14.
Canne à pêche bien en main, votre cerveau part au quart de tour. Hurlant, vous chargez. Sur lui, vous abattez la gaule. Encore et encore, jusqu’à ce qu’elle finisse briser entre ses mains. Votre maigre espoir de domination ruiné, vous traversez un moment d’apathie, avant d’être envoyé bouler entre deux tonneaux pourris, d’un vigoureux coup d’épaule.
Tout l’air est éjecté hors de vos poumons brûlants. Vous vous débattez parmi les planches et les clous rouillés, à deux doigts, littéralement, de la caresse du tétanos, avant de vous immobiliser.
Le chevalier vous surplombe, toisant votre frêle constitution d’un regard inquisiteur. Un ange passe, Saint-Pierre aussi, enfin le soldat vous tend sa main. Vous hésitez, avant de l’accepter prudemment. Mieux vaut ne pas se mettre à dos, un castard capable de vous briser la colonne d’un revers de main.
Sitôt sur pied cependant, pas le temps de niaiser, déjà l’autre vous assène :
“Vous devez partir d’ici. Quittez cet endroit ou jamais vous n’en aurez la possibilité ! Partez. Partez tant qu’il est encore temps.”
Vous cillez. Votre bateau, échoué certes, mais votre bateau quand même, donc votre autorité. Aussi…
- … Vous lui demandez qui nom d’une chique, est-il. (11)
- … Vous lui dites de se calmer, sinon… sinon ! (12)
- … Vous prononcez sottement : “Pourquoi ?” (13)
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