1. Service d'étage pourri

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L'ancienne autoroute que j'arpentais depuis hier longeait le fleuve. En bonne citoyenne, je respectais la limitation de vitesse bien que cela n'ait plus vraiment d'importance... La nuit allait bientôt tomber et il fallait que je dorme. Et que je sois en sécurité surtout. Pour aujourd'hui, je n'avais croisé personne, vivant ou mort et c'était tant mieux. Je sortis de l'autoroute pour trouver un abri. Près de la sortie, je repérai facilement un hôtel. Je garai ma voiture dans le parking désert.

Un regard vers la réception m'apprit qu'elle était vide, soit le gérant avait fui, soit il avait servi de petit-déj aux bouffeurs de cerveaux du coin. Je caressais la crosse du pistolet que j'avais à la ceinture sur ma hanche droite, au moindre bruit il serait dans ma main. La porte de la réception était ouverte, je pénétrai sans bruit et m'approchai du comptoir. Il y avait un distributeur sur le côté, si je brisais la vitre, ça attirerait les zombies (s'il y en avaient) par ici. Je finis par trouver la clé dans un tiroir et m'en servis. Je délestai l'hôtel de ses bouteilles d'eau et attrapai la clé de la chambre 1 avant de sortir. Je mis les bouteilles d'eau dans un carton dans le coffre de ma voiture et entrai dans la chambre juste en face.

Ce n'était pas un hôtel de luxe mais le lit semblait confortable et la salle de bain propre. Je posai mon pistolet sur la commode et me penchai dans la douche pour tester le robinet : l'eau coulait. Malgré le fait que le monde soit devenu quasiment apocalyptique, je conservais certains principes et l'hygiène (tant que c'était possible) en faisait partie. Je me déshabillai rapidement et pris une douche bien méritée : ma première depuis 3 jours. Une fois séchée je remis mes sous-vêtements et allai me coucher, arme sous l'oreiller.

Au petit matin, mes sens me réveillèrent. Quelque chose m'avait perturbée. Un bruit. Je mis prestement mon top noir, mon pantalon stylé « camouflage désert » et mes bottes. Sans mouvements brusques, j'allai jusqu'à la porte. J'ouvris tout doucement le judas et observai à l’extérieur.

Dans mon champ de vision réduit, je ne vis d'abord que ma voiture. Puis, je l'entendis. Des bruis de pas. Trop lents pour être normaux. Les pieds traînaient sur le sol. C'en était forcément un. Il finit par passer devant ma porte. Le visage encore humain, son corps était à moitié décomposé. Je m'éloignai de la porte pour éviter qu'il ne sente mon odeur. J'attrapai un oreiller de ma main gauche et sortis mon arme de la droite. Ça suffirait comme silencieux, le mien se trouvait encore dans la voiture. Quand il fut assez éloigné de la porte, ça prit un moment vu son allure de tortue à cause de ses pieds décomposés, j'ouvris doucement et me glissai derrière lui sans bruit. Je levai l'oreiller à hauteur d'yeux et je lui tirai dessus. Une seule fois. En pleine tête. Le zombie s'écroula, son corps faisant un bruit flasque et je me précipitai dans ma voiture et mis les voiles. J'avais à peine quitté la rue que le voyant d'essence s'alluma. Super... Je soupirai et me mis à chercher une station où me ravitailler. Ayant un mauvais pressentiment, je m'armai de courage pour affronter cette nouvelle journée.

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