CHAPITRE 32.4 * VICTORIA
V.R.S.de.SC
♪♫ BREAK MY BABY — KALEO ♪♫
Le mariage... Un mot est à peine plus qu'un murmure. Un léger flou dans l'air, une brève déviation qui plombe notre échange. Cette mention tombe comme un caillou dans un lac tranquille. La ligne de ses mâchoires se tend un instant, comme si l'évocation de cet événement l'avait frappée plus fort que prévu. La crispation qui parcourt sa paume sur mon dos trahit son inconfort. Un mouvement fugace, presque imperceptible, le regret d’avoir ouvert cette porte. Une porte que je préférerais laisser fermée pour l'instant. Ici, dans cette chambre, c'est juste lui et moi.
Bien que destabilisée, je dois évacuer ce bleu à l'âme du moment présent. Pour moi, pour lui.
James a détourné le regard. Je glisse mes doigts de son cou à sa joue, caresse sa pommette avec délicatesse avant de remettre la conversation sur des rails plus sûrs.
— Alors, pour quelle destination avez-vous opté ?
Mon partenaire revient vers moi. Ses yeux sont voilés, mais il se ressaisit rapidement. Sa main rejoint mon poignet et un sourire furtif éclaire ses traits. Après avoir embrassé ma paume, il se racle la gorge et reprend, sa voix un peu brisée néanmoins :
— Avec la lettre L, on avait l'embarras du choix. Mais, il fallait que ce soit un séjour court — boulot oblige. On s'est décidé pour... Lisbonne.
Une étincelle d'envie me traverse. Le Portugal.
— C'est pas juste. Toi, t'es déjà allé plusieurs fois dans le pays de mes ancêtres et moi, je n’ai jamais mis les pieds dans le tien, boudè-je.
— On peut y remédier facilement...
Ses doigts effleurent doucement la peau de mon poignet avec une précision familière. Un frisson me parcourt, en partie à cause de l’intimité du contact, mais aussi parce que je sais que, dans ce geste tendre et troublant, qui échauffe mes sens, mon amant cherche à nous réancrer dans l’instant.
— Mais je te préviens… Le climat écossais, c’est un peu comme moi : il faut savoir l’apprivoiser.
Le revoilà, mon James. L'homme qui me séduit, me provoque, fait naître en moi cette chaleur caressante. C'est lui que je veux près de moi dans ce lit. Je plonge mes yeux dans les siens, sans détour, une lueur de défi brûlant dans mes yeux. L’envie me mord les lèvres.
— Je crois avoir quelques connaissances sur le sujet. Voire, de l'expérience de terrain pour faire face à ce genre... d'aléas.
Il sourit, comme s’il lisait clair dans mon jeu, et son regard devient plus pénétrant, m'électrise.
— T'oublies les douches glacées ? me lance-t-il, l'air espiègle.
La proximité m'enivre. La tension entre nous s'épaissit. James poursuit son bulletin météo, qui prend tout de suite une tournure de confidence brûlante.
— Il y a le vent. Ça te fouette le visage. T'es jamais à l'abri d'une tempête qui surgit de nulle part. T'as même pas le temps de t'asseoir pour un café que t'es trempée jusqu'à la moelle. Le soleil ? Il joue à cache-cache. Pas besoin d'anti-UV. Et si tu cherches la chaleur, rêve pas. L'été là-bas ne dépasse jamais les 20 degrés. Notre climat est si capricieux qu’il n'est pas rare d’observer les quatre saisons en une seule journée.
Je fronce les sourcils, légèrement amusée, tandis qu'il se fait un plaisir d’étoffer son tableau d'une Écosse pas vraiment accueillante.
— Tu crois que je m'échappe au soleil à chaque vacances pour quelle raison, Vi ?
