CHAPITRE 39.2 * VITORIA

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V.R.S.de.SC

♪♫ ... ♪♫


Son timbre est fort, direct, accusateur. Il me jette son verdict à la figure. Je reste figée. Chaque syllabe alourdit mes membres. Une bourrasque glaciale, pétrifiante, m’ensevelit sous un blizzard d’effroi. L’oxygène me fuit, à peine suffisant pour alimenter ma stupeur. La vérité de sa déclaration me crucifie : il fuit encore l'amour qu'il éprouve ! Bon sang ! Il vient de me larguer au beau milieu d’un labyrinthe sans issue. À quel moment j’ai zappé l’annonce en majuscules : « Attention, changement brutal de programme, scénario réécrit en catastrophe » ?


L’information percute, rebondit, s’effondre en moi. Je veux lui crier que ce n’est pas vrai, mais ma voix se tarit, engluée par la peur insidieuse qu’il ravive. Qu’est-ce qu’il lui prend !? L’indignation s’insinue, d’abord ténue, puis plus violente. La sidération cède du terrain à une chaleur mordante. Une déferlante de rage dévore le choc initial. On… Je pensais qu’on…


— Tu te fous de moi là !? exultè-je, mon cœur battant la chamade.


Il ne réagit pas, mutique, statique. Super. J’aurais plus d’écho en hurlant contre un mur en béton. Je tourne les talons, fais un pas sur la pelouse, plante mes pieds dans l’herbe deux mètres plus loin. Dos tendu, dents serrées, larme à l’œil, doigts crispés contre ma tempe. Non, Vic. Tu n’es pas une ado hystérique. Reste droite. Reste forte. Je remplis mes poumons, vide le trop-plein. Une inspiration, une expiration.


Il n’est pas dans son état normal. La frénésie cardiaque qui m’étouffe recule d’un cran. Je sais que je dois me battre pour lui, pour nous. Il ne faut pas que je me sombre dans le désespoir. Une part de moi voudrait renoncer, se protéger. Couper les ponts, tirer un trait avant d’être broyée. Mais non. Pas cette fois. Je refuse de le laisser s’enfoncer dans cette satanée certitude. Il croit que c’est la seule issue ? Il se trompe. Et je vais lui prouver qu’il a tort.


Déterminée et poussée par mon instinct, je pivote dans sa direction. L’intention chevillée au corps, je m’apprête à réduire la distance entre nous, à le prendre dans mes bras, à lui faire comprendre que nous avons encore toutes nos chances, que l'amour sera plus fort que tout... quand une fulgurance me foudroie sur place, supplantant ma résolution première. Ma respiration se suspend, mon élan fait machine arrière.


Putain, ça suffit ! J’en ai marre qu’il joue avec moi, qu’il souffle le chaud puis le froid. Feu de joie ou tempête de neige, mais ras-le-bol de ce fichu microclimat. Je n’en peux plus de ces tergiversations, de cet éternel et intenable ascenseur émotionnel qui ne connaît ni palier ni repos. Je suis à bout de patience, éreintée par cette mécanique absurde : promesse et effondrement, lumière et ombre. Je ne veux pas d’une relation en dent de scie, d’impulsions suivies de retraits, d’éclaircies qui précèdent les turbulences. Il a intérêt à se décider une bonne fois pour toutes : qu’il affronte ses peurs ou qu’il s’y soumette, mais qu’il arrête de me happer dans son chaos. Soit il a confiance en nous et reste soit… soit… soit il n’a qu’à s’enfoncer dans son propre bordel sentimental jusqu’à ce qu’il comprenne tout seul. D’ailleurs, idée du jour : puisque la colère doit bien se défouler quelque part, investir dans un punching-ball et y coller son prénom en lettres capitales !


— Tu vas arrêter tes conneries, James ! On ne piétine pas l’amour, on ne l’égare pas sur le bas-côté. Ce n’est pas un fardeau qu’on abandonne à la première difficulté, bon sang ! On avance ensemble ou on n’avance pas ! Quand on trouve l’amour de sa vie, on le garde, on le protège et surtout... surtout, on ne le laisse pas tout détruire.


