CHAPITRE 26.5 * VICTORIA
ATTENTION PASSAGE EROTIQUE
V.R.S.de.SC
♪♫ GOLD - CHET FAKER ♪♫
Le regard de James ne quitte pas le mien, mais sa main est maintenant immobile. Mon souffle se coupe. L’ordre qu’il vient de donner se réverbère sur les murs de la chambre, comme une note suspendue dans l’air. Je le dévisage attentivement et, au milieu de son désir évident, je perçois autre chose. Comme s'il n'était pas tout à fait sûr de lui, comme si sa demande cachait une hésitation sous l'apparence de l’assurance. Ses yeux trahissent un doute furtif qui contraste avec la force de ses mots.
Ce moment de fragilité ébranle mes certitudes, mais se rapproche dangeureusement de mes attentes initiales. Je réalise alors qu'il se livre à moi, que son désir, loin d’être une tentative de me dominer, s'entrelace avec une forme de confiance. James se libère. Mais c’est parce que je le veux — que j’en meurs d’envie même — que j'accède à sa requête avec enthousiasme et dévouement.
Je me lève, prête à m’exécuter. Mes mains trouvent leur place sur son torse, et je ressens la chaleur de sa peau sous mes paumes. À mon contact, son corps frémit et il serre les dents. Alors, voilà où il en est lui aussi… Le pouvoir que j’exerce est certain et je sens une vague de satisfaction m’envahir. Je prends une profonde inspiration pour m’aider à assimiler cette domination. Avec une lenteur calculée, je caresse et griffe doucement son torse, son abdomen, jusqu’à son nombril. Son sexe pulse contre ma paume lorsque je le frôle.
James glisse sa main dans mes cheveux, juste derrière mon oreille, ses doigts s’enroulent délicatement dans mes mèches. Il se penche, son souffle chaud frôlant mon front. Il hume discrètement mon parfum et j'en fais de même en fermant les paupières. Le contraste entre notre désir brut et cette tendresse me fait perdre un instant mes repères. Mon cœur s’accélère. Ce n’est pas seulement la chair qui parle ici, ce sont nos coeurs.
Alors, je m'accroupis, mes mains descendant doucement le long de son corps. Le jeu de pouvoir entre nous atteint son paroxysme alors que je me prépare à le prendre dans ma bouche.
Je remplace sa main par la mienne, mes doigts explorant la chaleur et la texture de sa virilité. Je le touche dans ce qu’il a de plus intime. Je lève la tête et nos regards se verrouillent. James siffle entre ses dents et rejette sa tête en arrière quand j’effectue un léger va-et-vient. Je souris légèrement, galvanisé par sa réaction, avant de finalement abaisser mes lèvres vers son membre. L'instant où ma bouche rencontre sa peau est un déferlement de sensations. Je le goûte pleinement. Sa respiration devient erratique sous le choc de mes caresses, puis je l'entends grogner.
Ses mains viennent instinctivement se poser sur ma tête. Quand soudain, il les retire brusquement, me tirant légèrement par les cheveux. Je m'arrête dans mon élan, mes lèvres encore légèrement entrouvertes autour de son sexe, cherchant à comprendre la raison de son retrait. James semble déstabilisé. La mâchoire serrée, il ouvre et ferme ses poings dans un geste de frustration. Il semblerait qu’il lutte contre une pulsion et que ses émotions menacent de déborder.
Je me recule un peu. Ses hésitations m’enivrent. Lentement, je fais courir ma langue le long de son gland, traçant un chemin brûlant sur sa verge. Le frisson est visible sur tout son corps. Malgré lui, ses yeux trahissent un éclat lubrique. La bataille entre son désir de se laisser aller et sa tentative de garder le contrôle fait rage en lui. Alors je souris davantage. Il se retient et moi je m’apprête à redéfinir son plaisir à ma façon. Je m'agenouille complètement.
En maintenant le contact visuel, je lui fais un léger signe de tête, affirmant silencieusement ma volonté de continuer. Percevant mon message clair, il caresse tendrement ma joue et ma mâchoire avant de saisir mes cheveux, les rassemblant en une queue de cheval improvisée. Sa prise, bien que ferme, est empreinte de dévotion et de respect.
