CHAPITRE 31.2 * JAMES

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J.L.C

♪♫ ... ♪♫

Alors que je lutte contre cette angoisse qui creuse son sillon dans mon esprit et fait courir un frisson glacé sur tout mon corps, je me force à revenir à l’instant présent. Laissons les cauchemars se dissiper dans l'ombre de la nuit, pour que les rêves puissent fleurir à la lumière du jour. Au lieu de batailler vainement contre un avenir incertain, je ferai mieux de me concentrer sur la journée qui s’annonce et de songer à ce que nous réservent les futures heures ensemble.

Je sais d’ors et déjà où elle passera la soirée : au Diamant Rose, pour la fête d'Halloween à laquelle elle m’a convié. Bien que ce ne soit pas l'option que j'aurais privilégié, l’idée me réjouit tout de même. J’ai hâte de la voir à l’œuvre, moi qui n’ai jamais vu cet aspect de sa personnalité, même si je n'ai aucun doute sur sa rigueur et ses compétences professionnelles. Elle est admirable, ce soir n’y fera pas défaut. Elle ne sera pas entièrement disponible, certes, mais je saurais composer avec cette réalité. Je ne vois même aucun inconvénient à côtoyer à nouveau son cercle d’amis, dont certains, à coup sûr, ne manqueront pas à l’appel. En revanche, ce qui m’irrite, c’est la présence de l’autre connard, Mati. Je soupçonne, non, je sais qu'il se passe quelque chose entre eux, et cette intuition me démange.

Je noue doucement mes doigts aux siens avant de briser le silence feutré qui nous entoure :

— “Qu’as-tu prévu de faire aujourd’hui ?”

Son corps bouge imperceptiblement sous le mien. Sa poitrine se soulève lorsqu’elle prend une profonde inspiration. Puis, dans un murmure tranquille, elle me répond :

— “Et bien, comme tu le sais, j’ai quelques obligations professionnelles. La soirée d’Halloween au club est pour ce soir. Il me reste quelques préparatifs de dernière minute à finaliser”. Elle marque une pause, la connaissant, elle doit probablement parcourir sa liste mentale de tâches à rayer. “Je n’y suis attendu qu’en milieu d’après-midi”.

Sa dernière remarque me fait sourire intérieurement. Je ne peux m’empêcher de penser qu’elle me tend une perche, comme si elle m'offrait implicitement du temps avec elle. Peut-être me laisse-t-elle une ouverture, une opportunité. Je pèse mes mots, hésitant à briser cet équilibre parfait entre détente et anticipation. Pourtant, l'idée de passer quelques heures supplémentaires ensemble avant que la réalité ne reprenne ses droits fait plus que me séduire : devoir la quitter même pour quelques heures, me vrille l’estomac.

Je laisse planer le silence, le temps de méditer mes prochaines paroles sans la brusquer.

— “Ça nous laisse… quelques heures”, dis-je prudemment.

Elle ne répond pas tout de suite, mais son silence ne semble pas désapprobateur, plutôt réfléchi.

— “Qu’est-ce que tu as en tête ?”, demande-t-elle finalement, un brin de curiosité dans la voix. Elle se redresse à peine sous moi, me laissant deviner qu’elle est à l’écoute.

Je suis parfaitement conscient que tout ce que je dirais pourrait fixer le ton de notre matinée ensemble. L’idée de ne rien faire, de rester ici, juste à savourer sa présence, me parais la plus tentante. Mais une part de moi sait qu’il ne s’agit pas que de prolonger la détente. Il y a une réalité plus profonde derrière cette question anodine.

Toutefois, les réminiscences de nos journées estivales refont surface. Je pense à cette semaine d’été passée ensemble, où tout semblait si léger, si simple. Un sourire s'esquisse sur mes lèvres alors que je relâche mes mains, jouant avec l’eau qui s’écoule entre nos doigts, créant de petites éclaboussures qui scintillent au soleil.

— “Je repense à cet été... ” Je laisse ma voix se perdre dans l’instant présent. “Tu te souviens de nos balades dans la ville, tu me guidais dans le dédale toulousain, me racontait telle ou telle anecdote sur les lieux qui tu aimais fréquenter.” Je souris en me remémorant ces moments, avant de continuer : "Si on était à Biarritz, on irait flâner à la plage, et je te propulserais sur une planche à nouveau..."

Elle rit doucement, me coupant la parole.

— "Oh, non, pitié. Tu veux vraiment m’humilier encore une fois avec cette histoire de surf ?"

Je ris à mon tour, sentant la légèreté dans ses mots, mais aussi la complicité qui réside dans ces souvenirs partagés.

— "Je dois admettre, t’avais l’air plutôt courageuse sur cette planche… pour les cinq premières secondes."