Cette pensée me frappe comme un coup de tonnerre.


— Je crois en toi, et je t’aime assez pour me battre pour nous, James ! Pour notre avenir !


J’espère qu’il entend bien, parce que je ne vais pas lui répéter en slow motion avec de la musique dramatique en bande-son.


— Cette fois, je ne te laisserai pas renoncer et... et je refuse de laisser l’amour m’échapper, ajoutè-je, plus pour moi-même d'ailleurs.


Hors de question ! Trop souvent, j’ai pris la tangente au lieu de saisir ma chance. Une exaspération sourde monte en moi, la frustration m’écrase et les fantômes de mes anciennes relations me narguent, murmurent à mon oreille leurs regrets et leurs reproches. Pas cette fois. J'écris l’histoire.


Mes jambes bougent de façon désordonnée, je ne tiens plus en place. Mes dents martyrisent ma lèvre, un exutoire dérisoire à l'orage sous ma peau qui ravive un sillon familier d'inquiétude et de stress.


Dos à James, au bassin, à l'univers entier, je bascule la tête vers les cieux, paume en visière contre mon front avant de me frotter les tempes puis les yeux. Un brasier vorace me ravage les entrailles, tiraillé entre le besoin viscéral de fuir, de couper court à ce lien et la conviction déraisonnable que l’amour, le vrai, exige des sacrifices, des compromis, mais aussi un pari insensé sur la confiance. Pas d'illusions, pas de facilité. Pas de raccourci. Seulement l’ambition tenace de faire naître du roc à partir de sables mouvants. Et dans le cas présent, la volonté brute de créer du durable sur l’éphémère, d’édifier l’amour sur des fondations fissurées. Car James et moi sommes en ruines, mais on peut y arriver.


Je confisque la rangée de perles à mon poignet. Chaque sphère lisse et ronde glisse entre mes doigts, tandis que mes pensées érigent des ponts entre passé et présent.


J’ai toujours fui. Derrière des excuses, des décisions soi-disant rationnelles. J’ai pris des routes qui menaient ailleurs plutôt que de me battre. Mes ex... ce ne sont pas eux qui m’ont échappé, c’est moi qui ai choisi l’évasion.


Quand Peter est parti à Paris pour devenir comédien, j’aurais pu l’accompagner, au lieu de m’abriter derrière des alibis ridicules. Mais non, restons sagement installés dans notre zone de confort ! Alex voulait nous construire un chez nous à Londres. Toujours pas. J’ai agrafé mon billet d’avion à mes certitudes et refermé la valise de mon cœur. Tiago ? J’ai enfoui la tête dans le sable. J’aurais très bien pu poursuivre ma vie à Lisbonne, j’y étais heureuse, épanouie. Qu’ai-je fait à la place ? Je me suis lamentée sur mon sort et j’ai pris un vol retour… Oh, mais quelle surprise ! Moi, une fugitive des sentiments…


Je fais défiler les souvenirs, un à un, comme des photos froissées que j’aurais soigneusement oubliées. Je les touche du bout des doigts, chacune, une occasion manquée.


Oui, j’ai choisi, mais quel genre de choix ? Rien d’imposé. Juste un enchaînement de décisions motivées par ma peur de l’engagement, dictées par ce rejet irrationnel de l’inconnu. J’aurais pu lutter, trouver des solutions, contourner les impasses. Au final, je suis restée passive. Le prix de ma tranquillité affective ? Un cœur brisé. Par ma faute uniquement. Et à cause de quoi ? De mon putain d’instinct de contrôle ! Une vraie cage dorée.


Filer droit vers l’imprévu a toujours été au-dessus de mes forces. Je n’en suis pas capable. J’ai besoin d'anticipation, de repères fixes, de me sentir protégée. Pas de hasard, pas d’improvisation en amour. Ni de voyage sans destination. Je livre mon cœur à condition de savoir où le vent me portera. Alors là, et seulement là, je me donne à fond, je permets à mes émotions de prendre le dessus, à mes sentiments d'émerger et je m'abandonne sans réserve, parce qu'ainsi, je sais qu'un filet de sécurité modèrera ma chute et garantira ma stabilité.


