CHAPITRE 36.2 * VICTORIA

13 minutes de lecture

V.R.S.de.SC

♪♫ ... ♪♫


Son timbre est fort, direct, et presque accusateur.

Je reste figée. Un froid me saisit. Glacial. Pétrifiant. Je me sens si désorientée, que le souffle me manque. La vérité de sa déclaration me cloue sur place. Bon sang ! Il vient de me larguer au beau milieu d’un labyrinthe sans issue ! Je veux lui crier que ce n’est pas vrai, mais ma voix se tarit, engluée par l’angoisse sourde qu’il vient de réveiller. Mais qu’est-ce qu’il lui prend !? Le feu de l’indignation embrasse ma raison. On… Je pensais qu’on…

— “Tu te fous de moi là !?”, j’exulte, mon cœur battant la chamade.

Il ne réagit pas. Je lui tourne le dos à mon tour, fais un pas sur la pelouse et me passe une main sur le front. Non ! Je me sermonne. Il n’est pas dans son état normal. Je calme la frénésie cardiaque qui s’empare de moi. Je sais que je dois me battre pour lui, pour nous. Il ne faut pas que je me laisse sombrer dans ce désespoir. Je vais lui prouver qu’il a tort.

Déterminée et poussée par mon instinct, je pivote dans sa direction. Je m’apprête à m’approcher, à le prendre dans mes bras et à lui faire comprendre que nous avons encore toutes nos chances, quand une nouvelle objection me foudroie sur place, supplantant ma décision antérieure.

Merde à la fin ! J’en ai marre qu'il joue avec moi, qu'il souffle le chaud puis le froid. Ras le bol de ces indécisions sans fin, de cet éternel et intenable yoyo, de ce sentiment d’espoir suivi de la désillusion, de ces montagnes russes émotionnelles. Je ne veux pas d'une relation en dent de scie. Il a intérêt à se décider une bonne fois pour toute : il a confiance en nous et il reste ou... Ou… L'amour mérite d'être chéri, pas piétiné, pas abandonné au bord de la route. On avance ensemble ou on avance pas ! Quand on trouve l’homme de sa vie, on le garde, on ne le laisse pas tout détruire. Cette pensée me frappe comme un coup de tonnerre.

— “Je crois en nous, et je t'aime assez pour me battre pour ce que nous pourrions devenir, James !”, je lui lance, ma voix à la fois basse, mais tranchante. “Je refuse de laisser l’amour m’échapper une fois de plus.”

Hors de question ! Je l’ai laissé filer trop de fois. À chaque occasion, j’ai pris la tangente ! Ressentant la colère et la frustration m’envahir, je repense à mes relations passées.

Quand Peter a voulu partir à Paris pour devenir comédien, j’aurais pu le suivre au lieu de plaider des excuses. Alex voulait nous construire un avenir à Londres, mais une nouvelle fois, j’ai choisi le confort de mes certitudes. Et Tiago… je me suis persuadée que je n’avais pas le choix. Je ricane. Encore une fuite en avant ! J’aurais très bien pu rester à Lisbonne, j’y étais heureuse et épanouie. Non, je me suis lamentée sur mon sort et pris un vol retour… C'étaient des choix voulus, non imposés, motivés par ma seule peur de l’engagement à long terme. Et mon rejet de l’inconnu.

J’aurais pu me battre, trouver des solutions, détourner les impasses. Au lieu de ça, je suis restée passive. Le prix de ma sécurité émotionnelle ? Un cœur brisé. Par MA faute uniquement. Et à cause de quoi ? De mon putain d’instinct de contrôle ! Filer droit vers l’imprévisible a toujours été au-dessus de mes forces. Je n’y arrive pas. J’ai besoin de savoir à l’avance, de me protéger. Ouvrir mon cœur à condition de savoir où le vent me portera. Alors, là et seulement là, je me donne à fond, je laisse mes sentiments prendre le dessus et je me livre entièrement, car je sais qu’il y a un filet de sécurité. Me laisser surprendre ? Impossible. Il n’y aura plus jamais de rouge à lèvres rouge. Ni de salopard à la bouche venimeuse et aux poings de fer. Je me le suis jurée !

J’enfonce mes ongles dans mes paumes avec force.

À chaque fois que je me suis engagée émotionnellement, j’ai joué les héroïnes fataliste, comme si l’amour était un luxe que je ne pouvais pas me permettre. Et avec James, j’ai reproduit exactement le même mécanisme. Quand il m’a envoyé ce texto de rupture, une petite part de moi, infime, mais existante, a presque été soulagée. Je n’ai pas cherché à le rappeler, bon sang !

Pire encore. C’est uniquement parce qu’il m’a avoué n’être que de passage que j’ai accepté son numéro, puis programmé notre premier rendez-vous.

