CHAPITRE 26.4 * VICTORIA

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ATTENTION PASSAGE EROTIQUE

V.R.S.de.SC

♪♫ TELL ME WHY —​​​​​​​ GOTTS STREET PARK ET OLIVE JONES ♪♫

Je sais que rien ne pourra plus nous arrêter. Un appel, le l’ignore. Une tempête, je la brave. Un doute, je le balaye. Un incendie ? C’est nous qui l’aurions déclanché.

James attend, patient, mais manifestement intéressé par ce qui va suivre. L’air se charge d’électricité et je suis au comble de l’excitation.

Il s’avance vers moi, déterminé et irrésistible, mais moi, je suis encore d’humeur joueuse. Son désir se calque sur le mien tandis que je l'observe progresser, consciente que chaque pas qu’il fait amplifie l’intensité de cette scène au ralenti.

Lorsque qu’il se trouve à portée de main, je décide de créer un moment de suspense. Avec un sourire espiègle, je l’arrête en posant mes orteils sur son torse, aussi légère que possible, mais aussi ferme que nécessaire. La chaleur de sa peau se diffuse à travers la plante de mes pieds. Il s’immobilise immédiatement, ses yeux s’écarquillant de surprise, mais un sourire ravissant nait sur ses lèvres. Mes membres se balancent sur son torse, procurant des caresses subtiles, à la fois tendres et suggestives. Je suis captivée par l’éclat enflammé de ses pupilles dilatées. Ses mains se déplacent lentement vers mes chevilles, déjà prêtes à rompre ce contact délicat.

Cette réaction ne fait qu’accroître mon excitation et je me laisse emporter par l’amusement. Avec un petit claquement de langue, je lui intime de ne pas bouger. Son regard se fait plus intense et je vois ses lèvres s’entrouvrir légèrement alors qu’il se passe la langue dessus, trahissant son empressement à passer à la vitesse supérieure. Il trépigne d'impatience, mais c’est moi qui ai les clés de la situation et je ne suis pas prête à flancher si vite. Mon regard à moi en dit long : je savoure ce contrôle et j'étire subtilement ce moment où chaque seconde devient une éternité de délices. Ses muscles se tendent légèrement sous ma pression, ses doigts frémissent d’envie, mais je ne lâche rien. L’attente est une douce torture, et il le sait.

— “Il te reste encore un bout de tissu sur le corps”, je lui signale, taquine, reprenant sa réplique antérieure.

— “Chaque chose en son temps, non ?” me rappelle-t-il d’une voix rauque, avec un sourire aux lèvres.

Je le fixe droit dans les yeux, mon timbre à peine plus qu'un murmure tandis que je fais glisser mes pieds le long de son torse jusqu’à son entrejambe.

— “Oui, et il est temps James.”

Sans rompre le contact visuel, je le pousse doucement, l’obligeant à reculer d’un pas. Je repose mes pieds au sol et adopte une posture lascive et invitante.

— “Enlève tout...”, dis-je dans un souffle, submergée par l’envie de le voir entièrement à ma merci.

James réagit tout de suite, une détermination brûlante marquant ses traits tendus. Ses yeux sont de feu. Sa mâchoire est de marbre. D’un mouvement fluide et précis, il enlèvre son boxer sans se faire prier davantage. L’image de sa virilité s’imprime sur mes rétines. Son sexe, déjà en érection, me laisse l’eau à la bouche. J’ai vaguement conscience de le fixer, et je suis bien incapable de me détourner. Alors quand il reprend la parole, je suis à demi ailleurs, le désir brouillant ma capacité à suivre.

— “Dois-je te rappeler que tu n’es toujours pas nue, Victoria ?”

— “Hum… quoi ?”, je murmure, comme sortie d’un rêve éveillé, alors que mes yeux sont toujours hypnotisés par la vue de son corps exposé.

— “"J’attends, Vi. Tu comptes bouger ou je dois venir te déshabiller moi-même ? Parce que si tu continues à me mâter ainsi, je ne donne pas cher de ta lingerie fine."

Un sourcil arqué, il se redresse légèrement, prêt à prendre les choses en main.

— "Désolée, j’étais... occupée," j'ajoute, sans me soucier de dissimuler le fait que je le reluqer éhontément.

Avec une grâce légèrement précipitée, je passe mes mains derrière mon dos pour défaire les attaches de mon soutien-gorge noir. Mais contrairement à lui, je continue à prendre tout mon temps. Je maintiens le haut devant moi avec un bras, dégageant les bretelles une à une. Je ne quitte pas James des yeux. Muscles crispés, regard de braise, léger froncement de sourcils, air grave, chaque détail de son anatomie et de son expression témoigne d’une tension palpable. Son aplomb et sa confiance semblent sur le point de mettre les voiles. On dirait que mon lion à trouver une proie qui sait jouer de son charme.

Quand je retire enfin complètement mon sous-vétement, le lançant avec une précision calculée à ses pieds, sa réaction est immédiate. Ses yeux s'étrecissent et un grognement sauvage remonte de sa gorge. Il fixe ma poitrine enfin dévoilée avec une avidité notable. La manière dont sa mâchoire se carre et la veine saillante dans son cou sont la preuve qu’il se contient terriblement.

Depuis que nous sommes entrés dans cette chambre, tout a été une succession d'étincelles qui a nourri le feu ardent de notre désir. La complicité qui a résulté de notre effeuillage nous permet d’aborder la prochaine étape avec une ardeur renouvelée et une connexion renforcée.