— "Courageuse ? Plutôt inconsciente de me laisser convaincre par un type qui pense que tout le monde est fait pour surfer", rétorque-t-elle, railleuse.

Son commentaire me fait sourire davantage. C’est ce que j'aime chez elle : ce mélange de charme et de répartie.

— "Franchement, t’étais pas si mal que ça. Avec un peu d'entraînement, tu y arriverais parfaitement. Je suis sûr qu'une ou deux sessions de plus, et tu dominerais les vagues."

Je sens qu’elle s’apprête à objecter, alors j’intercale, avec une pointe de malice :

— "Et puis, faut le dire... t’étais super sexy en tenue de surf."

— "Ah, c’est donc ça le véritable but du cours, hein ? Me voir en combi ?" glousse-t-elle, faussement outrée.

Putain, oui ! Victoria en combi, ça vaut vraiment le détour ! Je ne peux m’empêcher de m’abandonner à cette image. Elle était tout simplement canon, mais il n'y avait pas que ça. C'était un tout : elle, la mer, ses cheveux flottant au vent, le parfum salé des vagues, la synergie du moment. C’était le paradis pour moi.

— “C’est vrai que ce bonus n’était pas négligeable”, je confirme en faisant glisser mes mains sur sa peau immergée. “Mais plus sérieusement, j’ai adoré notre escapade. Rien que toi et moi, à profiter du soleil, de l’océan... de tout. Ça me manque”.

Ses doigts, toujours en mouvement, tracent des arabesques paresseuses sur ma peau. Son calme me fait comprendre qu’elle pense probablement à la même chose. Notre semaine ensemble a été intense et unique, un mélange de liberté, de découverte et de passion.

— "Moi aussi, ça me manque", murmure-t-elle finalement, d’une voix douce presque rêveuse. Puis, elle ajoute, avec un ton plus léger : "Mais ne compte pas trop sur moi pour devenir la prochaine championne de surf."

Je souris, appréciant son humour, mais je sens aussi que derrière son masque d’auto-dérision se cache une certaine nostalgie. Aura-t-on l’occasion de réitérer l’expérience ? Je le désire de tout mon cœur. Un pas vers une vie à deux, la promesse d’un bonheur retrouvé… La perspective d’être enfin ensemble, de former un couple, me donne soudain le vertige. Je me ressaisis sachant que je suis en train de tirer des plans sur la comète.

— “Reçu cinq sur cinq. Alors, que dirais-tu d’un pique-nique ce midi ? Le temps semble s’y prêter”, proposè-je en retrouvant un peu de sérieux.

Elle respire profondément, puis enfonce ses doigts dans mes cheveux.

— “Pourquoi pas. On pourrait aller au marché Victor Hugo. Tu connais ?”

— “Oui, j’y suis déjà allé.”

Je visualise bien les étals colorés, les odeurs alléchantes de fruits, fromages, charcuteries et pain frais.


— “Parfait alors. On pourrait se constituer un petit panier de produits frais et locaux et aller se poser dans un parc tout prêt. Je t’avoue que ça m'arrangerait de nous rapprocher de chez moi. Il y a le parc du Grand-Rond et le Jardin des Plantes, on y est déjà allé, tu te souviens ? Ou le Jardin Royal ?


— “C’est celui à le petit étang et le saule ?”

— “Oui”.

Cet avant-goût d’une journée en plein air, bercée par la douceur de l’automne, me plaît assez. On avait pasé une après-midi de rêve sous cet arbre majestueux.

— “Comme tu voudras”, je déclare. “À partir du moment où je peux profiter encore un peu de ton temps libre, tout me va.”

Elle réajuste sa position dans le bain en dépliant doucement ses genoux le long de mon corps, ce qui a pour conséquence de nous enfoncer un peu plus dans le liquide désormais tiédi. L’eau s’infiltre entre nous, chatouille nos peaux comme un doux rappel du moment présent, mais comme le temps, elle semble filer entre nos doigts, insaisissable. Je ne peux m’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur face à cette réalité : chaque seconde passée ici me rapproche du moment où elle devra partir. Comme pour appuyer cette pensée, Victoria explique :

— “Par contre, il me faudra être au club vers 16h au plus tard. Et je devrais faire un saut chez moi pour récupérer mes affaires et ma tenue. Tu es toujours d’accord pour m’y rejoindre ce soir ? Je veux dire, je ne pourrai pas vraiment te consacrer toute mon attention. Je serai plutôt en mode course. Mais je peux te promettre un verre, voire une danse ou deux.”

— “Je comprends, ne t’inquiètes pas. Un verre — à condition que ce soit un whisky, alors — et quelques danses, c’est déjà ça”, je conviens. “Au fait, en quoi consiste ton déguisement : Ange ou Démon ?”

