CHAPITRE 28.5 * JAMES

8 minutes de lecture

J.L.C

♪♫ ... ♪♫

Mes mains fermement agrippées à sa peau épousent ses hanches comme si elles avaient été taillées pour les tenir. Ses courbes divines semblent défier mes instincts les plus primitifs. Je ne résiste pas — je ne veux pas. Le balancement de mon bassin contre sa croupe résonne dans un chaos parfait de sensations — bestial, brûlant, et furieusement addictif. La cambrure de son dos, ce creux exquis qui m’appelle encore et encore, m’hypnotise.

J’enchaine les coups de reins, m’enfonçant centimètre par centimètre avant de ressortir complètement. Chaque frottement contre ses parois intimes me stimule au plus haut point. Je maitrise mon plaisir autant que le sien. La chaleur et les contractions délicieuses de son vagin me rapprochent, irrémédiablement, du septième ciel. Mon cerveau est absorbé par le spectacle de son corps sous mes assauts, qui ondule, se tord, se perd, m’aspire.

Une puissance silencieuse émane de ce moment, une affirmation tacite de sa confiance. Tout son être m’appartient, non pas par contrainte, mais par un consentement assumé, une offrande volontaire qui me chamboule. J’en tire une satisfaction que je devrais sans doute trouver perturbante, mais franchement, je m’en moque. Un sourire en coin s’étire sur mon visage. Ce n’est pas une victoire, mais allez expliquer ça à mon ego. La vérité, c’est que je me considère comme un homme pris au piège, mais heureux de l’être. Je pourrais chercher la domination, mais moi, ce que j’éprouve ici, c’est la dévotion.

Mon souffle est rauque, presque animal, mais le sien répond en écho, un mélange de soupirs et de feulements, à la fois sensuels et exigeants. Elle se presse contre moi, accompagne chaque assaut avec une assurance qui me rend fou. Mes doigts glissent, explorent, quittent ses hanches pour suivre la ligne de son échine, caresser sa nuque où perlent quelques gouttes de sueur. Elle tremble légèrement, non de faiblesse, mais d’un plaisir qui pulse entre nous, électrique et indéniable. Elle ne vacille pas, bien au contraire. Son abandon total est une conquête qui m’achève autant qu’elle m’élève, un feu qui m’embrase : sa réceptivité me désarme.

Mon esprit titube, incapable de se déconnecter de ce tableau idyllique. Le bruit sourd de nos chairs qui se rencontrent couvre tout. Même mes pensées, habituellement si vives, s’effacent dans un brouillard de désir pur.

Et pourtant, au milieu de cette frénésie, un éclat de lucidité m’assaille : elle ne ploie pas, elle danse, sauvage et libre, avec une intensité qui me dépasse. Cette fusion, cet échange cru et parfait alimente mes fantasmes. Elle ne cède rien, elle m’égale. Dans ce labyrinthe de sensations, une seule certitude s’impose : je ne veux jamais en sortir.

Mes coups deviennent plus débridés, incontrôlables, comme une tempête qui déferle. Soudain, un tressaillement parcourt son corps. Ses mains s’emparent du drap, ses ongles s’enfoncent dans le tissu, et elle se penche en avant, posant sa tête contre le matelas. Ce basculement l’amène à se cambrer davantage, m’offrant une vision à couper le souffle, mais je comprends sa signification : ma sublime partenaire est au bord du précipice, prête à se laisser emporter.

— James, gémit-elle.

Son orgasme me traverse comme une onde de choc. Je ne m’attache pas à la retenir. Au contraire. Un sentiment de fierté m’envahit. Son vagin se contracte autour de ma queue avec une force qui frôle la folie. Entendre mon nom dans sa bouche m’électrise, mais je lutte contre la tentation. Ma respiration est hachée, mon organisme me hurle de capituler : je tiens bon. Pas encore. Pas avant qu’elle ne dépasse un dernier palier.

Je m’arrête. Ses muscles tressaillent lorsque mes doigts glissent de ses fesses vers son ventre, l’enveloppent, la ramènent contre mon torse avec possessivité.

— La prochaine fois, Vi… On y va ensemble, murmuré-je à son oreille, ma voix basse et rauque.

Je donne un coup de boutoir plus profond, presque cruel dans sa précision et elle s’effondre. Son cri est étouffé contre le matelas, mais je ressens son plaisir à travers chaque fibre de son être, chaque secousse, chaque frémissement.

