Le lundi

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Chapitre 5 le lundi

Dur dur, se réveiller à cinq du matin pour aller au boulot, alors que je suis allé coucher à minuit. Je travaillais à l’époque à La Poste en horaire décalé : je commençais à six heures et quart du matin jusque huit trente pour aider au classement d'un autre facteur ensuite de onze heures à midi trente pour expédier le courrier par le tram de Charleroi, et de quinze dix à dix-neuf heure dix pour du travail de bureau, levées des boîtes aux lettres extérieures de dix-sept heures à dix-sept heures quarante-cinq et faire l’expédition de ce courrier à dix-huit heures cinquante et je n’avais pas intérêt d’être en retard quand le camion de ramassage passait. Et ce lundi j’avais beaucoup de choses à faire, il me fallait aller à la banque à neuf heures, déposer l’argent des parents, aller chercher une pièce pour la moto et attention ne pas oublier : aller voir ma fiancée. Après mon travail à la poste à huit heure quinze, je retourne déjeuner et ensuite, je vais chercher ma fiancée. Nous allons à la banque comme prévu à neuf heures mais celle-ci est fermée ce lundi matin. Je me dis alors : « Je m’en vais à Marchiennes chercher la pièce de la moto. » Et sur ce nous nous mettons directement en route. Il fait beau temps et je roule à vive allure. Arrivé au marchand de motos, je commande les pièces mais quand je veux payer, plus de portefeuille, plus d’argent, je pense tomber dans les pommes. Tout, l’argent de mes parents pour la banque, mon argent de poche, mon portefeuille, tout a disparu ! Je me dis que ce n'est pas possible, je l’ai oublié à la maison, mais, je l'avais encore à la banque, j'en suis sûr ! Je me remis les idées en place et quand nous avons refait en tête le déroulement de la matinée il n'y avait qu'une solution « c’était surement le long de la route en roulant que je l’aurais perdu. » Nous reprenons alors directement la route en sens inverse en roulant à gauche, regardant partout, ma fiancée me dit qu’elle se souvient que ma veste c’était levée à une certaine place. Noir de rage qu'elle ne me l’ai pas dit plus tôt, nous y retournons sans attendre et vérifions l’emplacement mais rien, après trois quart d’heure de recherche et refait toute la route en sens inverse et en contre-sens, nous rentrons alors sur Anderlues. De retour chez les parents de ma fiancée, nous nous leur racontons l’histoire et le beau-père se propose de venir faire la route avec nous en voiture, après deux allers-retours, toujours rien.

Dix heures trente, je dois donc retourner à la poste pour mon boulot.

Onze heure et quart, un gendarme se présente au bureau de poste et demande après moi, je vais vers lui et il me demande si je n’ai rien perdu ? Bien entendu, je lui explique que j’ai perdu mon portefeuille et lui demande comment il sait cela ? Sans me répondre, il me convoque à la gendarmerie en me demandant de me présenter dès que possible et qu’ils m’expliqueront ce qui se passe.

Mon service du midi terminé, je me rends rapidement à la gendarmerie qui était située à l'époque une centaine de mètres du bureau de Poste.

Les gendarmes présents me regardent d’un air qui ne me plait pas trop mais comme je les connais un peu tous, cela ne m’inquiète pas trop.

Un des gendarmes me fait asseoir devant son bureau et commença alors un véritable interrogatoire sur ce que je faisais, ou avais-je été ce matin, qui j’avais vu du matin, avec quoi je roulais et avec qui. Au départ je ne comprenais pas bien pourquoi ils étaient comme cela avec moi jusqu’au moment où il me demanda comment se faisait-il que j’avais sur moi une tel somme d’argent, je fus complétement confus, si ils savaient combien d'argent j'avais sur moi, c'est qu'ils avaient mon portefeuille et je me doutais que cela n’était pas tous les jours qu’un jeune de 17 ans se promenait avec 3 mois de salaire d’un ouvrier sur lui. En me demandant cela, il me montre mon portefeuille, je ne sais pas vous expliquer quelle joie m’envahit à ce moment-là ! Je commence alors mes explications sur la provenance de l’argent et le pourquoi je me baladais avec cette somme sur moi ! Ensuite il m’expliqué que c’est un ouvrier de La Providence, que j’ai doublé et juste devant lui mon portefeuille s’est échappé de ma poche, il s’est arrêté pour voir ce qui était tombé et en voyant ce portefeuille l’a ramassé et se rendant compte de ce qu’il contenait en arrivant à l’usine, a prévenu la gendarmerie.

En expliquant l’histoire aux gendarmes qui sont venu récupérer mon bien il a insisté pour que son identité soit tenue secrète pour tous.

Comme tous mes papiers d'identité et de moto étaient à l'intérieur, ils n'eurent pas trop de mal à me retrouver, le reste, nous connaissons l’histoire.

J’étais tellement heureux que je m’en suis couru à la banque à pied déposer l’argent. Je tiens ici à remercier cette personne, les gendarmes m'ont fait savoir qu'il voulait rester anonyme, je suis quand même allé plusieurs fois à la loge mais personne n'a voulu me dire qui était cette personne, mon père de son côté a essayé de le savoir sans succès, je la remercie encore une fois ici.

Ce que je vais raconter au sujet de cet argent plus loin, va encore vous sidérer ! Une belle fin de journée.

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