CHAPITRE 26.3 * VICTORIA

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V.R.S.de.SC

♪♫ RIVER —​​​​​​​ BISHOP BRIGGS ♪♫

Ses yeux s’accrochent aux miens, et je perçois une intensité presque prédatrice dans son regard. Pas d’hésitation, juste une patience calculée, tel un chasseur qui attend le moment parfait pour fondre sur sa proie. Il relève le défi avec un éclair de satisfaction, et c'est plein d’assurance, comme s’il était déjà sûr de son coup, qu’il se redresse, prêt à prendre place sur le terrain.

Il se lève lentement. Son sourire mêle convoitise et complicité. Il s’approche et je saisis la main qu'il me tend, mes doigts effleurant les siens alors qu’il m’entraîne vers le banc. Je me laisse guider avec délice et m’installe avec nonchalance. Prenant sa place, je le fixe, impatiente et déjà fébrile.

James se retourne doucement, sa silhouette se découpe dans les lumières pâles de la suite. Mon attention est immédiatement attirée par ses épaules larges et puissantes qui se devinent sous le tissu. Pour moi, elles incarnent la plus grande séduction d’un homme, un symbole de force et de protection, un manifeste de ce qu'il peut offrir.

Lorsqu'il commence à retirer son t-shirt blanc, son dos se révèle dans toute sa splendeur, exposant la beauté brute de sa morphologie. Je déglutis, ne pouvant m’empêcher de penser à la sensualité extrême de ce geste si simple. Je le regarde avec admiration et émerveillement comme on contemple un paysage ancien et majestueux qui raconte son histoire à travers ses formes. Il n’y a rien à imaginer, tout est là, comme une matérialisation parfaite de mes attentes, de mes fantasmes. Et si tant est que ce soit possible, mon désir pour lui croisse de plus belle. Sans m'en départir, je croise les jambes et pose mes mains à plats derrière moi, ajustant ma posture pour mieux apprécier ce spectacle.

Mon amant dépose son t-shirt sur le fauteuil en cuir marron devant la fenêtre, puis tire lentement les lourds rideaux de brocart. L’atmosphère change aussitôt lorsqu’il se retourne enfin vers moi. C’est comme si l’air s'était raréfié. Ma respiration s’accélère face à cette énergie brute et silencieuse. À présent, je peux voir chaque parcelle de son torse, la définition de ses muscles, la ligne de ses abdominaux, le contour de ses pectoraux. Ces poils, bien que rares, dessinent un chemin fascinant qui disparaît sous le bord de son pantalon. Ce mélange captivant de puissance virile et de sensualité précipite mon cœur dans un galop infernal.

Habillé, James possède cette allure rare, une combinaison déconcertante de désinvolture et de sophistication, qui le rend infiniment plaisant à mes yeux. Mais nu, oh mon Dieu… Son corps d’Apollon est un délice sans fin. Son aura rappelle celle d’un lion, captivante et dangereuse. Je me sens irrésistiblement attirée, presque à implorer d’être prise dans ses griffes, comme une proie consciente de son destin. Je sais que beaucoup de femmes vendraient leur âme au diable pour passer une nuit avec lui. Et comme je jalouse celles qui ont eu ce privilège.

Le sexe avec James c’était… tout. Electrique, euphorique, cathartique. J'ai été comblée de toutes les manières possibles, transportée dans un état de bonheur sauvage, de passion fusionnelle, d’extase brute et de joie intense. J’ai ri, j'ai pleuré, j'ai frémis comme jamais. Sexuellement parlant, James a été le meilleure partenaire que j'ai connu et de loin. Rien d'étonnant à ce qu'une fois de plus, je sois là, consumée par le désir, prête à m’abandonner à sa domination, à laisser ma volonté se dissoudre dans l’extase de sa présence, comme un feu dévorant qui consume tout sur son passage.

Et dire qu'on se prépare à faire l’amour sans que rien ne vienne entraver notre plaisir direct, pour la toute première fois. James m’a assuré qu’il était safe, qu’il s'est fait testé, et je suis réglé comme une horloge quand il s’agit de ma pillule. L’expérience ne pourra qu’être encore plus intense, c’est certain. Il n'y aura rien d'autre entre nous, peau contre peau. vague d’excitation, une promesse de délices à découvrir, et chaque fibre de mon être vibre à l’idée de cette union.

Je me laisse aller à une observation minutieuse et gourmande : les ombres qui jouent sur sa peau bronzée, l’œuvre d’art encré sur son biceps, sa ligne en V si sexy, et cette cicatrice qui va de sa côte jusqu’à son aine, vestige d’un accident de surf. Juste sous son aisselle gauche se trouve une tache de naissance en forme de flamme, semblable à celle que j’ai moi-même sous mon omoplate, bien que James dise que la mienne ressemble plutôt à une feuille.

Et voilà qu'il passe lentement sa main sur son menton, caressant sa barbe naissante d'un geste à la fois réfléchi et provocateur. Mon lion a clairement conscience de l’effet qu'il a sur moi et qui est, instantané : un frisson parcourt mon corps, j'ouvre légèrement la bouche et je me tortille pour trouver une position plus confortable, ou peut-être simplement pour atténuer cette tension qui s'empare de moi.