Me laisser surprendre ? Impossible. Il n’y aura plus jamais de rouge à lèvres rouge. Je me le suis jurée ! Plus jamais ce goût amer dans ma bouche ni ces poignes de fer cadenassant ma nuque, mes poignets. Pas plus que cette suffocation rampante, cette brûlure âcre au fond de la gorge, et les voix, ces voix charnelles et perfides, ordonnant et encourageant à la fois à accorder plus que ce que j'étais apte à offrir, jusqu’à ce que la honte et le dégoût fusionnent en une seule et même prison...


Telles des épines vengeresses, mes ongles mordent mes paumes. Un frisson sibérien convulse mes poings, mes jointures fermées se raidissent, dures comme des projectiles prêts à percuter. De peur de rompre mon bracelet de perles, je le remets à sa place et croise les bras sur ma poitrine. Ne pas y penser. Ne plus m'échouer dans ce marécage de douleur et de répulsion.


Il me faut purifier ma bouche, chasser cette saveur infecte, me débarrasser de cette souillure sans attendre. Mes pieds trépignent comme si la terre elle-même ne voulait plus me soutenir. Parvenue devant notre zone de pique-nique, je m'empare de la limonade et bois goulûment, me forçant à sentir le liquide sucré dévaler ma gorge, espérant qu’il emporte tout avec lui. Puis, dans un accès frénétique, je fouille mon sac en quête d'une cigarette. Quand le son familier du briquet crisse dans l’air, un soulagement temporaire m'envahit. La fumée s'enroule autour de mes poumons, emplit mes papilles de l'arôme sec et abrasif du tabac. Tant mieux. L’illusion d’un contrôle, encore et toujours.


À chaque fois que je me suis engagée émotionnellement, j’ai joué les héroïnes fatalistes, convaincu que l’amour ne survivait jamais à la réalité. Qu’il était un feu qu’on croyait éternel, mais qui finissait par s’éteindre, avec ce goût de cendres en supplément, celui que rien n'efface vraiment. Même la prochaine rencontre, avec sa promesse de renouveau, la prochaine étincelle et son lot de vertiges, de passion, le prochain cœur en miettes et la même vieille douleur à recoller. Alors, j’ai voulu... contrôler l’issue de mes relations, décider du moment où tout s’arrêterait. Un an... Deux ans... Trois mois... Une manière de garder la main, d’éviter la chute et de ne jamais avoir à faire face à ce que j’éprouvais vraiment.


Avec James, j’ai reproduit exactement le même schéma. Quand il m’a envoyé ce texto de rupture quelques semaines en arrière, une petite part de moi — infime, mais réelle — a été soulagée. Je n’ai pas cherché à le rappeler, nom de nom ! Je me suis contentée de m’y soumettre, comme d’habitude. Encore un chef-d’œuvre à mon actif : la résignation, l’ultime choix de mon existence.


Pire. L’été dernier, dès qu’il a mentionné qu’il n’était que de passage, j’ai abaissé mes barrières. J’ai programmé notre premier rendez-vous en croyant que ça n’irait pas plus loin, que notre histoire aurait un goût de poussières d’étoiles. Bien sûr, j’étais persuadée d'avoir la situation en main, mais la vérité, c’est que je me suis trompée sur toute la ligne. Ma naïveté m’a trahie. Je pensais pouvoir manipuler les règles de ce jeu sans me brûler les ailes. Quel comble !


Je ferme les yeux, me concentre sur l’air frais qui me pénètre. Il me faut respirer, regagner mon calme. Un souffle lourd, une inspiration lente. J’y parviens, enfin, mon cœur décélère, mes doigts cessent de trembler contre mes tempes. Je tire une nouvelle série de bouffées courtes qui m’échauffent les lèvres.


