1.
Libertad mi amor
Auteur : Florian Pierrel
Je n’étais qu’une enfant, je ne pouvais pas comprendre ce qu’était la liberté.
À onze ans, juive et fière, mes parents avaient divorcés.
Des gens bizarres ouvrirent la porte.
J’étais chez ma mère.
« Vos papiers. »
« Elles sont juives, amenez-les. »
« Non non ! » Hurlais-je.
« Ce sont les ordres du troisième Reich petite. »
« Je comprends pas ! »
« Tu veux mourir ? Alors suis-nous et pose pas de questions ! »
J’ouvris les yeux, j’étais dans une camionnette avec des personnes toutes juives.
« Ou va t-on ? »
« Au Vel d’Hiv. »
« Que vont-ils faire de nous ? »
Un garçon de douze ans, me regarda.
« Taisez-vous ! »
« Tu n’es pas juif toi ? Je ne vois pas ton étoile de David. »
« Je suis le fils du colonel, tais-toi ok ? »
« Bon … l’ambiance est plutôt bien. » versais-je une larme.
« Comment tu t’appelles ? » Dit un vieux qui puait l’alcool lointain.
« Natasha. J’ai onze ans. »
« On a dit de te taire ! » Exigea le garçon qui les surveilla.
Arrivé dans un stade immense comme un hippodrome, ma mère s’inquiéta.
On nous installa sur les gradins.
« Que va t-on nous faire maman ? »
« Celle-là vient avec nous ! »
« Non ! Maman ! »
Le garçon retrouva Natasha.
« écoute, tu fais ce qu’on te dit, je ne vais pas te le ... »
« Pourquoi es-tu venu ici ? »
« J’ai un travail. Mon père dit que tout doit demeurer secret. »
« Pourquoi ? »
« Tu as quel âge ? »
« Onze ans. »
« Je m’appelle Léo. Je te ferais quitter ce lieu dès que possible. Quitte à faire du tort à mon père. »
« Tu es si gentil. »
« Non, je t’apprécie, je sens mal l’avenir des juifs. Pourquoi que les juifs ? »
« Tu serais prêt à me … sauver ? »
« Clairement oui. »
« Tu es amoureux c’est ça ? »
« Mais non ! Bon je te laisse, je dois rejoindre mon père. »
Là je compris que les évènements allaient être plus graves que ce que j’imaginais.
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