CHAPITRE 27.2 * JAMES
ATTENTION PASSAGE EROTIQUE
J.L.C
♪♫ WOMAN - EMMIT FENN ♪♫
Je sens Victoria se tendre sous mes caresses, et un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres alors que je l’observe se perdre dans la vague de sensations que je lui provoque. Mais, elle se retient. Comme toujours.
La sensation de mes doigts en elle, dans sa chair humide et tendre, est euphorisante. Je bande. Ou plutôt, je n’ai pas débandé depuis qu’elle m’a prise dans sa bouche quelques minutes plus tôt. Putain, comme je me suis retenu. J'avais eu peur qu’elle refuse. Non, je savais qu’elle ne refuserait pas. On a déjà eu des rapports oraux, mais l’initative était commune et non le fruit d’une demande explicite de ma part. Pourtant, quand je lui ai signifié mon envie, elle n’a pas cillé. Rien que d’y repenser, ça me met dans un état de transe, bien au delà de ce que la drogue a pu me procurer. C’était si merveilleux, si érotique que j'aurais pu finir dans sa bouche si je n’avais pas lutté comme un forcené. Comment résister face à l'assaut dévorant de ses lèvres exquises, de sa langue endiablé ? Et quand elle me happait au fond de sa gorge chaude ! Putain, Victoria m’a prodigué la plus belle pipe de toute ma vie !
J'ai apprécié chaque seconde, pas seulement pour le plaisir qu'elle m'a donné, mais pour l’intimité que nous avons partagée. Et c’est ça qui m’a le plus enchanté. C’était comme si elle m’avait laissé entrer dans son monde, une invitation à explorer non seulement son corps, mais son âme. Et comme j'avais hâte d’adorer à à mon tour.
Le goût de sa peau, de son essence est encore accroché à mes lèvres, mélangé à ma salive. Le moment passé entre ses cuisses a été d’une divine beauté. Le spectacle de son corps qui se livre à mon entreprise, sous ma langue, sous ma coupe, sous ma main qui glisse toujours en elle. Mon dieu… Ses gémissements qui résonnaient alors dans ma tête… Mon nom sussuré comme une prière, une invitation… Le feu ardent dans son regard… Tout me poussait à vouloir explorer chaque recoin de son plaisir.
Alors je l’ai embrassé. Pour détourner son attention comme elle le fait si bien avec moi. Si elle croit que je n’ai jamais remarqué son manège, elle se trompe. Mais, je n'ai jamais pris ce qu’elle ne voulait pas donné. Sauf qu'aujourd’hui, je sens que cette étape qu’il lui reste à franchir pourrait être la clé de ce qu'elle recherche. J’en ai l’intime conviction. Alors, j’ai saisi sa cuisse pour la caler sur ma hanche et j’ai glissé mes doigts en elle. Son corps a régit instantanément, m’enserrant dans l’étau de son intimité.
Lorsque sa tête s’est dérobé et qu’elle a cherché refuge dans mon épaule, j’ai senti un mélange d’excitation et de frustration s’éveiller en moi. Chaque soupir qui s’est échappé de ses lèvres m’a embrasé. J’adore jouer avec elle, déceler les limites de son plaisir. Sa résistance est un défi que je suis prêt à relever. Je veux la voir, je veux qu’elle se laisse aller complètement, qu’elle abandonne cette prudence qui l’empêche de se donner à fond. Je crois qu’elle en a besoin. Il faut qu’elle sache que je suis là, avec elle et pour elle. Alors que je plonge un troisième doigt en elle. Putain de bordel ! Elle mouille tellement que ma queue frétille comme un bouchon de champagne prêt à jaillir de sa bouteille pour frapper le plafond. J’inspire profondément, calmant mes propres ardeurs et espérant qu’elle finisse par céder à cette aventure que je suis impatient de partager.
— “Laisse-toi aller, Victoria”, je l’invite gentiment.
Elle gémit en retour et m’enjoint de la suivre. Je sais qu’elle attend de moi que je la pénètre sur le champ. J'en ai envie, tellement envie.
— “Non, pas sans toi...”, me répond-elle.
Je le sais si bien… Elle résiste mais je dois faire en sorte qu’elle me laisse la guider vers l’orgasme. Alors je me met à frotter son clitoris. Je sais que c’est le point de bascule chez elle, je connais son corps, ses préférences, j'ai suffisament exploré ses désirs pour en être sûr. La preuve, elle gémit de plus belle.
— “Si, Vi, lâche prise, je reste avec toi”.
J'essaie d’inculquer le plus de tendresse et de dévotion dans ma voix. Mon cœur bat la chamade parce que je ne suis pas certain qu’elle se laisse faire. Ma petite maniaque du contrôle n’est pas facile à amadouer. Mais je sens qu’elle hésite, je peux voir les engrenages dans sa jolie tête blonde qui s’activent à tout va. Malgré tout, l’angoisse me transperce. Ai-je le droit de lui demander ça ? Dans ce jeu de sensations, je sens qu’une part d’elle est prête à se libérer, mais que l’autre, la plus tenace, doute, a peur. Oui, c’est bien ça, elle a peur. Je ralentis un instant, et dépose un baiser léger sur mes lèvres, comme pour lui rappeler ma présence, la rassurer. C’est à elle de faire le premier pas.