— Je te signale qu'à Toulouse, on n'est pas exactement sur une plage des Caraïbes non plus. OK, niveau ensoleillement, on est bien lotis, mais on a aussi la canicule qui nous tombe dessus chaque été. Si ça t'enchante, je te la laisse volontiers. Après tout, avec ton petit train de vie, Monsieur Cameron, je suis sûre que t’auras la clim’ à la maison pour survivre. Et, entre nous, tu m’inviteras, par pitié, histoire de pas me laisser fondre sur place.
Mon Highlander éclate d'un rire qui génère une petite secousse de son torse, mais je n'en ai pas fini.
— T’es sûr que t’es prêt pour ce genre de dépaysement ? Je crois plutôt que tu vas suffoquer, homme du Nord ! Et tu regretteras ta grisaille, crois-moi. Ah, et si tu cherches la saison blanche, sache qu’on n’a pas vu de neige au sol depuis une dizaine d’années ici. Pas de flocons pour Noël et ça c'est juste déprimant.
Il hausse les épaules avec un petit air faussement désolé et rapproche nos bouches.
— Tu veux savoir ce que ça fait de devoir courir trente minutes sous une pluie battante à -10 degrés en cours de sport ? Et encore, ça, c’est rien comparé à l’humidité. Chaque parcelle de ton corps est en sueur, mais c'est de la sueur glacée. Un pur délice.
Il frôle à peine ma joue de son souffle et, aussi intense que ses paroles, je sens une bouffée, non pas glaciale, mais ardente, remonter le long de mon épine dorsale. Un frisson parcourt mes bras, mes poignets, mes doigts. Les sensations se superposent. La chaleur de sa voix, l’écho de son sourire, et cette image de lui, bravant l'averse. J'agrippe le duvet derrière moi et couvre mes reins.
— Décidément, qu'est-ce que je disais, ricane-t-il en surprenant mon geste. T’es vraiment pas prête pour l’Écosse.
C'est lui qui va m'en faire voir de toutes les couleurs de toute façon. Le ciel gris ? Grand bien lui fasse ! Le vent glacé de l'Écosse qu'il me décrit, je l’affronterai sans hésiter si c'est pour être avec lui.
— Qui sait ? Peut-être qu'avec moi là-bas, renchéris-je en avoisinant son oreille de mes lèvres, l'atmosphère se réchauffera d'elle-même.
Il s'immobilise un instant, comme un homme suspendu, avant qu'un souffle plus profond lui échappe. Sa maitrise file à l'anglaise, le comble pour un écossais. Il coulisse ses paumes sur mes côtes, et tout devient plus brûlant, plus lourd. L'intensité de l'instant m’assiège, je n'ai plus de pensées claires, seulement ce vertige délicieux d’être dans ses bras, perdue dans ce cocon de sensations.
— D'ailleurs... t'es pas censé me donner envie d'aller en Écosse, au lieu de... me décourager ?
Je laisse mes ongles glisser, griffer les contours de son buste. Ses muscles se nouent. Mon contact le fait réagir. Sa main plonge derrière mon oreille et ses yeux se posent sur moi avec cette lueur sauvage que je connais bien. Il me regarde comme si tout ce qu’il voulait à cet instant, c’était m’embrasser, m'attirer encore plus près.
— Tu sais, avec tes petites frayeurs du froid, tu risquerais de passer tout ton séjour blottie sous la couette plutôt qu'à gambader dans les landes.
Comme si ça lui déplairait ! Son ton, badin, mais presque moqueur, me met légèrement en rogne. Mais, mieux que de céder à la frustration, un éclat de défi m’envahit. Mes muscles se tendre sous la provocation. D'un coup, je me redresse et, d’une voix calme, mais piquante, je lui murmure :
— Tu me déçois, James, je t'imaginais bien plus combatif... et créatif. Mais, rassure-toi, je suis sûre qu’en terre des Scots, il y en a quelques-uns qui...
— Non, me coupe-t-il, net.
Je fronce les sourcils, mais mon sourire persiste, comme si je n'étais pas du tout perturbée par son interruption.
—Quoi, non ?
Il laisse passer un silence, l'air impassible, avant de répondre d'un ton plus ferme.
— Un.
