CHAPITRE 31.4 * JAMES

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ATTENTION PASSAGE EROTIQUE

J.L.C

♪♫ ... ♪♫

Les pouces de Victoria glissent lentement sur mes pommettes, et son regard change. L’éclat malicieux qui l’habitait plus tôt s’est éteint, remplacé par une ombre d’inquiétude. Ses yeux, sombres et pénétrants, cherchent les miens, comme pour y lire une vérité que je n’ose exprimer.

— James… qu’est-ce qui se passe ?

Sa voix est basse, teintée de douceur, mais l’urgence qu’elle y met ne m’échappe pas.

C’est pas le moment de parler de ce qui me hante. Pourtant, je sens qu’elle mérite une vérité, même incomplète.

— Je…

Mais le sourire que je m’étais composé s’évanouit aussitôt. Ma gorge se noue. Les mots restent suspendus, noyés dans le maelström de mes pensées.

— Tu doutes. Moi, pas, m’assure-t-elle d’un regard déterminé.

Et d’un geste fluide, elle nous fusionne. Mon corps se tend, tétanisé, sous le poids de la passion qui s’abat sur nous, mais c’est plus fort que tout. Je la veux. Elle m’a capturé. Elle me prend sans réticence, sans réserve.

Ses coudes s’enroulent autour de mon cou et elle me goûte avec langueur. Je m’abandonne, complètement. Nos lèvres se brûlent, nos peaux glissantes se fondent, nos sexes se joignent avec une lenteur transcendante. L’eau nous environne, tiède et apaisante, mais c’est elle qui me submerge. Sa sensualité est un torrent ardent.

Mes mains remontent instinctivement le long de ses cuisses immergées et se cramponnent à ses hanches. La texture de son grain, lisse et humide, se marie à merveille avec cet élément liquide. Ses mèches détrempées collent à son visage, s’accrochent à ma barbe, et ses yeux de miel, mi-clos, brillent d’une lueur sauvage, une lueur que je connais bien. Chaque mouvement qu’elle fait déplace des ondulations discrètes, à peine suffisantes pour troubler la surface. Le rythme est lent, mesuré, irrésistible.

Ma sirène arque son bas-ventre vers le mien, appelant une friction plus prononcée. Je l’invite à nouer ses jambes autour de ma taille.

Rapidement, la cadence l’emporte. Victoria commence à gémir, d’abord de simples soupirs, qui s’entrecoupent très vite de jolies notes aiguës. La mélodie de son plaisir se brise contre mes tympans, portée par la résonance étouffée du bain. Les sons de nos corps en collision — l’eau qui clapote, les éclats humides de nos étreintes — offrent à l’instant une nuance inédite, presque irréelle. Mon Dieu, si le sexe avec elle dans une baignoire donne ça, j’ai presque envie de l’amener à la mer demain à la première heure !

Le frisson qui court dans mon dos ne me trompe pas. La tension escalade, son bassin démarre son échappée belle, de chaloupé, le tempo devient orageux. L’eau capricieuse à son tour, se joint à la danse. Elle éclabousse, s’agite, menace son débordement. le marbre. Les remous heurtent les , répondant à la montée de nos souffles.

Mes mains glissent sur ses courbes, ruisselantes et presque insaisissables, tandis qu’elle poursuit avec toujours plus de frénésie. Elle me domine autant que je la guide, mais la baignoire ne peut plus contenir cette union débridée. Une gerbe franchit les parois, se fracassant sur le carrelage.

— Merde ! m’écrié-je en voyant l’onde atteindre un nouveau cap.

— Ne t’arrête pas, me somme-t-elle, les lèvres brûlantes de désir.

— Mais, Vi, l’eau !

Elle écrase sa bouche sur la mienne, coupant court à mes protestations. Ses mouvements reprennent, plus affirmés, et chaque déhanchement entraine une nouvelle inondation. Elle est devenue une tempête. Un ouragan, une sirène, une déesse de la mer qui ne veut rien d’autre que ma ruine totale.

