Le vent

Une minute de lecture

Invisible à vos yeux

Et pourtant perceptible

Vous toucher et me faire entendre, je peux

Oui, sans aucune voix, je suis audible

D’humeur souvent changeante

Je passe de la fureur

À la petite brise apaisante

Quand me prend la mauvaise humeur

Je déracine le vieux chêne avec haine

Et fais danser le souple roseau

Comme l’a décrit La Fontaine

Des toitures, j’en fais des morceaux

J’amène, comme je chasse les nuages

Dans mes courants d’air, je porte

Oiseaux aux divers ramages

Insectes et pollens, aussi j’escorte

Si en hiver ma bise vous frigorifie

Elle élimine la vermine avec ardeur

En été ma brise vous rafraîchit

Vous voyez bien, que j’ai du cœur

Il est temps, alors, rapidement je disparais

Aussi soudainement que je suis venu

Dans un léger souffle frisquet

En caressant vos lèvres charnues

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