Mon sexe quitte son antre. Elle proteste doucement, une complainte franchit ses lèvres, mais je la retourne avec fermeté. Je veux plonger dans ses yeux au moment où elle se brisera pour moi une dernière fois.

Allongée sur le dos, sa crinière blonde éparpillée comme une couronne de soie, elle est divine. Son souffle est rapide, sa cage thoracique se soulève avec une urgence qui fait écho à la mienne. Je m’installe entre ses cuisses, mes mains caressent le galbe de sa poitrine pour l’apaiser, la préparer. Je me glisse à nouveau en elle, lentement, savourant chaque seconde. Ma bouche capture la sienne, d’abord tendrement, puis avec une intensité croissante. Son corps me reçoit, chaleureux et familier, un territoire envoûtant, que j’espère cartographier et redéfinir, sans jamais m’en lasser.

J’adopte une allure plus mesurée, un contraste volontaire avec la fièvre précédente. Chaque instant est une déflagration de sensations, un cocktail d’excitation qui fait grimper la température. Ses paumes dansent frénétiquement sur ma silhouette, se cramponnent à mes avant-bras, se plaquent sur mes pectoraux, suivent la ligne de mes côtes, pressent contre mon ventre, agrippent ma nuque. Là où elle me touche, j’ai l’impression que des éclairs zèbrent ma peau. Sa langue m’attaque avec une faim sauvage, m’offre tantôt des baisers désordonnés, tantôt des soupirs erratiques.

La sentir jouir contre moi — trois fois déjà ce soir — est une expérience extraordinaire. Victoria embrasse l’instant présent, s’épanouit et s’élance sans retenue : ses peurs et ses doutes n’ont plus d’emprise. En a-t-elle conscience ? Ma maniaque du contrôle se livre entièrement. Qu’est-ce qu’un homme pourrait demander de plus de la part de la femme qu’il aime ?

Victoria la cérébrale devient, dans mes bras, Victoria la tornade de sensations. Elle qui vit dans l’analyse, qui s’acharne à garder son existence en ordre, trouve une liberté absolue dans l’acte charnel. Pourquoi est-ce si difficile pour elle de se laisser aller autrement ? Que cache-t-elle derrière ce masque de force, ce mur qu’elle bâtit chaque jour autour d’elle ? L’expérimente-t-elle avec les autres ou juste avec moi ? Les autres…

Elle n’a pas toujours été mienne et, il y a peu, selon ses confidences, elle s’est donnée à Mati. Une morsure de jalousie m’envahit, mais aussi une douleur sourde. Bon sang ! Elle n’aurait pas agi ainsi si j’étais revenu vers elle. Je crois… Non ! J’en suis sûr. Si je n’avais pas failli à mon serment, si j’étais resté éloigné de cette damnée dépendance, Victoria et moi, ce serait du concret à l’heure qu’il est. Moi dans les parages, jamais ce mec n’aurait pu la toucher. Je l’aime tellement que je me serais battu corps et âme pour elle. Pour que ce soit nous, ensemble, et rien d’autre.

Je serre les dents. Putain, c’est pas possible. Faut que j’arrête. J’ai la tête qui chauffe et ma queue commence à débander. Ces pensées ne servent à rien. Elles constituent un poison pour mon esprit, et elles sont en train de me faire perdre le peu que j’ai. Elle est là, maintenant, dans mes bras, et c’est tout ce qui compte. L’instant présent est fragile, et je risque de tout gâcher. Je me force à concentrer mon attention sur elle : la chaleur de sa peau, les pulsations de son cœur, le velours de son sexe. Les souvenirs, les regrets, tout doit demeurer à l’extérieur.

Les orgasmes qui l’ont traversée, elle les a partagés avec moi, et cette harmonie des corps me donne envie de redoubler d’efforts. Je ne souhaite rien d’autre que la rendre heureuse, faire de cet instant quelque chose de mémorable, d’éternel. Sans distractions. Mais désormais, la jouissance sera commune.

Alors, après l’avoir embrassé avec gourmandise une dernière fois, je me redresse, genoux écartés et rapproche son bassin à ma rencontre. Doucement, je saisis ses mollets, soulève ses jambes et les ramène contre sa poitrine avant d’introduire ma verge entre ses grandes lèvres gonflées. Quand je m’enfonce en elle, ma queue est engloutie par son fourreau étroit et mouillée.

