bander !

Elle murmure mon prénom, un souffle à peine audible qui traverse ma chair comme un éclair. C’est un appel auquel je ne peux résister. Elle me veut. Cette fois, c’est moi qui prends les devants, incapable de contenir ce besoin furieux de la possèder. Mes lèvres s’écrasent sur les siennes, avides et pressantes. Puis, je descends le long de sa mâchoire, savourant chaque milimètre de sa peau. Son parfum envoûtant me captive, sa peau est légèrement salée et je continue mon exploration, baisant la courbe de son cou, là où je sens son pouls battre sous mes lèvres. Tout ce qui existe, c’est ce moment. Juste nous deux.

Victoria enroule ses deux bras autour de mon cou. Je sais ce que ça signifie pour elle. Elle s’abandonne à moi. Alors, je glisse mes mains sous ses cuisses, attrapant fermement ses fesses et je la hisse contre moi avec une force désespérée. Ses jambes s’enroulent autour de ma taille, me serrant comme si elle ne voulait plus jamais me lâcher. Ce contact me fait l’effet d’une putain de tornade, et tout ce que je veux, c'est la garder ainsi pour toujours, sentir son corps contre le mien, ne faire plus qu’un avec elle.

D’un coup d'œil, j’aperçois les fauteuils sous la pergola, à quelques pas. Sans hésiter, je me dirige vers eux. Si elle me laisse, je la veux sous moi, sur moi, je m’en fous. Je serais en elle dans les dix prochaines minutes !

Je m’assois sur le plus large, tirant Victoria avec moi. Elle s’installe à califourchon, son bassin se pressant contre le mien avec une lenteur calculée, et dès qu’elle prend sa place, mes lèvres retrouvent les siennes comme un naufragé retrouve la rive. Les secondes s’étendent, ma queue se dresse, palpitante et déjà si dure. Mon corps, mon esprit, tout en moi sait que c’est elle qui mène ce soir. Cette pensée m'excite à un point insensé, me rend complètement dingue.

Je suis fou d'elle, complètement, irrémédiablement.

Victoria rejette la tête en arrière m’offrant la vue de sa poitrine. J’avance, attiré comme par un aimant, mes lèvres se posant dans le creux de ses seins, glissant sur la peau douce à travers l'étoffe fine de sa robe en satin. Chaque contact fait monter la température. Elle me tire les cheveux avec une intensité qui accentue encore plus la passion entre nous. Sa main libre se pose sur mon genou, pressant derrière moi avec une pugnacité qui ne laisse aucun doute sur ce qu'elle veut. Elle ondule des hanches contre moi, ça veut dire qu’elle est prête.

Je devrais peut-être la repousser. Je sais qu’elle est saoule. Mon esprit vacille, un instant, envisageant la prudence. Mais comment pourrait-il y avoir quelque chose de répréhensible dans ce qui nous consume tous les deux à cet instant précis ? Nous sommes deux adultes, deux êtres consentants. Et tout ce que je veux, tout ce que je ressens, c'est ce besoin dévorant de la laisser faire, de me laisser aller, de savourer chaque putain de seconde qu'elle voudra bien me donner.

Je reprends possession de sa bouche et l’embrasse à nouveau avec ardeur et dévouement, comme si je cherchais à capturer tout son être, à la retenir contre moi, à la protéger de tout doute. Mais elle glisse sa main plus bas, la pose sur mon entrejambe et un éclair de lucidité me traverse. Non ! Je dois savoir. Instinctivement, je m’empare de son poignet. Elle s'arrête, se détache de mes lèvres et me fixe, surprise, clignant des paupières comme si elle émergeait d'un rêve.

— “Victoria, tu es sûre ?“ je murmure, ma voix rauque, chargée d'une inquiétude sincère.

Ma question est lourde, mes mots hésitants. La passion et l’urgence dans ses gestes sont claires, mais je dois m’assurer qu’elle est pleinement consciente de ce qu’elle fait. Je ne veux pas la forcer ou aller au-delà de ce qu’elle est prête à partager. Pour toute réponse, elle retire doucement sa main de la mienne, la glissant de nouveau sous mon pantalon, ses doigts effleurant ma peau brûlante. Je la stoppe à nouveau, prenant son menton entre mes doigts, la forçant à me regarder.

— “Attends Gràdh” (“amour”), je dis, presque suppliant. “Réponds-moi !”

Un silence lourd s'installe, rompu seulement par le bruit de la pluie qui tombe doucement autour de nous. Elle descend en fines gouttelettes, comme une mélodie douce et mélancolique, accentuant la magie de l’instant. Nos respirations sont saccadées, nos corps tremblants d’émotion. Ses magnifiques yeux cuivrès se rivent aux miens. Ils révèlent une lutte intérieure, un tourbillon d'émotions – le désir, la confusion, l’alcool qui brouille les frontières de la raison. Mais je dois être sûr, sûr d'elle, sûr de ce moment.

Je maintiens le contact visuel, mon cœur battant la chamade, attendant sa réponse avec une impatience presque douloureuse. La pluie continue de tomber, chaque goutte frappant le sol comme un tambour battant au rythme de mon impatience. Ses doigts, toujours sous ma ceinture, se détendent légèrement. Et puis, quelque chose change dans ses yeux – une clarté qui transperce son trouble apparent.

— “Oui,” murmure-t-elle finalement, sa voix à peine audible au-dessus du bruit de la pluie. “Je suis sûre, James.”

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