C’était qui, déjà, qui râlait parce que la baignoire allait déborder tout à l’heure ? Ah oui, elle. Cette femme insatiable et de plus en plus libérée. Et elle n’avait pas tort. Comment vais-je convaincre l’hôtel que leur plafond trempé est une nouvelle tendance déco et que la suite Renaissance ressemble désormais à un lagon tropical ? Il faudrait peut-être la renommer cette suite : « Havre de débauche aquatique »…

La situation ne peut pas durer. L’eau menace sérieusement de transformer la chambre en mare. Avisant le rebord opposé — encombré, pour l’heure, du plateau de flacons et de sels de bain — je l’avertis :

— Accroche-toi bien à moi.

Et d’un mouvement du menton, je lui indique mon objectif. Pas idéal, mais c’est le seul espace praticable pour éviter le naufrage.

Victoria, nichée dans mes bras, m’offre un sourire mi-étonné, mi-complice, tandis que je nous redresse. Les gouttes dévalent nos peaux, laissant derrière elle des traînées scintillantes. Ma prise solide autour de sa taille, je glisse et escalade la bordure.

Les échantillons sélectionnés plus tôt par Victoria roulent et tombent dans un tintement discret, libérant le tablier. Avec précaution, je m’y installe, dos au mur en béton — aussi froid que de la glace si on le compare avec le volcan qui coule sous ma peau. Tant mieux, ça me rebooste. L’endroit n’est pas vraiment exigu, mais il est loin d’être fonctionnel ou très confortable. Sauvé de l’inondation, certes, mais pas des dérapages ou des bleus.

— Va falloir être prudents, mo chridhe.

— Prudence ou pas, tu sais qu’on va continuer.

Elle ponctue sa réplique d’un baiser taquin sur mon menton, et s’ajuste sur mes cuisses. Ses doigts trempés sombrent sur mes épaules pour retrouver leur place sur ma nuque. Ma paume s’insinue entre nos silhouettes pour guider ma verge en elle. Elle soupire de satisfaction en entrouvrant sa bouche. Je m’en empare.

La suite n’est qu’une succession de râles de plaisir, de glissades importunes parfois périlleuses, d’ongles plantés dans ma chair, tatouant des sillons brûlants et de lèvres qui suffoquent à même les peaux. La jouissance vient très vite, trop vite.

Je suis à bout. La chaleur, le vertige me submergent, je n’ai plus de contrôle. Ma respiration devient plus irrégulière, la pression dans mon ventre grandit. Et là, dans ce dernier soubresaut, mon corps, mes sens, tout explose en même temps. Emporté dans une déflagration grisante, les yeux fermés, chaque fibre de mes muscles raidie, mon visage s’enfouit dans le creux de son cou.

Ses hanches se figent alors qu’elle prend conscience de ma tension. Elle les perçoit ses frémissements d’extase qui me consument. Je reprends mon souffle quelques instants et finis par appuyer ma tête contre le mur derrière moi. Mon regard se fixe sur elle, ma Victoria. Ses joues rougies et ses pupilles brillantes attestent de son état d’excitation. Elle semble captivée par l’intensité du moment, même si elle-même n’a pas atteint ce point.

Se penchant sur moi, elle dépose une myriade de baisers légers sur mes lèvres, m’invitant à sourire. Elle est magnifique, avec ses cheveux mouillés, ses tétons dressés et son air ensorcelant.

Soudain, elle fait la chose la plus surprenante et sexy que j’ai jamais vue et j’en suis totalement estomaqué. Bon sang, cette scène érotique va me hanter pendant des jours !

Son bassin se lève lentement, libérant ma verge de son fourreau. Sa petite main l’empoigne, la presse de haut en bas. Un sifflement s’échappe de ma gorge, mélange de douleur et de plaisir brut. L’autre, furtive, s’aventure entre ses cuisses avant que ses doigts ne glissent dans sa bouche. Si je n’avais pas déjà cédé à l’orgasme, la vision de Victoria goûtant à ma semence aurait été un véritable catalyseur avivant le feu de ma passion. Mais est-ce que je suis vraiment fini ? Je sens d’ores et déjà le sang reflué vers mon membre.

Le regard qu’elle me lance vaut mille paroles. J’agrippe sa nuque et l’embrasse voracement. L’envie de l’entendre gémir sous mes caresses m’envahit. J’ai besoin qu’elle me le montre. Quoi, au juste ? La confirmation de notre connexion ? L’authenticité de nos sentiments ? L’aboutissement physique de notre alchimie ? Notre engagement ? Notre amour ? Tout à la fois.