Lors de notre première rencontre à Carcassonne, si Nico n’avait pas été dans les parages, j’aurais cédé à l’appel de la passion. Une nuit d’amour avec ce magnifique Écossais sorti de nulle part, sinon de mes fantasmes — sourire ravageur, corps irrésistible, regard de saphir — dans un cadre sans attaches ni conséquences, une pure aubaine. Précisément le genre d’aventure que je pouvais gérer, du prévisible, bien rangé dans les cases de mes envies sans lendemain. Mais voilà, j’ai des principes. Sauf que mon coeur se serait ligoté à lui à n'en pas douter.


Quelques mois plus tard, la situation aurait pu tourné en notre faveur bien plus tôt. J’étais bourrée, en plein tourbillon émotionnel, furieuse contre moi-même d’avoir tant traîné à larguer le minable qui partageait mes nuits d’alors — Nicolas. Pourtant, malgré mon piètre état, son regard m’a frappée. J’ai fini par noyer mes déboires dans les bras de Mati ce soir-là — notre première échappée ensemble — mais le visage de James, croisé devant « Le Saint des Seins », m’a hanté pendant des jours. Cet acte manqué m’avait laissé un goût d’inachevé. Si seulement il avait débarqué plus tôt dans ce bar… Si seulement on ne m’avait pas expédié dans cette Polo pour poursuivre ma beuverie au Diamant Rose…


Mais en août, au Turbine, quand James a saisi l’occasion de m’inviter, c’était une autre affaire. Le désir flottait dans l’air, si évident, mais ma première impulsion a été de décliner. Va savoir pourquoi. L'instinct de préservation, surement. Ou le destin qui me jouait un nouveau tour. Dire que j’aurais pu passer à côté de notre histoire en repoussant ses avances ! Quelle idiote ! Je n’oublierai jamais la surprise et la déception dans ses yeux, comme si, en une fraction de seconde, le rêve qu’il nourrissait venait de s’envoler. Pourtant, malgré mon rejet, il a persévéré, refusé de se laisser abattre par ma réaction intuitive. Dieu merci ! Enfin… je crois. Non, je suis certaine. Pour rien au monde je n’effacerais notre aventure, quelle que soit la suite et même s’il a fini par me briser le cœur, déjà une fois…


Avec une confiance désarmante, teintée d’une audace qui m’a fasciné, il m’a tendu son numéro, glissant la carte entre mes doigts — littéralement et métaphoriquement. L’histoire était en marche. À l’évocation de son retour en Écosse dix jours plus tard, un déclic a résonné en moi, comme une révélation. Je n’avais rien à perdre. Cette idée de brièveté m'avait alors paru très séduisante et... plus que convaincante. En le voyant sourire, ses pupilles brillant d’espoir, j’avais fait le choix qui s’imposait. C’était l’occasion idéale de m’offrir une parenthèse enchantée où je pouvais me permettre d’être moi-même, sans attentes ni promesses. Juste le plaisir. Carpe Diem. Ma raison en sourdine, mon cœur en chef d’orchestre, j’ai foncé.


Les semaines suivant son départ ont été étrangement vides et uniquement égayées par les appels et messages qu’on s’envoyait. Aucun autre homme ne trouvait grâce à mes yeux et ma période d’abstinence s’est enclenchée d’elle-même. À quoi bon chercher la passion ailleurs, quand je savais pertinemment qu’il serait impossible d’égaler cette intensité, cette alchimie ? James m’a comblée, bouleversé au-delà de l’imaginable. Notre connexion était si profonde, si viscérale que l’idée même de me glisser dans les bras d’un autre ne m’intéressait pas. Ça n’aurait été qu’un palliatif sans saveur ni éclat, une pâle imitation privée des nuances vibrantes de nos moments partagés.


La clope embrase mes doigts, presque entièrement consumée, comme moi. Voilà, ma dernière bouée de sauvetage en papier brûlant — ridicule, certes, mais c'est tout ce que j'ai pour apaiser l'agitation qui bouillonne toujours. Je donnerai cher pour une bonne vieille bouteille d’amnésie, un antidote liquide contre cette cascade incessante de doutes et de désespoir... Et là, en observant la fumée s'élever, je réalise l'ironie de la situation : ce besoin de disparaître, ce désir d'oublier, c'est exactement le chemin de fuite de James, celui fait de vices charnels et chimiques, ce miroir déformant, cette quête sans fin. Je compte bien me tenir à bonne distance de ce gouffre, et je veillerai à ce qu'il ne s'en approche plus lui-aussi.


