CHAPITRE 28.3 * JAMES

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ATTENTION PASSAGE ERTIQUE

J.L.C

♪♫ LOVE & HATE — MICHAEL KIWANUKA ♪♫

Elle voulait que je lui fasse l’amour.


C’est exactement ce que je m’efforce de faire : tenir le cap, répondre à ses attentes avec tout ce que j'ai, tout ce que je suis. Mais je sens les limites de mon contrôle vaciller.


Je remercie presque l'alcool dans mes veines d’être mon allié ce soir, me permettant de repousser l’inévitable. Autrement, j'aurais cédé dès l’instant où j’ai plongé en elle. Me retenir de jouir à ce moment-là a été une putain de torture : chaque seconde de lutte était comme maintenir un muscle en tension jusqu’à la déchirure, laissant une douleur aiguë dans mon bas-ventre. Heureusement qu'elle n'a pas bougé, par chance, parce qu’au moindre mouvement, j'aurais été confronté à la dure réalité : parfois, l’auto-discipline est une vertu, même au lit. Et ce soir, j’en manque cruellement. Je suis en guerre avec moi-même, et je perds sur tous les fronts.


Son corps, pourtant si familier, demeure un territoire envoûtant, que je veux cartographier et redéfinir, sans jamais m’en lasser.


C’est un tout : ses courbes tentatrices, la perfection de sa silhouette féminine si alléchante. Et puis, l'entendre gémir… ces sons sont une merveille pour mes oreilles. Le parfum de nos corps qui se mêlent, cet odeur de sex brut qui m’enivre… Les frissons qui courent sur sa peau de miel quand je la touche… Les spasmes de ses muscles lorsque je la pénètre… Sa bouche entrouverte, son regard voilé, sa poitrine qui s’élève, gracieuse, à chaque souffle haletant… Et son sexe, si humide, si acceuillant... Bon sang... Elle est tout. Tout ce que je désire, tout ce que j'aime, tout ce que je veux ! Chaque partie d'elle me possède, et je ne veux rien d'autre que de me perdre en elle, encore et encore.


Chaque instant est une déflagration de sensations, un cocktail d'excitation qui fait grimper la température. La douceur de ses lèvres pressées contre les miennes, cette chaleur qui m’enveloppe à mesure que je m’enfonce en elle. Ses yeux, mi-clos, trahissent son plaisir, et je suis obsédé par l'idée de la voir perdre un peu plus le contrôle. Chaque soupir qu'elle laisse échapper est comme un appel à approfondir cette danse qui nous emporte, un rythme qui bat à l'unisson de nos cœurs affolés.


Elle voulait que je lui fasse l'amour.


Mais n'est-ce pas ce que je fais depuis le début ? Dès que j’ai posé les yeux sur Victoria, j’ai su qu’elle n’était pas de ces femmes qu’on oublie. Dans l’initmité, elle m’a toujours offert bien plus que ce à quoi je m’attendais. La manière dont elle fait l’amour m’a tout de suite captivé. Elle ne fait pas que donner son corps, elle donne aussi son âme, et c’est ce qui rend chaque étreinte si inoubliable. Faire l’amour avec elle outrepasse le physique ; c’est une symphonie d’émotions et c’est ce qui me lie à elle, ce qui fait que je ne peux plus me passer d’elle.


Notre première fois a été un savant mélange de passion et de tendresse, teinté d’une joie pure et débridée. Nos gestes, d’abord précipités par l’excitation, ont rapidement trouvé un rythme naturel, comme si nos corps s’étaient toujours connus. La réalité a dépassé toutes mes espérances et mes prétentions, et pourtant j’avais passé des mois à fantasmer sur elle, à imaginer comment je la prendrais, comment je la ferais mienne.


Mais Victoria n’a pas seulement répondu à mes désirs, elle les a sublimés, prenant des initiatives, dévoilant une spontanéité et une authenticité rares qui m’avaient rendu fou. Ce n’était pas juste parfait — c’était bien au-delà. La manière dont nos corps se répondaient, la connexion palpable entre nous, tout était exceptionnel, bien au-delà de tout ce que j’avais expérimenté auparavant.


Bien que cette nuit n’ait pas été notre mailleure partie de jambes en l’air — d’ailleurs, je suis persuadé que cette nuit les transcendera toutes —, elle avait une saveur particulière. Il y a eu des fois où le plaisir a été plus puissant, où notre union a été plus fusionnelle, où l'orgasme a été plus volcanique. Pourtant, cette première nuit avait le goût de la découverte, l’étonnement d'une harmonie immédiate, comme si chaque geste, chaque baiser, était prédestiné. C’était écrit...