— “Je ne sais pas… Devine !”

Même si je ne peux pas voir son visage, je sens la lueur espiègle dans son ton.

— “Oh, laisse-moi réfléchir… Si je me fie à ta personnalité, je pencherai plutôt pour le côté démoniaque. Tu as ce petit quelque chose de sauvage qui ne laisse jamais indifférent”, dis-je, tout en tournant légèrement ma tête pour la regarder par-dessus mon épaule.

— “Je te renvoie le compliment”, réplique-t-elle.

— “Flatteuse…”, je lui lance en me décalant pour me glisser à ses côtés et la caler sur moi.

Mes mains papillonnent le long de son corps, tandis qu’elle pose tête et bras sur le rebord de la baignoire, me laissant tout à mon aise d’admirer son corps nu sous cette eau cristalline.

— “Mais, je te vois bien jouer la carte de l’innocence habillée en petite ange sexy, quoiqu'avec ce regard provocateur ça semble un peu trop tiré par les cheveux”, je précise avec un clin d’œil.

Elle m’éclabousse. Je la pince légèrement.

— “ Aie ! Tu crois vraiment que je vais me laisser faire comme ça ? Un ange ne se laisserait pas maltraiter !” dit-elle en feignant d'être outrée, mais un sourire joue sur ses lèvres.

— “Oh, alors c’est la petite voix du démon qui parle, là ?” je rétorque en riant.

— “Méfie-toi. Lucifer était un ange à la base... ”, susurre-t-elle en inclinant la tête vers moi, ses yeux pétillants d’une lueur coquine.

— “Non, tu as raison. Tu n’as rien d’un ange… mo aingeal”

Je souris en lui frôlant doucement l'épaule avec le bout des doigts.

— “Qu’est-ce que ça veut-dire ?”

— “Mon ange...”

— “Tu te contredis James.”

— “Je m'en fiche.”

Ses traits s’illuminent d’amusement et elle pivote son corps vers moi, son regard braqué sur le mien. Sa main glisse de mon torse à mon cou mouillé.

— “Et toi alors, en quoi as-tu décidé de te transformer ? Je t’avoue que j’ai déjà ma petite idée, mais éclaire-ma lanterne, je te prie”

Je profite de l’occasion pour enrouler mes doigts autour de son poignet et porte sa main à mes lèvres, avant de répondre :

— “Peut-être en… Lucifer justement.”

J’ouvre sa paume et insère son index entre mes dents. Elle déglutit, ses yeux se voilent.

— “Ah oui ?”, souffle-t-elle alors que sa poitrine gonfle plus rapidement.

Elle essaie de retirer sa main, mais je la maintiens délicatement. Je suçote le bout de son doigt et le fait glisser hors de ma bouche.

— “Tu sais, un démon, ça a ses avantages”, je la taquine, ma main jouant à présent avec ses autres doigts, parcourant chaque courbe de sa main.

Ses lèvres pulpeuses s’entrouvrent et sa langue vient les humecter.

— “Et quels seraient ces avantages ?” demande-t-elle, défiant mes intentions.

— “La liberté d’explorer l’interdit, de provoquer le désir sans retenue, de jouer avec le feu, toi qui aimes tellement ça...”

Je relâche enfin son poignet, sa main se précipite immédiatement vers mes pectoraux. Je caresse doucement son bras, l’eau autour de nous créant des vagues légères, tandis que mes ongles griffent doucement sa peau.

— “La tentation est séduisante, mais... pour le feu, pas ce soir. En tout cas, par pitié, ne provoque pas un incendie.”

Son ton est à la fois direct et ludique, et je ne peux m’empêcher de sourire face à son sérieux retrouvé.

— “Très bien… en ce qui concerne ce soir. Mais pour maintenant, tu sais que tu as déjà un pied dans les flammes, mo chridhe ?”

J’approche mes lèvres des siennes.

— “Il y a toujours un risque à vouloir s’approcher des braises, James. Parfois, il vaut mieux rester à distance”.

Je stoppe mon geste pour fouiller son regard à la recherche de la signification de ses paroles. Sa voix était douce, mais son regard est empreint de gravité.

Puis soudain, elle fait voler sa réticence en éclat en venant d'elle-même m’embrasser tendrement avant de se reculer à nouveau, laissant une étincelle de surprise danser dans l’air.

— “Tu vois, je sais jouer avec le feu mieux que toi.”

Son sourire malicieux est de retour, mais je ne peux m’empêcher de sentir que derrière cette légèreté, il y a encore une part de son hésitation.

— “Ne t’inquiètes pas petite démone, je tiendrai parfaitement mon rôle de cavalier servant ce soir, prêt à porter ton verre et à soulever ta traîne”.

