CHAPITRE 29.3 * JAMES
ATTENTION PASSAGE EROTIQUE
J.L.C
♪♫ ♪♫
Les rayons du soleil matinaux filtrent à travers la baie vitrée, égayent notre chambre d'une lumière douce et dorée qui titille timidement mes paupières, me tirant de mon sommeil. Je ressens tout de suite un poids contre mon corps... Victoria.
Ses courbes divines sont lovées contre moi, sa paume sous sa joue, ses boucles blondes répandues sur l’oreiller blanc. Ses respirations calmes et régulières chatouillent mon bras, créant une mélodie charmante qui emplit l’air d’une sérénité absolue.
Immobile, je profite de sa beauté fragile quelques instants avant de me redresser avec précaution pour ne pas la réveiller brusquement. Avec une infinie tendresse, je m’incline pour déposer une empreinte délicate au coin de sa bouche encore assoupie.
— Bonjour, mo chridhe..., je lui souffle.
Elle frémit puis émet un petit grognement de protestation. Ce murmure adorable, presque mutin, m’arrache un sourire, éveille en moi une envie irrépressible de transformer cette réticence en pur contentement. Avec le temps, je suis devenu un véritable expert dans cet art périlleux : l’amener, avec douceur et patience, à passer de l’humeur bougonne à un état de délice apaisé.
Sous la couette, mes mains partent à l'assaut de ses formes voluptueuses, se faufilent pour venir caresser son épaule frêle, glisser le long de ses côtes, palper le galbe satiné de sa cuisse. Mes lèvres, quant à elles, s’activent à leur manière, semant des baisers papillons dans le creux délicat de son cou, sa mâchoire, son buste.
Ma petite fée bascule langoureusement sur le dos en soupirant, se trémousse légèrement sous l’effet de mes attentions. Ses pieds repoussent le duvet cotonneux, révélant peu à peu ses courbes exquises, une vision à couper le souffle.
Sa silhouette à la fois élégante et affriolante — un régal pour mes yeux énamourés — s'imprime dans mes rétines avec une telle intensité que mon cœur s'emballe aussitôt. À cet instant précis, elle incarne tout mes désirs : mon rêve éveillé, ma muse incandescente, l'étoile du matin qui éclaire mes pensées.
Mes doigts volettent sur ses monts et merveilles, jouent avec les coutures de sa lingerie blanche, non… un bleu pâle enchanteur qui contraste magnifiquement avec la nuance dorée de sa peau. Telle une invitation muette qui attise mon audace, la dentelle fine et translucide laisse entrevoir ses mamelons, plus foncés qu’auparavant, constatè-je.
Ma bouche effrontée s’abandonne à l'appel de ces joyaux offerts et érigés, se délectant de chaque contact avec ferveur. Ces perles sensibles, tendues et fières, accueillent ma langue flâneuse, déclenchent un brasier irrésistible qui s’étend entre nous.
Ses paumes délicates paressent sur le tissu, un geste languide semblable à une danse au ralenti. Son souffle, encore paresseux, accompagne la cadence diabolique de mes gâteries. Alors que je m'attarde sur ces globes sensuels, je remarque un détail troublant : ses seins plus pleins, plus généreux, n'épousent plus tout à fait mes mains de la même manière. Un changement subtil, une rondeur inattendue qui m'intrigue et pique ma curiosité. Pas que je m’en plaigne — bien au contraire — mais cette découverte, teintée d’exaltation, fait naître en moi un émerveillement discret et une satisfaction purement virile.
Ma sucrerie du matin s’étire avec grâce, se cambre à ma rencontre pour répondre à mes caresses. Pourtant, ses paupières restent obstinément closes, défiant le jour qui cherche à l’éveiller. Fidèle à elle-même, elle choisit de repousser l'inévitable, comme si elle pouvait encore prolonger ce moment de douce somnolence.