À Carcassonne, si Nico n'avait pas été dans les parages, j’aurais cédé à l’appel de la passion. Une nuit d’amour avec ce magnifique Écossais sorti de nulle part, dans un cadre sans attaches ni conséquences, c’était tout bénef. Précisément le genre d’aventure que je pouvais maîtriser, du prévisible, bien rangé dans les cases de mes envies sans lendemain.

Lors de notre deuxième rencontre, la situation aurait pu basculer bien plus rapidement. J'étais bourrée, émotionnellement à vif, furieuse contre moi-même d’avoir tant tardé à larguer le minable qui partageait mes nuits d’alors. D’ailleurs, je ne me suis pas privé : j’ai fini par oublier mes déboires dans les bras de Mati plus tard cette nuit-là, alors même que le regard déroutant de James irradiait encore mes pupilles. Notre rencontre furtive m’avait laissé un goût d’inachevé que je n’avais pas réussi à combler. Si seulement il avait débarqué plus tôt dans ce bar… Si seulement on ne m’avait pas expédié dans cette Polo pour partir finir la soirée au Diamant Rose...

Mais au Turbine, l’été dernier, quand James a saisi l'occasion de m’inviter, c’était une autre affaire. Le désir était là, palpable, mais ma première réaction a été de dire non. Dire que j’aurais pu totalement passer à côté de notre histoire en repoussant ses avances ! Quelle idiote !

Je me souviens encore de la surprise et de la déception dans ses yeux, comme si, en un instant, il voyait s’effondrer quelque chose qu’il espérait. Pourtant, il a persévéré, ne se laissant pas abattre par mon refus. Il m’a proposé son numéro, glissant les cartes dans ma main avec une assurance qui m’a à la fois déstabilisée et fascinée.

Je me suis dit que je n'avais rien à perdre. Quand il a mentionné qu'il devait repartir en Écosse une semaine plus tard, quelque chose en moi a basculé. Cette idée de brièveté me paraissait tout à coup très séduisante. En le voyant sourire, avec une lueur d'espoir dans le regard, j'ai pris ma décision. C'était l'occasion de vivre un moment éphémère, une parenthèse enchantée où je pouvais me permettre d'être moi-même, sans attentes ni promesses. Je me suis organisée et j'ai foncé.

Les semaines après son départ ont été étrangement vides et uniquement égayées par les appels et messages qu’on s’envoyait. Aucun autre homme ne trouvait grâce à mes yeux et ma période d’abstinence s’est enclenché. À quoi bon chercher du plaisir là où il n'y aurait de toute façon pas l'intensité requise ? James m’a tellement comblée, bouleversé, notre connexion avait été si intense, si profonde, que l'idée même de passer la nuit avec un autre, ne m’intéressait même pas. Ça n'aurait été qu’un palliatif sans saveur ni éclat, une pâle imitation à l'aquarelle privée des nuances vibrantes de ce qu’on avait vécu.

Mais en vérité, c'est parce qu’il m’a brisé en mille morceaux que je sais que je l’aime vraiment. Maintenant que cette vérité a éclaté, je dois affronter ma plus grande peur et arrêter de feindre que je ne suis pas prête. Depuis son retour sans crier gare, malgré tous les obstacles, tous les doutes, toutes les craintes révélées, je me suis livrée à lui. N’est-ce pas un signe de ma résilience et mon acceptation ? Pour la première fois de ma vie, puis-je — dois-je — me permettre d’aimer véritablement ? Ne suis-je déjà pas en train de le faire en ce moment même ?

Et même les milliers de kilomètres qui nous séparaient inexorablement n’ont pas suffi à tarir la source de mon désir. L’adage loin des yeux loin du cœur n’aurait pas pu être plus trompeur. Je me complaisais parfaitement de cette absence, de ce lien fragile, doucement bercée par un rayon d’espoir. Bien qu’à distance, James faisait toujours partie de ma vie et certes, certaines de mes appétences n’étaient pas exaucées, mais nos échanges nourrissaient encore suffisamment mes sens et mes émotions pour que je puisse me permettre de me détacher de la réalité. La solitude ne me pesait qu’à moitié, mes penchants inassouvis se délayaient comme neige au soleil dès que mon téléphone me propulsait dans son orbite, et une part de moi apprenait à patienter dans l’expectative d’un possible retour de flamme. Je savais que James réapparaitrait tôt ou tard — sa sœur vivant dans la même sphère que moi — et que nos trajectoires finiraient par se rejoindre. Sauf, que j’étais loin de me douter qu’il me parachuterait aux confins d’un univers de glace avec son au revoir sans plus d’explication. Allez rassembler les météores éparpillés de votre cœur alors que vous flottez au milieu du vide après ça !

