On s'appellera les bêtes
Je pourrais faire un compte rendu clinique de la situation, mais ils me l'ont interdit.
Il me l'ont interdit parce que je ne l'ai jamais fait et que c'est la qualité qu'il manque aux soit-disant 'expérimentés' : l'absence quasi pure d'idéal lié à la réalisation d'une méthode qu'ils voient dépassée, azurée de préjugés, comme on étend une toile sur un fond diffus cosmologique, ou un voile autour de globes occulés tels que sont ceux...
De la bête, je ne retiendrai donc aucun affect.
Là aurait été toute l'erreur qu'une humanité continuait de perpétrer, selon ses mots à elle. Et de sa rationnalité j'aimerais lui montrer l'impact dévastateur dans la rage incontrôlée, sa bestialité. Mais elle ne voit que son voile à elle, sa toile de ciel, et comme elle aime à partir loin de la terre, je me dois de la garder auprès de nous, car telles sont nos prérogatives : à bas les dommages collatéraux, et combatons l'hostilité de nos animalités.
Je me comprends, mais peut-être suis-je influencée par la bête...
Jusqu'où, de son discours sur la viabilité de l'espèce, s'étend le réalisme affolant dont les signes montraient pourtant un écart pathologique par rapport à la norme humaine, ce qui nous incita à l'appeller la bête, d'un regard aujourd'hui teinté de l'histoire de ce mot, comme il en fut lorsque nous le choisîmes ?
Je ne sais.
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