Je sais exactement comment la surprendre, la ravir. D'un glissement fluide, je m’installe entre ses cuisses, m’engouffrant sous la couette. Son odeur m'enivre d’emblée : imaginez un champ de fleurs sauvages à l'aurore, où les pétales encore baignés par la rosée s'épanouissent sous la bonté du soleil levant. Son parfum m'ensorcelle.
Je plonge dans ce cocon de chaleur, résolu à la combler avec gourmandise et dévotion. Ma bouche trace un sillon humide sur son ventre, déguste son joli petit nombril tandis que mon regard est obnubilé par la beauté de son corps drapé sous la dentelle céruléenne. Je lambine un instant sur l’élastique de sa culotte, toujours transparente, toujours bleue pâle. Mes dents tirent délicatement dessus, un geste taquin qui la fait soupirer d’aise. Un frisson d’anticipation me traverse. J’ai hâte de vénérer ce qui se cache derrière ce voile. Éveiller ses sens, l’immerger dans un plaisir sans fin, voilà ce à quoi je vais m'atteler dans la minute.
Mes mains recouvrent doucement sa taille, coulissent le long de son flanc, empoignent ses hanches, plus charnues, toujours si enchanteresses. Victoria arque le dos, s’abandonne à mes petits soins. Ses doigts se perdent dans mes mèches et encouragent ma bouche à poursuivre ses arabesques, à longer la ligne de sa lingerie, à explorer son bas-ventre, le pli de son aine. Victoria gémit : elle me rend fou. Ses cuisses escaladent mes épaules : une invitation sans équivoque. Je me fais un point d’honneur à l’exaucer, prêt à savourer chaque instant de sa reddition.
Mes lèvres effleurent à peine la fine bande de tissu, que déjà son souffle s’accélère. Elle est si réactive que le jeu devient irrésistible, attise mon caprice de la faire languir de désir. Ma langue trace des cercles savamment mesurés, contre la barrière discrète. Un sourire s’étire sur mes traits lorsque j’entends sa frustration se transformer en grognement. Je tire sur la dentelle, accentue la pression, frôle vaguement l’endroit où elle me réclame le plus. Mon nom murmuré, une supplique bien mal déguisée et je tremble de plaisir.
Alors, avec une lenteur délectable, je repousse assez l'étoffe sur le côté pour crocheter un doigt en elle. Un petit cri de surprise retentit à mes oreilles. Je ris contre sa peau. L’envie de la dévorer tout entière me consume tant, que d'un mouvement impatient je retire ce fichu bout de dentelle, pour qu’enfin mes yeux triomphent de son intimité.
Je remarque soudain une ligne délicate et claire qui barre son bas-ventre, presque comme une cicatrice. Pour une raison que j’ignore, elle m'attire, me parait particulièrement séduisante, voire familière, alors que je suis sûr de ne l’avoir jamais vue auparavant. Un frisson d'émotion m'envahit sans explication, mon cœur bondit et une fierté grisante se répand en moi.
Je relègue cette nouvelle découverte au fond de mon esprit surchargé de convoitise, mes réflexions se recentrant sur le moment présent. Mes lèvres frémissent d’excitation, prêtes à savourer le festin qui m’attend. Mais à la seconde où je m’installe pour la goûter, des bruits légers parviennent à mes oreilles. Des pas hâtifs et inégaux se rapprochent, m'obligeant à interrompre mon élan. Une porte s’ouvre avec fracas, et la parenthèse coquine que je m’apprêtais à apprécier se transforme en une surprise inopinée.
Est-ce que ce sont des éclats de rire d’enfants que j’entends ?
La voix de Victoria m'arrache à ma réflexion.
— James ! me presse-t-elle en gloussant.
Elle se dégage, tente de se redresser en me poussant à m'extirper de ma cachette. Merde, je sens déjà le matelas se creuser sous le poids de… quoi, un éléphant en peluche ?
— Mà, on peut avoir des gaufres ce matin ? demande une petite voix pétillante et espiègle, pleine de fraîcheur et d’énergie.
Est-ce qu'un petit être tout droit sorti d’une pub pour céréales vient de débarquer dans notre chambre ?