Sans cesser notre baiser, j’écarte mes jambes pour l’obliger à en faire de même avec les siennes. Mes doigts percent la chair tendre de son sexe avec une délicatesse infinie. Un frisson parcourt son corps, assez évident pour que je ressente la tension se reformer. Son souffle se suspend l’espace d’un instant, et ses sourcils se froncent. Elle ne dit rien, mais son silence parle pour elle. Sa bouche s’ouvre en une expression qui mélange surprise et impatience, révélant tout ce qu’elle attend de moi.

Je continue à courtiser ses sens, explore sa peau suave avec lenteur, arpente chaque contour avec précision. Elle ferme les paupières, sa tête légèrement inclinée en arrière, pour mieux savourer la montée progressive de l’orgasme. Sa chaleur m’enveloppe, douce et insistante. Son corps est une promesse… et je vais la tenir.

Centimètre par centimètre, mon regard fouille ses courbes exposées et vulnérables. Ses lèvres, qu’elle mordille inconsciemment. Damnée tentation ! Sa gorge, qui déglutit alors qu’un gémissement s’y coince. Son ventre tendu, sous l’effet du tiraillement qui la domine. Et enfin, son sexe lisse qui stimule mon propre plaisir. Je la veux, entière, et je sais qu’elle est prête à tout me donner.

Victoria finit par saisir mon poignet, comme pour me ralentir ou me retenir. Pourtant, je ne fléchis pas, et elle ne me demande pas d’arrêter. Au lieu de ça, elle se penche en avant, ses lèvres trouvent les miennes dans un baiser à la fois profond et mielleux, où chaque seconde semble s’étirer. Nos langues se chamaillent avec une nonchalance mesurée et une admiration mutuelle. Lorsque j’introduis un doigt en elle, un petit cri lui échappe, mais je l’avale aussitôt. C’est ce cri que j’ai envie d’entendre encore et encore. Ses ongles s’enfoncent dans la peau de mes épaules. Elle y est presque.

Je relâche doucement mon emprise et d’un geste fluide nous ramène dans le bain, une idée précise bien en tête. Je vais la faire mordre dans le fruit interdit.

Victoria sursaute légèrement en ressentant l’eau tiède encercler nos corps.

— James, qu’est-ce que tu fais ?

Elle sent venir le pire… ou le meilleur. Sa voix tremble à peine, un mélange de doute et d’anticipation. Son regard me cherche, désireux d’y trouver des réponses.

— Grimpe sur mon visage, ordonnè-je d’une voix calme, mais ferme.

Je meurs d’envie de la savourer. Ce moment sera à moi autant qu’à elle.

L’hésitation traverse ses traits, ses lèvres frémissent.

— Quoi ? Non, je ne peux pas.

Je m’ancre en elle, pour puiser dans ses iris cette étincelle de confiance que je sais qu’elle a en moi, même si j’ai toujours du mal à l’admettre.

— Si tu peux. Fais-nous confiance.

Quand elle se relève et qu’elle m’ouvre la porte de son intimité, mon cœur rate un battement. On est au-delà de l’érotisme là ! Elle se positionne au-dessus de ma tête, une jambe hissée sur le rebord, la paume contre le mur à nos côtés. Dès que ma langue entre en possession de son bourgeon, Victoria plonge sa main dans mes cheveux. Et à la seconde où mes doigts la possèdent, elle pousse un cri d’extase.

Ma petite ange atteint l’apothéose contre ma bouche en moins d’une minute. Presque trop tôt à mon goût. Sa jambe ripe aussitôt dans l’eau et elle se laisse tomber sur moi, languide et repue.

Lorsque sa silhouette s’immerge sous la surface, et qu’elle s’allonge sur moi, je sens son pouls résonner dans ma poitrine. Son cœur bat contre le mien… c’est ça, ce lien qui me crève le ventre. Les vagues tièdes viennent caresser son visage quand elle se love contre moi, à bout de souffle. Elle est parfaite dans sa vulnérabilité, et c’est moi qui l’ai conduite là.

Elle lève vers moi sa jolie frimousse de femme épanouie et comblée et mon palpitant bondit de joie. Elle me sourit.