Je cligne des yeux, surprise par sa précision.
— Un quoi ?
Son regard devient plus intense, un brin mystérieux.
— Je rectifie une méprise. Tu as dit "quelques uns", au pluriel. Or, il faut que tu dises "un". Il y en a un qui...
La joie s'empare de moi et le mordillement de mes lèvres me trahit.
— D'accord. Si tu insistes. Il y en a un — un Highlander digne de ce nom, drapé dans un tartan, bien entendu, avec des bras solides, des iris aussi bleus qu'un lac gelé, une barbe de trois jours hyper sexy — qui aura à cœur de me réchauffer, si jamais d'aventure, j'en avais besoin. Comme maintenant.
Je ponctue ma phrase d'un léger chaloupé qui rapproche nos corps.
— Comme maintenant ? dit-il en levant un sourcil.
Toute son attention se déporte sur ma silhouette, capture chaque mouvement, chaque détail. Un sourire espiègle peint son expression. Sans même y réfléchir, j'embrasse la fossette qui s'y déploie. Mes bras l’étreignent à nouveau. Je veux m’y fondre totalement, perdre mon identité dans la sienne, pour qu’il n’y ait plus que ce souffle partagé.
Lentement, sa bouche converge vers mon oreille, happe la chair de mon lobe. Son nez frôle la région se situant juste en dessous avant qu'un baiser ne la stimule. Puis un second un peu plus bas. Et encore et encore, jusqu'au bout de mon épaule. Chaque contact enclenche un balancement de mon bassin. Nos corps se font écho, se cherchent.
Mon cœur s'emballe, l'excitation grimpe en flèche. Je suis fébrile, et j’aime ça. Je décide de poursuivre encore un peu nos échanges, prolonger cette connexion, me perdre dans ses mots, dans sa voix.
— Tu me parlais de ces villes que tu as visitées... Tu m’as dit Amsterdam, Barcelone, Cancún… et après ?
Ses lèvres trouvent ma mâchoire. Mes doigts s'enfoncent dans ses cheveux. Comme il me l'a dit, à raison, je dois lâcher-prise, apprivoiser mes sensations, évincer mes réserves.
— Après ? m'interroge-t-il en me fixant droit dans les yeux.
— Mmh... Mmh... oui, fais-moi rêver, soupirè-je en rejetant ma tête en arrière.
James comprend que je lui accorde ce moment de vulnérabilité et, en réponse, effleure mon cou, m'enlevant peu à peu tout contrôle.
— Dubrovnik, murmure-t-il contre ma gorge offerte à ses caresses.
Son souffle aspire ma peau alors que sa bouche entame sa descente. La sensualité de ses gestes ouvre mon esprit à l'abandon et ma chair se pare d'un voile de volupté.
— Continue, soupirè-je avant de fermer les paupières.
— Essaouira, énonce-t-il en longeant ma clavicule.
James devient l'architecte de mon désir. Baiser après baiser, ses lèvres dévalent mon décolleté. La chaleur qui s'en dégage me nimbe d'un envoutement éclatant. Ses mains m'invitent à me cambrer davantage et mon bassin vient appuyer contre le sien.
— Funchal, ronronne-t-il contre mon sein, s'appropriant un territoire déjà conquis.
Centimètre après centimètre, il marque son empreinte d'une maîtrise souveraine. Mon corps recueille avec délice la promesse du plaisir à venir. Chaque frisson se mue en une prière silencieuse.
— Genève.
Sa bouche scelle son mot sur mon mamelon. Sa paume l'érige en coupe et sa langue titille mes terminaisons nerveuses. Mes chevilles se croisent d'elles-même sur ses reins, un mouvement presque involontaire, tellement mon être se tend vers lui.
James abandonne sa prise initiale pour rejoindre l'autre rive, aspirant, puis suçotant mon second téton déjà durci. Ses lèvres se détachent à peine pour susurrer une dernière ville : Istanbul. La combinaison de ses doigts et de ses caresses buccales finit par propager une onde érotique dans chacune de mes fibres.
