CHAPITRE 24.4 * JAMES
ATTENTION PASSAGE EROTIQUE
J.L.C
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La déesse dans mes bras prend mon visage en coupe, m’embrasse encore une fois et se love tendrement au creux de mon épaule. Comment ai-je pu ne pas m’apercevoir qu’elle pleurait, je ne saurais le dire. Toujours est-il que lorsqu’elle finit par se détacher, je m'empresse de chasser par des baisers les quelques larmes qui se faufilent le long de ses joues.
Elle me laisse faire silencieuse, ses yeux se fermant à chaque contact. Puis, sans un mot, elle inspire profondément, comme pour évacuer ce trop-plein d’émotions. Quand elle les rouvre, c’est une nouvelle étincelle que j’y découvre. Quelque chose a changé. Elle me fixe avec une intensité brûlante, comme si elle avait pris une décision.
Doucement, ses mains glissent de mes cheveux à ma nuque, puis vers mon torse, jusqu’à mes abdos, caressant ma peau à travers le tissu de mon t-shirt. Son souffle est plus rapide, plus audible. Elle n’est plus la femme en larmes de tout à l’heure. Je lève la main, glissant mes doigts dans ses cheveux pour écarter quelques mèches rebelles et mieux voir son visage.
Avant que je ne puisse réagir, effaçant toute distance, comme si elle voulait fusionner nos corps, ses doigts trouvent ma ceinture et, d’un geste aussi audacieux que naturel, elle tire légèrement dessus, m’attirant encore plus à elle.
— “Je ne veux plus attendre James. Ici ou ailleurs, qu’importe !”, murmure-t-elle à mon oreille, sa voix devenue rauque.
Quoi ? Non, je rêve ! Je déglutis faiblement. Le contraste entre la tiédeur de ses larmes et cette soudaine détermination me trouble aussi. Mais, je suis pris dans l’étau de ses bras et je sens mon cœur s’emballer à chaque seconde. Les souvenirs de ses larmes, de sa vulnérabilité, me hantent encore, mais cette femme forte qui se dévoile est une révélation. Je devrais être en train de freiner cette danse dangereuse, mais son audace m’embrase, et je me sens comme un condamné devant la tentation.
Alors que ses mains continuent de tracer des chemins audacieux sur ma peau, je cherche à rester maître de moi-même. Mais à chaque soupir qu’elle laisse échapper, à chaque regard enflammé qu’elle me lance, ma résistance s’érode. Je suis à la fois l’architecte de mon propre désir et la victime de son appétit insatiable.
Le monde autour de nous disparaît, se réduit à notre bulle d'intimité, mais une part de moi crie que nous flirtons avec le danger.
Elle dépose une kyrielle de baisers le long de ma mâchoire, descend doucement jusqu’à mon cou, laissant dans son sillage une traînée de feu. Je m'aggripe au muret derrière moi, parce que si mes mains restent sur son corps, je vais la déshabiller en plein milieu de cette foutue rue. Chaque caresse qu'elle m'offre est une flamme, mais une partie de moi, toujours en alerte, cherche un seau d'eau pour éteindre l’incendie.
Victoria ne laisse aucun espace entre nous, sa chaleur m’enveloppe entièrement. Mon esprit, lui, vacille, entre vertige et tentation. Une part de moi se débat, l’autre se perd dans ce désir incandescent qu’elle attise à chacun de ses mouvements. Et surtout dans celui qu’elle s’apprête à accomplir : glisser ses doigts sous mon pantalon et caresser ma verge tendue. Malgré moi, je la saisis par les épaules, lançant des regards nerveux dans tous les sens. La rue semble déserte, mais chaque ombre, chaque bruit lointain me fait sursauter. L'idée qu'on puisse être vus me rend fou, mais ajoute aussi à l'excitation.
— “Vi...”, dis-je d’un ton presque implorant.
Elle me coupe en m’embrassant fougeusement et en pressant ma queue un peu plus fort. Dieu, que j'ai chaud ! Une petite voix me rappelle où on est, mais le frisson qui parcourt mon échine efface toute raison.
Cette femme... elle est incroyable, imprévisible, et pourtant, je ne peux m'empêcher d’être surpris. Elle qui, d’habitude, aime tant garder le contrôle... ce qu’elle me propose, c’est insensé ! Une liberté presque sauvage, un abandon total à ses désirs. C’est à la fois envoûtant et déstabilisant.
Je suis fasciné pour cette facette inédite de Victoria, mais j'ai l'étrange sentiment qu'elle cache quelque chose, un feu qu'elle n’a jamais laissé transparaître aussi ouvertement. Ce moment suspendu m’ébranle autant qu’il me séduit.
Alors que son désir se manifeste comme un ouragan, le mien s'effrite sous la pression des attentes, et je me sens à la fois conquérant et vulnérable. Chaque mouvement de son corps contre le mien me fait vaciller, comme si je me tenais au bord d'une falaise, le vide m'appelant avec une promesse de délice et de danger. Pourtant, quelque chose au fond de moi me retient, m’ordonne de ne pas perdre de vue ce qui est vraiment important.
Lorsque nos lèvres se séparent à contre-coeur, je la fixe un instant, cherchant à comprendre ce qui la pousse à lâcher prise ainsi.
— “A ghràdh” (“mon amour”), on ne peut pas faire ça ici. Ce n’est pas ce que tu m’as demandé d’ailleurs...”
— “Non, mais c’est ce que je veux là tout de suite.”
Elle déboutonne mon pantalon et fait descendre la fermeture éclair. Le froissement du tissu semble résonner plus fort que tout, comme un rappel que la moindre indiscrétion pourrait nous trahir.
Malheureusement pour ma raison, Victoria ne me laisse aucun répit et continue, implacable. Ses doigts serpentent avec audace, se faufilant sous l’élastique de mon boxer, saisissant ma verge avec une fermeté qui m’enflamme. Ses lèvres se collent à ma peau, là, juste au-dessus de ma clavicule, puis le long de ma gorge, laissant des traces humides de son désir. Ses mouvements de langue et son doigté impudique sont si précis et hypnotiques, d’une lenteur savamment calculée, qu’elle me conduit inévitablement au bord du précipice.
Elle ne bouge presque pas, de sorte que si un passant nous surprend, il nous croirait simplement enlacés, sans se douter de notre manège lubrique. J’hésite toujours, mais elle intensifie ses caresses, comme pour m’inciter à me livrer à cette douce folie. Elle veut que je cède, je le sais, et je suis à deux doigts de craquer, à la croisée des chemins : céder à cette passion dévorante ou reculer. Putain, je ne sais plus quoi faire !
Je prend une profonde inspiration en serrant les dents pour calmer l’orage qui gronde en moi. Mon cerveau carbure et soudain : la Cour des Consuls ! L’hôtel se situe à seulement quelques centaines de mètres. C’est un cinq étoiles réputé dans lequel j'ai déjà séjourné.
Je glisse mes mains le long de ses bras, attrape doucement ses poignets pour l'écarter et refais mon pantalon. Puis, je murmure à son oreille, le souffle court :
— “Vi, j'ai une meilleure idée. Suis-moi”.
Je lui prends doucement la main, l'entraînant avec moi. Le chemin que nous empruntons, illuminé par les lumières scintillantes de la ville, semble promettre des retrouvailles plus intimes, loin de ce coin de rue, dans un endroit privé où on pourra pleinement se retrouver. Chacun de nos pas résonne avec la promesse d’une nuit d'amour à deux qui ne fait que commencer.
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