En colère contre mon incapacité à l'aider vraiment — car au fond de moi, j'ai l'intuition que son effondrement de tout à l'heure vient de son manque — je me débarrasse de la cigarette dans l'herbe. Merde... je n'aurais pas dû. Ma conscience écologique m'envoie un uppercut. Les larmes frôlent mes cils. Putain, je vais me mettre à chialer pour un mégot jeté dans la nature, là ? En pleine crise existentielle, l'homme de ma vie en embuscade dans mon dos, prêt à m'abandonner une fois de plus et moi, je m'inquiète pour la pollution environnementale... Non, mais sérieusement, qu'est-ce qui cloche chez moi ? Je secoue la tête, blasée. Mes mains tremblent comme si elles ne savaient plus quoi saisir. La clope, la douleur, les souvenirs, James...


Je ne me permets pas un regard vers lui. Pas même un coup d'œil furtif. Le poids de sa présence résonne plus lourd que l’air autour de moi, et je m’enferme dans le remue-ménage de mon crâne, comme si la moindre pensée ne ferait qu’attirer son attention sur ma confusion mentale. Si l'un de nous a le plus besoin de l'autre, ici et maintenant, c'est lui.


Mes phalanges se referment en étau, mes ongles s’incrustent à nouveau dans ma chair, un rappel acéré que rien n’est scellé, rien n’est irréversible. Le fil n'est pas encore rompu entre lui et moi. Chaque fibre de mon corps me crie de réagir, de casser cette routine mensongère nappée de confort factice, d'arracher les verrous de la porte qui mène à cet avenir incertain qui me terrifie, d’embrasser ce qui, malgré la folie apparente, pulse en moi avec l’énergie de l'évidence et fait battre mon coeur dans l'instant présent. Lui.


Je l'aime. Je le sais. Je le désire aussi. Même les milliers de kilomètres entre nous n’ont pas suffi à tarir la source de la passion. L’adage « loin des yeux loin du cœur » n’a jamais été aussi trompeur. Bien qu’à distance, James faisait toujours partie de ma vie. Certes, mes appétences n’étaient pas toutes exaucées, mais, dès que j’entrais en contact avec lui, nos échanges alimentaient encore assez mes sens et mes émotions pour que je puisse me permettre de me détacher de la réalité. La solitude ne me pesait qu’à moitié, mes penchants inassouvis se délayaient comme neige au soleil dès que mon téléphone me propulsait dans son orbite. Une part de moi apprenait à patienter dans l’expectative d’un possible retour de flamme. Je savais que James ressurgirait tôt ou tard — sa sœur vivant dans la même sphère que moi. Nos trajectoires finiraient par se rejoindre à nouveau. Sauf, que je n’avais pas prévu qu’il me parachuterait aux confins d’un univers de glace avec son « au revoir » sans explications. Allez essayer de rassembler les météores éparpillés de votre cœur alors que vous flottez au milieu du vide !


Mais en vérité, c’est parce qu’il m’a brisé en mille morceaux que j’ai pris conscience que je l’aime vraiment. Depuis son reapparition soudaine, malgré tous les obstacles, les doutes, les craintes révélées, je me suis livrée à lui, conquise. Comment faire autrement ? J’ai épuisé tous mes vetos. N’est-ce pas un signe de ma résilience, de mon acceptation ? Pour la première fois de ma vie, puis-je me permettre d’aimer véritablement ? N’est-ce pas déjà ce que je fais en cet instant précis, bien que je bataille encore ?


J’ai la liberté de décider : suivre ce chemin tracé par mes émotions qui me connecte à quelque chose de plus grand ou, rejeter l’alignement de mes sentiments et la direction naturelle que prend mon cœur ?


Il est temps de choisir Victoria !

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