Mes mains se défont de sa nuque, l'une vole vers le matelas derrière moi, l'autre, d’un geste presque suppliant, plonge dans ses cheveux. Sa fièvre redouble d'intensité et la température de ma peau frôle celle d'un volcan sur le point d'entrer en éruption. Mon corps est à l’aube de l’explosion.
Tout à l'heure, mes pensées n'étaient pas encore accordées à mes sentiments, mais, maintenant, tout est en phase. Corps, esprit, cœur. Trois instances qui gouvernent ma vie, commandent mes décisions, régissent mes choix, alignés en parfaite harmonie.
Nos âmes voulaient se retrouver une dernière fois avant de franchir le seuil de cette chambre d’hôtel où nos destins se sont à nouveau noués. C'est pour ça que James est là, contre moi, m'amenant progressivement à m'ouvrir à lui avec patience et dévotion. Lui, est plus que prêt.
Sa verge, érigée contre mon intimité, frotte mes replis depuis un moment déjà, entraînée par mes déhanchements. Je me relève vers lui et il quitte mon sein. Mon souffle se suspend tandis que je frôle ses lèvres, mais mon lion s'en empare avec moins de retenue.
Tout en l'embrassant, je me repositionne à genoux et lentement, ma main rampe le long de son buste pour atteindre sa virilité, cherchant enfin le contact ultime, celui qui nous unira. Mes doigts enveloppent la douceur brûlante de son membre, puis d'un mouvement leste, l'introduisent dans mes profondeurs. James se tend, tout comme moi. Nos regards se croisent et, cette fois, il n’y a plus de doute. La barrière de ma résistance s'est envolée, ma chair trempée le reçoit avec naturel. Je suis prête à lui offrir tout ce que j’ai.
Je prends l’initiative. Nos peaux se collent, se frôlent, s’embrasent à la moindre friction. Les étincelles de notre danse gravitent dans nos pupilles. Mes paumes suivent un chemin qui m'est familier, effleurent ses muscles, ses courbes, le font frissonner, gémir, grogner. L’espace entre nous se resserre encore. Il m’admire, je vois dans ses yeux marins, qui m’immergent dans un univers sans fin. Ses doigts sont partout à la fois, sur ma nuque, ma poitrine, dans le creux de mes reins. Mes lèvres se délectent de la rondeur de son épaule, la tension de sa mâchoire, l’onctuosité de sa bouche que j'oriente vers mon sein. Mon bassin fléchit en avant lorsque je place mes bras en équilibre derrière moi, parce je veux plus, je veux tout. Son regard assombri balaie mon visage, mon ventre, nos sexes qui se joignent. Je me sens sienne.
Mes hanches se soumettent à son emprise, chaque va-et-vient ouvre le chemin vers l'extase. Je me relève et je m'abaisse, je pousse et j'ondule. Cette danse langoureuse est une douce torture. Mes mains ont soif de sa peau et mes oreilles tombent dans l'ivresse de ses soupirs. A-t-on vu homme plus vulnérable que marqué par l'effort du désir ? Lorsque ses traits se déforment sous la montée du plaisir, son souffle devient ératique, sa bouche s’agrandit, se pince, siffle, ses dents se serrent, et mon envie de l'embrasser, urgente, insatisfaite, me persuade de revenir dans son étreinte.
Je lui soutire un baiser fiévreux, avide, mes lèvres s’écrasant contre les siennes tel un ouragan qui déferle sur la côte. Mes paumes le renvoient sans ménagement sur le matelas. Mes pieds se calent sur ses cuisses, mes bras sur son ventre, dur comme de l'acier, figé dans la tension de l'instant. Je déchaîne ma fougue sur ce corps volé aux dieux, suspendu entre contrôle et soumission. Ma tête bascule en arrière, ma silhouette s'arcboute car ses doigts de maître jouent leur partition à merveille. Là, dans le creux de mon intimité, au plus près de ma délivrance.