— “Tu peux le faire, Victoria. Accepte de lâcher le contrôle”, je chuchote contre son front, mes mots empreints de chaleur et de soutien.
Mais comme je vois qu'elle est toujours nerveuse, je retire mes doigts et pose ma main sur son ventre. Je sais que ce que j’attends d’elle est un acte de foi immense. Elle ferme les yeux, le poids de son hésitation est palpable. Après quelques secondes interminables, elle finit par les rouvrir et m’avoue dans un souffle :
— “James, je ne sais pas...”.
Sa voix est à peine audible, si fragile.
— “ Aie confiance”, lui dis-je alors pour tenter de la persuader.
Elle m'embrasse tendrement en glissant ses bras autour de mon cou. Alors, elle pose son front contre le mien en gardant ses yeux fermés et je l’entends me dire enfin :
— “D’accord, James. Je veux que tu le fasses”.
Je l’embrasse à mon tour, avant de la repositionner pour nous offrir l’espace nécessaire. Elle love sa tête au creux de mon épaule et je place une main sur son omoplate, la serrant fermement contre moi. Je caresse tendrement sa jambe puis sa cuisse de ma main libre pour l’aider à se détendre le plus possible. Puis, j’imisce mes doigts dans ma bouche pour les humidier. Victoria comprend mes intentions et c’est d’elle même qu’elle saisit ma main pour la poser sur son entrejambe.
Le frisson qui parcourt son corps quand je passe mes doigts le long de ses lèvres est simplement sublime. Victoria a son front posé contre le mien et sa bouche s’ouvre délicatement en un joli O quand j'en engage deux en elle. Elle pousse un long soupir et ajuste sa position pour améliorer l’angle de ma main.
Même si l'initiative est la mienne, je suis tendu comme un arc et je n'en mène pas large. Son appréhension devient la mienne. J'ai peur de la brusquer, de briser ce fragile équilibre que nous avons créé. Chaque mouvement que je fais est empreint d'une douceur désespérée, comme si j'étais sur le point de réveiller un feu sacré enfoui en elle. La tension entre nous est électrique, et je veux qu'elle se sente à l'aise. Mais, elle n’a pas menti. Elle se donne sans réserve.
Mon dieu, je l’aime encore plus pour ça. Ce qu’elle m’offre n’a pas de prix. Elle se laisse guider par le rythme de mes mouvements qui s’accèlère. Je sais qu'elle cherche à ouvrir son esprit à cette nouvelle expérience malgré la peur qui la ténaille. J’approfondis mes va-et-vient et mes caresses sur son bourgeon.
Peu à peu, son emprise se relâche alors je l’allonge et chevauche sa jambe en me redressant. Ma bouche se dirige vers son cou dans un premier temps, là juste sous son oreille, une zone sensible que j’ai découvert par le passé. Je bifurque vers ses tétons qui pointent élégamment. Je sais qu’elle aime ça aussi, que ça l’excite et la détends. Et moi je me sens comme un gamin avec une friandise.
Je poursuis mes caresses avec une maîtrise apaisante, et vient lècher et sucer son clitoris une dernière fois, tout en crochetant mes doigts en elle, pour taquiner son point G. Elle est trempé de plaisir et chaque petit bruit de gorge qu’elle fait m’indique qu'elle est bientôt à bout.
Alors je reviens sur sa bouche et la laisse s’imprégner de son propre goût sur mes lèvres. La chaleur de son baiser, la passion de sa langue, me ramène à la seule vérité qui compte : je suis ici, avec elle, et je n’ai jamais voulu être ailleurs. J’aimerais que cet instant dure pour toujours, que le temps s’arrête, suspendu à la lumière vacillante de ses yeux.
Mais déjà son plaisir s’intensifie, je le sens dans chaque fibre de son corps. Ses lèvres se détachent des miennes, elle cherche l’air comme si elle allait plonger dans un océan inconnu. Ses gémissements se transforment en petits soupirs frénétiques, si puissants et vulnérables à la fois. Ses sourcils plissent et ses yeux…. Mon dieu… Elle prend mon visage entre ses mains et elle me tient fermement, et dans ce contact, je lis une urgence presque désespérée.
Son regard vacille, mais elle reste ancrée en moi, me confiant tout, laissant le contrôle glisser hors de ses mains pour le remettre entièrement entre les miennes. C’est exactement ce que je voulais, ce que je convoitais. Qu’elle accepte cette sécurité, qu’elle se repose sur la promesse silencieuse que je lui fais à chaque caresse, à chaque baiser. Un serment gravée dans la chaleur de nos corps, une certitude absolue de l’amour que je lui porte.
Et puis, je la vois s'effondrer doucement sous la vague de son orgasme. Son corps se tend, puis se relâche, ses paupières se ferment à demi, et un râle profond, presque guttural, échappe de sa gorge. Sa peau rougit sous la fièvre du plaisir, son souffle se hache contre ma bouche, et dans cet instant, elle est à moi, totalement.
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