Elle rit à ma plaisanterie et enroule ses bras autour de mon cou pour m’attirer à elle. Croisant son regard pétillant, je renchéris :

— “Je passerai même la serpillère si ça te chante !”

Victoria secoue la tête, amusée.

— “J’ai envie de te dire que ce ne sera pas nécessaire, mais avec ce genre d’évènements, on n'est jamais à l'abri des imprévus. Mais tu fais bien de le proposer, je prends note de ta disponibilité… Quelle que soit la nature de mes besoins...”

Un sourire complice se dessine sur mes lèvres alors que je capte parfaitement le sous-entendu.

— “Vi, serais-tu en train d’exiger des extras ? Je suis tout ouïe pour savoir ce que tu as en tête…”

Elle lève les yeux au ciel, mais déjà son corps se tortille contre le mien, nous poussant à trouver une position confortable. Je me retrouve dos à la paroi tandis que Vi coule doucement sur moi.

— “Préservons une part de spontanéité, veux-tu ? S'il faut, je serai tellement débordée que je vais finir par avoir besoin de renforts pour gérer une sono récalcitrante ou je me retrouverai coincée dans un coin à expliquer comment fonctionne une disqueuse”.

À ces mots, je lève un sourcil perplexe, mais elle enchaine déjà :

— “Peut-être que je demanderai même à mon cavalier de me sauver d'une situation délicate, comme la fois où j’ai exfiltré des invités indésirables dont une garce qui m’a jeté son talon à la figure.”

— “Tu parles d’expérience ?”, je l'interpelle, curieux, tandis qu’elle prend place et que mes mains se calent sur ses hanches pleines.

— “Et encore, je passe les meilleures. Le tour bus de Big Flo et Oli coincé dans les embouteillages… l'alarme incendie qui se déclenche par erreur ou plutôt à cause d'un petit coquin dans ton genre, entraînant l’évacuation d’une foule en panique. Il y a eu aussi cette arche qui s'est effondrée en plein milieu d'une cérémonie, un vrai moment de frayeur ! Et sans oublier le photographe qui a manqué à l'appel juste quand les représentants de la mairie débarquaient pour la remise de prix. Oh, et l’invasion de frelons lors d’un camp avec des maternelles en pleine forêt ; ça, c’était mémorable et incroyablement dangereux. Trois bouts de chou aux urgences. ”

— “Pas de piqure pour toi ?”

— “Non, je ne me suis jamais fait piquer par quoique ce soit de toute ma vie. Il parait que les abeilles n’attaquent pas les gens de la royauté”, annonce-t-elle avec un sourire en coin, alors que ses mains font des va-et-vient sur mon torse.

Je ne peux m’empêcher de rire en l'écoutant. Sa capacité à jongler avec le hasard des choses tout en gardant son calme, m’impressionne.

— “Sa Majesté Aquatique est donc aussi Sa Majesté des Abeilles et la Maitresse des Imprévus. J’avoue que c’est à la fois rassurant, et excitant”, je commente en affermissant ma prise sur sa peau douce et glissante.

Alors que ma phrase n’est pas encore achevée, Victoria se redresse en position assise, ses cuisses enserrant ma taille. L’eau du bain glisse le long de son corps, s’écoule en fine cascade et crée des remous qui caressent nos jambes. Quelques gouttes éclaboussent mon torse, contrastant agréablement avec la chaleur de l’eau. Elle lisse ses cheveux blonds mouillés en arrière, une fine mèche s’échappant pour effleurer sa clavicule. Ses paumes viennent se poser sur mes abdos, et mes muscles se contractent aussitôt sous ce contact humide, tandis que la proximité immédiate de ses fesses qui pressent délicieusement contre mon sexe, éveille un désir jamais rassasié.

— “On fait avec ce qu’on a, tu sais. Chaque événement est une nouvelle aventure, et il faut savoir s’adapter.”

Elle me dévore du regard et j’y plonge avec la même intensité, mes mains remontant doucement le long de son flanc pour venir englober sa poitrine gracile, avant de descendre vers son ventre.

— “Dans ce domaine aussi, tu parles d’expérience ?”, je l’interroge, joueur, mes doigts déjà en quête.

— “L’expérience, c’est une question de sensation, James… et avec toi, chaque moment devient une leçon. Donc oui, on peut di...

Elle s’interrompt lorsque mes doigts gagnent l’intérieur de sa cuisse, puis l’orée de son intimité.

— “Je vois que toi aussi, tu es capable de t’adapter rapidement toi aussi...”, déclare-t-elle d'une voix mielleuse.

— “Tu crois ? Je ne sais pas, je trouve que l’eau se refroidit vite et que l’heure du petit-déjeuner sera bientôt dépassée. On ferait bien de hâter notre bain.”

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