Mes courbes finissent par coulisser sur son torse et mon visage s'enfuit dans la chaleur de son cou. Je gémis mon plaisir en humant l'odeur musquée de sa peau. Ma bouche s'abreuve à la source de ses râles et mes pouces emprisonnent ses pommettes. Ses paumes sur mes fesses chapardent mes muscles, me poussent à l'enfoncer encore plus profondément en moi. J'ai de plus en plus de mal à respirer correctement et ce n'est pas sa langue délicieuse qui rendra l'air à mes poumons. Alors je me relève, mes mains à plat sur ses pectoraux.
James remonte ses genoux dans mon dos, m'oblige à me rehausser. Je le chevauche encore, mais mes jambles commencent à flancher sous notre ardeur. Ses coups de reins précipitent mes cris hors de ma gorge lorsqu'il prend le relais. Je retombe sur lui, le corps alangui, mes chairs en feu, à deux doigts de me laisser chavirer. Des doigts... Voilà que les siens empoignent mes hanches pour les forcer à s'animer de concert avec les siennes. Sauf que je suis à bout de force. Ma joue s'échoue sur son épaule, mon souffle venant caresser son cou.
Je me libère, mais je veux qu'il m'entrave. Quelle dualité éreintante pour ma conscience qui n'y tient plus.
— James, j'ai besoin de... plus.
En un éclair, mon lion me saisit par la taille et inverse nos rôles. Agenouillé entre mes jambes écartées, il attrape mes poignets et les ramène contre la tête de lit.
— Ne bouge pas, me lance-t-il.
J'ai à peine le temps d'apercevoir son regard que son visage disparait hors de vue. Ses paumes rugueuses repositionnent mes hanches à leur guise tandis que sa langue serpente de ma gorge à ma poitrine. Mon amant s'acharne sur mes tétons avant d'aller titiller le centre de mon plaisir. L'impulsion me commande de guider l'assaut de sa bouche avec mes mains, mais, mon esprit, bien qu'embrumé par la fièvre, me rappelle à l'ordre. Je ne bougerai pas. Non pas parce qu'il me l'a demandé, mais car que je sais qu'il s'attache à ma jouissance. Je crois qu'il n'en avait pas besoin, car je suis bien plus prêt du précipite qu'il ne le devine. Alors, je murmure son prénom, réclame sa présence. James y consent, sinon je serais allé le chercher moi-même.
Son poids m'écrase, mais la sensation est salvatrice, me propulse au-delà de la volupté. Quand son sexe replonge dans mes entrailles, il entrelace nos doigts et se rue au fond de moi, d'abord par vagues de langueur, puis, enfin, par à-coups. Chaque poussée ravive une houle infinie, un va-et-vient qui me laisse déboussolée, capturée dans le flux et reflux de cette transe. De toute façon James est mon Nord, c'est lui seul que je suivrai.
Pendant qu'il me pilonne, je me perds dans son regard bleu, maintenant si sauvage et possessif, où se reflète une passion farouche. Le monde extérieur s’efface, mes ongles griffent son flanc, son dos, son torse, jusqu'à ce que la flambée de mon orgasme m'envoie me cramponner fermement à son cou. Son bassin opère sa magie et le torrent de l'extase finit par franchir la digue. Qui pour moi, qui pour lui.
Sous ses yeux ébahis, je libère mon euphorie en l'appelant. Mes muscles se contractent par vagues successives et une impression de bien-être me fait perdre pied. Sa bouche couvre mon sourire de baisers qui descendent le long de ma mâchoire, de ma gorge jusque sous mon oreille et c'est là que James me pince fiévreusement la peau. Ses reins s'immobilisent. Son sexe palpite en moi. Son cœur bombarde le mien à travers sa cage thoracique qui gonfle de manière incontrôlée et un long râle s'envole de ses lèvres. Enfin, j'entends :
— Tha gaol agam ort, mo ghràdh.
Il m'aime.
Moi aussi. Je l'aime.
Mais je ne lui dis pas.
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