Et tout comme notre première fois, ce soir, je suis enivré par cette fusion exquise de plaisir et de tension qui me pousse à vouloir explorer les limites de ce désir insatiable. Et je sais qu’à chaque instant, je flirte avec la frontière entre l’extase et l’abandon, entre Eros et Thanatos, à la recherche de cette jouissance sans fin.


Elle veut que je lui fasse l'amour, et c'est précisément ce que je m'apprête à faire, de tout mon être, jusqu'à ce que nos âmes s'unissent dans une communion parfaite, où tout ce qui existe se réduit à nous deux, ici et maintenant. Cette nuit, je veux sceller nos destins.


Elle s’est abandonnée quelques minutes plus tôt. J’ai tenté de la retenir, mais je ne lui en veux pas, au contraire. En lieu et place d’une potentielle frustration, j’ai ressenti un sentiment de fierté m'envahir. La sentir jouir contre moi a été une expérience extraordinaire. Ce n’était pas une défaite, mais une victoire éclatante. Victoria ne se retient plus : elle a laissé derrirèe elle ses peurs et ses doutes. Elle se livre entièrement. Qu'est-ce qu’un homme pourrait demander de plus de la part de la femme qu’il aime ?


Victoria la cérébrale devient, dans mes bras, Victoria la tornade de sensations. L’orgasme qui l’a traversée, elle l’a partagé avec moi, et cette harmonie des corps me donne envie de redoubler d’efforts, de l’entraîner encore plus loin dans cette extase. Je ne souhaite rien d’autre que la rendre heureuse, faire de cet instant quelque chose de mémorable, d’éternel. Je la veux totalement, profondément. Mais cette fois, on y va ensemble !


Alors, après l’avoir embrassé avec gourmandise une dernière fois, je me redresse sur mes genoux et tire ses hanches contre mes cuisses. Doucement, je soulève son bassin, juste assez pour venir introduire ma verge entre ses grandes lèvres gonflées. Sa chair intime est rougie, mais toujours si mouillé. Quand j’entre en elle, ma queue est engloutie par son fourreau étroit et humide.


J’enchaine les coups de reins lents et profonds, m'enfonçant centimètre par centimètre avant de ressortir complètement. Chaque frottement contre ses parois intimes me stimule au plus haut point. Je maitrise mon plaisir autant que le sien. La chaleur et les contractions délicieuses de son vagin me rapprochent, irrémédiablement, du septième ciel. Mon cerveau est absorbé par le spectacle de son corps sous mes assauts, qui ondule, se tord, se perd, m’aspire.


Mes mains parcourent ses jambes, l’intérieur de ses cuisses, échauffant cette douceur veloutée. Les siennes, se plaquent sur mes pectoraux, suivent la ligne de mes côtes, pressent contre mon ventre, agrippent mes bras. Là ou elle me touche, j’ai l’impression que des éclairs zèbrent ma peau.


Elle pose d'abord sa cheville sur mon épaule, puis la retire brusquement, incapable de tenir en place. Son pied glisse contre mon torse, s'appuyant un instant sur mon cœur, avant de s'en détacher avec la même urgence. Elle écarte les cuisses avec une impulsion presque désespérée, puis les referme aussitôt, comme si elle essayait de contenir ce plaisir dévorant, sans y parvenir. Ses mouvements sont un langage à part entière, une lutte frénétique contre l'inévitable.


Avec chaque frisson, chaque élan incontrôlé , elle est en train de faire voler en éclats le peu de maîtrise qu'il me reste. Si elle continue ainsi, je ne tiendrai plus longtemps… Je reprends le dessus.


Lui ceinturant les deux jambes, je les cale contre mon torse, ses pieds près de mon visage. Sans rompre le rythme, je modifie légèrement l’angle de mes hanches, cherchant à la faire vibrer encore plus profondément. Elle réagit violemment. Un gémissement rauque lui échappe, suivi d'un petit cri bref, puis un autre, plus prononcée. Encore un, et un autre, chaque son résonnant comme un appel primal. La mélodie du plaisir. Dieu que j’aime l’entendre se libérer de la sorte. Alors, je redouble d'intensité.