Je le prends à nouveau dans ma bouche avec une détermination retrouvée. Mes lèvres glissent le long de sa longueur, lentement, tandis que ma langue explore chaque relief, savourant chaque millimètre. Je varie les mouvements, je joue doucement avec mes dents, j’imprime des succions plus affirmées, je le prends profondément dans ma gorge. La tension qui émane de son corps impulse mes initiatives et je me concentre sur ses réactions pour ajuster le rythme. Bien que ses doigts se crispent légèrement de temps à autre, il ne me force pas. Tout se joue selon ma volonté, il ne fait que suivre.
Désireuse de prolonger ce contact, je laisse mes mains papilloner sur ses cuisses atlétiques, ses fesses musclées, ses abdominaux sculptées. Son corps est mon autel et en fervente admiratrice, je me fais une joie de l’honorer.
À mesure que l’intensité monte, son souffle se fait plus erratique, son ventre se soulève sous mes paumes. Les bruits suaves et humides de ma bouche sur lui se mêlent à ses soupirs profonds, créant une symphonie sensuelle qui résonne dans la pièce. Il renforce sa prise sur moi, mais toujours en retenue. Je continue à varier la pression de mes lèvres, le rythme de mes mouvements, jouant, aguichant, le poussant à la limite de ce qu'il peut supporter. Les sons qu’il émet témoignent de son abandon total au moment, chaque vibration renforçant notre connexion. Il est à la fois le maître et l'élève dans ce jeu, soumis par mes gestes mais dominant par sa présence.
Je me retire finalement, ma bouche se détachant de sa verge. Une dernière succion appuyée. Un dernier coup de langue impudique. Je le regarde, un sourire provocateur au coin des lèvres. Il est totalement perdu dans le plaisir, halentant, ses traits tirés, ses yeux tels des puits noirs sans fond.
Sous mon contact, je sens son corps tendu, chaque muscle en éveil, réclamant davantage. Il est sur le fil. Excellent.
— "Tu sais exactement ce que tu fais, n'est-ce pas ?" souffle-t-il, sa voix rauque trahissant l'effet que j'ai sur lui.
Je me contente de sourire en réponse, prête à poursuivre ce jeu jusqu'à ce l’un ou l'autre succombe à l'appel irrésistible du plaisir. C’est finalement lui qui met fin à son supplice. Sa main se dégage de mes cheveux avec une délicatesse mesurée. Un soupir d’aise s’échappe de ses lèvres.
— “Ca suffit, Vi...”
Je me redresse lentement, mes lèvres encore empreintes de sa chaleur et de son goût, et je l’observe avec ravissement.
— “Tu en es sûr ?”, murmuré-je avec un éclat de défi dans ma voix, tout en maintenant ma main fermement autour de sa base.
Mes doigts continuent leur danse, lentement, comme pour accentuer le contraste entre son besoin pressant et ma maîtrise de la situation. Son regard s’assombrit, une étincelle de frustration mêlée d’envie y brille. Il se mord la lèvre inférieure.
— “Tu joues avec le feu, Vi. Tu sais à quel point je te veux”.
Sa voix tremble légèrement, la tension palpable. Je penche la tête sur le côté, feignant l'innocence.
— “Et si je voulais pas que ça s’arrête ?”
Il fronce les sourcils, mais une lueur d'urgence sauvage brille dans ses yeux.
— “Oh, ne pense pas que ça va s'arrêter comme ça !”
En un batemment de cil, il fond sur moi, ses bras me ceinture par la taille. Avec une force et une délicatesse infinies, il me soulève dans ses bras. Mon cœur s’emballe alors que je me sens suspendue dans les airs, un mélange d'excitation et de surprise m'envahit. J'enroule mes jambes autour de sa taille, son sexe pressant délicieusement contre le mien. Ses mains se plaquent fièvreusement sous mes fesses et ses lèvres s'emprent des miennes dans un baiser débridé et passionné. Nos corps se pressent l’un contre l’autre, chaque souffle, chaque mouvement, chaque baiser accentuant l’électricité entre nous. Je réponds avec une impatience dévorante en me cramponnant fermement à son cou. Mon Dieu, que j'aime sa façon de m'embrasser, sauvage et tendre à la fois.
Soudain, il s’arrête brusquement.
— “Tu me rends fou, Victoria”, murmure-t-il contre ma bouche. “Mais le jeu ne fait que commencer.”
Son ton laisse peu de place à la discussion. Il m’allonge au milieu du lit et je me laisse aller à l’envie de découvrir ce que ses intentions nous réservent.
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