La confusion m’envahit instantanément. Je me pétrifie, comme si on m'avait balancé un seau d'eau glacée sur la tête. Victoria a une fille ?! Bordel, pourquoi j'en ai jamais entendu parler ? Je nage en plein délire ou quoi ?!
— Bien sûr, ma chérie ! Mais, d'abord, on dit bonjour. Ensuite, je veux un gros câlin, lui répond Vi avec cet enthousiasme débordant qui lui est propre.
Une fille, bon sang. Ce genre d’informations, c’est pas censé arriver par surprise, non ? Qu’est-ce que j’ai fait, moi, pour mériter une telle nouvelle à froid, un matin où je suis à peine réveillé ?
James, calme-toi. Respire. Ne panique pas… Attends une minute, qui est le père ?
— D’accord. Bonjour Mà ! Bonjour Dà ! s'écrit la petite, toute guillerette.
Figé sous la couette, mon coeur rate un battement. La gamine vient bien de dire "Papa" ? J'y comprends rien. Erreur d’aiguillage ! Il n’y a pas d’univers où je deviens soudainement père du jour au lendemain sans le savoir !
Bordel, hors de question que je sorte de là-dessous. Manquerait plus que je commette une bourde monumentale, la bévue du siècle. Si elle m’a pris pour son géniteur, et qu'elle me voit sortir d'entre les cuisses de sa mère, je vais devoir m’expliquer… ou fuir. Peut-être les deux en même temps. Non, je préfère rester planqué. Mais pourquoi Vi ne relève pas ? C’est quoi son plan ?
Je tente un dernier geste désespéré et lui pince le mollet, prévoyant que ça la fasse réagir. Mais rien. Le silence persiste. Super. Comme si tout était la chose la plus normale du monde...
OK, on va improviser. Surtout pas de faux pas ! Et là, dans un éclair de génie, je réalise : peut-être que je dois juste jouer le rôle du "papa fantôme" pendant quelques minutes, le temps que la marmaille s'en aille. Le problème, c'est que je ne suis même pas certain d’avoir le script.
Et c’est là qu’une nouvelle exclamation me scie les pattes.
— Rega'dez, z’ai t'ouvé un t'ézor ! zozote une deuxième petite voix, triomphante.
Un autre bout de chou ? Ça n’a aucun sens. Combien ils sont, au juste ?
— Oh, mon bébé, c’est adorable ! s’extasie Victoria avec un ton plein de tendresse maternelle. Viens là que je t’aide à grimper.
J'évite de justesse un coup de pied dans la face lorsque ma f... je veux dire Victoria, se... penche vers le bord du lit pour hisser l'enfant. Enfin, je présume, car, deux secondes plus tard, un petit talon vif s'écrase sur mon torse. Un réflexe de survie m'aide à esquiver, mais à ce rythme, je vais finir par être couvert de bleus.
Mon cerveau est en train de faire une syncope. Se pourrait-il que Victoria ait une famille ? Le choc de cette révélation me laisse groggy. Est-ce qu’on m’a jeté dans un autre univers parallèle sans que je m’en aperçoive ? Pas le temps d’analyser plus en profondeur : voilà qu'un truc me saute dessus.
— Papa, tu joues à quoi là ? interroge une troisième voix cristalline et autoritaire, tandis qu’un poids miniature commence à escalader mon dos.
Un petit gars ? Trois. Si un quatrième se présente, je…
— Maman, j'ai super mal dormi à cause de lui, se plaint une nouvelle voix plus grave, celle d’un bonhomme plus âgé.
Bah, voilà ! Numéro quatre qui débarque. Non, là, je suis surement en plein trip. J'ai pas touché à la drogue, putain ! J'ai juste descendu une bouteille de whisky.
Tiens, le dernier venu fait une entrée aussi remarquée que bruyante. Son ton bougon pérore, ponctué de reproches envers son cadet, et il se lance dans une tirade où l’agacement le dispute à l’exaspération. De son côté, le plus jeune ne se laisse pas démonter : il proteste, se justifie, et tente de gagner l’approbation de leur mère tout en jouant au trampoline sur mon dos. Visiblement, ce n’est pas sa faute si le grand ronfle comme un ours et le réveille en pleine nuit.
