Chapitre 1 modifié.
Il se trouve dans les grandes villes occidentales certaines personnes dont la vue inspire la jalousie que certains ont pour ceux qui ont réussi ce qu'ils n'ont eux même pas accompli.
Ils se tiennent droit arborant dans leur visage et leur habits une confiance pressée. Leurs pas sont grands et rapides, leurs chaussures faisant sonner leur claquement caractéristique contre les pavés, ils avancent avec détermination.
Leur destination ? Cela dépend. Pour Raphaël, c'est souvent chez ses courtiers.
Avant, c'était vers ses biens que ses pas le dirigeaient. Il achetait et revendait de l'immobilier.
Ce n'était pas sa seule activité. Il possédait également sa propre ligne de vêtements féminins et faisait de l'import-export. A partir du moment où il dût travailler avec plusieurs devises (dollars, euros...), cela devint nécessaire d'entrer en relation avec plusieurs courtiers dont Brett, un homme d'âge mûr qui a une grande expérience dans le monde de l'entreprise et de la finance.
Raphaël entra dans son cabinet. Il commença par des mondanités mais Brett le coupa :
– Je t'ai beaucoup observé et tu es toujours occupé. Tu gagnes de l'argent, nous le savons bien. Mais quel est ton objectif ?
– Gagner un maximum d'argent.
– Dans ce cas arrête tous ce que tu fais, vend toutes tes sociétés, Raphaël, et lance toi dans la gestion d'argent et entre dans le monde de la finance.
Raphaël réfléchit puis répondit positivement.
– Je vais de former et t'introduire au réseau, mais, comme tu le sais ça a un prix, dit Brett en examinant l'expression du jeune entrepreneur. Je veux 10% de tes gains annuels.
Raphaël réfléchit quelques instants, puis répondit:
– C'est d'accord, ça me va très bien.
– Mais il y a une chose que tu dois savoir, ajouta le courtier d'un air grave. Si tu es incapable de mettre ta conscience au congélateur, et par congélateur j'entends -100°C et pas -18°C, alors ne le fais pas.
Raphaël éclata de rire. Cela ne lui semblait pas très difficile à faire. Il avait le sentiment de l'avoir déjà partiellement fait, par instinct de conservation.
Dès la semaine qui suivit, Raphaël abandonna ses entreprises pour se dédier à le finance.
Le premier jour, il se présenta au bureau de Brett.
– Assied, toi là.
Raphaël s'exécuta.
– Pour commencer, je dois t'expliquer en quoi consiste ce métier. Tu devra écouter les demandes de clients et faire l'intermédiaire entre eux et les banques. Les clients peuvent être toutes sortes d'organisations comme des banques, des multinationales, des états, des services secrets, des organisations terroristes... Tu devras être bon en négociations, je te préviens. Et puis si tu grimpe assez haut dans la hiérarchie, la nature de ton travail sera un peu différente. Tu devra camoufler les agissements louches de certains de tes clients. La moindre erreur pourra mener à la faillite d'un pays entier !
Grâce aux enseignements de Brett, il commença petit à petit à se constituer une clientèle. Au cours de sa carrière, il s'enfonça plus profondément dans les réseaux et comme on lui avait dit, la nature de son travail changea.
Un de ses travaux fut pour la compte d'un pays qui voulait se cacher de vendre de l'énergie à un pays dont ils avaient eux même ordonné le boycott.
Un des représentants du pays lui expliqua l'affaire : – Cette énergie a toujours été vendue en dollars et c'est la monnaie de l'Ytan. Si on remarque que notre pays en possède d'un coup tant, cela ne passera pas inaperçu et les investigations montrerons au grand jour nos transactions avec ce pays. Nous vous appelons pour que vous réintroduisiez cet argent discrètement dans le circuit monétaire mondial. Dans une semaine vous vous rendrez à la banque au 7 rue de Bells. Quelqu'un vous y attendra. On vous communiquera plus d'informations par mail.
Cette affaire lui plaisait. D'après ce que lui avait dit, il commençait à s'approcher du sommet.
