Premier fils.
Il est le premier des quatre, il a réussi à faire couler le lait de la mère, les trois autres lui doivent la vie, sans le lait bienfaiteur, il ne ne serait pas là aujourd'hui.
Cet instant de bonheur est gravé dans sa mémoire, même s'il n'a pas duré très longtemps. La mère n'avait pas assez de lait pour les nourrir tous les quatre à la fois, alors ils l'ont tété jusqu'au sang et ils ont pris gout à cette saveur, ils l'ont dévorée.
Ils avaient encore besoin de lait pour grandir, un besoin irrépressible qui les fit partir à la recherche d'une autre mère par son odeur. Ce ne fut pas facile, les mères ne se laissaient pas faire, mais après avoir tués leurs petits elles étaient bien obligées de donner leur lait.
Mais elles aussi, sucées jusqu'au sang, furent dévorées. A la troisième mère, les quatre étaient déjà bien plus grosses qu'elles.
De toute façon ils n'en trouvaient plus, les meutes les évitaient chaque fois.
Les quatre ne pouvaient plus tenir dans le nid originel de la mère et lui le Premier fils éjecta ses trois frères qui essayèrent de trouver un autre abri et territoire.
Le premier fils, maintenant trois fois plus gros que sa mère, avait beaucoup de difficultés à s'aplatir dans l'abri sous roche au-dessus de la rivière, seul son large museau surmonté de quatre énormes défenses émergeait ce ce trou. Il avait ainsi l'avantage de humer l'air et de ressentir les dangers.
Une odeur qu'il connait bien, lui traverse les narines, celle d'une femelle en chaleur, pas celle des mères, mais ça lui ressemble. Depuis déjà quelques jours cette odeur lui provoque une grande excitation, mais il n'a jamais pu s'approcher des petites femelles, elles courraient très vite et surtout se faufilaient dans des trous inaccessible pour sa taille, il en ressentait une rage folle de ne pouvoir libérer cette énergie qui lui dévorait le ventre.
Cette fois l'odeur est proche de son antre, pas très loin de la rivière et surtout semble ne pas bouger. Il fait grand jour, il ne doit pas sortir le jour, la mère les rattrapait chaque fois qu'ils voulaient sortir de l'abri, seule la nuit devait être leur terrain de jeu.
Mais l'odeur commence à le tenailler de plus en plus, elle ne change pas de place, assez proche, il n'y a pas d'autres odeurs à proximité, il ne risque rien si l'odeur s'enfuit, il reviendra à l'abri.
Il sort la tête et soudain il l'a voit cette odeur propulsée par deux cochons roses en pleine action, il n'en peu plus, il hurle de rage, elle doit être à lui cette femelle, lui le fils Premier, et il s'éjecte comme une bombe de son abri.
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