Une explosion de rires exaltants éclate autour de moi, et je réalise que la situation m’échappe totalement. Quatre enfants. Quatre petites voix qui tintent dans l’espace. Je suis littéralement submergé, pris dans une tornade de cris joyeux et de bonds incessants.
Neuf, sept, quatre, deux. Ces chiffres ricochent dans mon crâne comme des boules de loto. Que sont-ils ? Pas le quinté gagnant de la semaine — il en manquerait un, sauf si on parie sur un... bébé. Les seins gonflés de Victoria, ses courbes généreuses, son bas-ventre arrondi. Victoria est-elle enceinte ? Non... c’est absurde. Je le saurais si j'avais planté cinq graines dans son ventre quand même. Ils ne sont pas de moi. Alors, comment se fait-il que je connaisse leur âge ?
— Dà, tu veux voir mon t'ésor ? demande le chérubin, son zozotement adorablement irrésistible.
— Oui, Papa Jamie ! Pourquoi tu ne sortirais pas de là pour voir ce que notre petit ange nous a apporté, m’invite gentiment Vi. Et oui, les enfants, on aura des gaufres au petit-déjeuner parce que c'est votre Dà qui va les préparer !
Merde... Si j’avais su que quelques grammes de farine et des œufs pouvaient déclencher un tel engouement, j’aurais pris la recette plus au sérieux. Je me raidis encore plus sous la couette. Je ne sais absolument pas comment cuisiner des gaufres !
Mais alors que le vertige de la situation me fait tourner la tête, un sentiment de bonheur inexplicable — non, de joie euphorique — grappille du terrain. Victoria vient de me confirmer l’impensable. Ma confusion se mue lentement en un étonnement jubilatoire.
— Allez, Papa, s’il te plaît, implore la puce, de sa voix miellée, quoiqu’insistante.
Je me demande si elle a suivi des cours de persuasion avec sa mère. Parce qu'avec ce timbre, elle pourrait vendre de la glace aux Esquimaux. Victoria semble avoir infusé sa propre magie dans cette princesse.
— Beurk, mais c’est quoi ça ! s’offusque l’ainé.
— C’est mon t’ésor !, réplique le petit dernier avec une fierté qui ferait pâlir un roi.
Je n’ai pas la moindre idée de ce que le bambin a bien pu trouver, mais vu l’indignation du grand, ça doit être quelque chose de vraiment étrange. Qui suis-je pour juger ? Après tout, c’est bien moi qui ai commencé à collectionner des... objets douteux à cet âge.
Victoria rit et réconforte aussitôt le loulou :
— Ne t’inquiètes pas, mon bébé, c’est très joli. Ton grand frère va s’excuser, n’est-ce pas, Cillian ?
Cillian ? Le prénom de mon grand-père... Ça ne peut pas être une coïncidence. Mon cœur explose de joie, mais déjà, un cri impatient m’interpelle derechef :
— Papa, papa ! Il pleut pas ! On peut aller à la plage. Tu as promis qu’on irait s’il pleuvait pas !
C’est la choupette qui s’adresse à moi. Sa petite voix résonne comme une tendre mélodie, emplie d’innocence et d’excitation.
L’idée d’emmener ces petites têtes blondes — ou brunes, ou rousses, va savoir — en virée à la mer me fait chavirer. Des enfants… Mes enfants ? Je n’avais jamais envisagé un tel scénario. Mon esprit tangue entre l’émerveillement et la panique. Non, juste l’émerveillement...
— Oui, Papa, ze veux faire des sateaux de sables !
— Non, aujourd’hui, Papa il m’emmène au rugby ! conteste mon champion.
— C’est cet après-midi, Cill, réplique calmement sa mère.
— Moi ze viens au rugby !, annonce mon petit dernier tout enjoué.
— Si lui y va, je pourrais venir aussi, Maman ? intervient ma princesse, toute enthousiaste.
