LUPUS
La nature m’enlace doucement, m’accompagne vers mes derniers moments
Allongée dans mon sang face à la lune inébriante
Écoutant les échos des âmes égarées à ce moment
Esquissant un sourire déjà longtemps résigné à une mort souriante.
L’essence de vie déverse ses larmes dans le sol recouvert
D’un voile mortel qui fauche toutes les âmes dépravées
Là où un drame a eu lieu, vauvert
Arrachant mille-et-un habitants de ce monde pleuré.
Le passé n’est qu’un écho
Dans une vie nouvelle à peine détestée
Où un sentiment d’exaltation n’est pas un fiasco
Dans une vie nouvelle, jamais pleurée.
Que serais-je si je venais à me réincarner ?
Sans doute je serais un être à quatre pattes couvert d’un pelage
Le trépas n’est qu’une étape à traverser
Sans doute je vivrais loin des villages.
La Mort marche lentement
Visage squelettique caché, longue faux récupérant les échos
La Mort avance doucement
Et tend sa main vers moi, brusco.
La liberté me caresse, sacré allégresse
Mes pattes vibrent sans filtre, traversent des forêts immenses
Chants mélodiques, terrifiante vitesse
Lune qui brille, la meute est mon essence.
Longue attente enfin récompensée
Où mon âme est finalement à sa place
Unique expérience sans regret, vie authentique loin d’un monde pleuré Plaît-il à celui qui renie une existence assassinée.
La beauté d’un monde n’est jamais assez face à la cruauté de ses habitants
Là où mon sang nourrit la terre, mon cadavre devient de l’engrais naturel
Je n’ai qu’un désir immense, celui de goûter à une liberté surnaturelle
De parcourir l’immensité verte, acceptant.
Le Hurlement retentit, élancé par les Alpha
Chant mélodique de cris puissants
La meute court, dirigé par les Alpha
Liberté conquise, lune éclatante ; content servant.
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