Son dos se cambre et ses mains se tendent brusquement vers la tête de lit matelassée, la poussant avec force. Ce mouvement, loin de la libérer, m’enfonce davantage en elle. Je lui saisit un sein à pleine main. Ses fesses se pressent fermement contre mon bassin, augmentant la profondeur de chaque pénétration. L'onde de plaisir qui la traverse la fait trembler et ses muscles se contractent. Elle essaie de se redresser sur ses coudes en secouant la tête. Mais alors que je continue à m’introduire en elle, son regard ardent se fixe sur moi et elle entrelace nos doigts en murmurant :


— “Je… peux...pas, James...”


Je perçois la tension sur ses traits, un signal silencieux qui trahit un inconfort, une gène. C’est trop pour elle. Si la douleur prend le pas sur son plaisir, il est impératif que je réagisse. Mon désir ardent de la protéger, de m'assurer qu'elle se sente en osmose avec mes propres sensations, prévaut.


Avec délicatesse, je replie ses jambes sur le côté, l'aidant à se retourner sur le flanc. Je me glisse contre son dos. En réponse, elle tend la main derrière elle et soupire longuement. La sensation d'envelopper son corps, en harmonie, est une source de réconfort incroyable. Je dégage ses cheveux pour passer mon bras sous sa nuque. Elle presse doucement ma cuisse, comme pour me garder ancré à elle.


Je reprends mes va-et-vient, en prenant soin d’acoucir mes gestes. Elle laisse échapper un cri étouffé en tournant son visage vers le matelas. Instinctivement, ses doigts tâtent plus haut, atteignent mon flanc, puis mon avant-bras. Je le passe sur sa taille pour capturer son sein et elle enserre fermement mon poignet, guidant mes mouvements. Sa prise se raffermit alors que je pince ses tétons déjà durs. Elle s’arcboute plus fort en creusant ses reins et je me penche en avant, pour embrasser son épaule, ses omoplates, sa nuque délicate.


Victoria se met à onduler ses hanches, ses fesses se mouvant avec une sensualité irrésistible. Chaque oscillation intensifie mes poussés, ébranle mes sens et me fait perdre la tête. Elle s’immerge dans cette danse, ses gémissements se mêlant à l'écho de nos corps qui font crisser les draps.


Mon cœur bat à tout rompre. L’extase monte, aussi palpable que l’énergie qui circule entre nous, avant d’atteindre un sommet vertigineux. Chaque spasme, murmure, soupirs, indique que notre état de grâce est à portée de main. Je veux la voir, sentir tout son corps contre le mien quand on se perdra complètement l'un dans l'autre.


Je la repousse gentiment sur le dos, revient entre ses cuisses, l’attire contre moi et l'invite à passer ses bras autour de mon cou. Je m'empare de sa bouche, chatouille sa langue de la mienne, happe ses cries lorsque je me mets à la pilonner plus vite, plus fort. Mon regard est rivé au sien lorsque ma jouissance me saisit et que je me déverse en elle dans un dernier soubresaut.


C’est mon nom que j’entends lorsque l’orgasme raidit mes membres. C’est son nom que je murmure quand elle flanche à son tour.


Pour la première fois, ma semence restera dans son corps, et une sorte d’euphorie brute, presque primaire, brouille mes pensées. Cette possession scelle notre union d'une manière plus intime que jamais. Cette fois, elle est vraiment mienne...


Mon corps encore tremblant s'alanguit sur le sien, nos souffles saccadés se mêlent. L’étincelle dans ses yeux m’indique à quel point elle est émue et comblée. Je dépose un long baiser sur ses lèvres pulpeuses, puis je caresse son visage et écarte les mèches collées par la transpiration.


Je me perds dans son regard d’ambre, cherchant les mots justes qui pourraient capturer l'intensité de ce moment. Je pense à tout ce que nous avons traversé, aux rires, aux larmes, et à la façon dont elle a illuminé ma vie.


Je voudrais lui dire à quel point je l'aime. Encore. J'hésite, mes doigts errant tendrement dans ses cheveux. Les mots se bousculent dans ma tête, mais je les garde pour moi, paralysé par la peur de briser ce moment. Alors, je lui souris faiblement, espérant au moins lui faire comprendre sans ambages à quel point elle me rend heureux.


Mais déjà l’idée de quitter son giron, de laisser s’échapper cette proximité des corps et des cœurs assombrit notre étreinte. Alors, je reste là, immobile, m'accrochant à cette tendresse, à cet instant suspendu, ma main glissant doucement le long de ses côtes, comme si chaque caresse pouvait prolonger notre connexion et effacer mes doutes.


Je lui ai fais l'amour.

Elle me l'a rendu au centuple.

Je l'aime. Elle le sait.

Elle semble heureuse. Plus rien ne compte. heureuse. Plus rien ne compte.

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