— Je pensais plutôt à vous envoyer tous chez Tati Izy et Tonton Antoine après le déjeuner, pour que votre papa et moi on puisse attaquer le terrassement… mais… On pourrait remettre ça à plus tard, non ? Qu’en penses-tu, mon cher mari ?
Dites-moi que je rêve ? Moi et cette femme extraordinaire, mariés ? Ces mots, prononcés avec une telle simplicité, me frappent de plein fouet. Le "mari", c'est moi. J'avais pourtant juré de ne jamais convoler en justes noces. Pas après l'échec cuisant de ma précédente tentative... Mais voilà, la vie a cette fâcheuse tendance à transformer nos certitudes en souvenirs poussiéreux. Apparemment, l’art de la persuasion est une compétence que ma "chère épouse" maitrise à la perfection. J’aurais dû me douter qu’elle finirait par me pousser à dire « oui » à tout, à commencer par ça. Parce que, soyons honnêtes, c’est à peine si je tiens debout quand Victoria me sourit, je perds pied lorsque ses iris dorés me regardent avec envie ou une tendresse infinie, et je suis réduit à l'ombre de moi-même dans ces moments où elle murmure mon prénom comme si j'étais tout son univers.
Autant pour le mariage, je me demande par quel sortilège ma tendre moitié a réussi à m'amadouer, en revanche, pour les rejetons, je n’ai sans doute pas eu besoin de me faire prier longtemps. Après tout, sachant par quel procédé on obtient le résultat, avec ou sans prolongations, j'ai dû y aller à cœur joie. Faire des bébés, je signe illico. J'étais probablement volontaire avant qu'elle ne finisse sa phrase. Victoria et moi, des enfants ? C’est au-delà de mes attentes. Une famille, je caresse cet espoir depuis un bail.
Mes pensées s’embrouillent et mon cœur se comprime. Tout m’échappe. C’est si vif, si palpable, et pourtant… Est-ce que je rêve ? Cette petite vibration d’angoisse me serre les tripes, mais une douce sensation la remplace vite : celle d’accepter enfin la place qu'on m’offre.
Est-ce que c’est ça, « être » un mari ? Un père ? Un... homme dans tout ce que ça implique ? Y suis-je enfin parvenu ? À me libérer ? À me pardonner ? Pus de drogues, plus de démons ? Victoria à mon bras, quatre adorables mini-nous et des matins animés par la gaieté, l'amour et ce désordre magnifique ?
Si c'est ça, alors, c'est un grand oui. De toute mon âme, de tout mon cœur. Et avant même de m'en rendre compte, un rayon de joie pure m'emporte et, pris dans ce tourbillon de clameur enfantine, je lance, joignant ma voix à la leur :
— Bon, très bien, mais il faut d'abord que je m'entraîne à faire des gaufres, puis à construire des châteaux de sable. Et qui sait, peut-être qu’on va trouver un dragon dans le jardin pour les garder !
Les rires résonnent autour de moi, créant une symphonie de bonheur. Tout devient léger.
— Sauf que pour ça, mon amour, tu dois déjà venir embrasser tes enfants ! Et je ne suis pas contre un bisou au passage, m'encourage Victoria.
Tout en moi me hurle de sortir enfin de ma cachette, d'aller à la rencontre de ces petits êtres faits de nous, d'accepter cette réalité pleine de promesses. Mon cœur tambourine à un rythme effréné, chaque battement attisant mon envie et mon appréhension.
En état de pure surcharge émotionnelle, je rampe hors de la couette pour plonger dans ce monde éblouissant, désireux de découvrir leurs bouilles. Cependant, lorsque j’émerge, le silence m'étreint. Pas un bruit, pas un souffle. Rien. Je scanne la pièce. Aucun signe de leur présence. L’euphorie qui m’avait porté se brise net, laissant place à une déception déchirante, une lame glacée qui s'enfonce dans ma poitrine. Une meurtrissure dans l'âme, voilà ce que je récolte. Mais qu’est-ce que...
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