" En fin de compte ils sont tous amis et du même côté, pensa Raphaël. Tout le monde s'imagine qu'ils sont opposés, qu'il y a les méchants d'un côté et les gentils de l'autre mais a ce niveau ils travaillent tous ensemble " Cependant les boss doivent respecter les règles, qu'ils ont eux-même créées, pour garder la majorité ignorante. Donc il faut jouer selon ses propres règles.
Ce qu'il faut alors faire, c'est d'être certain que personne ne puisse remonter jusqu'à vous. Si une erreur était commise, elle serait détectée et une personne ignorante serait intervenue et aurait découvert les coulisses du monde.
Pour occuper une telle position il fallait avoir des nerfs en acier, et Raphaël en était doté.
Il se présenta bien en avance au rendez vous. Il s'assit sur des sièges de la banque attendant qu'on vienne le chercher.
Une femme s'approcha de lui, un sourire faux plaqué sur le visage.
Elle lui dit quelques mots qu'il ne compris pas. La langue de ce pays lui était inconnue mais il devinait qu'elle lui demandait s'il avait besoin de son aide ou quelque chose de ce type. Elle ne pouvait pas être là personne qu'il attendait. Il l'aurait abordé en anglais, et outre ça, les gens de son milieu dégagent quelque chose de différent que cette bonne femme.
Au bout de quelques dizaines de minutes, un homme vint à sa rencontre. Il était petit et fin, bien peu imposant, mais dans ses yeux brillait une intelligence qui ferait se méfier même le plus fort des hommes.
Le banquier le conduisit à travers des couloirs blancs jusqu'à une porte derrière laquelle descendaient de sombres escaliers. Il s'étonna du contraste entre la technologie de couloirs blancs et le côté rustre de ces marches qui disparaissent trop vite dans un noir profond qui n'inspirait reine de bon à Raphaël. À croire qu'ils menaient aux Enfers. Mais quand ils y passèrent des néons s'allumèrent automatiquement. Quand la banquier ouvrit la porte, Raphaël fut en quelques sorte soulagé de ce qu'il vit. Pas de feu ne l'attendait. Juste plein de camions dans un sous sol.
Toujours sans un mot, le banquier s'avança et ouvrit l'arrière de cinq camion de cinq compagnies de transport différentes. Ils étaient rempli de dodash Ytaniens.
– Vous savez ce que vous devez faire, dit enfin l'homme.
Il fallait trouver un moyen de réintroduire tous ces dollars dans le circuit pour que les pays clients puissent continuer à vendre et acheter l'énergie à l'Ytan. Cette affaire était trop complexe pour être bouclée par une seule personne. D'autres courtiers participèrent, dont deux dont il se rapprocha : Albert – qui insistait pour être appelé Berty – et Daniil. Voyant les approches novatrices et le plaisir que prenait Raphaël à toujours être plus malin que les autres, Berty l'introduisit à un réseau qui le fit monter très vite dans la hiérarchie une fois qu'il eût complété cette mission.
Raphaël, ne tarda pas à comprendre ce que voulait dire Brett par "met ta conscience au congélateur". À son avantage, il avait un congélateur très fonctionnel. Il riait avec ses amis des morts que certaines de leurs missions causaient et contrairement à d'autres n'eût pas recours à des substances illicites pour tenir.
Il était galvanisé par son sentiment de toute puissance, il voyait les gens comme de la marchandise, des déchets négligables. La Terre pouvait bien être brûlée, tant qu'il accomplissait ses objectifs et faisait du profit, cela lui était égal.
***
Bon, tout le monde, je suis désolée si c'est pas fou, c'est mon tout premier roman, et aussi, je tire mon inspiration de la finance pour les courtiers et tout ça mais je vous rassure, c'est de la fiction pour le reste ! Je me disais juste que ce serait plus horrible si ça ressemblait au monde réel. Comme ça on peut mieux s'imaginer si c'est vrai...
Sinon les amis, critiquez de toute votre âme, je veux progresseeerrr !!
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