— Je ne prendrais plus jamais un bain avec toi, commente-t-elle.

Elle est déjà à moi, même quand elle râle.

— Tu voulais dire sans moi ? le titillè-je.

Elle m’éclabousse. Cette fille est un tourbillon.

Elle me regarde, avec une étincelle de malice, avant de poser un doigt sur ma poitrine, effleurant ma peau mouillée. Ce regard, c’est le genre qui annonce une remarque assassine.

— Si tu cherches le compliment, monsieur Perfection, en voici un pour toi, dit-elle, sa voix douce, mais pleine de sous-entendus.

Je relève un sourcil, curieux, tout en glissant une main dans ses cheveux encore trempés.

Son sourire me fait déjà deviner qu’elle s’apprête à me surprendre. Ou me taquiner. Ou les deux.

— Ah oui ? Je suis tout ouïe, lui réponds-je en la tenant plus près de moi.

Elle hésite un instant, comme si elle considérait l’angle idéal pour sa réplique.

— Tu es… comme un roman bien écrit : tout semble parfait… jusqu’à ce que l’intrigue dérape.

Je ris, amusé par sa manière de me piéger.

— Comme ce bain ?

C’est elle qui rit maintenant, un son léger, égayant, un peu coupable, vu qu’elle n’a pas anticipé que sa propre blague ricocherait sur elle.

— Et en quoi c’était un compliment d’ailleurs ?

— J’ai dit compliment ? Ah, pardon, je voulais dire critique littéraire, badine ma petite friponne.

— Du coup, tu sous-entends que je suis un thriller qui part en vrille ?

— Plutôt une histoire pleine de rebondissements inattendus, avec des scènes… inoubliables.

Là c’est un compliment. Je me penche vers elle pour déposer un baiser frugal sur sa bouche flatteuse.

— Tu pourrais m’engager comme consultant dans ce cas. Je suis doué pour les scénarios, surtout ceux qui incluent des cascades et des baignoires. Des aires d’autoroute aussi. Des toilettes de bar et des bords de mer.

Je l’observe, scrutant sa réaction : naturellement ses joues s’empourprent. Un rose délicat qui trahit sa pudeur, même si son sourire reste implacable.

— À voir. On pourrait faire breveter notre… créativité. Mais à condition que tu ne sois pas trop distrait par ta propre témérité et ta haute opinion de toi même.

Je ris franchement, la légèreté de l’instant rend tout plus doux.

— Bon alors, j’ai un scénario « soft » à te proposer, lancè-je avec un clin d’oeil. Si tu es partante, bien sûr.

À mon tour de la piéger.

Son sourire s’affaisse légèrement. Ses yeux se plissent, comme si elle essayait de lire entre mes mots.

— « Soft » ? murmure-t-elle, un brin ironique. Pourquoi ai-je l’impression que ça cache autre chose ?

Je hausse les épaules, innocemment.

— Quoi ? Pourquoi tu dis ça ?

Elle me défie du regard.

— Tourne-toi, lancè-je d’une voix grave, presque autoritaire.

— Et voilà ! Qu’est-ce que je disais ! s’exclame-t-elle.

— Victoria, il y a des territoires de ton corps que je n’ai pas encore bien explorés…

Elle arque un sourcil, mi-surprise, mi-amusée.

— Et je peux savoir lesquels ?

— Pour ça, il faut que tu te tournes. J’ai besoin d’avoir un meilleur accès à… certains endroits.

Ses yeux s’agrandissent, leur expression oscillant entre incrédulité et curiosité.

— Tu rigoles ?

Je me permets un petit sourire malicieux.

— Oh, je te promets que ce ne sera pas ce à quoi tu penses. Mais tu vas adorer ça. Fais-moi confiance.

— Tu n’as aucune idée de ce à quoi je pense ! rétorque-t-elle aussitôt.

— Ah, tu crois ? Je parie que tu penses à mes doigts en toi, et à ma queue qui risque d’y prendre place dans les prochaines minutes… Enfin, si tu te décides à te tourner.

Sa bouche forme un « O » parfait avant qu’elle me gronde :

— James !

— Quoi, dis-moi que je me trompe peut-être ? réponds-je en caressant tendrement sa joue.