Je veux qu’il me découvre sous un nouveau jour, celui de notre présent qui se mêle désormais à notre passé embrouillé et rempli de regrets. Il est important qu’il me voie telle que je suis prête à devenir avec lui : ouverte, attentive, patiente et compréhensive. J’ai besoin que James se libère, qu’il se défasse de ses chaînes, qu’il se mette à nu devant moi — premier et second degré —, pour que je puisse en faire de même à mon tour. C’est ainsi que je compte gagner son respect, tout comme j'ai envie de retrouver ma confiance en lui.

Ce moment partagé doit devenir une exploration qui sublime notre avenir. La séduction est mon allié, tout comme ma féminité et mon assurance. Il doit comprendre que je suis prête à m'investir, mais qu’il doit m’en donner l’occasion et ne pas me repousser par peur de me blesser ou de m’avilir. Cette nuit doit être une expérience intense et mémorable qui nous unit bien au-delà des circonstances.

Alors qu’il demeure là, totalement nu, sa respiration devient plus profonde et plus rapide. Je bascule doucement en arrière sur le lit, posant mes coudes derrière moi pour m'appuyer. Lentement, j'écarte mes jambes, abandonnant toute réserve et révélant chaque courbe de mon corps avec une audace affirmée.

Son regard ardent erre sur ma silhouette. Son admiration me saisit, déclenchant une décharge d’adrénaline qui parcourt mes veines à toute allure. Je me laisse envelopper par son enthousiasme, puis, avec une innocence feinte, je lui pose une question chargée d’implicite :

— “Tu m’aides ?”

Mon murmure, à peine audible, résonne comme une invitation claire, une promesse de prolongement de ce jeu érotique.

Aussitôt dit, aussitôt fait. En un éclair, il se penche au-dessus de moi, prêt à m'embrasser. Mais au dernier moment, je tourne la tête, offrant mon cou en guise de récompense. Son souffle chaud caresse ma peau avant que ses lèvres douces, mais féroces, ne viennent parasiter mes sens dans une éruption vibrante. Une de ses mains s’insinue sous ma nuque, l’autre saisit ma hanche. Je frémis, ressentant le feu du plaisir embraser mon corps. Son sexe se presse contre ma peau, chaud et palpitant, une sensation euphorisante. Je me cambre vers lui, sussurant doucement à son oreille un message taquin :

— “C’est un peu plus bas que tes services sont requis”.

Ce n'est plus un homme que j'ai contre moi, mais un animal. C’est dans un grognement primitif qu’il me répond en s'accroupissant devant moi tandis que je me redresse promptement. Ses mains se posent fiévreusement sur mes jambes, qu'il agrippe avec une urgence palpable. Ses doigts, rugueux et énergiques, prodiguent une pression délicieuse. Un gémissement s'échappe de sa gorge alors qu'il plonge sa tête vers moi.

Ses cheveux effleurent ma peau, frottent contre ma cuisse avec une douceur étonnante, tandis que ses baisers remontent de mon genou à mon entrejambe avec une précision parfaite, éveillant chaque nerf dans leur sillage. D'abord doux et légers, ils deviennent progressivement plus torrides à mesure que James atteint mon aine. La combinaison de son doigté fervent, de ses cheveux chatoyants et de ses lèvres agiles crée une symphonie de sensations qui me transporte vers des rivages paradisiaques. Je me cramponne à la couette derrière moi. Et quand enfin, il finit par atteindre mon intimité, c’est une explosion d’extase qui m’envahit et je soupire d’aise en m’arc-boutant avidement.

Il m’embrasse par-dessus le tissu déjà trempé, propageant une chaleur douce et enivrante à travers tout mon être. Je soupire longuement, projetant ma tête en arrière tandis que mes orteils se replient sur eux-mêmes. Je me sens comme un glaçon fondant au soleil, me liquéfiant lentement sous son désir brûlant. Mon souffle s’accélère encore tandis que ses doigts se faufilent le long des bords du sous-vêtement. James me regarde, attendant mon signal avant de poursuivre. Il est plus que temps.

En réponse, je soulève mon bassin pour l'encourager à retirer le dernier rempart qui se dresse entre nous. Il s’exécute aussitôt. L'instant d'après, il est de nouveau debout devant moi, ma culotte dans la main, tandis que je suis complètement nue, à moitié avachie entre le banc et le matelas.

Il me scrute, mais son expression est presque douloureux. Puis, avec une lenteur qui exacerbe l’attente, il attrape sa verge, la serrant doucement dans sa paume. Il maintient son regard ancré sur moi, exprimant sans vergogne son excitation mordante, mais aussi, en plus nuancé, un semblant de contrôle.

L’air autour de nous est saturé et la pièce devient presque une entité à part entière. Le tableau est tellement érotique que j’ai l’impression de perdre la tête. Je suis fascinée par le spectacle de ses doigts qui entrent en mouvement autour de son membre. Mes lèvres s'humidifient automatiquement. Chaque pression exercée, chaque muscle de son corps qui se tend m'envoûte davantage, me laissant suspendue à cette scène chargée de désir.

James prend la parole, sa voix presque trop calme, comme s'il savourait chaque mot.

— “À quel point tu aimes jouer, Victoria ?” me demande-t-il.

Je ne suis pas certaine de ce qu’il a en tête, mais, mon Dieu, oui, je suis prête à jouer. Sa main s’affaire toujours langoureusement sur son sexe et je déglutis.

—“Qu'est-ce que tu proposes ?”

J’aurais voulu que ma voix soit sûre et pleine d‘audace, mais mes mots ressemblent plus à une supplication enrouée.

Les paroles qu’ils prononcent alors sont claires et sans équivoque, chargées d'une autorité brutale qui me laisse pantoise.

— “Prends-moi dans ta bouche”, me presse-t-il de son timbre rauque et puissant.

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