Je n'ai jamais connu d’homme comme lui. Mes anciens amants avaient tous leur charme certes, mais rien en comparaison avec l’homme qui me fait face. Je me demande si c’est dû aux phéromones, ces substances chimiques invisibles que nous émettons tous, sans même nous en rendre compte. Elles jouent un rôle subtil, mais crucial dans l’attraction humaine, et agissent comme des messagers silencieux qui transmettent notre compatibilité biologique.

D'autres l'ont-elle ressenti, ont succombé à cette attraction magnétique, ou suis-je la seule à être piégée par ce sortilège ? Non, je n'ai rien d’unique. Il doit avoir cet effet sur toute la gent féminine, et même sur certains hommes. Cette pensée m’agace et m’attriste à la fois. Je ne suis pas complexée par mon corps. J’ai appris à l’aimer, malgré ces petites imperfections qui me titillent parfois : une peau trop réactive et pas parfaitement lisse ; des lèvres pas assez pulpeuses, quelques kilos en trop dont je ne parviens pas à me débarasser. Rien qui nécessite une chirurgie, mais plutôt un engagement envers moi-même. Je me trouve belle, pas parfaite, mais suffisamment séduisante pour susciter des oeillades admiratives, parfois seulement concupiscentes. Certains hommes se retournent sur mon passage mais je ne m'en formalise pas, car au fond, ils ne me définissent pas. Je sais que je ne suis pas qu’un corps et un jolie minoi. J’apprécie plutôt les compliments qui sont élégants et sincères, ceux qui valorisent mon charme, mon intelligence, plutôt que ceux basés uniquement sur ce que mère Nature m’a donné.

Pour l’heure, je sais que James aime ce qu’il voit et ça me suffit. D’ailleurs, James retire ses chaussures avec ses pieds, son regard toujours rivé au mien, brûlant d’une intensité qui fait grimper la température de la pièce. D’un mouvement sûr et très viril, il dénoue la ceinture en cuir, la faisant glisser lentement autour de sa taille avant de la déposer soigneusement sur le fauteuil.

Toujours attentive, je ne peux empêcher mes pensées de s’égarer. Physiquement, James m'a plus au premier coup d'oeil. Emotionnement, il m’a conquise à notre premier rencart. Et sexuellement, il y a tout de suite eu une alchimie des corps. Le combo gagnant. Il transcende mes préférences et capte mes regards, mon esprit et ma volonté. Chaque geste, chaque mot qu'il prononce me transporte dans un monde où l'ordinaire devient extraordinaire, où les possibilités semblent infinies. James n'est pas seulement un homme ; il est une expérience sensorielle, une combinaison parfaite d'éléments qui me font désirer non seulement son corps, mais aussi son essence, son âme.

Il revient vers moi, tel un félin, ses muscles saillants révélés par l’éclat des lumières tamisées. D’un geste langoureux, il fait glisser ses mains le long de son torse, de son ventre, puis il s'arrête au niveau de la taille de son pantalon, laissant l'anticipation flotter dans l’air. Il m’observe, savourant à son tour mon attention, et la façon dont mes yeux s’attardent sur chaque détail de sa silhouette. Il baisse la tête m'invitant discrètement à me focaliser sur ses doigts qui s’attaquent au bouton et à la fermeture Eclair. Mais, il suspend à nouveau son geste, levant les yeux pour croiser les miens. L'ombre joue sur son visage, accentuant la courbe de ses lèvres et l’éclat de son regard. Son air, à la fois joueur et mystérieux, me captive, rendant chaque seconde d'attente presque insupportable.

Il ouvre légèrement la bouche et sa langue vient râper contre ses dents. Puis, il me sourit, comme un joueur qui vient de remporter la partie. Un gambit audacieux, un carré d’as dans la manche. Il me lance un regard en coin, ses longs cils noirs projetant une ombre sur ses yeux. Dieu, je fonds…

Alors que je m’apprête à le rejoindre, décroisant mes jambes dans un geste impatient, il me stoppe le visage sévère, en secouant de la tête, impitoyable.

— “C’est toi qui as voulu jouer Victoria”, murmure-t-il, sa voix basse et contrôlée.

Il a raison. Je me recale, en humectant mes lèvres sèches avec le peu de salive qu'il me reste, le goût de l’anticipation se mêlant à mon désir. D’un signe théâtral de la main, je l’incite à poursuivre sa séance de déshabillage, comme un metteur en scène donne le clap à son acteur. Le pouvoir est entre ses mains. Comme pour me faire revivre exactement la même attente insoutenable que je lui ai imposée plus tôt, James prend tout son temps pour faire tomber le pantalon. Il coince ses mains sur le haut de son vêtement avant de le faire glisser le long de ses cuisses, dévoilant un boxer noir qui souligne ses hanches. Il s’arrête à mi-hauteur, me lançant un sourire narquois qui accélère aussitôt les battements de mon cœur. Il m'allume, je le mérite. Il finit par le retirer totalement en même temps que ses chaussettes, et balance négligemment le tout dans un coin. Plus de rangement soigneux.

James est désormais presque entièrement dénudé, ne portant plus que ses sous-vêtements, tout comme moi. Chaque muscle tendu et chaque courbe de son corps sont magnifiés par la lumière chaude émanant des appliques murales dans mon dos. Son regard exprime une promesse muette de ce qui est à venir. C’est le point de non-retour.

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