Elle roule des yeux, son amusement trahissant son sérieux feint.

— Tu as vraiment un ego surdimensionné, tu sais ?

— Tu ne voulais pas plutôt dire une queue bien dimensionnée ? soufflai-je.

Elle glousse malgré elle et me repousse d’une légère pression sur mon torse.

— Ma parole, James, si tu es le roi de la vantardise, je suis la reine des surprises.

Je ris doucement avant de rétorquer :

— On en reparle dans dix minutes. Allez, tourne-toi.

Ses pupilles lancent des éclairs, mais elle s’exécute, presque comme un défi lancé sur mon propre terrain. Son corps voluptueux glisse contre le mien alors qu’elle se relève pour s’installer dos à moi dans le bain. Un geste sensuel, volontairement provocateur, qu’elle ponctue d’une moue boudeuse.

Je me redresse à mon tour et m’assois derrière elle, me collant de bon cœur à la courbe de ses reins.

— J’adore quand tu m’obéis, chuchotè-je en empoignant sa chevelure humide avec délicatesse.

Ma bouche nargue le creux de son oreille, déclenchant un frisson visible le long de sa nuque.

Puis, soudain je me recule.

— Bon, maintenant, passe-moi le shampoing. On va arriver en retard pour le petit-déjeuner.

Vi se fige. Elle se retourne lentement, me dévisageant par-dessus son épaule. Lorsque mes lèvres s’étirent en un sourire triomphant, elle éclate de rire, réalisant enfin mon intention.

Oui, il me reste un joli fantasme que je compte bien assouvir avec elle, mais pas maintenant. C’est quelque chose qui demande de la préparation. Pour l’heure, j’ai juste envie de la chouchouter, à ma manière.

— Attends, tu veux vraiment me laver les cheveux ? dit-elle à la fois amusé et surprise.

— Je croyais que se laver était le principe même d’un bain, non ? Bon, on peut évidemment s’occuper autrement… Mais si Madame le permet, j’aimerais lui laver les cheveux, savonner et prendre soin de ce corps de déesse. C’est le minimum après tout ce que tu m’as fait vivre depuis hier.

Elle esquisse un rictus satisfait, un éclat joueur au fond de ses iris.

— Ah ! Quand même, je suis contente que tu reconnaisses enfin ma part de travail dans cette histoire.

Je glisse mes bras sur sa taille et la presse contre mon buste tendrement.

— Tu veux la vérité ? Je suis totalement obsédé par ton corps. Je pourrais passer des jours à te faire l’amour. Rien qu’un regard de toi suffit à me raidir et te voir t’abandonner à moi me propulse au septième ciel. Toute ma personne est sous ton charme depuis le premier jour. J’ai envie de toi en permanence. Mais sache que mon cœur aussi t’appartient, et que c’est lui qui bat pour toi depuis la première seconde.

La passion m’anime, chaque mot pesé et prononcé avec intensité.Sa main vient se poser sur mon visage qu’elle caresse du pouce.

— J’aime ce que tu me fais et j’aime ce que j’éprouve quand je suis avec toi, je poursuis. Alors, même si tu exiges que je ne te touches plus, je respecterai ton choix. Mais ne t’y trompe pas, chaque instant loin de toi ne fait qu’accroître mon désir, et chaque minute à tes côtés, ne fait qu’intensifier ce besoin. Je pourrais me passer de te coucher avec toi, mais je ne pourrais jamais me passer de toi.

Victoria, le regard embué, me fixe sans détours. Un silence lourd d’émotion s’installe entre nous. Son profil trahit une gravité profonde : ses sourcils légèrement froncés, ses lèvres pincées. Pourtant, son corps semble relâché, comme si elle absorbait le poids de ma déclaration.

— Je… je n’ai jamais ressenti une telle attraction envers personne d’autre. Je sais que je devrais me protéger, mais… être avec toi, c’est plus fort que moi, avoue-t-elle à demi-mots, la voix tremblante.

Je l’observe, conscient de sa fragilité, mais aussi de cette force intérieure qui me fascine.

Chaque mot résonne en moi, amplifiant mon propre désir de la protéger et de la garder près de moi, coûte que coûte.

— Alors fais-moi une place dans ta vie, mo gràidh.

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