Mais en vérité, c'est parce qu’il m’a brisé en mille morceaux que je sais que je l’aime vraiment. Maintenant que cette vérité a éclaté, je dois affronter ma plus grande peur et arrêter de feindre que je ne suis pas prête. Depuis son retour sans crier gare, malgré tous les obstacles, tous les doutes, toutes les craintes révélées, je me suis livrée à lui. N’est-ce pas un signe de ma résilience et mon acceptation ? Pour la première fois de ma vie, puis-je — dois-je — me permettre d’aimer véritablement ? Ne suis-je déjà pas en train de le faire en ce moment même ?

J’ai la liberté de décider, la capacité d’embrasser ce chemin tracé par mes émotions et qui me connecte à quelque chose de plus grand ou, de rejeter l’alignement de mes sentiments et la direction naturelle que prend mon coeur.

Il est temps de choisir Victoria !

Je ne me rends même pas compte que je fais les cents pas absorbée que je suis par cette introspection saillante. Mes pieds piétinent la pelouse tondue, les brins d’herbe se plient et se déforment sous mes allers-retours. Je m’arrête enfin, réalisant que je n’ai pas pris le temps de respirer. Et, je le remarque enfin.

James se tient là, comme paralysé, à deux mètres de distance devant moi. Ma poitrine se gonfle à un rythme irrégulier. La sienne aussi, pourtant, il est immobile. Le visage fermé, le regard sombre. Indéchiffrable. Sa posture est tendue : épaules rigides, jambes fermement campées, poings crispés. Merde, pourquoi il est en colère maintenant ?!

Même si le parc résonne de rires et de murmures environnants, cette bulle de tension entre nous semble isoler nos émotions dans un silence assourdissant.

— “Qu’est-ce que tu as dit Victoria ?”

Sa question a vibré dans l’air. Son regard brûlant, chargé d'intensité, me transperce. L'espace entre nous devient un champ d’honneur émotionnel, un endroit où les mots peuvent à la fois libérer et emprisonner. Même les nuages viennent s’inviter à la partie, masquant un instant le soleil qui, jusqu'alors, illuminait mes reflexions. Leur ombre éphémère projette une atmosphère pesante.

— “Tu as conscience de ce que tu as dit ?, me lance-t-il d'une voix éraillée.

Oh Mon Dieu… J’ai.. ? À voix haute ? Cette phrase, je ne l’avais pas prononcée dans ma tête ?

Je recule instinctivement d'un pas, portant une main à ma poitrine. Mais James fait un pas en avant, puis un second. Il est si prêt maintenant que j'en suis presque intimidée. Non, captivé. Je me tiens dans un espace entre fragilité et puissance, à mi-chemin de mon destin. J’ai franchi la frontière et je n’ai pas le droit de faire machine arrière. Il en serait brisé.

Mes yeux parcourent frénétiquement son visage. Sa mâchoire est serrée, et je peux voir l'effort qu'il fait pour gouverner sa nervosité. Mais derrière cette façade de contrôle, j'aperçois une lueur de vulnérabilité et une curiosité brûlante. Mon cœur bat la chamade, oscillant entre la peur de sa réaction et celle de . Est-ce que je l'ai atteint ou enfoncé ? Je me demande si la réalité de mes sentiments est aussi dévastatrice pour lui que pour moi.

Un pas de plus. Son souffle me caresse le visage. Son corps me domine. Est-ce que son cœur me voit ?

— “Répète-le.”

Non !

Son ton est ferme, presque guttural, comme s’il exigeait une réponse. L’urgence et le désir sont là aussi, au fond de ses pupilles. Mais soudain, ses traits se détendent pour laisser transparaitre une sensibilité dissimulée qui me fauche le cœur.

— “Victoria, je t’en supplie, dis-le-moi ! Dis-moi que je ne l’ai pas rêvé. Dis-moi que tu le penses vraiment parce que sinon...”

Il ne finit pas sa phrase et je n’ai pas la force de confirmer. C’est trop dur, trop intense. Je suis totalement perdue.

Face à mon mutisme, James s’effondre, et chaque geste, chaque soupir trahit la blessure que je lui inflige en silence. Egaré dans la contemplation du ciel limpide, Il glisse une main dans ses cheveux les ébouriffant avec une frustration qu’il peine à contenir. Ses dents mordillent nerveusement ses lèvres, et son regard se perd dans une douleur muette que je sens poindre entre nous.

Les secondes s’étirent, et malgré moi, je n’arrive pas à détacher mes yeux de lui. Mes mots restent bloqués, comme si avouer ce que je ressens allait l’écraser un peu plus sous le poids de mes propres doutes. Un long soupir s’échappe de lui ; il pose les mains sur ses hanches, baisse la tête, et observe le sol, résigné.

— “Putain, j’aurais dû savoir...”

Tétanisée, incapable de trouver la force de dire ce qu'il voudrait entendre, de le libérer de ce fardeau que je lui impose, mes lèvres restent fatalement closes. Quand il se redresse, un ricanement sec fend l’air.