La vue de nos sexes emboités me vrille les neurones. Bordel ! Mes paupières se ferment d’elles-mêmes. Mes rétines, éblouies par ce spectacle, cherchent refuge dans l’obscurité. Ma tête bascule en arrière, emportée par une vague de sensations si intenses qu’elles brouillent toute pensée cohérente. Tant mieux. Focus.

Un long râle rauque s’échappe de ma gorge. Je suis au bord de l’explosion, chaque fibre de mon être tendue, prête à lâcher prise. Mais non. Toujours pas. Un grondement sourd monte en moi, une lutte intérieure pour le contrôle. Vraiment, l’univers devrait me décerner une médaille. Savoir résister à un tel plaisir, c’est comme une performance olympique.

C’est un tout : ses courbes tentatrices, la perfection de sa silhouette si alléchante. Et puis, l’entendre gémir… une merveille pour mes oreilles. Le parfum de nos chairs qui se mêlent, cette odeur de sexe brut qui m’enivre… Les frissons qui courent sur sa peau de miel quand je la touche… Les spasmes de ses muscles lorsque je la pénètre… Sa bouche entrouverte, son regard voilé, ses seins qui se dressent, gracieux, arrogants… Et sa féminité, si humide, si accueillante… Bon sang… Je veux tout d’elle : chaque soupir, chaque soubresaut, chaque battement de cœur qui résonne dans sa poitrine.

Combien d’autres types ont eu le privilège de la prendre, l’autorisation de goûter à son feu sauvage ? Leur chance ou leur malheur… Mais il n’y en a qu’un, là, maintenant, qui la possède réellement. Et c’est moi. Et ça, ça ne changera pas. Elle m’a choisi.

J’ouvre les yeux, les réancre à elle. Elle est magnifique, incandescente, et rien qu’à moi. Ses paupières, mi-closes, indiquent son plaisir, et l’idée qu’elle perde un peu plus le contrôle m’obsède. Je refuse de céder si tôt. Pas tant qu’elle n’a pas atteint les cimes, pas avant qu’elle ne m’entraîne avec elle dans ce maelström.

Je lâche ses jambes qui viennent se caler naturellement sur mon épaule. Mes paumes les sillonnent, échauffant cette douceur veloutée jusqu’à ce que l’une d’elles s’installe sur son mont de Vénus. Du pouce, je stimule son clito et Victoria pose instantanément sa main sur la mienne. Son regard de feu me scrute avec une intensité poignante.

— Touche-toi, mo banrigh ("ma reine").

Une lueur d’hésitation traverse ses pupilles, mais elle obéit. Le spectacle de ses doigts qui glissent sur son bourgeon, couplé à la pression de mon membre en elle, est une vision qui me consume. Mon bassin reprend un rythme langoureux, chaque balancement synchronisé avec ses propres caresses.

Ses gémissements montent en puissance, leurs notes aiguës et fluctuantes vibrent dans l’espace confiné de la chambre. Ses hanches s’élèvent pour m’accueillir avec plus de ferveur. Elle ondoie, gigote, secoue la tête de gauche à droite, incapable de tenir en place. Son pied coulisse sur mon torse, ses orteils recroquevillés s’enfoncent dans ma chair, avant de s’en détacher urgence. Elle écarte les cuisses, les referme aussitôt avec une impulsion presque désespérée, comme si elle essayait de contenir ce plaisir dévorant, sans y parvenir. Ses mouvements expriment un langage à part entière, une lutte frénétique contre l’inévitable.

Avec chaque frisson, chaque élan incontrôlé, elle est en train de faire voler en éclats le peu de maîtrise qu’il me reste. Si elle continue ainsi, je ne donne pas cher de ma peau.

J’attrape ses genoux et les ramène contre sa poitrine. Son dos s’arque encore et ses mains s’étirent brusquement vers la tête de lit matelassée, la poussant avec force. Ce réflexe, loin de la libérer, m’enfonce davantage en elle. Ses fesses se pressent contre mon bassin, augmentant la profondeur de chaque pénétration. Elle répond violemment. Un cri bref, puis un autre, plus prononcé, lui échappent. Je l’entends suffoquer d’excitation et, cette fois, je veux en être témoin.

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