Le vent
Invisible à vos yeux
Et pourtant perceptible
Vous toucher et me faire entendre, je peux
Oui, sans aucune voix, je suis audible
D’humeur souvent changeante
Je passe de la fureur
À la petite brise apaisante
Quand me prend la mauvaise humeur
Je déracine le vieux chêne avec haine
Et fais danser le souple roseau
Comme l’a décrit La Fontaine
Des toitures, j’en fais des morceaux
J’amène, comme je chasse les nuages
Dans mes courants d’air, je porte
Oiseaux aux divers ramages
Insectes et pollens, aussi j’escorte
Si en hiver ma bise vous frigorifie
Elle élimine la vermine avec ardeur
En été ma brise vous rafraîchit
Vous voyez bien, que j’ai du cœur
Il est temps, alors, rapidement je disparais
Aussi soudainement que je suis venu
Dans un léger souffle frisquet
En caressant vos lèvres charnues
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