— “Donc, voilà où tu nous laisses…”

Mon cœur s’emballe, bondit, caracole comme un animal traqué. Il cherche à se terrer, à échapper à l’évidence. Ce n'est pas James qui me piège, c'est moi. Mes propres peurs. Je peux presque entendre le cliquetis de leurs chaînes invisibles, des liens corrodés, mais toujours solides, verrouillés autour de mes aveux. Les fissures qui les parcourent sont minces. Insuffisantes. Pourtant, à chaque regard que James m’adresse, c’est comme si, un par un, les maillons se délitaient , s’effritaient sous la pression d’une force qui, bien qu’admise, refuse d’être verbalisée. Au nom de je ne sais quel contrôle absurde.

Chaque seconde qui passe creuse un peu plus le fossé entre ce que je ressens et ce que je ne parviens pas à exprimer. Voir l’homme que j’aime se fermer à cause de mon incapacité à lui dire la vérité me torpille l'estomac.

James secoue la tête, détourne le regard, qui à droite, qui à gauche, le visage tendu, figé dans une résignation que je reconnais sans mal. Ce rictus amer qui naît sur ses lèvres... c’est comme si, sans acquitement ni démenti de ma part, il validait ses pires craintes sur lui-même.

Quelle garce je suis ! La pensée éclate en moi, cruelle, mais justement rétribué.

Je tente de reprendre mon souffle, mais l’air se raréfie. Chaque inspiration s’amenuise, comme une éclipse qui éteindrait la lumière d’un coup. Une ombre étouffante, lente, s’insinue en moi. Tout se contracte. Le barrage de mes larmes est sur le point de céder. Je cligne des paupières pour les refouler. Mes lèvres se pincent, une boule de contrition remonte dans ma gorge. Je la ravale, mais je vais craquer.

James passe une main sur son visage, un geste lourd, presque las, et pousse un soupir lourd de sens. Ce regard… cette amertume silencieuse… me pénètre comme une lame, me faisant chanceler intérieurement. Il esquisse un rictus, une tentative maladroite de masquer sa douleur, son regard se voile puis ses yeux quittent les miens.

— "C'est bon," murmure-t-il finalement, la voix basse, presque étouffée. "Je ne vais pas te demander de te forcer."

Son désespoir coule entre nous comme du plomb.Mon silence est en train de l’étouffer, de le convaincre qu’il n’a jamais mérité sa place à mes côtés. Mais c’est faux ! L’idée de le perdre m’oppresse. Mon Dieu, je ne veux pas nier ce que je ressens, mais m’y abandonner me terrorise. En revanche, je refuse de revenir sur ma promesse de le soutenir. Ma langue se délie enfin.

— “Si je disais que tu auras toujours une place à mes côtés, même dans mes silences, que tu es une vérité que je refuse de laisser filer, est-ce que ça suffirait à te rassurer ? Je suis là pour toi, dans le présent, James. Dans ce qui importe le plus.”

Je peux voir une lueur d’espoir commencer à percer à travers l’obscurité de son désespoir. L’air frais nous enveloppe alors que nos regards s’accrochent comme des lianes dans une jungle dense. Ses yeux bleu acier sont le miroir de ses émotions. Il franchit la distance qui nous sépare. Son souffle léger caresse mon visage et une chaleur douce irradie de sa présence soudaine contre mon corps. Il encadre mon visage et ses pouces tracent la courbe de mes pomettes avec une tendresse surprenante. Ce simple geste envoie des frissons le long de ma colonne vertébrale, me connectant à lui d’une manière inexplicable.

Je ferme les paupières, savourant la sensation de ses doigts sur ma peau. Nos lèvres se frôlent comme deux étoiles se rencontrant dans l’immensité du ciel. Nos bouches s’embrassent savamment, en prenant tout leur temps. Je me hisse sur la pointe des pieds et passent mes mains derrière son dos pour me raccrocher à lui. Je sais ce qu’il fait : il m’offre son renoncement. Mais moi, qu’ai-je pour lui en retour ?

Mes talons se reposent sur la pelouse à nos pieds, lui signifiant mon envie de me détacher un instant. Mes yeux cherchent les siens.

— “Je suis désolé, James. Je suis vraiment désolé.”

Ses mains quittent mon visage et se posent sur mes épaules, descendent le long de mes bras et saissisent mes mains. Nos doigts s’entrelacent.


— “Je t’ai promis le temps nécessaire”, murmure-t-il. “Je ne veux pas te précipiter”.


Ses mots m'apaisent mais la nuance de douleur dans son timbre ne m’échappe pas. Un frisson me traverse. Je noue mes bras autour de lui et je me laisse aller à cette étreinte réconfortante, consciente que le mal a été fait.

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